[Okamoto, Kido] Fantômes et samouraïs

Fantômes et samouraïs

Auteur : Kido Okamoto
Edition : Editions Philippe Picquier
Nombre de pages : 459
ISBN : 978-2877307154

Quatrième de couverture :

Un jeune journaliste très curieux du siècle passé et de ses histoires de fantômes interroge le vieil Hanshichi, qui lui raconte quelques-uns de ses exploits de détective dans le Japon du XIXe siècle. A l'âge de dix-neuf ans, il se distingue pour la première fois dans l'affaire de la Lanterne de pierre, où il peaufine sa méthode de déduction à la manière de Sherlock Holmes. Beaucoup d'autres mystères suivront, tous élucidés avec le brio et la bonhomie qui le caractérisent. Mais Hanshichi ne se contente
pas de raconter ces histoires de maison de samouraï hantée, de voleur de kimono, d'incendie, de meurtre, d'esprit vengeur, d'amours clandestines, de moine bouddhiste corrompu. Il y ajoute force détails sur la vie dans le Japon traditionnel, les croyances, les
saisons, les façons de s'habiller, et sur une foule de personnages aux petits métiers divers et variés. A la fin de ces quatorze énigmes, le lecteur connaît une bonne partie des coutumes de l'époque et s'est pris
d'affection pour cet enquêteur tellement doué et sympathique.

Mon appréciation :

Tombée par hasard sur ce livre, j’ai cru tout d’abord que c’était un roman. Une fois la surprise passée de découvrir que ce sont en fait des nouvelles, je me lance dans la première histoire.
Dépaysement assurée, ce livre est une mine de renseignements concernant la vie à Edo aussi bien les « petites gens » que les aristocrates.
On comprend comme il est bien difficile de faire régner l’ordre au Japon sans devoir froisser personne. En effet, dans chaque enquête, il faut savoir manier la chèvre et le chou pour que tout le monde y trouve son compte.
Pour moi tout y est sauf…les enquêtes policières. Les personnages sont bien faits, bien décrits. On comprend très bien l’intrigue de chaque aventures mais alors la résolution de l’énigme, on passe carrément à côté.
Hanshishi est souvent décrit comme le Hercule Poirot ou le Sherlock Holmes local et là, je dis non. Certes, avec quelques indices, beaucoup d’observation et une intelligence rare, il décortique l’affaire et est souvent victorieux. Mais pour nous lecteurs, c’est trop rapide, pas assez détaillé, on passe à côté.
La construction du raisonnement est basée sur le hasard et souvent les enquêtes sont résolues facilement car « comme de par hasard » Hanshishi se trouve là au bon moment. C’est beaucoup trop simpliste à mon goût. Je ne parle même pas des « gentils » criminels qui avouent tout et tout de suite juste sous la menace. Après, il est vrai que la police japonaise est loin d’être souple à l’époque.

Pour conclure, j’ai tout aimé (les descriptions, les fêtes religieuses, la vie à Edo, les recherches du coupable) sauf les résolutions d’enquêtes (les intrigues, elles, sont intéressantes). C'est quand même dmmage pour un livre entrant dans la catégorie "policier". Deux nouvelles qui sortent du lot : Chats en rébellion et Le mystère de la cloche d‘incendie.

Merci Mevlana pour ta critique