[Charuel, Marc] Chiens enragés
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[Charuel, Marc] Chiens enragés
Titre : Chiens enragés
Auteur : Marc Charuel
Éditions : Albin-Michel (Mars 2014)
ISBN : 9782226255990
560 pages
Quatrième de couverture
« Un agent mort est un con. Rarement un héros. Dans ton cas, tu n’en seras un pour personne. » Son officier traitant de la DGSE l’avait prévenu : s’il tombait avec le réseau islamiste qu’il infiltrait, on l’abandonnerait à son sort. Et Sébastien Verdier, alias Abdelaziz, en a pris pour dix ans. Les terroristes, eux, ne l’ont pas oublié. A sa sortie de prison, il est chargé d’héberger un djihadiste venu d’Afghanistan, porteur du testament de Ben Laden. L’occasion pour Verdier de prendre sa revanche, de recontacter les services secrets qui l’ont lâché, d’être réhabilité. Mais l’engrenage dont il est prisonnier semble se refermer définitivement sur lui avec l’intervention de la CIA.
Mon avis
Bienvenue ??? Dans le noir, le très noir…….
Ancien photographe de guerre, on pourrait se poser la question de savoir où l’auteur est allé chercher tout ça… Sa mère l’avait prévenu, la bande dessinée (à laquelle il souhaitait se consacrer) ce n’était pas le bon choix. Alors il est parti avec son appareil photo, il a vu, vécu, échappé à la mort plusieurs fois, engrangé des connaissances, fait des rencontres et un jour il a écrit….
Alors, où est-il allé chercher tout ça ? Au fond de lui-même, dans ses souvenirs, au fond des yeux des autres, dans ce qu’ils ont partagé avec lui, parfois en paroles, parfois sans un mot, les silences peuvent être si lourds… Il a plongé là où l’homme est si noir qu’on n’ose pas trop s’y aventurer parce qu’on pense que tant de haine, ça n’existe pas… Je ne sais pas s’il s’agit d’une documentation détaillée, de recherches fouillées, d’expériences connues…Peut-être, préfère-je ne pas me poser la question…il s’agit bien d’un roman, n’est ce pas ?
C’est sans complaisance, d’une écriture sèche et directe que Marc Charuel nous entraîne dans l’horreur. Nous alternerons le présent, à savoir 2011, et dix ans plus tôt, 2001 où un groupe islamiste prépare les attentats du 11 Septembre. Sébastien Verdier, alias Abdelaziz, en a pris pour dix ans à « l’abri ». Infiltré d’un groupe terroriste de la banlieue de Nanterre, officiellement converti à l’islam, il a été renié par sa famille mais réintègre l’appartement familial à sa sortie de prison. Abandonné des services secrets, il ne sait plus comment gérer sa vie, l’attitude à avoir avec « ses frères » musulmans, ses enfants, ses voisins. Nous sommes dans une cité peu reluisante et Verdier rêve d’autre chose pour sa femme et ses « petits », devenus grands pendant son absence et avec qui il a du mal à communiquer. Il se doit de les protéger donc de se taire, de ne pas se trahir, de « jouer son rôle ».
Parallèlement, un journaliste, Georges Chesnier reporter en Afghanistan, se retrouve de retour en France et décide d’enquêter sur Sébastien Verdier. Il n’a plus rien à perdre, son fils est décédé d’une overdose et son couple bat de l’aile. Il va mettre son nez, ses mains, son énergie, là où ça ne sent pas très bon, décidé à gratter pour comprendre, pour enfin avoir des réponses.
En Afghanistan, américains, français, et autres protagonistes se côtoient, se trompent, envoient des leurres, le sang coule car tuer n’est-il pas le meilleur moyen de s’assurer du silence des gens ?
Violence, barbarie, complots, trafic de drogue, manipulations par les radicaux, informations déformées, personnages sous influence arrivant à faire ce qu’ils n’auraient jamais imaginé, nous sommes loin d’un roman calme. Rien n’est épargné à personne et dans une même bande, les traîtrises existent également et presque « légalement ». A qui faire confiance, il n’y a pas que Verdier qui se pose la question….le lecteur aussi….Les femmes sont dans l’ombre et plutôt éteintes à part quelques unes qui relèvent la note, ouf !
C’est très dur à lire car les scènes sont, assez régulièrement, un vrai cauchemar, et en même temps, ça vous prend aux tripes car vous voulez savoir ce qu’il va se passer
La construction avec les retours en arrière qui éclairent en partie le présent, donne un rythme soutenu permettant de maintenir, si besoin était, l’attention du lecteur qui n’en demande pas tant, le pauvre, il a à peine le temps de souffler que c’est reparti, ailleurs ou ici ou là-bas. Le contenu n’est pas neutre, il analyse, décortique, dissèque les situations, étudie la vision du monde par les terroristes. Au-delà, de l’action, omniprésente dans les pages et qui vous laisse pantois dans votre canapé, on trouve un vrai regard sur ceux qui ont fait le choix d’un chemin tortueux, torturé, qu’ils sont les seuls à comprendre ….et sur lequel personne ne devrait souhaiter les accompagner….
