[Golding, William] Sa majesté des mouches
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[Golding, William] Sa majesté des mouches
[Golding, William] Sa majesté des mouches
GOLDING, W. (1954). Sa majesté des mouches [Lord of the flies].
Paris : Edition Gallimard. 311 pages. Préface de Stephen King.
L’auteur :
William Golding (1911-1993) Ecrivain britannique, il débute des études scientifiques à Oxford pour finalement se tourner vers la littérature et la philosophie. Il devient professeur de littérature à Salisbury après avoir fait un rapide passage par le théâtre en tant qu’acteur et auteur. Pendant la Seconde Guerre Mondiale il fait partie de la Royal Navy, prend part au sabordage du cuirassé Bismarck et débarque en Normandie en 1944. Il reprend l’enseignement puis publie notamment « Sa majesté des mouches » en 1954 et « Rites de passage » qui est le premier volet de « la Trilogie Maritime ». Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1983, dix ans avant sa mort.
L’histoire :
Suite au crash d’un avion, un groupe de jeunes garçons britanniques de 6 à 12 ans se retrouvent seuls, sans adultes, sur une île déserte au milieu de l’océan Pacifique. Un chef est désigné : Ralph. Un groupe de chasseurs se forment sous la direction de Jack. Les rassemblements sont organisés à l’aide d’une conque dans laquelle Ralph souffle pour appeler les enfants et qui sert de bâton de parole pendant les réunions. Un feu est allumé sur les hauteurs de l’île afin notamment de signaler leurs présences grâce à la fumée. Cependant un incendie ravage une partie de l’île (et emporte un des petits garçons). Des cabanes sont bâties par une poignée garçons, Porcinet, un garçon rondouillard à lunettes mais plutôt fin dans ses analyses devient le bouc émissaire du groupe. Rapidement une inquiétude vis à vis d’un monstre caché dans la jungle de l’île envahis les plus jeunes, qui se retrouvent tourmentés dans leurs sommeils par de nombreux cauchemars. Les chasseurs, un peu à part du groupe, tentent de ramener un cochon sauvage et réussissent leur mission pour le plus grand plaisir de tous. La peur du monstre se répand et des hypothèses sont émises sur sa nature et son lieu d’habitation sur l’île. Jack et Ralph, en rivalité, partent avec quelques autres enfants à sa recherche. A leur retour près du feu, dans l’obscurité ils voient une masse se gonfler et se dégonfler : le monstre. De retour près des cabanes une réunion est organisé lors de laquelle un schisme s’opère : Ralph et Jack se disputent ce qui entraine le départ de Jack et des chasseurs qui décident de s’abandonner à la chasse et de faire une offrande au monstre (une tête de cochon sur un pieu) afin de se protéger de lui. Il y a à présent le groupe de la conque et du feu avec Ralph, Porcinet, les petits et les autres garçons et la tribu des chasseurs...
La place de l’œuvre :
Golding a écrit ce roman suite à son expérience de la Seconde Guerre Mondiale où il comprend l’atrocité des comportements de l’Homme, sa capacité à infliger des souffrances à ses semblables et s’écarter de la civilisation pour glisser peu à peu vers une structure groupale primitive et tribale. Ces éléments font de « Sa majesté des mouches » un roman anti-robinsonnade. C’est-à-dire qui contredit l’idée qu’un être humain ou un groupe (quel que soit l’âge ou l’éducation) placé hors de la civilisation et dans un environnement sauvage, remet en place automatiquement, de façon durable et constante une société raisonnable et non sauvage. Pour l’auteur l’Homme (et l’enfant) ne serait donc pas naturellement civilisé (idée soutenue pendant le Siècle des Lumières). L’expression sa majesté des mouches désigne ici la part d’ombre malveillante de chacun. Son origine serait hébraïque : Baal-zvuv qui veut dire Seigneur des mouches (un des noms donné au Diable)
Mon avis :
C'est un roman qui se lit très facilement. Le style est fluide et accessible. L'histoire et les personnages sont interessants et questionnants. L'ambiance devient petit à petit inquiétante, tendu et voir oppressante. Pour moi l'interet majeur de ce roman est qu'il ne va pas dans le sens des romans d'aventure classique où le (les) personnage(s) se retrouvant sur une ile deserte reproduit de manière "naturel" la vie civilisé qu'il(s) a (ont) toujours connu. La civilisation ne va pas de soi pour Golding. Ce postulat est interessant et amène beaucoup de questions au lecteur. Il pose aussi la question de l'organisation groupale, de la prétendu innoncence de l'enfance.
