[Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
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[Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
Présentation éditeur (Points, 288 pages) :
Oxymor Baulay le sait : ce manuscrit anonyme est un trésor. C’est l’histoire à la fois éblouissante et morbide, fascinante et inquiétante, d’un tueur en série surnommé Hamlet. À sa publication, la prose d’Hamlet agite le Tout-Paris littéraire, et secoue bientôt toute la ville. Car Hamlet est bien réel. Et il le prouve, par le sang. Au cœur du texte, entre Shakespeare et Rimbaud, Oxymor mène l’enquête.
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Re: [Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
Mon avis :
Un bon polar, j'ai bien aimé ce principe de relier l'écriture et des meurtres réels. Ce livre est bien écrit et bien rythmé. J'ai beaucoup aimé les différents personnages, mais ce livre n'est pas complètement un coup de cœur, car je trouvais que les coupables étaient trop faciles. J'ai deviné presque trop facilement la fin de l'histoire et çà a gâché mon effet de surprise. J'ai néanmoins passé un très bon moment et ce livre se lit très bien.
Un bon polar, j'ai bien aimé ce principe de relier l'écriture et des meurtres réels. Ce livre est bien écrit et bien rythmé. J'ai beaucoup aimé les différents personnages, mais ce livre n'est pas complètement un coup de cœur, car je trouvais que les coupables étaient trop faciles. J'ai deviné presque trop facilement la fin de l'histoire et çà a gâché mon effet de surprise. J'ai néanmoins passé un très bon moment et ce livre se lit très bien.
Invité- Invité
Re: [Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
Une plongée humoristique au pays des figures de style et de la littérature, un voyage dans le métro parisien mâtiné de roman policier. C'est drôle, le style est ... indéfinissable. En fait, je me trouve bien incapable de le décrire.
Le héros s'appelle Oxymor. Ce prénom, à lui seul, est tout un programme. Il adore jouer avec les figures de style et nous en balance une pléthore qui m'a éblouie. Il arpente les rues parisiennes, côtoie les SDF et fréquente les milieux de l'édition. Il emmène le lecteur sous les ponts, mais également au pays de Queneau et Pérec
Je me suis d'ailleurs demandé si ce roman présente de ces contraintes "oulipiennes" qui sont au coeur du sujet. Dans ce cas, j'ai été bien incapable d'en détecter une seule. En clair, j'ai bien peur de ne pas avoir tout compris, voir raté des choses importantes... Pas grave, comme pour un tableau ou un opéra, j'ai été indubitablement séduite par la musique, la lumière de l'ensemble.
A la fin, je me suis pris une grosse claque. Fini l'éblouissement par les mots avec lesquels l'auteur m'a enchantée. Retour dans le réel, c'est moins joli ; Schlesser fait tomber son lecteur de la poésie à la sordide, plate et méchante réalité... mais ainsi va la vie et c'est ainsi qu'est construit ce roman, sur les fleurs et dans la fange.
Pas de doute, voilà un polar qui se démarque et je ne l'oublierai pas de sitôt.
Le héros s'appelle Oxymor. Ce prénom, à lui seul, est tout un programme. Il adore jouer avec les figures de style et nous en balance une pléthore qui m'a éblouie. Il arpente les rues parisiennes, côtoie les SDF et fréquente les milieux de l'édition. Il emmène le lecteur sous les ponts, mais également au pays de Queneau et Pérec
Je me suis d'ailleurs demandé si ce roman présente de ces contraintes "oulipiennes" qui sont au coeur du sujet. Dans ce cas, j'ai été bien incapable d'en détecter une seule. En clair, j'ai bien peur de ne pas avoir tout compris, voir raté des choses importantes... Pas grave, comme pour un tableau ou un opéra, j'ai été indubitablement séduite par la musique, la lumière de l'ensemble.
A la fin, je me suis pris une grosse claque. Fini l'éblouissement par les mots avec lesquels l'auteur m'a enchantée. Retour dans le réel, c'est moins joli ; Schlesser fait tomber son lecteur de la poésie à la sordide, plate et méchante réalité... mais ainsi va la vie et c'est ainsi qu'est construit ce roman, sur les fleurs et dans la fange.
Pas de doute, voilà un polar qui se démarque et je ne l'oublierai pas de sitôt.
Pistou 117- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 4087
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Localisation : LILLE
Genre littéraire préféré : De tout, partout...
Date d'inscription : 09/06/2010
Re: [Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
Mon avis
Je parlerai tout d’abord des personnages, Paul est éditeur et semble intéressé par un certain manuscrit, Isabelle la femme de Paul, c’est elle qui a présenté Oxymor à la belle Clara, j’ai trouvé le personnage de Vaïda sympathique, par contre, le personnage de Louise que j’ai trouvé intéressante, j’ai détesté le motard Maurice resté dans l’ombre de l’histoire. Hamlet sérial killer des années septante, que l’on n’a jamais retrouvé ce qui fut cause de l’échec de l’ancien commissaire Blot, Le sympathique Oxymor qui s’est immergé dans le monde SDF pour faire un reportage, ce qui nous a permis de connaître Vaïda, qui se dit le fils du dernier roi des gitans. En passant par Céline, Perec, Rimbaud et Shakespeare on se trouve au centre de jeux de mots “ Un pour tous, tous contraints “ pour essayer de mieux nous perdre au pays des mots, voyelles ou pas voyelles ? Il est certain que beaucoup d’humour enrichit et allège cette enquête policière au du manuscrit. J’ai parfois dû m’accrocher pour ne pas perdre le fil car cette écriture m’a fait partir dans tous les sens, vraiment j’ai lu ce livre comme une fantaisie jubilatoire.
Je parlerai tout d’abord des personnages, Paul est éditeur et semble intéressé par un certain manuscrit, Isabelle la femme de Paul, c’est elle qui a présenté Oxymor à la belle Clara, j’ai trouvé le personnage de Vaïda sympathique, par contre, le personnage de Louise que j’ai trouvé intéressante, j’ai détesté le motard Maurice resté dans l’ombre de l’histoire. Hamlet sérial killer des années septante, que l’on n’a jamais retrouvé ce qui fut cause de l’échec de l’ancien commissaire Blot, Le sympathique Oxymor qui s’est immergé dans le monde SDF pour faire un reportage, ce qui nous a permis de connaître Vaïda, qui se dit le fils du dernier roi des gitans. En passant par Céline, Perec, Rimbaud et Shakespeare on se trouve au centre de jeux de mots “ Un pour tous, tous contraints “ pour essayer de mieux nous perdre au pays des mots, voyelles ou pas voyelles ? Il est certain que beaucoup d’humour enrichit et allège cette enquête policière au du manuscrit. J’ai parfois dû m’accrocher pour ne pas perdre le fil car cette écriture m’a fait partir dans tous les sens, vraiment j’ai lu ce livre comme une fantaisie jubilatoire.
lalyre- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
Fantaisie jubilatoire, oui, très bien dit. Enfin, Moulin à Vent me corrigerait, très bien "écrit".
Je n'ai pas trouvé que ça part dans tous les sens, par contre...
Je n'ai pas trouvé que ça part dans tous les sens, par contre...
Pistou 117- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : De tout, partout...
Date d'inscription : 09/06/2010
Re: [Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
L'idée d'allier le genre policier au monde littéraire est ce qui m'a donné envie de lire ce livre. Je trouvais cela original et cela éveillait ma curiosité.
Malheureusement, en refermant ce roman, je dois bien avouer ne pas avoir été convaincue. Du tout.
Aux premiers abords, j'ai trouvé le style d'écriture agréable, beau, soigné, poétique. L'auteur joue avec les mots et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié. Néanmoins, la poésie entre assez rapidement en contraste avec des passages nettement moins "jolis" mais tout de même rédigés avec style.
Mais au fur et à mesure, ce style s'est alourdi. On est ensevelis sous les détails (noms, dates, lieux,...) ce qui m'a pas mal dérangée. C'est désagréable et j'avoue m'y être un peu perdue dans tous ces noms de rues de Paris,...
A nouveau au début, j'ai cru que j'allais vraiment aimer cette lecture : dès les premières pages, nous sommes plongés dans le monde de la rue. Cela rendait le cadre et l'atmosphère très particuliers et, honnêtement, j'aurais préféré ne pas revenir chez les gens plus ou moins aisés et avoir à subir une ambiance citadine coincée (non, je n'aime pas les grandes villes où les gens sont complètement imbus de leur personne, préoccupés par leurs propres intérêts et fermés à ce qui les entoure (je n'énonce aucune généralité ici, juste une constatation que j'ai eu le déplaisir de faire à plusieurs reprises et cela sans pour autant dire que toutes les personnes vivant dans les grandes villes sont ainsi)). Bref, en restant dans le monde des sans-abris, je pense que le récit aurait gagné en simplicité et en légèreté (dans le sens où ces personnes vont à l'essentiel, n'ont pas de manière pour paraître et, de ce fait, ne sont pas chi*nts). Vous aurez compris j'imagine que je n'ai pas apprécié les personnages non plus...
De plus, l'enquête policière est vraiment longue à démarrer. J'ai eu le temps de beaucoup m'ennuyer avec ce roman qui m'aura finalement beaucoup déçue. Mon enthousiasme bel et bien présent au début de ma lecture n'a fait que diminuer au fil des pages jusqu'à ce qu'il n'en reste plus du tout et que je termine le roman en diagonale.
Dommage.
Malheureusement, en refermant ce roman, je dois bien avouer ne pas avoir été convaincue. Du tout.
Aux premiers abords, j'ai trouvé le style d'écriture agréable, beau, soigné, poétique. L'auteur joue avec les mots et c'est quelque chose que j'ai beaucoup apprécié. Néanmoins, la poésie entre assez rapidement en contraste avec des passages nettement moins "jolis" mais tout de même rédigés avec style.
Mais au fur et à mesure, ce style s'est alourdi. On est ensevelis sous les détails (noms, dates, lieux,...) ce qui m'a pas mal dérangée. C'est désagréable et j'avoue m'y être un peu perdue dans tous ces noms de rues de Paris,...
A nouveau au début, j'ai cru que j'allais vraiment aimer cette lecture : dès les premières pages, nous sommes plongés dans le monde de la rue. Cela rendait le cadre et l'atmosphère très particuliers et, honnêtement, j'aurais préféré ne pas revenir chez les gens plus ou moins aisés et avoir à subir une ambiance citadine coincée (non, je n'aime pas les grandes villes où les gens sont complètement imbus de leur personne, préoccupés par leurs propres intérêts et fermés à ce qui les entoure (je n'énonce aucune généralité ici, juste une constatation que j'ai eu le déplaisir de faire à plusieurs reprises et cela sans pour autant dire que toutes les personnes vivant dans les grandes villes sont ainsi)). Bref, en restant dans le monde des sans-abris, je pense que le récit aurait gagné en simplicité et en légèreté (dans le sens où ces personnes vont à l'essentiel, n'ont pas de manière pour paraître et, de ce fait, ne sont pas chi*nts). Vous aurez compris j'imagine que je n'ai pas apprécié les personnages non plus...
De plus, l'enquête policière est vraiment longue à démarrer. J'ai eu le temps de beaucoup m'ennuyer avec ce roman qui m'aura finalement beaucoup déçue. Mon enthousiasme bel et bien présent au début de ma lecture n'a fait que diminuer au fil des pages jusqu'à ce qu'il n'en reste plus du tout et que je termine le roman en diagonale.
Dommage.
Invité- Invité
Re: [Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
J'ai voté : apprécié
Écrire une enquête policière sur fond de figures de rhétorique et en s'appuyant sur un poème de Rimbaud, l'idée est originale.
Et cette enquête se laisse lire, sans soucis. Phrases courtes, chapitres de quelques pages, rythme de l'action qui se déroule sur une année, descriptions rapides mais précises des rues et de la vie parisiennes.
Le roman est bien construit, et le personnage d'Oxymor Baulay nous devient vite familier.
C'est un bon petit roman policier, parfois un peu trop "intello" à mon goût (l'analyse des membres de l'association Loup poli est trop abstraite pour moi ; cette manie de chercher des symboles et des signes partout m'agace un peu).
Mais pour une lecture "détente", c'est parfait.
Écrire une enquête policière sur fond de figures de rhétorique et en s'appuyant sur un poème de Rimbaud, l'idée est originale.
Et cette enquête se laisse lire, sans soucis. Phrases courtes, chapitres de quelques pages, rythme de l'action qui se déroule sur une année, descriptions rapides mais précises des rues et de la vie parisiennes.
Le roman est bien construit, et le personnage d'Oxymor Baulay nous devient vite familier.
C'est un bon petit roman policier, parfois un peu trop "intello" à mon goût (l'analyse des membres de l'association Loup poli est trop abstraite pour moi ; cette manie de chercher des symboles et des signes partout m'agace un peu).
Mais pour une lecture "détente", c'est parfait.
– [...] C'est un roman, votre truc. Je vous reconduis.
– Merci, commissaire. J'espère n'avoir pas réveillé de trop mauvais souvenirs.
– Vous savez, mon cher, le bonheur, c'est d'avoir une bonne santé et une mauvaise mémoire.
Oxymor acquiesce poliment. Curieux garçon, ce commissaire : glacé et chaleureux. Hautain et affable. Il se laisse raccompagner, tend la main, prend congé.
Sur le boulevard Brune, un petit vent glacé souffle vers la porte d'Orléans. En se dirigeant courbé vers la station Porte-de-Vanves – Varenne, direct par la ligne 13 –, Oxymor se demande si cette visite était utile, voire judicieuse.
Invité- Invité
Re: [Schlesser, Gilles] Mortelles voyelles
Je ne suis pas habituée au polar, mais j'ai trouvé celui là très bien rythmé, il tient en haleine. Pour ma part, j'aurai préféré un autre assassin à la fin, celui ci était effectivement trop facile. Mais sinon livre lu en 4 jours je me suis régalée. J'ai mis coup de coeur pour moi car il n'y a pas d'ennui dans ce livre et il est plaisant à lire. Par contre, il n'est pas très noir, je m'attendais à pire. J'ai bien aimé aussi le lien entre les meurtres et les mots.
Invité- Invité
Cassiopée- Admin
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Nombre de messages : 16860
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
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