[Helgason, Hallgrimur] La femme à 1000°
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[Helgason, Hallgrimur] La femme à 1000°
[Helgason, Hallgrimur] La femme à 1000°
La femme à 1000°
Hallgrimur Helgason
Traduction Jean-Claude Salaün
Editions Presses de la cité
Août 2013
640 pages
4ème de couverture :
Condamnée à vivre dans un garage avec pour seule compagnie son ordinateur portable, une provision de cigarettes et une grenade datant de la fin de la Seconde Guerre mondiale, une octogénaire islandaise atteinte d'un cancer en phase terminale revient sur sa vie en attendant la mort. Car Herra, comme on l'appelle, a beaucoup de choses à raconter. Petite-fille du premier président d'Islande, fille d'une paysanne et du seul nazi islandais avéré, elle a, au fil de son existence mouvementée, vécu la guerre et l'exil, connu beaucoup d'hommes, parfois célèbres, et vu la mort, de bien trop près. Avant de s'envoyer en l'air pour de bon, elle passe en revue son passé et celui de son pays, l'occasion pour elle de régler au passage quelques comptes.
Dans ce roman inclassable et truculent qui, à la manière d'un collage, alterne humour, cynisme, tendresse, absurde, poésie et noirceur, Hallgrimur Helgason fait preuve d'une inventivité linguistique époustouflante. La Femme à 1000° navigue entre légèreté et profondeur au gré du récité de l'irrévérencieuse Herra, dont l'histoire est à l'image de celle de l'Islande, sa patrie, et de celle de l'Europe: mouvementée, sanglante et tragique.
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Le titre m’attirait, Sandrine l’a fait voyager jusqu’à mes yeux et, je l’ai lu.
« Je vis ici, seule dans un garage, avec pour unique compagnie un ordinateur portable et une vieille grenade. Un vrai petit nid douillet. Mon lit est un lit d’hôpital ; je n’ai guère besoin d’autre mobilier, en dehors de toilettes, qu’il m’est toujours pénible de devoir utiliser »
Comment ça, une personne âgée vivant dans un garage ? Quel scandale !!! Et pourtant, elle y est beaucoup mieux qu’à l’hospice où ces « chers » enfants l’avaient enfermées.
Pendant plus de 600 pages, Herra va raconter sa vie et quelle vie !!!
La période de la seconde guerre mondiale se prête à ce genre d’expériences, mais j’avoue que l’imagination de l’auteur est débordante…. Notre petite française dans « La bicyclette bleue » est une sainte et une vierge à côté.
La femme à 1000° ? ce n’est pas de l’humour au 1000°, mais la température de crémation des corps humains, puisque cette chère Herra pousse la plaisanterie jusqu’à commander sa propre crémation…. elle aurait pu s’appeler la femme à 1000 volts, pour parodier Gilbert Bécaud (100 000 volts pour lui) tant sa vie est plus que trépidante. Herjbörj Maria Björnsson a eu mille vies, mille histoires d’amour, mille emmerdements…. Oui cette femme pourrait jouer au jeu des mille euros, surtout avec une grenade entre les jambes (Oui, je sais, humour de mauvaise qualité !)
Le style, proche de l’oral convient très bien à cette vieille peau cynique qui nous raconte un pan de l’histoire vu côté islandais. Il faut lui reconnaître sa franchise.
Mais, oui il y a un mais ! Le style drolatique d’ Hallgrimur Helgason supporte une distance moyenne. Au mitan de ce gros bouquin, je n’en pouvais mais d’Herra, de sa vie, comme s’il fallait absolument qu’elle nous esbaudisse à chaque page.
En conclusion, une lecture mitigée. Ce récit aurait mérité d’être plus condensé pour gagner en force.
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