[Cohen-Scali, Sarah] Max
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[Cohen-Scali, Sarah] Max
Cohen-Scali Sarah - Max
Editions Gallimard Jeunesse – 469 pages
Biographie : Sarah Cohen-Scali est née en 1958 à Fès, au Maroc. Licenciée en Philosophie, elle a aussi suivi des études d Art dramatique. Elle écrit des romans policiers et fantastiques pour les petits, les adolescents et les adultes, ainsi que des romans noirs. Elle a publié une vingtaine de livres.
Résumé : "19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Führer. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans Loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler !"
Max est le prototype parfait du programme "Lebensborn" initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.
Mon avis : Dans la première partie de ce roman on voit les événements à travers les yeux de Max, in utero d’abord, puis nourrisson, j’ai trouvé cette partie un peu longue, mais néanmoins intéressante, puisqu’il y est question de la conception des bébés du Reich. Mais j’aurais préféré que la mère biologique de l’enfant soit le narrateur et nous raconte son histoire.
Ensuite Max ou, plus officiellement Konrad, grandit et l’histoire devient plus palpitante. Le petit garçon devient une arme redoutable. Jusqu’à sa rencontre avec Lukas, jeune garçon juif au physique aryen.
C’est un livre qui est extrêmement bien documenté et l’amitié entre les deux garçons est très touchante. J’ai bien aimé cette lecture, et je la conseillerai plus volontiers aux ados et adultes.
lili78- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
je l'ai acheté il y a quelques temps deja, mais je n'ai pas encore trouvé le temps de le lire.
Merci pour ta critique, je pense qu'il me plaira
Merci pour ta critique, je pense qu'il me plaira
Invité- Invité
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
Nini a écrit:je l'ai acheté il y a quelques temps deja, mais je n'ai pas encore trouvé le temps de le lire.
Merci pour ta critique, je pense qu'il me plaira
Je te le souhaite, bonne lecture !
lili78- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
Mon avis : Quand on évoque la seconde guerre mondiale, on parle très peu du programme "Lebensborn" en Allemagne qui a été initié par Himmler. Fabriquer un enfant aryen avec des parents sélectionnés sur des mensurations bien précises, élevés dans des maisons, envoyés dans des camps d'entrainement et conditionnés selon les principes d'Hitler et du "Mein Kampf" pour garantir la future race allemande de blonds au yeux bleus. Une race supérieure et suprême.
Konrad von Kebnersel dit Max est né le même jour que le Fürher dans la maison de Steinhöring. Il était même en compétition avec un autre bébé mais il a gagné, il était minuit une quand il est sorti du ventre de sa mère. Attention ! il est le premier représentant de la futur race aryenne.
Max va nous raconter son histoire, de son état embryonnaire jusqu'à l'arrivée des américains dans Berlin, en passant par sa rencontre avec Lucas, un juif polonais blond au yeux bleus qu'il va considérer comme son frère.
Un roman historique sur la propagande allemande sur l'extermination des juifs, le nazisme. J'ai adoré la narration vu à travers les yeux d'un enfant. On suit sa détermination à être le meilleur, ses doutes, ses questions sur la nécessité d'être élevé par des parents. Max a pour mère l'Allemagne et son père est le Fürher en personne. il peut paraître d'une froideur extrême mais il est comme on l'a élevé, à l'inverse de Lucas qui survit grâce à sa froideur.
Un livre très bien documenté, j'ai beaucoup aimé aussi le côté neutre, l'auteur ne fait pas un procès d'intention, il nous raconte la vie de Max et de Lucas qui est triste et très touchante et on ne peut que compatir sur ces deux enfants. L'auteur nous montre que finalement aucun sort n'est enviable.
Il faut vraiment lire ce livre.
Konrad von Kebnersel dit Max est né le même jour que le Fürher dans la maison de Steinhöring. Il était même en compétition avec un autre bébé mais il a gagné, il était minuit une quand il est sorti du ventre de sa mère. Attention ! il est le premier représentant de la futur race aryenne.
