[Macquet, Jean-Christophe] Dans l'oeil du cyclope
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[Macquet, Jean-Christophe] Dans l'oeil du cyclope
Titre : Dans l’œil du cyclope
Septembre 1917 : La révolte du camp d’Etaples
Auteur : Jean-Christophe Macquet
Éditions : Pôle Nord Éditions (25 Mars 2014)
Collection : 14/18 dirigée par Léo Lapointe
Nombre de pages : 236
ISBN : 978-1092285100
Quatrième de couverture
Agent des services de renseignements français, le colonel Louis Delamer est envoyé en mission dans le port d'Etaples, sur la côte du Pas-de-Calais. C'est là qu'est installé le plus grand camp d'entrainement de l'armée britannique sur le continent. Delamer est chargé d'enquêter sur une série de meurtres. En septembre 1917, il va être le témoin d'un épisode oublié de la Première Guerre mondiale : la révolte des soldats du camp d'Etaples.
Mon avis
A l’occasion du centenaire du premier conflit mondial, Pôle Nord Editions a demandé à quelques-uns des meilleurs écrivains nordistes de raconter la guerre à leur façon. Tous les deux mois : un nouveau roman, un nouvel auteur, et une histoire qui se passe dans la région…
Pôle Nord Éditions continue sa tournée des popotes et nous voilà dans une nouvelle ville nordiste pour découvrir un pan d’histoire mêlé à une enquête policière, racontée par un auteur du cru.
Cette fois-ci, c’est Jean-Christophe Macquet qui prend la plume et nous emmène à Étaples, dans un port où l’État-Major britannique s’est installé pour rassembler ses troupes, loin des combats mais reliées à tout par les voies de chemin de fer. Les « tommies » sont donc nombreux et presque « chez eux ». Le soir, ils se retrouvent dans les bars et sont assez libres mais la journée c’est autre chose. Entrainement intensif encadré par des instructeurs : les canaris (car leur bras est orné d’un brassard jaune) Ces derniers n’ont pas forcément connu le front, ce sont des hommes impitoyables, durs et capables de tout : moqueries, sadisme… Ce sont contre eux que les soldats se révolteront en Septembre 1917.
C’est dans cette ambiance que se situe l’énigme que doit résoudre le colonel Louis Delamer. Il n’est plus militaire car réformé à cause de graves blessures de guerre mais il a gardé son titre. Recruté par un de ses anciens « collègues », il part à Étaples fin Août 1917. Officiellement il est là (je cite) « pour enquêter sur les malversations des élus communaux » mais officieusement sa mission est autre : établir un diagnostic du moral des troupes britanniques et des risques de révolte mais également pourquoi et comment un mystérieux cadavre défiguré est apparu dans le coin (il sera suivi d’autres dont le visage sera abimé de la même façon, ce que ne laissera pas le colonel sans questions….)
Hébergé chez un médecin, il va essayer de fouiner tout en restant discret pour découvrir les tenants et aboutissants de ce(s) meurtre(s) et « sentir » l’ambiance chez les tommies. La zone où il se déplace est en grande partie sous contrôle militaire anglais et dépend plutôt de leur juridiction. C’est donc avec une extrême prudence que Louis va observer, questionner, examiner, approcher les uns et les autres. Car des rencontres il va en faire… Une lady qui a installé sa cantine dans le camp militaire, une ancienne « amie » qui ne le laisse pas indifférent, le maire et ses conseillers mais aussi un photographe, des jeunes femmes et leur « patronne » ainsi que de nombreux engagés…. Galerie de personnages aux caractères bien définis qui se croisent, s’entrecroisent, parlent, mentent, se taisent….
Étaples est situé en bord de mer sur la côte d’Opale. Le décor pittoresque, les paysages et l’éclairage sont magnifiques. La lumière particulière a attiré des artistes peintres en 1910 : quatre Anglais et un Allemand…. Ils vont être liés aux faits qui se déroulent en 1917 et le colonel Louis Delamer devra compter avec ces individus car ce qu’ils ont fait sept ans auparavant va avoir des répercussions sur le « présent »…. C’est un homme sérieux, qui va au fond des choses et qui, une fois la décision prise d’accepter cette mission, fera tout pour la mener à bien, quitte à se mettre en danger. Il a la rigueur militaire mais il est aussi « homme » et la « bagatelle » ne le laisse pas indifférent….
L’atmosphère de ce coin du Nord est parfaitement retranscrite, on visualise les lieux, les scènes, les protagonistes…On « entend » leurs dialogues, le tout est assez vivant. Les chapitres correspondent à des journées s’étendant entre le 23 Août et le 9 septembre 1917 quand débute la mutinerie.
La partie « roman policier » prend le pas sur le côté historique bien que l’on puisse croiser dans les pages des personnes ayant existé. Le lieu sert de fil conducteur. Le style de Jean-Christophe Macquet est fluide mais quelques concordances de temps m’ont un peu gênée (des emplois de passé simple que j’aurais remplacés par des plus que parfait qui me semblaient plus adaptés) mais cela n’a pas nui à ma lecture que j’ai trouvé prenante. Je me suis sans doute habituée à l’écriture car je ne les ai plus remarqués en avançant dans le livre.
Un avant-propos, une préface et des annexes (relatant les événements réels en ordre chronologique) apportent un complément intéressant à cet ouvrage. De plus, les références de bibliographie permettront à ceux qui le souhaitent de « creuser » le sujet et d’aller plus loin dans la compréhension des faits évoqués.