P.S. C'est ma première critique, je ne sais pas si je suis dans les clous (oui oui j'ai lu la "marche à suivre" mais bon). Je ne sais pas si je le poste au bon endroit. Je n'ai pas mis la 4em de couv' car c'est un extrait de la préface de Stephen King mais je peux la rajouter si quelqu'un la demande. Mis à part la partie "mon avis", ceci un copier coller d'une fiche de lecture que j'avais rédigé l'année dernière pour les besoins de ma formation. Si c'est trop long, hors sujet pour une critique ou autre, je ferais les modifications nécessaire. Vos critiques sur ma critique sont les bienvenues
Paris : Edition Gallimard. 311 pages. Préface de Stephen King.
L’auteur :
William Golding (1911-1993) Ecrivain britannique, il débute des études scientifiques à Oxford pour finalement se tourner vers la littérature et la philosophie. Il devient professeur de littérature à Salisbury après avoir fait un rapide passage par le théâtre en tant qu’acteur et auteur. Pendant la Seconde Guerre Mondiale il fait partie de la Royal Navy, prend part au sabordage du cuirassé Bismarck et débarque en Normandie en 1944. Il reprend l’enseignement puis publie notamment « Sa majesté des mouches » en 1954 et « Rites de passage » qui est le premier volet de « la Trilogie Maritime ». Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1983, dix ans avant sa mort.
L’histoire :
Suite au crash d’un avion, un groupe de jeunes garçons britanniques de 6 à 12 ans se retrouvent seuls, sans adultes, sur une île déserte au milieu de l’océan Pacifique. Un chef est désigné : Ralph. Un groupe de chasseurs se forment sous la direction de Jack. Les rassemblements sont organisés à l’aide d’une conque dans laquelle Ralph souffle pour appeler les enfants et qui sert de bâton de parole pendant les réunions. Un feu est allumé sur les hauteurs de l’île afin notamment de signaler leurs présences grâce à la fumée. Cependant un incendie ravage une partie de l’île (et emporte un des petits garçons). Des cabanes sont bâties par une poignée garçons, Porcinet, un garçon rondouillard à lunettes mais plutôt fin dans ses analyses devient le bouc émissaire du groupe. Rapidement une inquiétude vis à vis d’un monstre caché dans la jungle de l’île envahis les plus jeunes, qui se retrouvent tourmentés dans leurs sommeils par de nombreux cauchemars. Les chasseurs, un peu à part du groupe, tentent de ramener un cochon sauvage et réussissent leur mission pour le plus grand plaisir de tous. La peur du monstre se répand et des hypothèses sont émises sur sa nature et son lieu d’habitation sur l’île. Jack et Ralph, en rivalité, partent avec quelques autres enfants à sa recherche. A leur retour près du feu, dans l’obscurité ils voient une masse se gonfler et se dégonfler : le monstre. De retour près des cabanes une réunion est organisé lors de laquelle un schisme s’opère : Ralph et Jack se disputent ce qui entraine le départ de Jack et des chasseurs qui décident de s’abandonner à la chasse et de faire une offrande au monstre (une tête de cochon sur un pieu) afin de se protéger de lui. Il y a à présent le groupe de la conque et du feu avec Ralph, Porcinet, les petits et les autres garçons et la tribu des chasseurs...
La place de l’œuvre :
Golding a écrit ce roman suite à son expérience de la Seconde Guerre Mondiale où il comprend l’atrocité des comportements de l’Homme, sa capacité à infliger des souffrances à ses semblables et s’écarter de la civilisation pour glisser peu à peu vers une structure groupale primitive et tribale. Ces éléments font de « Sa majesté des mouches » un roman anti-robinsonnade. C’est-à-dire qui contredit l’idée qu’un être humain ou un groupe (quel que soit l’âge ou l’éducation) placé hors de la civilisation et dans un environnement sauvage, remet en place automatiquement, de façon durable et constante une société raisonnable et non sauvage. Pour l’auteur l’Homme (et l’enfant) ne serait donc pas naturellement civilisé (idée soutenue pendant le Siècle des Lumières). L’expression sa majesté des mouches désigne ici la part d’ombre malveillante de chacun. Son origine serait hébraïque : Baal-zvuv qui veut dire Seigneur des mouches (un des noms donné au Diable)
Mon avis :
C'est un roman qui se lit très facilement. Le style est fluide et accessible. L'histoire et les personnages sont interessants et questionnants. L'ambiance devient petit à petit inquiétante, tendu et voir oppressante. Pour moi l'interet majeur de ce roman est qu'il ne va pas dans le sens des romans d'aventure classique où le (les) personnage(s) se retrouvant sur une ile deserte reproduit de manière "naturel" la vie civilisé qu'il(s) a (ont) toujours connu. La civilisation ne va pas de soi pour Golding. Ce postulat est interessant et amène beaucoup de questions au lecteur. Il pose aussi la question de l'organisation groupale, de la prétendu innoncence de l'enfance.