Max va nous raconter son histoire, de son état embryonnaire jusqu'à l'arrivée des américains dans Berlin, en passant par sa rencontre avec Lucas, un juif polonais blond au yeux bleus qu'il va considérer comme son frère.
Un roman historique sur la propagande allemande sur l'extermination des juifs, le nazisme. J'ai adoré la narration vu à travers les yeux d'un enfant. On suit sa détermination à être le meilleur, ses doutes, ses questions sur la nécessité d'être élevé par des parents. Max a pour mère l'Allemagne et son père est le Fürher en personne. il peut paraître d'une froideur extrême mais il est comme on l'a élevé, à l'inverse de Lucas qui survit grâce à sa froideur.
Un livre très bien documenté, j'ai beaucoup aimé aussi le côté neutre, l'auteur ne fait pas un procès d'intention, il nous raconte la vie de Max et de Lucas qui est triste et très touchante et on ne peut que compatir sur ces deux enfants. L'auteur nous montre que finalement aucun sort n'est enviable.
Il faut vraiment lire ce livre.
Invité- Invité
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
Je le note, merci pour vos critique
nouka2000- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 24/10/2013
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
J’ai découvert ce livre grâce au forum et c’est ensuite une amie qui a eu la gentillesse de me le prêter. Je n’avais jamais lu cette auteure, c’est une magnifique découverte.
Le programme « lebensborn » qui vit le jour à l'initiative d’Heinrich Himmler en 1935 est le sujet principal de ce roman. Quand on aborde la seconde guerre mondiale, on évoque principalement le génocide juif et tzigane et on parle très peu de ce programme qui fait pourtant partie d’un des principes fondateurs de l’idéologie nazi. Je trouve d’ailleurs dommage qu’on ne l’évoque pas au collège.
L’auteure réussi parfaitement à nous expliquer et à nous faire comprendre le fonctionnement des lebensborns. Elle maitrise parfaitement le sujet et nous fait partager de nombreux détails historiques sans que cela soit lassant. J’ai trouvé ça très intéressant, voir passionnant.
C’est avec une écriture fluide et addictive que l’auteure nous raconte l’histoire de Max, un enfant qui correspond parfaitement aux critères de la race aryenne et qui est né le jour de l’anniversaire du Führer. Nous suivons Max de sa conception jusqu’à la fin de la guerre. Le fait que l’histoire soit racontée par Max quand il est dans le ventre de sa mère ou quand il est nourrisson est original et ajoute, je trouve, une dimension surnaturel au récit. L’amitié des deux garçons, Max et Lucas, est aussi improbable et surprenante que touchante.
Les paroles, les sentiments et les pensées de Max m’ont parfois glacé le sang mais il reste un personnage attachant car il ne fait que répéter et reproduire ce qu’on lui a enseigné. L’écriture est parfois très dure et crue, elle nous heurte, nous bouleverse, et pour moi c’était parfois à la limite du supportable.
En conclusion ce livre très intense ne peut pas laisser indifférent : il nous laisse abasourdi, écœuré et bien plus encore. Avec cette question qui revient sans cesse : « Jusqu’où la folie des hommes peut-elle aller ? ». C’est un roman magistralement bien écrit qui mérite d’être lu aussi bien par des adolescents que par des adultes. C’est un gros coup de cœur.
Le programme « lebensborn » qui vit le jour à l'initiative d’Heinrich Himmler en 1935 est le sujet principal de ce roman. Quand on aborde la seconde guerre mondiale, on évoque principalement le génocide juif et tzigane et on parle très peu de ce programme qui fait pourtant partie d’un des principes fondateurs de l’idéologie nazi. Je trouve d’ailleurs dommage qu’on ne l’évoque pas au collège.
L’auteure réussi parfaitement à nous expliquer et à nous faire comprendre le fonctionnement des lebensborns. Elle maitrise parfaitement le sujet et nous fait partager de nombreux détails historiques sans que cela soit lassant. J’ai trouvé ça très intéressant, voir passionnant.