Agent des services de renseignements français, le colonel Louis Delamer est envoyé en mission dans le port d'Etaples, sur la côte du Pas-de-Calais. C'est là qu'est installé le plus grand camp d'entrainement de l'armée britannique sur le continent. Delamer est chargé d'enquêter sur une série de meurtres. En septembre 1917, il va être le témoin d'un épisode oublié de la Première Guerre mondiale : la révolte des soldats du camp d'Etaples.
Mon avis
A l’occasion du centenaire du premier conflit mondial, Pôle Nord Editions a demandé à quelques-uns des meilleurs écrivains nordistes de raconter la guerre à leur façon. Tous les deux mois : un nouveau roman, un nouvel auteur, et une histoire qui se passe dans la région…
Pôle Nord Éditions continue sa tournée des popotes et nous voilà dans une nouvelle ville nordiste pour découvrir un pan d’histoire mêlé à une enquête policière, racontée par un auteur du cru.
Cette fois-ci, c’est Jean-Christophe Macquet qui prend la plume et nous emmène à Étaples, dans un port où l’État-Major britannique s’est installé pour rassembler ses troupes, loin des combats mais reliées à tout par les voies de chemin de fer. Les « tommies » sont donc nombreux et presque « chez eux ». Le soir, ils se retrouvent dans les bars et sont assez libres mais la journée c’est autre chose. Entrainement intensif encadré par des instructeurs : les canaris (car leur bras est orné d’un brassard jaune) Ces derniers n’ont pas forcément connu le front, ce sont des hommes impitoyables, durs et capables de tout : moqueries, sadisme… Ce sont contre eux que les soldats se révolteront en Septembre 1917.
C’est dans cette ambiance que se situe l’énigme que doit résoudre le colonel Louis Delamer. Il n’est plus militaire car réformé à cause de graves blessures de guerre mais il a gardé son titre. Recruté par un de ses anciens « collègues », il part à Étaples fin Août 1917. Officiellement il est là (je cite) « pour enquêter sur les malversations des élus communaux » mais officieusement sa mission est autre : établir un diagnostic du moral des troupes britanniques et des risques de révolte mais également pourquoi et comment un mystérieux cadavre défiguré est apparu dans le coin (il sera suivi d’autres dont le visage sera abimé de la même façon, ce que ne laissera pas le colonel sans questions….)
Hébergé chez un médecin, il va essayer de fouiner tout en restant discret pour découvrir les tenants et aboutissants de ce(s) meurtre(s) et « sentir » l’ambiance chez les tommies. La zone où il se déplace est en grande partie sous contrôle militaire anglais et dépend plutôt de leur juridiction. C’est donc avec une extrême prudence que Louis va observer, questionner, examiner, approcher les uns et les autres. Car des rencontres il va en faire… Une lady qui a installé sa cantine dans le camp militaire, une ancienne « amie » qui ne le laisse pas indifférent, le maire et ses conseillers mais aussi un photographe, des jeunes femmes et leur « patronne » ainsi que de nombreux engagés…. Galerie de personnages aux caractères bien définis qui se croisent, s’entrecroisent, parlent, mentent, se taisent….
Étaples est situé en bord de mer sur la côte d’Opale. Le décor pittoresque, les paysages et l’éclairage sont magnifiques. La lumière particulière a attiré des artistes peintres en 1910 : quatre Anglais et un Allemand…. Ils vont être liés aux faits qui se déroulent en 1917 et le colonel Louis Delamer devra compter avec ces individus car ce qu’ils ont fait sept ans auparavant va avoir des répercussions sur le « présent »…. C’est un homme sérieux, qui va au fond des choses et qui, une fois la décision prise d’accepter cette mission, fera tout pour la mener à bien, quitte à se mettre en danger. Il a la rigueur militaire mais il est aussi « homme » et la « bagatelle » ne le laisse pas indifférent….
L’atmosphère de ce coin du Nord est parfaitement retranscrite, on visualise les lieux, les scènes, les protagonistes…On « entend » leurs dialogues, le tout est assez vivant. Les chapitres correspondent à des journées s’étendant entre le 23 Août et le 9 septembre 1917 quand débute la mutinerie.
La partie « roman policier » prend le pas sur le côté historique bien que l’on puisse croiser dans les pages des personnes ayant existé. Le lieu sert de fil conducteur. Le style de Jean-Christophe Macquet est fluide mais quelques concordances de temps m’ont un peu gênée (des emplois de passé simple que j’aurais remplacés par des plus que parfait qui me semblaient plus adaptés) mais cela n’a pas nui à ma lecture que j’ai trouvé prenante. Je me suis sans doute habituée à l’écriture car je ne les ai plus remarqués en avançant dans le livre.
Un avant-propos, une préface et des annexes (relatant les événements réels en ordre chronologique) apportent un complément intéressant à cet ouvrage. De plus, les références de bibliographie permettront à ceux qui le souhaitent de « creuser » le sujet et d’aller plus loin dans la compréhension des faits évoqués.
Cassiopée- Admin
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Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Macquet, Jean-Christophe] Dans l'oeil du cyclope
Merci Cassiopée pour ta critique.
Moi j'ai envie de le lire ce livre.
Moi j'ai envie de le lire ce livre.
Invité- Invité
Re: [Macquet, Jean-Christophe] Dans l'oeil du cyclope
Merci Cassiopée pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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