[Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
4 participants
Page 1 sur 1
[Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
[Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
L’hôtel hanté
Un mystère de la Venise moderne
W. Wilkie Collins
Traduction Henry Dallemagne
Editions Grand Caractère
2006
330 pages
ISBN 9782744406645
4ème de couverture :
Fiancée humiliée, veuve manipulatrice et soumise évoluant dans une famille en apparence respectueuse des usages de la haute société victorienne... Qui est vraiment la comtesse Narona ? Une intrigante prête à tout pour toucher une prime d'assurance sur la vie de son époux, ou bien la victime de craintes superstitieuses sur laquelle le destin semble s'acharner ?
Entre Londres et Venise, Collins campe des personnages aux facettes multiples et complexes qui seront, consciemment ou non, les complices d'une mort naturelle qui ne tardera pas à se révéler suspecte.
===========
J’ai retenu ce livre à la bibliothèque où il n’existe qu’en gros caractères. Pratique pour les personnes qui ont un problème de vue, mais un peu gênant au début.
Un polar que je n’ai pas lâché jusqu’au mot fin. L’écriture classique me convient parfaitement, mais moderne à la fois car ce n’est qu’à la fin que j’ai remarqué qu’il avait été écrit au 19ème siècle ! Est-ce un vrai polar ? Certainement, puisqu’il y a mort d’homme. Un soupçon de revenants, juste pour pimenter, comme il sied au 19ème siècle, une bonne étude de la société bourgeoise, où la disparition d’un domestique ne vaut pas la peine de s’y attacher, et vous avez les ingrédients d’un bouquin, agréable à lire.
Ce livre a rempli son contrat : me faire passer un bon moment, même si je ne suis pas certaine de le garder en mémoire. Qu’importe puisque le plaisir fut présent le temps de la lecture.
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
Drôle de coincidence, zazy... voilà que c'est justement toi, avec qui je viens d'échanger des avis contraires sur un roman qui viens de faire une critique sur un livre que je compte trouver...
Tu l'as eu en bibliothèque car je ne sais plus si il est édité...
C'est un roman dit "gothique" et en effet, il est du 19ème siècle !
J'aime beaucoup les romans "dits gothiques" du 18 et 19ème siècle... j'en ai beaucoup lu et lui aussi, il va falloir que je le trouve....
Sur ta critique, je constate qu'il a été à nouveau édité en 2006...
J'achète quelquefois des livres des éditions "Grand Caractère" pour que ma mère qui est âgée puisse bien les lire... je trouve par contre qu'ils sont beaucoup plus chers que les autres éditions...
Tu l'as eu en bibliothèque car je ne sais plus si il est édité...
C'est un roman dit "gothique" et en effet, il est du 19ème siècle !
J'aime beaucoup les romans "dits gothiques" du 18 et 19ème siècle... j'en ai beaucoup lu et lui aussi, il va falloir que je le trouve....
Sur ta critique, je constate qu'il a été à nouveau édité en 2006...
J'achète quelquefois des livres des éditions "Grand Caractère" pour que ma mère qui est âgée puisse bien les lire... je trouve par contre qu'ils sont beaucoup plus chers que les autres éditions...
Invité- Invité
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
Mon avis :
L’action débute en 1860 à Londres. Elle nous mènera jusqu’à Venise. Grâce à quelques anticipations, le lecteur sait au fur et à mesure qu’il progresse dans sa lecture vers quel dénouement il s’achemine, tout en ménageant relativement bien le suspense.
L’histoire pourrait être classique : lord Montbarry délaisse sa fiancée Agnès pour une aventurière, la comtesse Narona. Agnès est son opposée : jeune fille pure et innocente (est-ce le prénom qui le veut ?), elle ne nourrit aucune rancune, aucune haine, aucun désir de vengeance vers la femme qui l’a privée de cette union respectable.
Et sa rivale ? C’est tout le contraire ! La comtesse accuse la jeune fille des pires maux, et la rend même responsable de ses mauvaises actions. N’allez pas croire cependant que la comtesse soit folle – enfin, pas au début. Elle-même est à plaindre. Elle est une victime, elle n’a plus de mari pour la protéger, son second mari ne sera pas à la hauteur, et elle ne peut compter sur sa famille, contrairement à la jeune Agnès. Son frère même ajoute à sa réputation sulfureuse – dans les deux sens de l’adjectif.