P.S. C'est ma première critique, je ne sais pas si je suis dans les clous (oui oui j'ai lu la "marche à suivre" mais bon). Je ne sais pas si je le poste au bon endroit. Je n'ai pas mis la 4em de couv' car c'est un extrait de la préface de Stephen King mais je peux la rajouter si quelqu'un la demande. Mis à part la partie "mon avis", ceci un copier coller d'une fiche de lecture que j'avais rédigé l'année dernière pour les besoins de ma formation. Si c'est trop long, hors sujet pour une critique ou autre, je ferais les modifications nécessaire. Vos critiques sur ma critique sont les bienvenues
Dernière édition par Lucy le Mar 14 Jan 2014 - 12:54, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Merci pour ta critique!
Je ne l'ai pas lu mais en ai vu une adaptation en pièce de théâtre quand j'étais ados, et je me souviens avoir été totalement scotchée par l'histoire et la vision du monde de l'auteur!
Je ne l'ai pas lu mais en ai vu une adaptation en pièce de théâtre quand j'étais ados, et je me souviens avoir été totalement scotchée par l'histoire et la vision du monde de l'auteur!
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Merci Lucy pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Merci pour cet avis Lucy!
chocolette- Grand sage du forum
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Localisation : Hainaut.Belgique.
Emploi/loisirs : lecture,promenade,cinéma,mots fléchés.
Genre littéraire préféré : Policier et un peu de tout...pas de SF!
Date d'inscription : 13/05/2011
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
C'est nettement mieux que Kolhanta ! Des allures de conte ou de satire, un bon aperçu du péhnomêne des groupes (bien avant l'heure !) et la cruelle lucidité de la vision de l'enfance dont on est brutalement arraché.
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Superbe livre !!!!
Mon préféré de tous !
Envoyé : 19 mars 2010 à 18:23
Il est impensable que je ne présente pas MON LIVRE PREFERé parmi TOUT ce que j'ai lu !!!
GOLDING Sa Majesté des Mouches (Lord of the Flies) 1954.
Un de mes deux livres fétiches, thriller social avant l'heure.
Je l'ai lu en 1980, et relu en 2008, toujours avec la meme soif de questions...
1954 : Un avion se crashe sur une ile deserte. Seuls, des enfants survivent.
Sauront-ils édicter des regles qui leur permettra de ne pas s'entre-déchirer?
Au début, tout va bien, le grand Ralph, 12 ans, est élu chef de la communauté.
Mais petit à petit, tout se dégrade, et l'ile sombre dans la folie. Mais pourquoi????
Des objectifs différents selon les enfants, et certains symboles comme l'anonymat des masques, Sa Majesté des Mouches, le pantin-Monstre, peuvent répondre à cette question. Il y a aussi la part "Hyde" d'une inévitable partie de l'humanité, dont les enfants ne sont malheureusement pas épargnés.... Cette part non négligeable, amorcée par la jalousie et l'instinct de destruction....est tres bien décrite dans ce livre.
Mon préféré de tous !
Envoyé : 19 mars 2010 à 18:23
Il est impensable que je ne présente pas MON LIVRE PREFERé parmi TOUT ce que j'ai lu !!!
GOLDING Sa Majesté des Mouches (Lord of the Flies) 1954.
Un de mes deux livres fétiches, thriller social avant l'heure.
Je l'ai lu en 1980, et relu en 2008, toujours avec la meme soif de questions...
1954 : Un avion se crashe sur une ile deserte. Seuls, des enfants survivent.
Sauront-ils édicter des regles qui leur permettra de ne pas s'entre-déchirer?
Au début, tout va bien, le grand Ralph, 12 ans, est élu chef de la communauté.
Mais petit à petit, tout se dégrade, et l'ile sombre dans la folie. Mais pourquoi????
Des objectifs différents selon les enfants, et certains symboles comme l'anonymat des masques, Sa Majesté des Mouches, le pantin-Monstre, peuvent répondre à cette question. Il y a aussi la part "Hyde" d'une inévitable partie de l'humanité, dont les enfants ne sont malheureusement pas épargnés.... Cette part non négligeable, amorcée par la jalousie et l'instinct de destruction....est tres bien décrite dans ce livre.
