[Marmet, Pascal] Le roman du café
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[Marmet, Pascal] Le roman du café
- Broché: 234 pages
- Editeur : Editions du Rocher (23 janvier 2014)
- Collection : Le roman des lieux et destins magiques
Description de l'ouvrage
Café, qui es-tu ? Drogue, business, médicament, plaisir, carburant, poison, ou un ami qui nous veut du bien ? Dans les coulisses des légendes illustrant le grain sombre, au coeur d'un colossal commerce voué à l'écologie pour durer, ce récit romanesque se déguste à travers l'amitié d'un jeune aveugle passionné de cafés et de son extravagante amie d'enfance. Du Brésil au Costa Rica, du Vietnam à la Côte d'Ivoire, rien n'échappe aux regards croisés d'un torréfacteur éco responsable et d'une pimpante journaliste. L'essor de cet or brun est une véritable épopée gorgée de rebondissements, de faits d'armes parfois, plus souvent de passions partagées pour le divin breuvage, une histoire liée à l'esclavage, et tout simplement, à l'humanité. Après la lecture de ces pages qui n'épargnent ni les consommateurs, ni les industriels, vous serez peut-être enclin à changer radicalement vos habitudes de café. Attention ! Ce livre provoque une irrésistible envie de se précipiter chez un torréfacteur pour y déguster un p'tit noir d'excellence.
Comment faire un reportage complet sur le café sans ennuyer le lecteur ....
Prenez comme fil conducteur un jeune torréfacteur mit à la porte de son univers par sa seule famille, son grand père, et laissez vous porter par les effluves de ces grains torréfiés ... (L'objet de la dispute étant un avis contraire sur le Nespresso ... qu'aucun n'a jamais gouté d'ailleurs !)
Le jeune Julien, orphelin élevé par son grand-père, est devenu mal voyant à l'âge de neuf ans (un "plus" pour mieux s'imprégner des odeurs et de la musique du café ?), malgré toutes ses connaissances sur le café, n'ayant jamais quitté son antre, il n'a jamais qu'imaginé les pays cultivateurs du caféier.
Le rejet de son grand père sera le catalyseur qui le fera partir pour l'Amérique du Sud, le Brésil, avec son amie d'enfance Johanna à la découverte des champs d'or brun.
Roman passionnant d'une passion, instructif.
Même si je connaissais (de nom uniquement !) tout les grands crus, les différentes façon d'obtenir le sublime élixir , les légendes et le trafique liés à cette boisson ne m'étaient pas familier.
De quoi briller devant la machine à caf .... non ! vous ne pourrez plus boire cet infâme breuvage que distribue cette ignoble machine !
En tout les cas un livre à garder sous le coude pour choisir, avec soin, les grains les plus aromatiques et la meilleure façon de les mettre en valeurs !
Je n'aime pas le café, je n'en bois jamais, mais j'ai chez moi un percolateur et un moulin à café, que ne renierai pas Julien, ne recevant que des crus choisis avec soin par l'utilisateur ... Je peux à présent moi aussi ramener ma science !
Un grand merci, à qui de droit, pour cette superbe découverte aromatique ...
Ma note 8/10
Dernière édition par bella333 le Mer 12 Mar 2014 - 18:41, édité 1 fois (Raison : suppression lien extérieur)
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Merci Marie Do pour ta critique à l'odeur de café
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
En plus c'est l'heure !
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Nous suivons Julien, jeune homme né et ayant grandi dans le café, ainsi que son amie Johanna et de façon croisée, son grand-père.
Julien a été élevé par son grand-père, torréfacteur. Devenu aveugle dans l'enfance, il est littéralement passionné par ces fameux grains, appréciés de tous mais véritablement connus de peu d'initiés.
Le café le sauve d'une enfance pas très gaie avec ce vieil homme bourru, avare de douces paroles mais généreux d'insultes.
Un jour, le grand-père vire Julien de sa boutique. Ce dernier se tourne vers Johanna, son amie de toujours. Elle est journaliste, pétillante, curieuse et ensemble, ils décident de partir sur les traces du café.
Julien raconte la café et son histoire à Jo et à nous par la même occasion. Heureusement qu'elle est là. Elle fourmille de questions et d'énergie.
J'ai énormément appris de cette lecture grâce à un savoureux dosage entre les personnages, les voyages et l'histoire du café. Les personnages sont bien construits, intéressants et avec juste ce qu'il faut de personnages secondaires. Jamais l'histoire personnelle des personnages ne prend le pas sur celle du café, elle la sublime comme une petite dose d'arôme dans une bonne tasse.
L'écriture est dynamique, les citations au début de chapitre fort agréables. J'ai beaucoup aimé suivre les 3 personnages principaux, avoir leurs émotions, leurs ressentis qui sont si différents. Il est difficile de lâcher ce roman, je l'ai lu très vite, j'avais toujours envie d'en savoir plus. Où va Julien? Comment le café est-il arrivé ici?
Grâce à des légendes et une très bonne documentation de l'auteur, nous retraçons le café depuis son apparition jusqu'à nos jours, et même plus...
Après l'histoire, nous avons le droit a des annexes originales (Les femmes et le café, Comment boire un café dans le monde), savantes (Précis sur l'histoire du café, Les grands crus) ou encore pratiques (Avec ou sans sucre?, Vertus et recettes du marc de café) ou encore des poèmes sur le café.
