[Joyce, Rachel] Deux secondes de trop
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Votre avis sur ce livre :
[Joyce, Rachel] Deux secondes de trop
Titre : Deux secondes de trop
Auteur : Rachel Joyce
traduit de l’anglais par Edith Walter
Editeur : XO éditions
Année : 2014
Nombre de pages : 374
Quatrième de couverture :
Après le succès de La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry arriva le mardi…
Rachel Joyce livre un deuxième roman bouleversant, d’une grande délicatesse.
Angleterre, 1972. Byron Hemmings, onze ans, apprend de la bouche de son meilleur ami que deux secondes vont être ajoutées au temps, afin de faire coïncider l’heure officielle avec la rotation réelle de la Terre. Cela le terrifie. Toucher au temps n’est-il pas extrêmement dangereux ? En petit garçon responsable, il écrit à la BBC, à la Nasa, à son député… Mais personne ne semble prendre la mesure du danger. Lorsqu’il voit l’aiguille des secondes de sa montre reculer, il se jette sur sa mère, Diana, pour qu’elle en soit témoin. Celle-ci, au volant, a un instant d’inattention. Et l’irréparable se produit… La vie parfaite construite par Diana s’effondre peu à peu. Qui en est le véritable responsable ? La fatalité ? Le hasard ? Ou ces deux secondes qui n’auraient jamais dû exister ?
Fragilité des êtres, de l’existence, mais aussi rédemption par l’amitié et l’amour, tels sont les thèmes abordés dans ce texte tendre et poétique.
Mon avis :
Effectivement, après le succès qu’a reçu La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry…, on pouvait se demander de quoi allait nous parler Rachel Joyce. Toujours est-il que je n’ai pas boudé mon plaisir, même si j’ai quelques bémols.
Il m’a fallu un peu de temps pour entrer dans ce roman (c’était sûrement un peu de fatigue), il n’est pas aussi linéaire que Harold parce que, en parallèle avec l’histoire de Byron et de sa mère et avec ce point de départ original que sont ces deux secondes ajoutées au temps, on suit aussi Jim, employé subalterne dans un café, bourré de TOC. Et comme l’histoire de Jim se passe en hiver et celle de Byron par un été caniculaire, il m’a fallu un certain temps avant de capter que les deux ne se passaient pas à la même époque (je vous l’ai dit, j’étais un peu à la masse – quoique l’auteur est assez habile pour ne pas donner trop d’indices sur les années où elle situe son intrigue). Je me suis quand même rendu compte assez vite qu’entre Byron et Jim, il y avait un lien évident qui allait se dévoiler au fil du livre, mais là aussi j’ai été surprise par Rachel Joyce car j’imaginais un autre personnage.
Un magnifique point de départ, disais-je, deux secondes ajoutées pendant lesquelles va se produire un événement absurde, dont on se demande tout au long du livre s’il s’est vraiment passé, mais il aura des conséquences dramatiques. La couverture du livre est à la fois jolie et parlante à ce sujet. Ces deux secondes vont révéler tout ce qui se cache derrière les apparences : dans la belle maison de Cranham House où habitent Diana et ses deux enfants, tandis que son mari est absent physiquement mais d’une totale emprise morale et mentale, dans la personnalité de Diana, dans les intentions de la trouble Beverly, dans les mères de l’école chic qui ne font que s’épier socialement. Et Rachel Joyce est très forte là aussi parce qu’elle ne nous livre pas toutes les réponses, toutes les explications détaillées. Normal puisqu’elle se place du point de vue de Byron qui déclenche des choses, observe, essaie de comprendre, de changer le cours des choses avec "l’aide" de son ami James et qui assiste impuissant à la catastrophe. "Le temps était un trou sauvage au fond duquel les éléments tombaient et changeaient de forme." (p. 325)
Avec Byron et Diana, Rachel Joyce nous offre le récit de l’amour inconditionnel d’un garçon envers sa mère, l’histoire de deux êtres fragiles, sensibles, noyés dans une aventure qu’ils ne contrôlent pas. Une réflexion sur le temps qui passe, sur les choses enfuies que l’on ne peut rattraper et qui vous poursuivent inexorablement. Avec Jim et son lot d’angoisses et de souffrances, la romancière nous montre non sans humour que les larmes peuvent laisser place à la douceur, à l’apaisement. Des valeurs auxquelles l’auteure tient, on le sentait déjà avec Harold Fry.
Quelques petites choses m’ont gênée : quelques lenteurs et répétitions, les clichés de potiche dans lesquels Rachel Joyce enferme Diana (qui correspondaient sans doute à une certaine vision de la femme dans les années 1950-60 mais comme il y a quelques petites allusions à Margaret Thatcher, ces stéréotypes paraissent un peu hallucinants). Mais cela ne m’a pas empêchée de dévorer le bouquin, une fois que j’ai été happée. Une bonne lecture de détente et d’émotions.
Invité- Invité
Re: [Joyce, Rachel] Deux secondes de trop
Merci Adtraviata pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Joyce, Rachel] Deux secondes de trop
merci Adtraviata pour cette belle présentation, je le note sur mon petit carnet
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Joyce, Rachel] Deux secondes de trop
Deux secondes de trop, ce sont deux petites secondes qui ont bouleversées la vie de Byron et de ses proches à jamais.
