[Couao-Zotti, Florent] La traque de la musaraigne
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[Couao-Zotti, Florent] La traque de la musaraigne
Titre : La traque de la musaraigne
Auteur : Florent Couao-Zotti
Éditions : Jigal (février 2014)
Collection : Polar
ISBN : 979-1092016130
Nombre de pages : 215
Quatrième de couverture
Quand Stéphane Néguirec, jeune Breton un brin rêveur, poète à ses heures, amoureux du large et des horizons lointains, débarque à Cotonou, au Bénin, il ne sait pas encore que question dépaysement, il va être servi !
Aux paysages enchanteurs qui l'électrisent, s'ajoutent les charmes des filles aux courbes délicieuses et notamment, ceux de la mystérieuse Déborah Palmer qui lui propose très vite un mariage blanc contre une fortune en billets verts.
À l'autre bout de la ville, Jésus Light, un voyou ghanéen, traque sans relâche sa femme, Pamela, partie précipitamment avec le butin de son dernier casse...
Mon avis
« Breton sur le continent africain doit veiller au grain…. »
C’est avec des proverbes aussi improbables que celui mis en exergue que Florent Couao-Zotti introduit chacun de ses chapitres. Florilège typiquement africain, vous vous prenez à attendre ces titres pour sourire… Mais il n’y pas que ça…A croire que l’éditeur sait trouver des pépites parmi les auteurs de ce continent, et cette fois-ci c’est un béninois. C’est le premier roman que je lis de cet écrivain et je ne le regrette pas.
Si l’intrigue n’a rien d’extraordinaire (en vieillissant, je deviens difficile), les rebondissements sont légion, l’atmosphère est retranscrite à merveille et ce pauvre Stéphane Néguirec est vraiment attachant bien qu’on ait envie de le secouer parfois et de lui glisser à l’oreille « Mais arrête mon vieux, rentre chez toi, à Guingamp, ce n’est pas parce qu’il pleut souvent en Bretagne que tu es mieux en Afrique… » Mais bon, s’il m’avait écouté, il n’y aurait pas eu d’histoire….Et lui, il pense être bien intégré. « Il avait réussi, au fil des jours et des semaines, à s’intégrer à la géographie humaine et à se convaincre qu’il était devenu, à défaut d’être Noir, presque invisible. »
Il a laissé derrière lui, deux enfants et une femme aimante pour aller « poétiser » à Cotonou au Bénin. Je ne vous apprendrai rien en précisant que les poèmes, ça ne nourrit pas bien et que c’est un job assez fermé ; pour faire son trou, c’est un peu dur… Mais Stéphane se contente de peu et il a la chance de plaire aux femmes….Un blanc sur l’oreiller, c’est pas mal….Mais il ferait bien de se méfier, son visa est expiré depuis des lustres… Il va rencontrer une femme d’un soir qui va devenir un peu plus qu’accompagnatrice d’un soir et même carrément collante… Avec elle, à cause d’elle, pour elle, il va vivre des événements qu’il ne maîtrise plus puis qu’ils ne maîtrisent plus, la situation échappant également à sa compagne…
A travers leur périple, on entrevoit la réalité quotidienne d’un pays qui se cherche, où les coutumes (avec notamment la place de la femme) sont encore très ancrées et non discutables. La corruption est présente chez les uns et les autres, l’argent et la drogue seraient-ils les nerfs de la guerre ?
Stéphane Néguirec est embarqué, bien malgré lui, dans une sombre histoire et il va alors découvrir « la face cachée » du lieu où il avait élu domicile. Il va se battre pour expliquer qu’il n’a rien à voir avec tout ça, mais ce sera très laborieux. Pourquoi croire un blanc ? Qui plus est sans boulot fixe ni place officielle? Bref, il est dans l’embarras (pour ne pas dire dans la m…) jusqu’au cou et sans doute plus, et les aides qui vont se présenter à lui en seront-elles vraiment ?