J'ai beaucoup aimé les photos au milieu de l'ouvrage, j'avoue que je n'avais jamais eu la curiosité de savoir à quoi ressemblait un plant et des cerises de café.
Je remercie chaleureusement le forum Partage Lecture ainsi que les Editions du Rocher pour cette très belle découverte. Après ce roman, je ne peux plus dire que je n'aime pas le café, juste que je n'en apprécie pas le goût!
Julien a été élevé par son grand-père, torréfacteur. Devenu aveugle dans l'enfance, il est littéralement passionné par ces fameux grains, appréciés de tous mais véritablement connus de peu d'initiés.
Le café le sauve d'une enfance pas très gaie avec ce vieil homme bourru, avare de douces paroles mais généreux d'insultes.
Un jour, le grand-père vire Julien de sa boutique. Ce dernier se tourne vers Johanna, son amie de toujours. Elle est journaliste, pétillante, curieuse et ensemble, ils décident de partir sur les traces du café.
Julien raconte la café et son histoire à Jo et à nous par la même occasion. Heureusement qu'elle est là. Elle fourmille de questions et d'énergie.
J'ai énormément appris de cette lecture grâce à un savoureux dosage entre les personnages, les voyages et l'histoire du café. Les personnages sont bien construits, intéressants et avec juste ce qu'il faut de personnages secondaires. Jamais l'histoire personnelle des personnages ne prend le pas sur celle du café, elle la sublime comme une petite dose d'arôme dans une bonne tasse.
L'écriture est dynamique, les citations au début de chapitre fort agréables. J'ai beaucoup aimé suivre les 3 personnages principaux, avoir leurs émotions, leurs ressentis qui sont si différents. Il est difficile de lâcher ce roman, je l'ai lu très vite, j'avais toujours envie d'en savoir plus. Où va Julien? Comment le café est-il arrivé ici?
Grâce à des légendes et une très bonne documentation de l'auteur, nous retraçons le café depuis son apparition jusqu'à nos jours, et même plus...
Après l'histoire, nous avons le droit a des annexes originales (Les femmes et le café, Comment boire un café dans le monde), savantes (Précis sur l'histoire du café, Les grands crus) ou encore pratiques (Avec ou sans sucre?, Vertus et recettes du marc de café) ou encore des poèmes sur le café.
J'ai beaucoup aimé les photos au milieu de l'ouvrage, j'avoue que je n'avais jamais eu la curiosité de savoir à quoi ressemblait un plant et des cerises de café.
Je remercie chaleureusement le forum Partage Lecture ainsi que les Editions du Rocher pour cette très belle découverte. Après ce roman, je ne peux plus dire que je n'aime pas le café, juste que je n'en apprécie pas le goût!
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
livre intéressant pour les amateurs ou non du café
merci Marie do et Nisa pour ces présentations odorantes et vivantes
merci Marie do et Nisa pour ces présentations odorantes et vivantes
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Merci Marie Do et Nisa pour ces belles critiques, et pour qui aime le café mmmm!!!!
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Je pense que c'est LE roman pour les grands amateurs de café !
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Mon avis :
Je commencerai mon article en disant à quel point je suis un être étrange. En effet, contrairement à bien d'autres personnes, le café ne me réveille pas - il me calme, voire m'endort. Essayez d'expliquer cela à mes élèves, qui me trouvent somnolente, et me disent que j'aurai besoin... d'un bon café ! Non, si j'en prends une autre tasse, je suis "foutue", je m'endors illico. Et si je n'en prends pas le soir, mes insomnies augmentent.
Après ce prélude personnel, passons maintenant au vif du sujet : comment écrire un roman sur le café en ne se montrant ni didactique ni ennuyeux ? En écrivant un roman, justement ! Et en choisissant un personnage principal attachant : Julien, vingt ans, tout juste chassé par son grand-père, torréfacteur, de sa boutique. Il a eu le tort de lui vanter les mérites de Nespresso, dont il n'a pourtant jamais bu une tasse - et son grand-père non plus. Ce fut la dispute de trop : François, le grand-père, n'a jamais été tendre avec son petit-fils, à qui il n'a de cesse de reprocher l'assassinat de sa mère, Florence (morte en le mettant au monde). J'oubliai : Julien est aveugle depuis l'enfance, et son unique passion est le café. Aucun diplôme, si ce n'est le brevet, mais bac + 18 en torréfaction.
Le lecteur s'attache alors aux pas du jeune homme, qui trouve refuge chez Jo, sa meilleure amie. A la recherche de nouvelles découvertes caféinées, Julien, aidée de Jo, découvre les cafés de la capitale, et surtout les breuvages qu'ils servent. C'est l'occasion pour elle de parler de l'origine du café, des légendes qui entourent la découverte de cette baie, et sa transformation en la boisson que l'on connaît aujourd'hui. Testant la culture de son ami, elle le fait aussi parler de l'arrivée des caféier en France, des controverses sur cette boisson, et aussi de l'essor des cafés, lieux de dégustation privilégiés du noir breuvage.