Note: Le titre.... Est-on un homme lorsque la violence est la seule façon de communiquer qu'on utilise?
Ancien photographe de guerre, on pourrait se poser la question de savoir où l’auteur est allé chercher tout ça… Sa mère l’avait prévenu, la bande dessinée (à laquelle il souhaitait se consacrer) ce n’était pas le bon choix. Alors il est parti avec son appareil photo, il a vu, vécu, échappé à la mort plusieurs fois, engrangé des connaissances, fait des rencontres et un jour il a écrit….
Alors, où est-il allé chercher tout ça ? Au fond de lui-même, dans ses souvenirs, au fond des yeux des autres, dans ce qu’ils ont partagé avec lui, parfois en paroles, parfois sans un mot, les silences peuvent être si lourds… Il a plongé là où l’homme est si noir qu’on n’ose pas trop s’y aventurer parce qu’on pense que tant de haine, ça n’existe pas… Je ne sais pas s’il s’agit d’une documentation détaillée, de recherches fouillées, d’expériences connues…Peut-être, préfère-je ne pas me poser la question…il s’agit bien d’un roman, n’est ce pas ?
C’est sans complaisance, d’une écriture sèche et directe que Marc Charuel nous entraîne dans l’horreur. Nous alternerons le présent, à savoir 2011, et dix ans plus tôt, 2001 où un groupe islamiste prépare les attentats du 11 Septembre. Sébastien Verdier, alias Abdelaziz, en a pris pour dix ans à « l’abri ». Infiltré d’un groupe terroriste de la banlieue de Nanterre, officiellement converti à l’islam, il a été renié par sa famille mais réintègre l’appartement familial à sa sortie de prison. Abandonné des services secrets, il ne sait plus comment gérer sa vie, l’attitude à avoir avec « ses frères » musulmans, ses enfants, ses voisins. Nous sommes dans une cité peu reluisante et Verdier rêve d’autre chose pour sa femme et ses « petits », devenus grands pendant son absence et avec qui il a du mal à communiquer. Il se doit de les protéger donc de se taire, de ne pas se trahir, de « jouer son rôle ».
Parallèlement, un journaliste, Georges Chesnier reporter en Afghanistan, se retrouve de retour en France et décide d’enquêter sur Sébastien Verdier. Il n’a plus rien à perdre, son fils est décédé d’une overdose et son couple bat de l’aile. Il va mettre son nez, ses mains, son énergie, là où ça ne sent pas très bon, décidé à gratter pour comprendre, pour enfin avoir des réponses.
En Afghanistan, américains, français, et autres protagonistes se côtoient, se trompent, envoient des leurres, le sang coule car tuer n’est-il pas le meilleur moyen de s’assurer du silence des gens ?
Violence, barbarie, complots, trafic de drogue, manipulations par les radicaux, informations déformées, personnages sous influence arrivant à faire ce qu’ils n’auraient jamais imaginé, nous sommes loin d’un roman calme. Rien n’est épargné à personne et dans une même bande, les traîtrises existent également et presque « légalement ». A qui faire confiance, il n’y a pas que Verdier qui se pose la question….le lecteur aussi….Les femmes sont dans l’ombre et plutôt éteintes à part quelques unes qui relèvent la note, ouf !
C’est très dur à lire car les scènes sont, assez régulièrement, un vrai cauchemar, et en même temps, ça vous prend aux tripes car vous voulez savoir ce qu’il va se passer
La construction avec les retours en arrière qui éclairent en partie le présent, donne un rythme soutenu permettant de maintenir, si besoin était, l’attention du lecteur qui n’en demande pas tant, le pauvre, il a à peine le temps de souffler que c’est reparti, ailleurs ou ici ou là-bas. Le contenu n’est pas neutre, il analyse, décortique, dissèque les situations, étudie la vision du monde par les terroristes. Au-delà, de l’action, omniprésente dans les pages et qui vous laisse pantois dans votre canapé, on trouve un vrai regard sur ceux qui ont fait le choix d’un chemin tortueux, torturé, qu’ils sont les seuls à comprendre ….et sur lequel personne ne devrait souhaiter les accompagner….
Note: Le titre.... Est-on un homme lorsque la violence est la seule façon de communiquer qu'on utilise?
Cassiopée- Admin
-
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Charuel, Marc] Chiens enragés
Merci Cassiopée pour ta sombre critique peut être un peu trop sombre pour moi
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Charuel, Marc] Chiens enragés
Je n'ai jamais "essayé" cet auteur, tout ses romans paraissent très noir ... par lequel commencer ?
marie do- Grand sage du forum
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Re: [Charuel, Marc] Chiens enragés
Je ne connais pas non plus cette auteur, je vais me le noter. Merci pour cette critique
Invité- Invité
Re: [Charuel, Marc] Chiens enragés
marie do a écrit:Je n'ai jamais "essayé" cet auteur, tout ses romans paraissent très noir ... par lequel commencer ?
Peut être le plus court car c'est dur....
Cassiopée- Admin
-
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Re: [Charuel, Marc] Chiens enragés
Merci Cassiopée, je vais me diriger vers le plus court alors !
marie do- Grand sage du forum
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