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
J'ai essayé de lire quand j'étais plus jeune, je dirais 13-14 ans maxi, et je n'en était pas venue à bout. En fait, pour être parfaitement exacte, j'en ai lu la première moitié et... la dernière page. Je crois que je me souviens encore à peu près de la dernière page en question, qui avait laissé en moi une forte impression et, quand j'y repense, je me dis que je manquais alors de maturité pour apprécier cette oeuvre et qu'il faut absolument que je la relise un jour .
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Oui, il faut la lire plusieurs fois, on a alors des "filtres de lecture" différents:
jeune, c'est le côté Robinson,
Puis plus âgé, c'est que la Violence n'attend pas le nombre des années....
jeune, c'est le côté Robinson,
Puis plus âgé, c'est que la Violence n'attend pas le nombre des années....
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Lu 7 fois dont 5 en Anglais (c'est d'ailleurs le seul livre de langue anglaise que je possède encore, ayant revendu mes James Joyce).
Un de mes livres de chevet depuis des années qui nous montre un monde peu reluisant.
Un de mes livres de chevet depuis des années qui nous montre un monde peu reluisant.
nunu- Membre assidu
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Emploi/loisirs : bibliothécaire
Genre littéraire préféré : SF, policier, Beat generation, littérature américaine
Date d'inscription : 19/01/2014
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
"Un de mes livres de chevet depuis des années qui nous montre un monde peu reluisant. " NUNU
Je n'aurais pas dit mieux !!!
Je n'aurais pas dit mieux !!!
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Livre lu suite à ton invitation Denis76
Je ne serai pas aussi dithyrambique que toi même si j'ai apprécié cette lecture
Les "-":
J'ai trouvé ce roman un peu "sec" et court: j'ai eu l'impression qu'il avait été livré sans être terminé, le thème n'ayant pas été exploité à fond
C'est peut-être une volonté de l'auteur que de laisser le lecteur poursuivre la réflexion et élaborer autour du récit mais si c'est le cas c'est trop artificiel pour moi
Enfin, les réactions face à la notion de "monstre" m'ont semblé exagérées, probablement parce que le roman a vieilli et que les réactions de gosses actuels seraient différentes.
Les "+":
Un style parfait: neutre à en paraître glaçant. Des personnages reprenant les archétypes de personnalité qui sont bien dépeints.
Je ne serai pas aussi dithyrambique que toi même si j'ai apprécié cette lecture
Les "-":
J'ai trouvé ce roman un peu "sec" et court: j'ai eu l'impression qu'il avait été livré sans être terminé, le thème n'ayant pas été exploité à fond
C'est peut-être une volonté de l'auteur que de laisser le lecteur poursuivre la réflexion et élaborer autour du récit mais si c'est le cas c'est trop artificiel pour moi
Enfin, les réactions face à la notion de "monstre" m'ont semblé exagérées, probablement parce que le roman a vieilli et que les réactions de gosses actuels seraient différentes.
Les "+":
Un style parfait: neutre à en paraître glaçant. Des personnages reprenant les archétypes de personnalité qui sont bien dépeints.
Crockyx- Grand expert du forum
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Emploi/loisirs : Consultant / Photo
Genre littéraire préféré : Tous les genres selon mon humeur !
Date d'inscription : 15/01/2013
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Il est sûr que Golding aurait pu développer.
C'est vrai que les enfants de maintenant sont différents, et pas toujours dans le bon sens ( étant enseignant, je peux en témoigner !).
- Spoiler:
- Bon, les enfants sont sauvés. Que se serait il passé sans l'assistance tardive des adultes ?
C'est vrai que les enfants de maintenant sont différents, et pas toujours dans le bon sens ( étant enseignant, je peux en témoigner !).
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Pour moi ce livre est un Classique. Un livre génial et incontournable. Je l'ai lu quand j'étais ado (il y a bien longtemps ) mais je me rappelle parfaitement l'histoire et même le nom des personnages, c'est dire combien cette histoire m'a touché.
hogier- Membre assidu
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Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Un coup de coeur d'il y a bien longtemps; qui m'effraie de plus en plus à chaque relecture.
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
Coup de coeur pour ce livre !
Bien sûr c'est raconté un peu froidement, c'est violent et cruel, et j'ai trouvé que la fin arrivait un peu brutalement.
Mais le livre reste très bien écrit, et très crédible. Les caractères des enfants sont bien dépeints. On s'y croirait !
Bien sûr c'est raconté un peu froidement, c'est violent et cruel, et j'ai trouvé que la fin arrivait un peu brutalement.