Bien sûr, il était impossible de parler du café sans se rendre au Brésil - et c'est une véritable expédition pour Julien, qui n'avait quasiment jamais quitté son "antre", la boutique de son grand-père. Ce voyage, sur la piste des petits exploitants, est aussi l'occasion de découvrir quelques magouilles, pas très glorieuses, de traders qui spéculent sur le café comme d'autres sur les actions boursières. C'est aussi une visite au Costa-Rica, petit pays paisible, oublié, et qui mérite mieux.
Je ne vous dévoilerai pas comment se termine ce voyage initiatique pour Julien, pour Jo et pour son grand-père. Je dirai simplement que, pour ceux qui veulent aller encore plus loin que le récit, les pages annexes sont particulièrement bienvenues, comme les différentes manières de consommer le café à travers le monde.
Je commencerai mon article en disant à quel point je suis un être étrange. En effet, contrairement à bien d'autres personnes, le café ne me réveille pas - il me calme, voire m'endort. Essayez d'expliquer cela à mes élèves, qui me trouvent somnolente, et me disent que j'aurai besoin... d'un bon café ! Non, si j'en prends une autre tasse, je suis "foutue", je m'endors illico. Et si je n'en prends pas le soir, mes insomnies augmentent.
Après ce prélude personnel, passons maintenant au vif du sujet : comment écrire un roman sur le café en ne se montrant ni didactique ni ennuyeux ? En écrivant un roman, justement ! Et en choisissant un personnage principal attachant : Julien, vingt ans, tout juste chassé par son grand-père, torréfacteur, de sa boutique. Il a eu le tort de lui vanter les mérites de Nespresso, dont il n'a pourtant jamais bu une tasse - et son grand-père non plus. Ce fut la dispute de trop : François, le grand-père, n'a jamais été tendre avec son petit-fils, à qui il n'a de cesse de reprocher l'assassinat de sa mère, Florence (morte en le mettant au monde). J'oubliai : Julien est aveugle depuis l'enfance, et son unique passion est le café. Aucun diplôme, si ce n'est le brevet, mais bac + 18 en torréfaction.
Le lecteur s'attache alors aux pas du jeune homme, qui trouve refuge chez Jo, sa meilleure amie. A la recherche de nouvelles découvertes caféinées, Julien, aidée de Jo, découvre les cafés de la capitale, et surtout les breuvages qu'ils servent. C'est l'occasion pour elle de parler de l'origine du café, des légendes qui entourent la découverte de cette baie, et sa transformation en la boisson que l'on connaît aujourd'hui. Testant la culture de son ami, elle le fait aussi parler de l'arrivée des caféier en France, des controverses sur cette boisson, et aussi de l'essor des cafés, lieux de dégustation privilégiés du noir breuvage.
Bien sûr, il était impossible de parler du café sans se rendre au Brésil - et c'est une véritable expédition pour Julien, qui n'avait quasiment jamais quitté son "antre", la boutique de son grand-père. Ce voyage, sur la piste des petits exploitants, est aussi l'occasion de découvrir quelques magouilles, pas très glorieuses, de traders qui spéculent sur le café comme d'autres sur les actions boursières. C'est aussi une visite au Costa-Rica, petit pays paisible, oublié, et qui mérite mieux.
Je ne vous dévoilerai pas comment se termine ce voyage initiatique pour Julien, pour Jo et pour son grand-père. Je dirai simplement que, pour ceux qui veulent aller encore plus loin que le récit, les pages annexes sont particulièrement bienvenues, comme les différentes manières de consommer le café à travers le monde.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Merci Sharon pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
merci Sharon pour ta présentation intéressante
moi non plus je ne bois pas de café....
moi non plus je ne bois pas de café....
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Julien, un jeune aveugle d’une vingtaine d’année, a été recueilli par son grand-père, suite au décès de sa mère. Durant toute sa jeunesse, il n’a connu que le commerce de son grand-père, spécialisé dans la vente de grains de café. Passionné par cette graine, Julien n’hésite pas à partager ses connaissances avec son amie Johanna. Mis à la porte suite à un mot de trop, Julien décide de partir au Brésil, chez un producteur de café.
Ce roman est un peu déroutant. C’est à la fois une histoire et un documentaire. Autant j’ai eu du mal avec l’histoire, autant j’ai beaucoup aimé apprendre des choses sur le café.
L’histoire est assez simple et l’on devine très vite ce qu’il va se passer et comment elle va se terminer. Les personnages sont assez caricaturaux, surtout le grand-père. Par contre, j’ai beaucoup apprécié que l’auteur nous explique dans le prologue comment lui était venue l’idée d’écrire ce roman.
L’histoire apparaît ici comme secondaire face au véritable héros et sujet de l’histoire : le café. J’ai découvert plein de chose sur cette graine et sur la façon de la savourer. On découvre à travers les connaissances de Julien les légendes et l’histoire du café mais aussi, qu’à l’instar du vin, il possède ses grands crus et ses spécialistes. L’auteur aborde son sujet de façon complète et n’oublie pas les thèmes plus sombres comme le trafic autour des grains de café (ce qui a été une découverte pour moi) ou encore son impact sur l’environnement.
Les réflexions sur le café sont judicieusement intégrées à l’histoire, ce qui rend la lecture de ces informations plus légère.
J’ai beaucoup apprécié les annexes qui nous en apprennent encore un peu plus sur cette graine. J’ai particulièrement retenu l’utilisation du marc du café pour éliminer les odeurs dans le frigo (ça marche !) et l’idée de boire le café avec du sirop. Même si je n’aime pas trop cette boisson, je vais quand même essayer.