C’est avec une écriture fluide et addictive que l’auteure nous raconte l’histoire de Max, un enfant qui correspond parfaitement aux critères de la race aryenne et qui est né le jour de l’anniversaire du Führer. Nous suivons Max de sa conception jusqu’à la fin de la guerre. Le fait que l’histoire soit racontée par Max quand il est dans le ventre de sa mère ou quand il est nourrisson est original et ajoute, je trouve, une dimension surnaturel au récit. L’amitié des deux garçons, Max et Lucas, est aussi improbable et surprenante que touchante.
- Spoiler:
- J’ai également trouvé très intéressant de suivre l’évolution de la pensée de Max qui se rend compte peu à peu de l’horreur et des contradictions du nazisme.
Les paroles, les sentiments et les pensées de Max m’ont parfois glacé le sang mais il reste un personnage attachant car il ne fait que répéter et reproduire ce qu’on lui a enseigné. L’écriture est parfois très dure et crue, elle nous heurte, nous bouleverse, et pour moi c’était parfois à la limite du supportable.
En conclusion ce livre très intense ne peut pas laisser indifférent : il nous laisse abasourdi, écœuré et bien plus encore. Avec cette question qui revient sans cesse : « Jusqu’où la folie des hommes peut-elle aller ? ». C’est un roman magistralement bien écrit qui mérite d’être lu aussi bien par des adolescents que par des adultes. C’est un gros coup de cœur.
nouka2000- Grand expert du forum
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Date d'inscription : 24/10/2013
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
Différents sentiments se mêlent au sujet de ce livre. Le début, pour ma part, m'a semblé un peu trop simpliste d'un point de vue du style et de l'écriture. J'ai cru que j'allais lire un livre pour adolescent. J'ai néanmoins poursuivi la lecture car le sujet traité par m'intéressait. Comme il a été écrit dans les commentaires précédents, on suit les pensées d'un jeune nazi, d'abord dans le ventre de sa mère puis lors de sa formation aryenne. C'est effectivement très neutre et les horreurs de l'époque sont décrites avec beaucoup de naïveté, comme le perçoit le jeune garçon.
Le livre est divisé entre 4 parties, et à chaque nouvelle partie, on sent le style de l'auteure s'améliorer, un peu comme si à l'image de Max, on gagnait en maturité. Une telle sensation ne peut pas être un hasard et je trouve que c'est très bien tourné de la part de cette écrivaine que je ne connaissais pas. On achève donc le livre avec le sentiment de lire un livre pour adulte.
D'un point de vue historique, c'est donc une approche plutôt rare puisqu'on se retrouve du côté des Allemands, même si le jeune Lukas, juif d'apparence aryenne, tient le rôle du "gentil". C'est une chose qui m'a beaucoup plu. On est loin de la guerre vue par Hollywood...
Un livre que je recommande pour les fans de romans historiques.
Dans un autre registre, ce livre m'a fait pensé à Yao Ming, un ancien basketteur chinois de près de 2m30. La rumeur veut que ses parents aient été sélectionnés selon des critères physiques (la taille en l’occurrence) afin de donner naissance à une immense personne (ce qui, semble-t-il, a fonctionné).
Le livre est divisé entre 4 parties, et à chaque nouvelle partie, on sent le style de l'auteure s'améliorer, un peu comme si à l'image de Max, on gagnait en maturité. Une telle sensation ne peut pas être un hasard et je trouve que c'est très bien tourné de la part de cette écrivaine que je ne connaissais pas. On achève donc le livre avec le sentiment de lire un livre pour adulte.
D'un point de vue historique, c'est donc une approche plutôt rare puisqu'on se retrouve du côté des Allemands, même si le jeune Lukas, juif d'apparence aryenne, tient le rôle du "gentil". C'est une chose qui m'a beaucoup plu. On est loin de la guerre vue par Hollywood...
Un livre que je recommande pour les fans de romans historiques.
Dans un autre registre, ce livre m'a fait pensé à Yao Ming, un ancien basketteur chinois de près de 2m30. La rumeur veut que ses parents aient été sélectionnés selon des critères physiques (la taille en l’occurrence) afin de donner naissance à une immense personne (ce qui, semble-t-il, a fonctionné).
Invité- Invité
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
Merci pour ces critiques qui donnent envie de découvrir ce livre.
Je le note sur ma LAL.
Je le note sur ma LAL.