Dans ce roman, on suit Byron, en 1972 et Jim, personnage que l’on ne situe pas bien dans le temps. Byron est un petit garçon qui est très proche de sa mère et de sa sœur. On sent dès le départ une ambiance malsaine dans la maison à cause du père, de son coté tyrannique et de ses absences. Byron va être confronté à un événement et avec son copain James, il va tenter de gérer au mieux la situation. Jim lui mène sa petite vie avec beaucoup de difficultés, il est atteint de troubles du comportement.
Ces deux personnages sont très attachants, on les sens de débattre face à des événements qu’ils ne contrôlent pas. C’est une histoire qui touche, j’ai vraiment eu envie d’aller les aider.
A cause de petites longueurs dans le récit, ce ne sera qu’un petit coup de cœur.
Dans ce roman, on suit Byron, en 1972 et Jim, personnage que l’on ne situe pas bien dans le temps. Byron est un petit garçon qui est très proche de sa mère et de sa sœur. On sent dès le départ une ambiance malsaine dans la maison à cause du père, de son coté tyrannique et de ses absences. Byron va être confronté à un événement et avec son copain James, il va tenter de gérer au mieux la situation. Jim lui mène sa petite vie avec beaucoup de difficultés, il est atteint de troubles du comportement.
Ces deux personnages sont très attachants, on les sens de débattre face à des événements qu’ils ne contrôlent pas. C’est une histoire qui touche, j’ai vraiment eu envie d’aller les aider.
A cause de petites longueurs dans le récit, ce ne sera qu’un petit coup de cœur.
lili78- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Joyce, Rachel] Deux secondes de trop
Je viens de finir ce livre.
C'est très étrange en fait ! Car c'est un coup de coeur, mais je n'ai encore jamais eu de coup de coeur similaire à cette situation : en effet, d'habitude, mes coups de coeur, je les ressens dès les premières lignes, je sais tout de suite que le roman va faire partie de mes favoris.
Dans le cas présent, j'ai voulu à plusieurs reprises arrêter le livre en cours de route !
J'ai voulu arrêter 3 fois de le lire, je l'ai refermé en me disant que j'arrêtais là. Mais j'ai regardé les critiques du livre sur le net, et je me suis aperçue qu'il y avait de très bons avis ! Donc ne voulant rien rater, je me suis accrochée.
Et, arrivée à environ 150 pages, il s'est passé le déclic, qui a fait que j'étais enfin dans le livre !
Jusqu'alors, c'était long et quand même assez ennuyeux. Mais une fois qu'on est dedans, qu'il se passe le petit truc, c'est un régal !
Livre poignant. Comme des vies peuvent être détruites, en 2 secondes ...
Comment la folie peut s'inviter au quotidien, comme tout peut changer et partir dans tous les sens.
Roman très perspicace, qui montre comment la vie ne tient qu'à un fil ... mais comment il est toujours possible de vouloir mieux, de s'en sortir.
J'ai eu quelques larmes à la fin.
Donc pour résumer, il faut dépasser les longueurs qui paraissent interminables du début, pour finalement plonger dans cette profonde histoire.
Ma note : 17.75/20
C'est très étrange en fait ! Car c'est un coup de coeur, mais je n'ai encore jamais eu de coup de coeur similaire à cette situation : en effet, d'habitude, mes coups de coeur, je les ressens dès les premières lignes, je sais tout de suite que le roman va faire partie de mes favoris.
Dans le cas présent, j'ai voulu à plusieurs reprises arrêter le livre en cours de route !
J'ai voulu arrêter 3 fois de le lire, je l'ai refermé en me disant que j'arrêtais là. Mais j'ai regardé les critiques du livre sur le net, et je me suis aperçue qu'il y avait de très bons avis ! Donc ne voulant rien rater, je me suis accrochée.
Et, arrivée à environ 150 pages, il s'est passé le déclic, qui a fait que j'étais enfin dans le livre !
Jusqu'alors, c'était long et quand même assez ennuyeux. Mais une fois qu'on est dedans, qu'il se passe le petit truc, c'est un régal !
Livre poignant. Comme des vies peuvent être détruites, en 2 secondes ...
Comment la folie peut s'inviter au quotidien, comme tout peut changer et partir dans tous les sens.
Roman très perspicace, qui montre comment la vie ne tient qu'à un fil ... mais comment il est toujours possible de vouloir mieux, de s'en sortir.
J'ai eu quelques larmes à la fin.
Donc pour résumer, il faut dépasser les longueurs qui paraissent interminables du début, pour finalement plonger dans cette profonde histoire.
Ma note : 17.75/20
Invité- Invité
Re: [Joyce, Rachel] Deux secondes de trop
tout comme Vally , j'ai été tentée d'interrompre la lecture de ce roman, j'ai tenu bon , un peu pour Jim qui me touchait beaucoup avec ses angoisses, ses TOC pour tenter de les contenir
Impression d'un immense gâchis et goût amer à la fin du livre et puis les sensations se sont décantées et après plusieurs jours mon sentiment s'était modifié avec plus d'indulgence pour les personnages
Une belle histoire d'amour d'un fils pour sa mère
Matinée en écoutant "çà va pas la tête ( France Inter) sur Spinoza et le déterminisme ... intéressant de faire le lien avec le thème de ce roman
Invité- Invité
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