Pour conclure, il ne faut pas lire ce roman comme un roman classique. Ce n’est pas l’intrigue qui en fait sa saveur mais toutes les informations sur le café qui y sont distillées.
Ce roman est un peu déroutant. C’est à la fois une histoire et un documentaire. Autant j’ai eu du mal avec l’histoire, autant j’ai beaucoup aimé apprendre des choses sur le café.
L’histoire est assez simple et l’on devine très vite ce qu’il va se passer et comment elle va se terminer. Les personnages sont assez caricaturaux, surtout le grand-père. Par contre, j’ai beaucoup apprécié que l’auteur nous explique dans le prologue comment lui était venue l’idée d’écrire ce roman.
L’histoire apparaît ici comme secondaire face au véritable héros et sujet de l’histoire : le café. J’ai découvert plein de chose sur cette graine et sur la façon de la savourer. On découvre à travers les connaissances de Julien les légendes et l’histoire du café mais aussi, qu’à l’instar du vin, il possède ses grands crus et ses spécialistes. L’auteur aborde son sujet de façon complète et n’oublie pas les thèmes plus sombres comme le trafic autour des grains de café (ce qui a été une découverte pour moi) ou encore son impact sur l’environnement.
Les réflexions sur le café sont judicieusement intégrées à l’histoire, ce qui rend la lecture de ces informations plus légère.
J’ai beaucoup apprécié les annexes qui nous en apprennent encore un peu plus sur cette graine. J’ai particulièrement retenu l’utilisation du marc du café pour éliminer les odeurs dans le frigo (ça marche !) et l’idée de boire le café avec du sirop. Même si je n’aime pas trop cette boisson, je vais quand même essayer.
Pour conclure, il ne faut pas lire ce roman comme un roman classique. Ce n’est pas l’intrigue qui en fait sa saveur mais toutes les informations sur le café qui y sont distillées.
Invité- Invité
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Avis et commentaires :
Impression générale :
Voici un livre dont la forme est des plus originale, récit choral, récit d'apprentissage, approche historique sur l'évolution des différentes puissances coloniales (Espagnols, Français, Britanniques et Portugais), approche historique sur le mode anecdotique, approche économique, tout s'assemble tel un grand puzzle avec logique, humour, sobriété et surtout pour le lecteur l'envie de poursuivre sa lecture jusqu'à son terme.
A noter qu'après le récit de 186 pages on peut piocher tout à l'avenant dans de très intelligentes et pertinentes annexes portant sur les dates majeurs de l'historique du café,sur les grands crus avec leur spécificité, les modes de consommation par pays (accompagnement, sucré ou non, miel entre autres..), les apports physiologiques et médicaux, une bibliographie complète et la note poétique pour le décliner.
En ce qui concerne l'histoire et les personnages en tant que tel :
La forme choisie par Pascal Marmet est bien celle du roman. Partant d'un personnage central ; Julien Saurelle, jeune homme aveugle de 20 ans, élevé et plutôt malmené par un grand père au sein d'une boutique de torréfaction et dans le culte du Café. A l'image d'un célèbre personnage de BD tombé dans la marmite de potion magique à la naissance, il constitue l'encyclopédie vivante du café et par sa connaissance et son humour (par exemple dans le passage consacré à Nespresso) constitue le guide idéal pour lecteur curieux.
Les circonstances d'une dispute et de la rupture avec son grand - père l'amènent à prendre son indépendance toute relative en profitant de l'offre de co - habitation chez son amie de toujours ; Johanna, journaliste free lance, en panne relative d'inspiration et de sujet. Ils vont tous deux passer d'une découverte encyclopédique du café à un voyage d'initiation au Brésil et au Costa Rica, à la base de cette passion qui leur est devenue commune.
Dernier personnage central du livre ; le grand père de Julien ; François, homme féru dans l'art de la torréfaction. C'est aussi un homme blessé ; sa fille, pour laquelle il nourrissait tant d'espoirs, après lui avoir imposer un amant, détestable, meurt immédiatement en accouchant de Julien, le laissant désespéré. Une douleur de trop et la naissance d'une profonde animosité à l'égard de son petit - fils, de surcroît aveugle.
Pour Julien, né orphelin, l'absence d'amour, de considération à son égard comme vis à vis de son travail et de ses propres connaissances sur le café par son grand - père, ce sont autant de blessures profondes qui vont le faire définitivement s'éloigner.
Ce roman est donc aussi celui d'un duel paradoxal entre deux hommes dont les failles intimes communes devraient plutôt les unir, alors même que le culte voué et la connaissance que tous deux ont en commun du café devraient constituer une sorte de rédemption. Il met en avant toute l'importance du leg d'une génération à la suivante pour préserver un véritable art ; celui de la torréfaction.
Se voulant le plus complet possible, ce roman va aussi mettre en scène des personnages et des décors plus secondaires mais représentatifs ; les spéculateurs financiers peu réguliers autour du café, les risques naturels sur les plantations avec leur éventuel disparition, les relations diplomatiques et anecdotiques entre les cours occidentales et orientales (truculence du passage consacré à la première réception de l'ambassadeur de Soliman à la cours de Louis XIV) et au cours des siècles autour du café, la grande Histoire autour des lieux emblématiques (café Procope, café Florian entre autres), bref une véritable mine de renseignements;
En ce qui concerne le corps du livre :
Livre aéré sous forme de chapitres courts mêlant histoire, géographie, portrait des personnages majeurs, à la fois guide touristique et informatif. Il peut se lire par morceau ou d'une traite, par sa mise en page, il est très facile de revenir sur tels ou tels points particuliers.