Mais le livre reste très bien écrit, et très crédible. Les caractères des enfants sont bien dépeints. On s'y croirait !
Invité- Invité
Re: [Golding, William] Sa majesté des mouches
La question que je me suis posée en écrivant la critique de Printemps au parking m'a amenée à repenser à Sa majesté des mouches. C'est un roman dont j'avais une image préconçue très négative (je croyais qu'il s'agissait d'une sorte d'Orange mécanique pour enfants) et, pour cette raison, je ne l'avais pas lu jusqu'à récemment.
Finalement j'ai trouvé le roman dans une boîte à livres et il m'a passionnée. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire. Comme d'autres, j'aurais voulu qu'elle se prolonge, tant j'étais fascinée par ces gamins de bonne famille, devenant progressivement, livrés à eux-mêmes, de petits sauvages sans foi ni loi.
Comme l'a dit Lucy, l'auteur pose la question (ou plutôt y répond) de savoir comment tournerait une bande de gamins, même parfaitement éduquée, laissée sans adulte dans un endroit quelconque -en l'occurrence, une île.
Sur ce sujet, il y a en effet classiquement deux grandes thèses : celle de la bonté naturelle de l'homme, que la société pervertit (en gros la thèse de Jean-Jacques Rousseau), et celle du mal régnant au sein de tout homme, rendant chacun capable, dans certaines circonstances, des pires actions.
Cette dernière thèse me fait penser à une citation qui m'avait marquée, d'un roman de Bernard Lenteric :
"Il y a d'autres exemples d'enfants promus, par un caprice de l'Histoire, à de hautes responsabilités et mis en mesure de donner libre cours à leur nature. Je pourrais mentionner les jeunes adeptes d'Andreas Baader, ou les jeunes tueurs des Brigades rouges italiennes. Ce serait s'écarter un peu, très peu en vérité, de notre sujet. Non, je vous citerai trois exemples fournis par l'Histoire : Savonarole à Florence, vers 1495, qui livra sa ville aux enfants, Mao en Chine qui donna le pouvoir aux Gardes rouges, le Cambodge plus récemment, qui arma ses adolescents. Dans les trois cas (...), on délégua aux enfants l'autorité, sous le prétexte qu'ils étaient plus purs que les adultes. (...) Dans les trois cas, l'horreur, James. Tout s'est toujours passé comme si, s'agissant de cruauté, les enfants pouvaient de très loin surpasser les adultes, quand l'occasion leur en est donnée." (La nuit des enfants rois)
Finalement j'ai trouvé le roman dans une boîte à livres et il m'a passionnée. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire. Comme d'autres, j'aurais voulu qu'elle se prolonge, tant j'étais fascinée par ces gamins de bonne famille, devenant progressivement, livrés à eux-mêmes, de petits sauvages sans foi ni loi.
Comme l'a dit Lucy, l'auteur pose la question (ou plutôt y répond) de savoir comment tournerait une bande de gamins, même parfaitement éduquée, laissée sans adulte dans un endroit quelconque -en l'occurrence, une île.
Sur ce sujet, il y a en effet classiquement deux grandes thèses : celle de la bonté naturelle de l'homme, que la société pervertit (en gros la thèse de Jean-Jacques Rousseau), et celle du mal régnant au sein de tout homme, rendant chacun capable, dans certaines circonstances, des pires actions.
Cette dernière thèse me fait penser à une citation qui m'avait marquée, d'un roman de Bernard Lenteric :
"Il y a d'autres exemples d'enfants promus, par un caprice de l'Histoire, à de hautes responsabilités et mis en mesure de donner libre cours à leur nature. Je pourrais mentionner les jeunes adeptes d'Andreas Baader, ou les jeunes tueurs des Brigades rouges italiennes. Ce serait s'écarter un peu, très peu en vérité, de notre sujet. Non, je vous citerai trois exemples fournis par l'Histoire : Savonarole à Florence, vers 1495, qui livra sa ville aux enfants, Mao en Chine qui donna le pouvoir aux Gardes rouges, le Cambodge plus récemment, qui arma ses adolescents. Dans les trois cas (...), on délégua aux enfants l'autorité, sous le prétexte qu'ils étaient plus purs que les adultes. (...) Dans les trois cas, l'horreur, James. Tout s'est toujours passé comme si, s'agissant de cruauté, les enfants pouvaient de très loin surpasser les adultes, quand l'occasion leur en est donnée." (La nuit des enfants rois)
Alise- Apprenti
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Localisation : France
Genre littéraire préféré : Romans
Date d'inscription : 01/11/2024
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