Ce roman participe à trois genres différents : réalisme, policier et fantastique. Roman réaliste, l’hôtel hanté nous plonge dans l’aristocratie bien pensante du règne de Victoria. Roman policier, nous avons l’enquête qui vise à démontrer que Lord Montbarry a été assassiné. Les enquêteurs de la compagnie d’assurance feront chou blanc, Lord est mort d’une pneumonie. Une autre enquête se joint à celle-ci, car le courrier du comte anglais est porté disparu – autant dire que la disparition d’un domestique, marié de surcroit (c’est-à-dire ayant une bonne raison de disparaître) n’intéresse quasiment personne.
Restent les manifestations fantastiques, réservés aux seuls membres de la famille Montabarry qui comme par hasard, séjourne dans la chambre où leur frère mal-aimé a succombé. Avouons-le : personne ne l’aimait, et s’il s’est marié si tard, il n’est pas très difficile d’imaginer pourquoi (égoïsme et avarice). Il l’est plus de concevoir pourquoi il s’est marié – il restera lui aussi une énigme, et une personnalité trop fade pour que je l’imagine en train de réclamer vengeance.
L’hôtel hanté est un roman plaisant, sans doute pas le meilleur roman de Wilkie Collins, mais il offre une bonne approche de cet auteur.
L’action débute en 1860 à Londres. Elle nous mènera jusqu’à Venise. Grâce à quelques anticipations, le lecteur sait au fur et à mesure qu’il progresse dans sa lecture vers quel dénouement il s’achemine, tout en ménageant relativement bien le suspense.
L’histoire pourrait être classique : lord Montbarry délaisse sa fiancée Agnès pour une aventurière, la comtesse Narona. Agnès est son opposée : jeune fille pure et innocente (est-ce le prénom qui le veut ?), elle ne nourrit aucune rancune, aucune haine, aucun désir de vengeance vers la femme qui l’a privée de cette union respectable.
Et sa rivale ? C’est tout le contraire ! La comtesse accuse la jeune fille des pires maux, et la rend même responsable de ses mauvaises actions. N’allez pas croire cependant que la comtesse soit folle – enfin, pas au début. Elle-même est à plaindre. Elle est une victime, elle n’a plus de mari pour la protéger, son second mari ne sera pas à la hauteur, et elle ne peut compter sur sa famille, contrairement à la jeune Agnès. Son frère même ajoute à sa réputation sulfureuse – dans les deux sens de l’adjectif.
Ce roman participe à trois genres différents : réalisme, policier et fantastique. Roman réaliste, l’hôtel hanté nous plonge dans l’aristocratie bien pensante du règne de Victoria. Roman policier, nous avons l’enquête qui vise à démontrer que Lord Montbarry a été assassiné. Les enquêteurs de la compagnie d’assurance feront chou blanc, Lord est mort d’une pneumonie. Une autre enquête se joint à celle-ci, car le courrier du comte anglais est porté disparu – autant dire que la disparition d’un domestique, marié de surcroit (c’est-à-dire ayant une bonne raison de disparaître) n’intéresse quasiment personne.
Restent les manifestations fantastiques, réservés aux seuls membres de la famille Montabarry qui comme par hasard, séjourne dans la chambre où leur frère mal-aimé a succombé. Avouons-le : personne ne l’aimait, et s’il s’est marié si tard, il n’est pas très difficile d’imaginer pourquoi (égoïsme et avarice). Il l’est plus de concevoir pourquoi il s’est marié – il restera lui aussi une énigme, et une personnalité trop fade pour que je l’imagine en train de réclamer vengeance.
L’hôtel hanté est un roman plaisant, sans doute pas le meilleur roman de Wilkie Collins, mais il offre une bonne approche de cet auteur.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
J'ai (malheureusement) beaucoup de romans de Wikie Collins dans ma PAL, donc il faut que je me motive.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
Oh, alors Sharon ....
Ce n'est pas insurmontable. J'ai tout de même passé un très bon moment à lire ce livre
Ce n'est pas insurmontable. J'ai tout de même passé un très bon moment à lire ce livre
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
Je n'ai pas particulièrement apprécié ce roman.
Alors que nous sommes en Angleterre, époque victorienne, l'auteur dépeint des femmes que je ne sais pas apprécier.
Trop de clichés! Une jeune femme blonde, fragile, qu'il faut protéger de la méchante, l'intrigante brune, évidement! J'aurais tellement aimé que la fiancée humiliée soit à l'origine de la manipulation…juste pour lui trouver enfin du caractère!
J'ai d'abord cru lire une histoire fantastique, puis j'ai glissé vers le policier… et lorsque enfin le dénouement est là… le mâle dominant décide "quoi" faire des preuves afin de laisser l'héroïne dormir dans son ignorance.