S'il fallait le résumer ; c'est un véritable roman sur l'évolution et les perspectives du café et c'est l'outil de vulgarisation par excellence.
Paysages, véracité historique et personnages :
Une véritable base de données tout à fait exactes et précises incitant à l'évasion sur les pays évoqués, dans une torréfaction, dans tous les cafés comme dans sa tasse, si vous êtes addictifs, cela ne peut que vous renforcer et vous donner toutes les justifications possibles pour cultiver cet art de vivre autour d'une tasse de café et si vous hésitez, cela ne peut que vous inciter à vous y mettre.
Pour les simples curieux de la grande Histoire, l'échelle et l'histoire des civilisations sont tout à fait respectés, pour les amoureux de l'histoire par le petit bout de la lorgnette, c'est un véritable plaisir. Les initiés ou non à la géopolitique et à l'économie y verront aussi un bon repère.
Dans les images des pays, des variétés de café, des cafés (les lieux), des parfums, arômes et saveurs la lecture de ce livre est à recommander.
Cerise sur le gâteau, il y a une véritable histoire d'hommes, de la complexité et de l'importance des relations entre un grand - père et son petit fils. C'est la touche sensible de ce livre.
Rien à re dire, ce livre, je vais l'offrir, le partager et le relire.....
Impression générale :
Voici un livre dont la forme est des plus originale, récit choral, récit d'apprentissage, approche historique sur l'évolution des différentes puissances coloniales (Espagnols, Français, Britanniques et Portugais), approche historique sur le mode anecdotique, approche économique, tout s'assemble tel un grand puzzle avec logique, humour, sobriété et surtout pour le lecteur l'envie de poursuivre sa lecture jusqu'à son terme.
A noter qu'après le récit de 186 pages on peut piocher tout à l'avenant dans de très intelligentes et pertinentes annexes portant sur les dates majeurs de l'historique du café,sur les grands crus avec leur spécificité, les modes de consommation par pays (accompagnement, sucré ou non, miel entre autres..), les apports physiologiques et médicaux, une bibliographie complète et la note poétique pour le décliner.
En ce qui concerne l'histoire et les personnages en tant que tel :
La forme choisie par Pascal Marmet est bien celle du roman. Partant d'un personnage central ; Julien Saurelle, jeune homme aveugle de 20 ans, élevé et plutôt malmené par un grand père au sein d'une boutique de torréfaction et dans le culte du Café. A l'image d'un célèbre personnage de BD tombé dans la marmite de potion magique à la naissance, il constitue l'encyclopédie vivante du café et par sa connaissance et son humour (par exemple dans le passage consacré à Nespresso) constitue le guide idéal pour lecteur curieux.
Les circonstances d'une dispute et de la rupture avec son grand - père l'amènent à prendre son indépendance toute relative en profitant de l'offre de co - habitation chez son amie de toujours ; Johanna, journaliste free lance, en panne relative d'inspiration et de sujet. Ils vont tous deux passer d'une découverte encyclopédique du café à un voyage d'initiation au Brésil et au Costa Rica, à la base de cette passion qui leur est devenue commune.
Dernier personnage central du livre ; le grand père de Julien ; François, homme féru dans l'art de la torréfaction. C'est aussi un homme blessé ; sa fille, pour laquelle il nourrissait tant d'espoirs, après lui avoir imposer un amant, détestable, meurt immédiatement en accouchant de Julien, le laissant désespéré. Une douleur de trop et la naissance d'une profonde animosité à l'égard de son petit - fils, de surcroît aveugle.
Pour Julien, né orphelin, l'absence d'amour, de considération à son égard comme vis à vis de son travail et de ses propres connaissances sur le café par son grand - père, ce sont autant de blessures profondes qui vont le faire définitivement s'éloigner.
Ce roman est donc aussi celui d'un duel paradoxal entre deux hommes dont les failles intimes communes devraient plutôt les unir, alors même que le culte voué et la connaissance que tous deux ont en commun du café devraient constituer une sorte de rédemption. Il met en avant toute l'importance du leg d'une génération à la suivante pour préserver un véritable art ; celui de la torréfaction.
Se voulant le plus complet possible, ce roman va aussi mettre en scène des personnages et des décors plus secondaires mais représentatifs ; les spéculateurs financiers peu réguliers autour du café, les risques naturels sur les plantations avec leur éventuel disparition, les relations diplomatiques et anecdotiques entre les cours occidentales et orientales (truculence du passage consacré à la première réception de l'ambassadeur de Soliman à la cours de Louis XIV) et au cours des siècles autour du café, la grande Histoire autour des lieux emblématiques (café Procope, café Florian entre autres), bref une véritable mine de renseignements;
En ce qui concerne le corps du livre :
Livre aéré sous forme de chapitres courts mêlant histoire, géographie, portrait des personnages majeurs, à la fois guide touristique et informatif. Il peut se lire par morceau ou d'une traite, par sa mise en page, il est très facile de revenir sur tels ou tels points particuliers.
S'il fallait le résumer ; c'est un véritable roman sur l'évolution et les perspectives du café et c'est l'outil de vulgarisation par excellence.
Paysages, véracité historique et personnages :
Une véritable base de données tout à fait exactes et précises incitant à l'évasion sur les pays évoqués, dans une torréfaction, dans tous les cafés comme dans sa tasse, si vous êtes addictifs, cela ne peut que vous renforcer et vous donner toutes les justifications possibles pour cultiver cet art de vivre autour d'une tasse de café et si vous hésitez, cela ne peut que vous inciter à vous y mettre.
Pour les simples curieux de la grande Histoire, l'échelle et l'histoire des civilisations sont tout à fait respectés, pour les amoureux de l'histoire par le petit bout de la lorgnette, c'est un véritable plaisir. Les initiés ou non à la géopolitique et à l'économie y verront aussi un bon repère.
Dans les images des pays, des variétés de café, des cafés (les lieux), des parfums, arômes et saveurs la lecture de ce livre est à recommander.
Cerise sur le gâteau, il y a une véritable histoire d'hommes, de la complexité et de l'importance des relations entre un grand - père et son petit fils. C'est la touche sensible de ce livre.
Rien à re dire, ce livre, je vais l'offrir, le partager et le relire.....
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
très belle présentation Loubhi merci à toi
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Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Mon avis
Fermez les yeux et plongez les mains dans un sac de café tout juste torréfié.
Laissez tous les autres sens vous envahir, prendre le dessus, écoutez vos mains, votre nez, vos oreilles (le café bruisse sous les doigts, il est « vivant » puis déposez un grain sur la langue….
C’est à ce voyage « multi sensoriel » que nous invite Pascal Marmet, que l’on apprécie ou pas le café. Et qui de mieux qu’un personnage principal aveugle pour transmettra les sensations, les arômes, les goûts subtils de ce breuvage ?
Julien a été imprégné dès son enfance de l’odeur du café. Il développe tout autour de lui : provenance, modifications de présentation, évolution des différentes fragrances … Vous lui parlez d’un pays, d’une contrée, et il « part », vous explique la production du café là-bas….
C’est un passionné et comme tout passionné il a le sang qui bout d’où le clash avec celui qui représente sa seule famille : son grand-père. Une broutille et le voilà renvoyé, hors de la maison dont le papy dit « chez moi » et pas « chez nous »… Cette mise à la porte ne serait-elle pas volontaire ? Pour obliger Julien à faire des choix, à aller plus loin, à comprendre l’indicible ? Mais également pour que l’aïeul réalise qu’il « n’est que pelures et vanité » et qu’il tient à son petit-fils ….
Homme dur, ce papy qui dit de son médecin « Que savait-il de mes tourments ? Rien, parce que la douleur de parler est immense. » Lui qui préfère injurier rabaisser Julien pour « cacher sa douleur de le perdre. »
Chaque chapitre de ce livre est introduit par une phrase en rapport avec le café. De différentes époques, elles évoquent des personnages, des lieux, des instants de vie….
Le « je » qui raconte sera tour à tour : Julien, le grand-père, Johanna, journaliste, amie fidèle du jeune homme, ses « yeux ». Elle l’accompagne, décrit, explique et fait fi parfois de son infirmité « Rentre et ne regarde pas le bazar…. » Elle l’aide à prendre du recul par rapport à sa relation avec « le patriarche », ce papy qui « sait » tout, mieux que lui…
Tous les dialogues du livre vont être prétexte à nous documenter et c’est très bien fait. On n’a jamais l’impression d’assister à une leçon, de recevoir une somme d’informations insipides. Non, pas du tout. L’auteur a eu l’intelligence d’introduire ses nombreuses connaissances dans des anecdotes. Dans le chapitre six « Poison noir», nous apprenons comment ce breuvage (satanique aux dires de certains) a été accepté par les grands de ce monde. A d’autres moments, nous découvrirons les différentes cafetières et comment faire le café, les diverses torréfactions, les parfums et bien d’autres choses encore… Nous visiterons les maisons du café de Paris, lieux où il fait parfois bon « se montrer », avec une description liée à l’époque où de nombreux personnages connus buvaient « leur petit noir »….
Au-delà de tout ce que ce roman va nous faire entrevoir, il y a la relation entre ce petit-fils et son grand-père. Deux caractères forts qui s’opposent et ne savent pas se dire leur amour, mais qui restent présents dans les pensées l’un de l’autre. « Les mots de Papi me sont revenus : « Mon garçon… »/ Papi disait…/Papi disait encore et encore : « Dans le café, il faut une surveillance active pour ne pas briser la bonne réputation d’un trésor séculaire venu à nous intact de tout opprobre. » »
Ce rapport d’homme à homme est abordé avec délicatesse et pudeur. Pascal Marmet sonde l’âme de chacun, les choix, les regrets, les nostalgies….
Des annexes, fournies et très complètes satisferont les curieux qui voudront en savoir plus.
Une bibliographie et quelques poèmes termineront cet opus de qualité tant sur le fond que sur la forme, l’écriture de Pascal Marmet étant parfaitement adaptée à chaque protagoniste et aux mises en situation des différents éléments de « décor » du café.
