[Ruzé, Damien] Fin d'Amérique
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[Ruzé, Damien] Fin d'Amérique
Titre: Fin d’Amérique
Une enquête du lieutenant Zollinger
Auteur : Damien Ruzé
Éditeur: Krakoen
Date de parution :01/04/2013
Collection: Forcement Noir
ISBN: 978-2367940243
Quatrième de couverture
En repêchant dans la Loire une voiture volée utilisée dans un braquage qui a mal tourné, le lieutenant Zollinger ignore que les séismes politiques et les scandales financiers peuvent engendrer de violentes répliques jusqu’au fond de la Sologne et de ses immenses forêts. Le flic passionné de chasse entame alors une enquête agitée, traquant la vérité, au risque de devenir lui-même gibier.
Mon avis
Il préfère les bières au café, aime son amie Reine ( institutrice) et la chasse tout autant que son indépendance. Il apprécie de travailler seul avec des méthodes qui lui conviennent même si elles ne sont pas toujours bien orthodoxes.
Lui, c'est le lieutenant Zollinger, un gros fumeur qui ne fait pas assez de sport ( même s'il marche beaucoup lorsqu'il chasse). Il doit enquêter sur un homicide, une histoire bizarre avec de multiples ramifications qu'il va lui falloir démêler, rencontrant des gens impliqués de près ou de loin dans le meurtre de ce jeune acteur pornographique, fils de bonne famille.Les magouilles politiques seront présentes, le chantage sous une certaine forme aussi ainsi que le mensonge....
L'auteur, comme son personnage principal, doit aimer la chasse, j'en veux pour preuves, les scènes décrites avec forces précisions et un vocabulaire pointu et adapté.
L'enquêteur a même des linges propres pour emporter la viande qu'il découpe sur place ( est-ce bien légal?) lorsqu'il tue un sanglier.
D'ailleurs, ce n'est pas seulement quand le policier chasse le sanglier que nous retrouvons les termes de ce loisir... Quelques une des situations étant visualisées comme des scènes de chasse. De plus, le héros n'hésite pas à se servir de son arme en prenant les humains pour du gibier... Brrr....
Alternant le "Je" lorsque Zollinger s'exprime et le récit au style narratif pour le reste, le langage oscille entre plusieurs genres. On peut voir les mots brème et canopée dans un paragraphe suivi de thug et chtarbé dans le suivant, le lieutenant ayant une fâcheuse tendance à utiliser le verlan (qui n'est pas ma tasse de thé) ainsi que des mots très familiers pour lesquels j'ai dû sortir mon dictionnaire... Et à côté de ça une approche quelquefois recherchée avec des métaphores et des phrases sophistiquées qui auraient pu (dû) me plaire.... Sans oublier l'emploi de tournures anglo saxonnes... Cette ambivalence m'a, je l'avoue, plutôt désarçonnée et parfois gênée dans ma lecture qui, de fait, m'a semblé moins fluide et donc moins prenante.
Hormis le lieutenant, ce sont surtout des protagonistes masculins que nous côtoyons. En effet, il y a peu de femmes et elles ont un rôle plutôt effacé.
La relation avec l'être aimé, Reine, est évoquée avec pudeur mais pas réellement approfondie. C'est aussi parce que Zollinger ne sait pas trop comment se situer par rapport à elle. Comme s'il avait peur. D'ailleurs, les angoisses de cet homme sont évoquées plusieurs fois et on aperçoit les failles de la "brute sanguinaire" (j'exagère... bien qu'il soit maladroit, il peut être doux et tendre). Ces moments-là, sont finement décrits, comme si l'auteur connaissait lui aussi, sous des dehors détachés, la montée de cette boule qui commence dans le ventre, coince votre gorge et finit par envahir votre esprit, vous ôtant tout sens commun, car il n'y a plus qu'elle et qu'il vous est impossible de réfléchir de façon posée car elle monte telle une houle pour tout bouleverser sur son passage.