J'ai quand même eu envie de lire ce roman jusqu'au bout, parce que j'avais envie de savoir, je voulais un rebondissement…
Mais je vous conseille l'avis de Sharon, ICI plus étoffé que le mien
Les lectures de Joëlle.
Alors que nous sommes en Angleterre, époque victorienne, l'auteur dépeint des femmes que je ne sais pas apprécier.
Trop de clichés! Une jeune femme blonde, fragile, qu'il faut protéger de la méchante, l'intrigante brune, évidement! J'aurais tellement aimé que la fiancée humiliée soit à l'origine de la manipulation…juste pour lui trouver enfin du caractère!
J'ai d'abord cru lire une histoire fantastique, puis j'ai glissé vers le policier… et lorsque enfin le dénouement est là… le mâle dominant décide "quoi" faire des preuves afin de laisser l'héroïne dormir dans son ignorance.
J'ai quand même eu envie de lire ce roman jusqu'au bout, parce que j'avais envie de savoir, je voulais un rebondissement…
Mais je vous conseille l'avis de Sharon, ICI plus étoffé que le mien
Les lectures de Joëlle.
Dernière édition par joëlle le Lun 4 Juil 2022 - 16:56, édité 1 fois
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9708
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
Contente d'avoir découvert ce livre mais je ne vais pas en garder un souvenir impérissable. Beaucoup de longueurs faisant qu'une fois arrivée au dénouement, je n'étais plus vraiment imprégnée de l'histoire.
Intrigue longue à se mettre en place pour un roman qui a mal vieilli.
Roman policier à la mode du 19ème siècle (1878) avec un zeste de fantastique et une pincée de gothique.
Mon vote : "Apprécié"
Intrigue longue à se mettre en place pour un roman qui a mal vieilli.
Roman policier à la mode du 19ème siècle (1878) avec un zeste de fantastique et une pincée de gothique.
Mon vote : "Apprécié"
Invité- Invité
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
J'ai lu ce livre également, assez récemment, sur une liseuse. Je n'en ai pas gardé un souvenir impérissable.
B
B
Invité- Invité
Re: [Wilkie Collins, William] L'hôtel hanté
Je ne suis pas une adepte du roman fantastique, mais j’ai aimé le style de William Wilkie Collins. Le roman débute par la visite d’une femme au cabinet du médecin Wybrow. Qui est donc cette étrangère ? Le suspens commence, des personnages énigmatiques vont se succéder, le tout dans une ambiance victorienne.
La mystérieuse comtesse Narona, qui se situe quelque part entre l’aventurière, la veuve noire et la mante religieuse, aimante l’attention du lecteur.
Les personnages ont des apparences trompeuses, ils cachent tous des secrets . on évoque quelques éléments de leur passé qui nous permettent de comprendre les liens qu’ils entretiennent entre eux. Et grâce à ces nombreux détails, quand l’auteur entre dans le vif du sujet, on ne s’y attend pas du tout : la surprise est réellement totale car on avait presque oublié qu’il s’agissait d’un roman fantastique.
Une pièce de théâtre écrite par un des personnages révèle l’intrigue. Tout ceci a lieu à Venise. Le dénouement est surprenant.
Ce roman se lit bien. Je relirai cet auteur l'année prochaine.
La mystérieuse comtesse Narona, qui se situe quelque part entre l’aventurière, la veuve noire et la mante religieuse, aimante l’attention du lecteur.
Les personnages ont des apparences trompeuses, ils cachent tous des secrets . on évoque quelques éléments de leur passé qui nous permettent de comprendre les liens qu’ils entretiennent entre eux. Et grâce à ces nombreux détails, quand l’auteur entre dans le vif du sujet, on ne s’y attend pas du tout : la surprise est réellement totale car on avait presque oublié qu’il s’agissait d’un roman fantastique.
Une pièce de théâtre écrite par un des personnages révèle l’intrigue. Tout ceci a lieu à Venise. Le dénouement est surprenant.
Ce roman se lit bien. Je relirai cet auteur l'année prochaine.
Sujets similaires
» [Wilkie Collins, William] Je dis non
» [Wilkie Collins, Williams] Sans nom
» [Wilkie Collins, William] Seule contre la loi
» [Wilkie Collins, William] La Dame en blanc
» [Wilkie Collins, William] En quête du rien
» [Wilkie Collins, Williams] Sans nom
» [Wilkie Collins, William] Seule contre la loi
» [Wilkie Collins, William] La Dame en blanc
» [Wilkie Collins, William] En quête du rien
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum