[Charland, Jean-Pierre] Félicité - Série
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[Charland, Jean-Pierre] Félicité - Série
Editeur : Hurtubise Hmh
Tome 1 : 550 pages (10 novembre 2011)
1883. Éduquée grâce à la générosité d'un prêtre et celle des sœurs du couvent du village, Félicité incarne la couventine idéale : pieuse, modeste, rompue à la discipline de l'étude. Ces belles dispositions devraient en faire une candidate idéale pour le noviciat. Elle choisit pourtant une voie plus difficile à tout point de vue : devenir institutrice. Munie d'un brevet d'enseignement, elle se retrouve affectée à une école de rang isolée, dans une paroisse peu prospère. Commencent pour elle la corvée éreintante de l'enseignement à une classe d'élèves de sept à quinze ans, l'entretien des lieux, la solitude dans une petite bâtisse mal construite, la pauvreté attribuable à un salaire de misère. D'un autre côté, parmi les enfants certains sont très attachants, une voisine se montre amicale. Si certains des jeunes hommes du voisinage s'avèrent méprisables, d'autres pourraient lui faire tourner la tête. Dans ce monde âpre et dur, depuis le premier jour Félicité peut compter sur l'appui inconditionnel du curé de la paroisse, l'abbé Sasseville. Ce soutien lui permet de passer outre aux relations difficiles avec les commissaires d'écoles, d'en apprendre un peu sur les murs de ces paysans. L'homme lui évite les faux pas, prend le temps de lui faire comprendre combien son statut de maîtresse l'oblige à la prudence. « Maîtresse », quel mot ambigu...Comment ne pas boire les paroles du représentant de Dieu à Saint-Eugène? Pourtant, ses attentions la mettent mal à l'aise, les yeux de l'ecclésiastique posés sur elle lui sont comme une brûlure. Mais quand la solitude se fait plus profonde, la précarité de sa situation matérielle plus grande, quand les amis s'éloignent d'elle, il ne reste que cet homme au poil couleur corbeau et à la soutane noire pour lui venir en aide... pour son plus grand malheur.
Tome 2 : 550 pages (5 avril 2012)
Montréal, 1884 : la plus grande ville du Canada. À peine descendue du train, Félicité mesure tous les dangers de la métropole. Heureusement, un bon ange veille sur elle, incarné en une jolie blonde, Phébée. C'est comme une s ur tombée du ciel. Avec elle, l'institutrice déchue fait la connaissance d'une faune humaine bigarrée, de lieux plus ou moins licites, de plaisirs jusque-là inconnus pour elle et de nouvelles façons d'entrer en relation avec les autres. Tirée de l'isolement subi dans une école de rang reculée, Félicité fait l'apprentissage d'une nouvelle existence. Celle d'une maison où les locataires vivent dans la promiscuité, celle d'une manufacture où des centaines de femmes tentent péniblement de s'arracher à la misère, celle de parcs où des garçons abordent des jeunes filles pour un motif vil ou honorable, celle du carnaval où la morale se relâche un peu. Mais là aussi, des hommes en soutane, assistés des plus curieux auxiliaires, veillent, prêts à fustiger le péché où qu'il se trouve. D'autres fardeaux se font omniprésents : la pauvreté et l'effroyable saleté de la ville pèsent sur chacun. Dans l'univers de Félicité, la vie demeure d'une infinie fragilité.
Tome 3 : 504 pages (6 octobre 2012)
Au printemps 1885, la variole fait rage à Montréal. Cette maladie tue souvent, surtout des enfants, et laisse le visage des survivants grêlé de cicatrices. Pourtant, il existe un vaccin. Certains médecins le présentent comme le seul bouclier contre la contagion ; d autres le rendent responsable de la maladie. Puis le clergé s en mêle : Dieu seul octroie la santé ou la maladie, la vie ou la mort. La prétention des scientifiques de faire obstacle à la toute-puissance divine n est-elle pas sacrilège ? Félicité et Phébée ne savent quelle attitude adopter et qui croire sur cette question. La plupart des Canadiens français refusent le vaccin, et quand le Conseil de Ville le décrète obligatoire, les émeutiers prennent le contrôle de Montréal plusieurs nuits d'affilée. Dans une atmosphère de désolation, l idylle de Phébée se poursuit. Après une vie de misère, la sécurité et le bonheur viendront-ils enfin grâce à l amour d un homme ? Félicité, quant à elle, fait montre d une force étonnante face aux épreuves que lui réserve toujours la vie à la grande ville.
Tome 4 : 495 pages (20 février 2013)
1885. La variole continue de faire des victimes. Démoralisés par les milliers de morts et de survivants défigurés, les Montréalais cessent leur résistance. Les réfractaires sont traduits devant les tribunaux, les juges leur donnant le choix entre la vaccination immédiate ou une amende salée. Pourtant, Félicité et Phébée, maintenant qu'elles ne sont plus pensionnaires chez Vénérance, arrivent à faire abstraction de ce contexte affreux tellement leurs vies sont bouleversées. Phébée le sait, maintenant : Dieu lui interdit le bonheur. Que lui reste-t-il, sinon un deuil perpétuel et ses aiguilles de couturière pour assurer sa survie ? La douleur de Félicité devant le destin de son amie et la solitude n'arrivent pas à abattre son courage, d'autant plus que le sort semble enfin tourner en sa faveur. La voilà maintenant typographe pour un patron bienveillant et attentionné... Son regard sur les hommes changera-t-il enfin ? Laissera-t-elle l'amour embellir son existence ? Après tout, il est permis de croire que la bonté mène au meilleur.
J'ai été happée par l'histoire de cette jeune canadienne, 4 romans (France loisirs les a édité en deux tomes regroupant chacun deux tomes) qui se lisent d'une traite !
Les résumés sont assez explicitent, je ne reviendrais pas sur l'histoire en elle-même (ça m'a donné assez de mal de tout présenter ) ...
En dehors de la dure vie à cette époque pour la jeune Félicité, j'ai été frappé par la main mise de l'église sur l'école, qu'elle régente toute la vie d'un village, ma foi, c'était comme ça aussi en France, mais (Dieu) que l'école laïque a du bon (même si elle n'est pas parfaite) ! Quand au droit des travailleurs ... mais la France n'avait pas avancé encore la dessus non plus !
Seul le troisième tome m'a ennuyé parfois, il ne traite pratiquement que de l’expansion de la vérole dans la ville de Montréal et ses dessous politiques. Tout ces noms de personnages connus ne me disaient rien, l'histoire en pâtit quelque peu.
J'ai appris beaucoup de chose sur l'histoire de Montréal, les rivalités entre les francophones et les anglophones, la mise en place d'un comité d’hygiène, l'expansion de la ville ...
Mais c'est avant tout une belle histoire, sans mièvrerie ni misérabilisme, l'auteur nous raconte la vie dure et cruelle de petites gens dont la vie tient toujours à un fil. Malgré cela ce ne sont pas des romans tristes !
Pour l'histoire, la découverte de Montrèal et bien d'autres choses encore : 8/10 (et oui, le tome 3 ...)
marie do- Grand sage du forum
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