Invité- Invité
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
J'ai entendu parlée de ce programme ayant pour but de créer une race pure mais sans plus, grâce à Max j'ai appris beaucoup, et sa m'a donné froid dans le dos.
On suit Max de sa vie in utero jusqu'à ses 9 ans et demi, son conditionnement dés sa conception, l'auteur raconte son histoire à travers lui, ce qu'il ressent en tant que premier enfant de la race aryenne. On est pris de vertige, en pensant comment ils ont été conditionné. Pour lui tout est un jeu, il aide à enlever des petits afin de les germaniser, chouette des copains avec qui s'amuser, où est le mal ... Il va rencontrer Lukas avec qui il jouera au chat et à la souris mais ils ne se quitteront plus, chacun partageant son secret avec l'autre, grâce à Lukas, Max deviendra de plus en plus humain malgré lui.
L'écriture est agréable, les personnages sont bien travaillés; le livre est bouleversant et très bien documentés, j'avoue avoir versé ma petite larme à plusieurs reprises.
Dommage que la première partie est trop longue, je me suis dis si c'est tout le long comme ca ..... Puis j'ai accrochée avec les autres parties.
Je vois qu'il a été classé dans la catégorie " jeunesse " je l'aurais plutôt vue dans la rubrique " historique " .
On suit Max de sa vie in utero jusqu'à ses 9 ans et demi, son conditionnement dés sa conception, l'auteur raconte son histoire à travers lui, ce qu'il ressent en tant que premier enfant de la race aryenne. On est pris de vertige, en pensant comment ils ont été conditionné. Pour lui tout est un jeu, il aide à enlever des petits afin de les germaniser, chouette des copains avec qui s'amuser, où est le mal ... Il va rencontrer Lukas avec qui il jouera au chat et à la souris mais ils ne se quitteront plus, chacun partageant son secret avec l'autre, grâce à Lukas, Max deviendra de plus en plus humain malgré lui.
L'écriture est agréable, les personnages sont bien travaillés; le livre est bouleversant et très bien documentés, j'avoue avoir versé ma petite larme à plusieurs reprises.
Dommage que la première partie est trop longue, je me suis dis si c'est tout le long comme ca ..... Puis j'ai accrochée avec les autres parties.
Je vois qu'il a été classé dans la catégorie " jeunesse " je l'aurais plutôt vue dans la rubrique " historique " .
louloute- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Cohen-Scali, Sarah] Max
Une fable historique fascinante et dérangeante qu'on ne peut pas lâcher.
Une lecture choc, remarquablement documentée, dont on ne sort pas indemne.
Voici ce qui est écrit au dos du livre. Et cela résume parfaitement mon ressenti.
Que dire de plus ?
Cette lecture fut un coup de cœur, tant pour la forme (comme il a été dit plus haut, l'écriture évolue avec l'âge de Max) que pour le fond (un livre fort qui dénonce sans fausse pudeur les atrocités de la politique nazie).
Scripto est une collection pour adolescent. Je suis allée voir sur le site de l'éditeur : il est indiqué "à partir de 14 ans". Personnellement, je ne proposerais pas ce livre à des adolescents si jeunes car certaines scènes sont vraiment difficiles. Je pense que je le conseillerais à partir de 17-18 ans, pour compléter le programme d'histoire au bac, par exemple.
Une lecture choc, remarquablement documentée, dont on ne sort pas indemne.
Voici ce qui est écrit au dos du livre. Et cela résume parfaitement mon ressenti.
Que dire de plus ?
Cette lecture fut un coup de cœur, tant pour la forme (comme il a été dit plus haut, l'écriture évolue avec l'âge de Max) que pour le fond (un livre fort qui dénonce sans fausse pudeur les atrocités de la politique nazie).
Scripto est une collection pour adolescent. Je suis allée voir sur le site de l'éditeur : il est indiqué "à partir de 14 ans". Personnellement, je ne proposerais pas ce livre à des adolescents si jeunes car certaines scènes sont vraiment difficiles. Je pense que je le conseillerais à partir de 17-18 ans, pour compléter le programme d'histoire au bac, par exemple.
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