L’écriture de Florent Couao-Zotti est bien dosée. Il n’a pas trop intégré de termes locaux, juste quelques uns, expliqués dans un glossaire en fin d’ouvrage. Il les place à bon escient pour maintenir lecteur dans l’ambiance du coin. De plus, certaines tournures de phrases sont très poétiques, dans un langage que je qualifierai de « fleuri » et amènent le sourire aux lèvres.
« Les rondeurs de la Béninoise, en pagne ou en bouteille. » »La poignée de mains fut vigoureuse, comme si ce geste allait sceller entre eux une amitié aussi bouffante qu’un boubou. »
Comme il n’y a pas de temps mort, cet opus est très agréable à lire et permet de découvrir une nouvelle plume de romans policiers originaux et intéressants. Que demander de plus ?
Si l’intrigue n’a rien d’extraordinaire (en vieillissant, je deviens difficile), les rebondissements sont légion, l’atmosphère est retranscrite à merveille et ce pauvre Stéphane Néguirec est vraiment attachant bien qu’on ait envie de le secouer parfois et de lui glisser à l’oreille « Mais arrête mon vieux, rentre chez toi, à Guingamp, ce n’est pas parce qu’il pleut souvent en Bretagne que tu es mieux en Afrique… » Mais bon, s’il m’avait écouté, il n’y aurait pas eu d’histoire….Et lui, il pense être bien intégré. « Il avait réussi, au fil des jours et des semaines, à s’intégrer à la géographie humaine et à se convaincre qu’il était devenu, à défaut d’être Noir, presque invisible. »
Il a laissé derrière lui, deux enfants et une femme aimante pour aller « poétiser » à Cotonou au Bénin. Je ne vous apprendrai rien en précisant que les poèmes, ça ne nourrit pas bien et que c’est un job assez fermé ; pour faire son trou, c’est un peu dur… Mais Stéphane se contente de peu et il a la chance de plaire aux femmes….Un blanc sur l’oreiller, c’est pas mal….Mais il ferait bien de se méfier, son visa est expiré depuis des lustres… Il va rencontrer une femme d’un soir qui va devenir un peu plus qu’accompagnatrice d’un soir et même carrément collante… Avec elle, à cause d’elle, pour elle, il va vivre des événements qu’il ne maîtrise plus puis qu’ils ne maîtrisent plus, la situation échappant également à sa compagne…
A travers leur périple, on entrevoit la réalité quotidienne d’un pays qui se cherche, où les coutumes (avec notamment la place de la femme) sont encore très ancrées et non discutables. La corruption est présente chez les uns et les autres, l’argent et la drogue seraient-ils les nerfs de la guerre ?
Stéphane Néguirec est embarqué, bien malgré lui, dans une sombre histoire et il va alors découvrir « la face cachée » du lieu où il avait élu domicile. Il va se battre pour expliquer qu’il n’a rien à voir avec tout ça, mais ce sera très laborieux. Pourquoi croire un blanc ? Qui plus est sans boulot fixe ni place officielle? Bref, il est dans l’embarras (pour ne pas dire dans la m…) jusqu’au cou et sans doute plus, et les aides qui vont se présenter à lui en seront-elles vraiment ?
L’écriture de Florent Couao-Zotti est bien dosée. Il n’a pas trop intégré de termes locaux, juste quelques uns, expliqués dans un glossaire en fin d’ouvrage. Il les place à bon escient pour maintenir lecteur dans l’ambiance du coin. De plus, certaines tournures de phrases sont très poétiques, dans un langage que je qualifierai de « fleuri » et amènent le sourire aux lèvres.
« Les rondeurs de la Béninoise, en pagne ou en bouteille. » »La poignée de mains fut vigoureuse, comme si ce geste allait sceller entre eux une amitié aussi bouffante qu’un boubou. »
Comme il n’y a pas de temps mort, cet opus est très agréable à lire et permet de découvrir une nouvelle plume de romans policiers originaux et intéressants. Que demander de plus ?
Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Couao-Zotti, Florent] La traque de la musaraigne
Merci Cassiopée pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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