NB : je ne savais pas qu’il existait des iPhone en braille et je suis allée creuser le sujet…
Laissez tous les autres sens vous envahir, prendre le dessus, écoutez vos mains, votre nez, vos oreilles (le café bruisse sous les doigts, il est « vivant » puis déposez un grain sur la langue….
C’est à ce voyage « multi sensoriel » que nous invite Pascal Marmet, que l’on apprécie ou pas le café. Et qui de mieux qu’un personnage principal aveugle pour transmettra les sensations, les arômes, les goûts subtils de ce breuvage ?
Julien a été imprégné dès son enfance de l’odeur du café. Il développe tout autour de lui : provenance, modifications de présentation, évolution des différentes fragrances … Vous lui parlez d’un pays, d’une contrée, et il « part », vous explique la production du café là-bas….
C’est un passionné et comme tout passionné il a le sang qui bout d’où le clash avec celui qui représente sa seule famille : son grand-père. Une broutille et le voilà renvoyé, hors de la maison dont le papy dit « chez moi » et pas « chez nous »… Cette mise à la porte ne serait-elle pas volontaire ? Pour obliger Julien à faire des choix, à aller plus loin, à comprendre l’indicible ? Mais également pour que l’aïeul réalise qu’il « n’est que pelures et vanité » et qu’il tient à son petit-fils ….
Homme dur, ce papy qui dit de son médecin « Que savait-il de mes tourments ? Rien, parce que la douleur de parler est immense. » Lui qui préfère injurier rabaisser Julien pour « cacher sa douleur de le perdre. »
Chaque chapitre de ce livre est introduit par une phrase en rapport avec le café. De différentes époques, elles évoquent des personnages, des lieux, des instants de vie….
Le « je » qui raconte sera tour à tour : Julien, le grand-père, Johanna, journaliste, amie fidèle du jeune homme, ses « yeux ». Elle l’accompagne, décrit, explique et fait fi parfois de son infirmité « Rentre et ne regarde pas le bazar…. » Elle l’aide à prendre du recul par rapport à sa relation avec « le patriarche », ce papy qui « sait » tout, mieux que lui…
Tous les dialogues du livre vont être prétexte à nous documenter et c’est très bien fait. On n’a jamais l’impression d’assister à une leçon, de recevoir une somme d’informations insipides. Non, pas du tout. L’auteur a eu l’intelligence d’introduire ses nombreuses connaissances dans des anecdotes. Dans le chapitre six « Poison noir», nous apprenons comment ce breuvage (satanique aux dires de certains) a été accepté par les grands de ce monde. A d’autres moments, nous découvrirons les différentes cafetières et comment faire le café, les diverses torréfactions, les parfums et bien d’autres choses encore… Nous visiterons les maisons du café de Paris, lieux où il fait parfois bon « se montrer », avec une description liée à l’époque où de nombreux personnages connus buvaient « leur petit noir »….
Au-delà de tout ce que ce roman va nous faire entrevoir, il y a la relation entre ce petit-fils et son grand-père. Deux caractères forts qui s’opposent et ne savent pas se dire leur amour, mais qui restent présents dans les pensées l’un de l’autre. « Les mots de Papi me sont revenus : « Mon garçon… »/ Papi disait…/Papi disait encore et encore : « Dans le café, il faut une surveillance active pour ne pas briser la bonne réputation d’un trésor séculaire venu à nous intact de tout opprobre. » »
Ce rapport d’homme à homme est abordé avec délicatesse et pudeur. Pascal Marmet sonde l’âme de chacun, les choix, les regrets, les nostalgies….
Des annexes, fournies et très complètes satisferont les curieux qui voudront en savoir plus.
Une bibliographie et quelques poèmes termineront cet opus de qualité tant sur le fond que sur la forme, l’écriture de Pascal Marmet étant parfaitement adaptée à chaque protagoniste et aux mises en situation des différents éléments de « décor » du café.
NB : je ne savais pas qu’il existait des iPhone en braille et je suis allée creuser le sujet…
Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
Parlons de choses qui « fâchent ». Je n’aime pas le café, je n’en bois jamais. Pour parodier ma grand-mère, « c’est quand même fort de café » de lire un ouvrage qui ne parle que ce breuvage soi-disant divin !
Mais, vous me connaissez, je n’en suis pas à un grain de contradiction près !
Le début fut un peu dur, je ne croyais pas à l’anéantissement de Julien, foutu à la porte par son propre grand-père torréfacteur de renom à l’ancienne…
Ces deux-là, ont une relation des plus équivoques. Tout est tronqué dès le départ. Sa fille adorée meurt en mettant au monde Julien. Voici donc le grand-père seul pour élever cet enfant qui lui rappelle l’Autre qui devient, comble de misère, aveugle. Je n’en dis pas plus, vous le saurez en lisant ce livre.
Julien s’installe chez sa grande amie Johanna, celle qui l’a toujours défendu à l’école contre les autres enfants, qui l’a toujours soutenu lorsqu’il est devenu complètement aveugle.
Pourquoi n’ai-je pas cru au tragique de la situation ? Simplement parce que cette histoire n’est qu’un prétexte pour nous amener en voyage au cœur du grain de café. Un périple historique et géographique, une belle « leçon de chose » sur le café. Alors là, Julien est crédible, lyrique, intarissable
"Je me contentais d'un café toutes les deux heures, et pour atteindre l'Everest en moins de d'un battement de cœur, je suçotais des grains de café fraîchement torréfiés. J'adore rassasier ma langue sur sa petite fente râpeuse. Lorsque je l'éclate sous mes molaires, le craquement amer de la fève me met à l'extase. L'arôme délicieux qui s'ensuit en bouche me rend dingo." Ces mots que Pascal Marmet met dans la bouche de Julien sont ceux d’un amoureux ; cette phrase est tout simplement un monument de sensualité voire de sexualité.
J’ai appris beaucoup de choses sur le café. J’ignorais qu’il y avait autant de crus comme pour le vin, ou le thé, ainsi que plusieurs façons de le préparer. J’ai découvert la passion, avec pour revers, la fraude pour surfer sur cette vague de café de crus, l’enrichissement frauduleux. A contrario, il y a également cette volonté de regroupement des petits producteurs de grains.
J’aime lorsqu’il parle de la torréfaction, cela me rappelle un souvenir olfactif toujours présent au fond de mes narines ; l’odeur du café que l’on torréfie. Il y avait, dans ma ville, lorsque j’étais très, très, jeune, un épicier qui préparait son café dehors sur le trottoir et, qu’est-ce que j’aimais cette odeur, tout comme celle du café que l’on moulait dans le Peugeot à manivelle !!
Quant à « what else ? » il me semblait, d’après une émission écoutée à la radio, que ce n’était pas du si bon café que cela et que, du point de vue écologique, c’était une totale hérésie avec les capsules à jeter après usage.
Oui, Pascal Marmet est un amoureux de ce breuvage. Il l’écrit : j’aime le café. Il a réussi le tour de force, moi qui n’aime pas le café (je le répète et le confirme) a aimer son livre au point de ne pouvoir le lâcher avant la dernière page.
J’avais beaucoup apprécié le précédent livre de Pascal Marmet : le roman du parfum.
Mais, vous me connaissez, je n’en suis pas à un grain de contradiction près !
Le début fut un peu dur, je ne croyais pas à l’anéantissement de Julien, foutu à la porte par son propre grand-père torréfacteur de renom à l’ancienne…
Ces deux-là, ont une relation des plus équivoques. Tout est tronqué dès le départ. Sa fille adorée meurt en mettant au monde Julien. Voici donc le grand-père seul pour élever cet enfant qui lui rappelle l’Autre qui devient, comble de misère, aveugle. Je n’en dis pas plus, vous le saurez en lisant ce livre.
Julien s’installe chez sa grande amie Johanna, celle qui l’a toujours défendu à l’école contre les autres enfants, qui l’a toujours soutenu lorsqu’il est devenu complètement aveugle.
Pourquoi n’ai-je pas cru au tragique de la situation ? Simplement parce que cette histoire n’est qu’un prétexte pour nous amener en voyage au cœur du grain de café. Un périple historique et géographique, une belle « leçon de chose » sur le café. Alors là, Julien est crédible, lyrique, intarissable
"Je me contentais d'un café toutes les deux heures, et pour atteindre l'Everest en moins de d'un battement de cœur, je suçotais des grains de café fraîchement torréfiés. J'adore rassasier ma langue sur sa petite fente râpeuse. Lorsque je l'éclate sous mes molaires, le craquement amer de la fève me met à l'extase. L'arôme délicieux qui s'ensuit en bouche me rend dingo." Ces mots que Pascal Marmet met dans la bouche de Julien sont ceux d’un amoureux ; cette phrase est tout simplement un monument de sensualité voire de sexualité.
J’ai appris beaucoup de choses sur le café. J’ignorais qu’il y avait autant de crus comme pour le vin, ou le thé, ainsi que plusieurs façons de le préparer. J’ai découvert la passion, avec pour revers, la fraude pour surfer sur cette vague de café de crus, l’enrichissement frauduleux. A contrario, il y a également cette volonté de regroupement des petits producteurs de grains.
J’aime lorsqu’il parle de la torréfaction, cela me rappelle un souvenir olfactif toujours présent au fond de mes narines ; l’odeur du café que l’on torréfie. Il y avait, dans ma ville, lorsque j’étais très, très, jeune, un épicier qui préparait son café dehors sur le trottoir et, qu’est-ce que j’aimais cette odeur, tout comme celle du café que l’on moulait dans le Peugeot à manivelle !!
Quant à « what else ? » il me semblait, d’après une émission écoutée à la radio, que ce n’était pas du si bon café que cela et que, du point de vue écologique, c’était une totale hérésie avec les capsules à jeter après usage.
Oui, Pascal Marmet est un amoureux de ce breuvage. Il l’écrit : j’aime le café. Il a réussi le tour de force, moi qui n’aime pas le café (je le répète et le confirme) a aimer son livre au point de ne pouvoir le lâcher avant la dernière page.
J’avais beaucoup apprécié le précédent livre de Pascal Marmet : le roman du parfum.
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
On est quand même 3 à avoir apprécié ce roman sans aimer le café !
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
C'est certainement parce que Pascal Marmet sait bien nous enchanter
Re: [Marmet, Pascal] Le roman du café
... en plus, jolie couverture de livre pour un agréable petit cadeau à un (ou une) amateur de café...
"bonne idée cadeau" !!!
"bonne idée cadeau" !!!
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