[Viollier, Yves] La mère
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Votre avis sur ce livre
[Viollier, Yves] La mère
Editeur : Robert Laffont
Date de parution : septembre 2007
Nombre de pages : 242
Genre : Régionnaux
Résumé de l'auteur
[justify]Née en Vendée dans les années vingt, orpheline à sept ans.
Son destin est tout tracé : elle sera épouse et mère, soumise à la volonté de Dieu. Sa vie, déjà difficile, devient un véritable calvaire quand on la marie, trop jeune, a un homme sournois et cruel. Comme il est d'usage dans la France de cette époque, ses souffrances resteront muettes, étouffées par le conformisme social et la rigueur religieuse. Face aux épreuves, elle opposera toujours une force extraordinaire - puisée dans l'amour total qu'elle porte à ses treize enfants et dans sa foi absolue en Dieu.
En retraçant cet itinéraire, proche par bien des côtés d'un chemin de croix, Yves Viollier a surtout voulu rendre hommage au courage et à la détermination dont savent souvent faire preuve les êtres humains les plus démunis.
Mon avis
J'ai été très touchée pour cette femme, mère de treize enfants et épouse d'un homme, sournois, cruel, autoritaire et panier percer. A la lecture de ce livre on sent que "Reine" tient le coup grâce à ses enfants, elle s'est résignée il y a bien longtemps, rien ne compte plus que ses enfants et faire en sorte que son mari ne s'en prenne pas à eux
ma note :9/10
Dernière édition par surpass le Mer 25 Mar 2009 - 14:02, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Viollier, Yves] La mère
Née en Vendée en 1910, Reine est contrainte par sa famille de renoncer à sa vocation religieuse et accepte d‘épouser un métayer qui lui donnera treize enfants. Entre sa progéniture, les durs labeurs de la ferme, et son mari tyrannique, violent et bon à rien, elle mènera une vie marquée par le dévouement et la pauvreté, que d’aucuns iront jusqu’à baptiser sainte.
Reine est représentative de toutes les femmes de son siècle qui passèrent directement de la tutelle parentale à celle de leur mari, nées pour procréer et servir les hommes de leur famille, sans ressources personnelles et donc incapables de partir même si leur mariage s’avérait un calvaire. L’histoire est jusque là crédible et intéressante. Yves Viollier a choisi en outre de doter son personnage d’une résignation et d’une soumission sans borne, justifiées par une motivation religieuse toute catholique, qui, à la longue, ont fini par me gêner : comment lire sans révolte qu’une femme maltraitée, battue et humiliée, puisse presque y trouver une forme d’accomplissement, si religieux soit-il ?
Fluide et d’une lecture agréable, le récit est linéaire et descriptif : accentuée par le parti-pris d’une narration a posteriori qui s’adresse à l’héroïne en la vouvoyant, une certaine distanciation s’établit avec les personnages, observés de l’extérieur sans jamais vraiment les pénétrer. Le texte en acquiert la dimension nostalgique d’un retour sur le passé et des êtres aujourd’hui disparus, mais prend en même temps l’aspect d’une photographie lisse et glacée, où l’on peine à retrouver la véritable épaisseur des sentiments humains. Je n’ai pas réussi à me glisser dans la peau des personnages, ni à ressentir pour de bon leurs émotions. Reine n’est pas parvenue à m’émouvoir, si ce n’est à m’irriter.
Rappel de la dure condition féminine dans les campagnes françaises du siècle dernier, ce roman historique et de terroir, agréable mais un peu trop superficiel, ne me laissera pas de souvenir impérissable, si ce n’est un certain malaise face à l’acceptation catholique de la souffrance ici-bas.
Reine est représentative de toutes les femmes de son siècle qui passèrent directement de la tutelle parentale à celle de leur mari, nées pour procréer et servir les hommes de leur famille, sans ressources personnelles et donc incapables de partir même si leur mariage s’avérait un calvaire. L’histoire est jusque là crédible et intéressante. Yves Viollier a choisi en outre de doter son personnage d’une résignation et d’une soumission sans borne, justifiées par une motivation religieuse toute catholique, qui, à la longue, ont fini par me gêner : comment lire sans révolte qu’une femme maltraitée, battue et humiliée, puisse presque y trouver une forme d’accomplissement, si religieux soit-il ?
Fluide et d’une lecture agréable, le récit est linéaire et descriptif : accentuée par le parti-pris d’une narration a posteriori qui s’adresse à l’héroïne en la vouvoyant, une certaine distanciation s’établit avec les personnages, observés de l’extérieur sans jamais vraiment les pénétrer. Le texte en acquiert la dimension nostalgique d’un retour sur le passé et des êtres aujourd’hui disparus, mais prend en même temps l’aspect d’une photographie lisse et glacée, où l’on peine à retrouver la véritable épaisseur des sentiments humains. Je n’ai pas réussi à me glisser dans la peau des personnages, ni à ressentir pour de bon leurs émotions. Reine n’est pas parvenue à m’émouvoir, si ce n’est à m’irriter.
Rappel de la dure condition féminine dans les campagnes françaises du siècle dernier, ce roman historique et de terroir, agréable mais un peu trop superficiel, ne me laissera pas de souvenir impérissable, si ce n’est un certain malaise face à l’acceptation catholique de la souffrance ici-bas.
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