Je reste sur une impression mitigée avec ce roman. Les individus m'ont intéressée et les liens qu'ils entretenaient aussi. De plus, la construction de l'intrigue est bien menée, le lecteur ne voyant pas toujours arriver les événements et pouvant être surpris par les réactions des uns et des autres. Cela met du piment à la lecture car elle perd ainsi son côté linéaire et lisse.
Mais, le mélange des genres, côté expression écrite, m'a posé problème. Je n'ai pas saisi l'utilité de ces différents styles littéraires si ce n'est pour démontrer que l'auteur peut passer de l'un à l'autre sans difficulté...
Lui, c'est le lieutenant Zollinger, un gros fumeur qui ne fait pas assez de sport ( même s'il marche beaucoup lorsqu'il chasse). Il doit enquêter sur un homicide, une histoire bizarre avec de multiples ramifications qu'il va lui falloir démêler, rencontrant des gens impliqués de près ou de loin dans le meurtre de ce jeune acteur pornographique, fils de bonne famille.Les magouilles politiques seront présentes, le chantage sous une certaine forme aussi ainsi que le mensonge....
L'auteur, comme son personnage principal, doit aimer la chasse, j'en veux pour preuves, les scènes décrites avec forces précisions et un vocabulaire pointu et adapté.
L'enquêteur a même des linges propres pour emporter la viande qu'il découpe sur place ( est-ce bien légal?) lorsqu'il tue un sanglier.
D'ailleurs, ce n'est pas seulement quand le policier chasse le sanglier que nous retrouvons les termes de ce loisir... Quelques une des situations étant visualisées comme des scènes de chasse. De plus, le héros n'hésite pas à se servir de son arme en prenant les humains pour du gibier... Brrr....
Alternant le "Je" lorsque Zollinger s'exprime et le récit au style narratif pour le reste, le langage oscille entre plusieurs genres. On peut voir les mots brème et canopée dans un paragraphe suivi de thug et chtarbé dans le suivant, le lieutenant ayant une fâcheuse tendance à utiliser le verlan (qui n'est pas ma tasse de thé) ainsi que des mots très familiers pour lesquels j'ai dû sortir mon dictionnaire... Et à côté de ça une approche quelquefois recherchée avec des métaphores et des phrases sophistiquées qui auraient pu (dû) me plaire.... Sans oublier l'emploi de tournures anglo saxonnes... Cette ambivalence m'a, je l'avoue, plutôt désarçonnée et parfois gênée dans ma lecture qui, de fait, m'a semblé moins fluide et donc moins prenante.
Hormis le lieutenant, ce sont surtout des protagonistes masculins que nous côtoyons. En effet, il y a peu de femmes et elles ont un rôle plutôt effacé.
La relation avec l'être aimé, Reine, est évoquée avec pudeur mais pas réellement approfondie. C'est aussi parce que Zollinger ne sait pas trop comment se situer par rapport à elle. Comme s'il avait peur. D'ailleurs, les angoisses de cet homme sont évoquées plusieurs fois et on aperçoit les failles de la "brute sanguinaire" (j'exagère... bien qu'il soit maladroit, il peut être doux et tendre). Ces moments-là, sont finement décrits, comme si l'auteur connaissait lui aussi, sous des dehors détachés, la montée de cette boule qui commence dans le ventre, coince votre gorge et finit par envahir votre esprit, vous ôtant tout sens commun, car il n'y a plus qu'elle et qu'il vous est impossible de réfléchir de façon posée car elle monte telle une houle pour tout bouleverser sur son passage.
Je reste sur une impression mitigée avec ce roman. Les individus m'ont intéressée et les liens qu'ils entretenaient aussi. De plus, la construction de l'intrigue est bien menée, le lecteur ne voyant pas toujours arriver les événements et pouvant être surpris par les réactions des uns et des autres. Cela met du piment à la lecture car elle perd ainsi son côté linéaire et lisse.
Mais, le mélange des genres, côté expression écrite, m'a posé problème. Je n'ai pas saisi l'utilité de ces différents styles littéraires si ce n'est pour démontrer que l'auteur peut passer de l'un à l'autre sans difficulté...
Cassiopée- Admin
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Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Ruzé, Damien] Fin d'Amérique
Merci Cassiopée pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24589
Age : 56
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Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
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