[Yalom, Irvin] la malédiction du chat hongrois
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la malédiction du chat hongrois
[Yalom, Irvin] la malédiction du chat hongrois
LA MALÉDICTION DU CHAT HONGROIS
Roman, édité au livre de poche en mai 2012
362 pages
Résumé
Crépuscule. Je suis peut-être mourant. Des formes sinistres entourent mon lit : moniteur cardiaque, bouteilles d'oxygène, flacon de goutte-à-goutte, boucles de tuyaux en plastique - les entrailles de la mort. Je ferme les paupières. Je glisse dans l'obscurité.
Soudain, je saute du lit, je file de ma chambre d'hôpital, je sors en pleine lumière, au soleil du parc d'attractions de Glen Echo où j'ai passé tant de dimanches d'été, il y a des décennies. J'entends la musique des manèges. J'inspire le parfum humide, caramélisé des pommes d'amour et du pop-corn poisseux. Je marche droit devant moi, sans hésiter ni devant le stand du Flan givré de l'Ours polaire ni devant les montagnes russes à double plongeon ni devant la grande roue - tout ça pour aller faire la queue devant la Maison de l'Horreur. Mon ticket acheté, j'attends que la prochaine voiture passe le tournant et s'arrête à grand bruit devant moi. Une fois assis, la barre de sécurité baissée pour que je ne coure aucun risque, je jette un dernier coup d'ceil autour de moi - et là, au milieu d'un petit groupe de curieux, je la vois.
Je lui fais signe des deux bras, je l'appelle, si fort que tout le monde m'entend, «Momma ! Momma !». Et à cet instant, la voiture bondit en avant et heurte la double porte, qui s'ouvre et me précipite dans l'énorme gueule noire. Je recule aussi loin que je peux et, avant d'être avalé par l'obscurité, je crie de nouveau : «Momma ! Comment j'étais, Momma ? Momma, comment j'étais ?»
Mon ressenti
J’ai été particulièrement touchée par ce livre à bien des niveaux. Tout d’abord, il évoque au travers de 6 histoires, des hommes et des femmes en fin de vie. Triste me direz-vous d’autant qu’ils sont tous atteints d’une maladie en phase terminale, non pas forcément. Irvin, psychanalyste thérapeute nous conte l’histoire de ses rencontres avec ses personnes. Avec sa verve, son humour, il nous livre de nombreux messages d’espoir, de combat et d’interrogation sur le sens de la vie. Comme il se plait à dire, il n’a aucune solution, il ne sait pas grand-chose mais chacun détient sa vision du monde. Cette dernière peut être restrictive ou très ouverte.
Dans chaque histoire, il y a des résonnances avec ce que j’ai été ou ce que je suis. Loin de la psychanalyse, l’auteur utilise un matériau simple pour nous donner accès à cette rencontre avec l’autre, comme étant quelque chose de rare et d’unique. Les mots sont percutants pour évoquer l’angoisse, la peur, la douleur et la mort mais très vite, ces sentiments font place à la combativité où l’espoir, la joie, le bonheur et la reconnaissance jouent un rôle déterminant.
Autour de ses séances en huis clos, Irvin sait faire émerger nos angoisses, nos questionnements face à l’existence. Il révèle ses doutes et ses avancées dans des récits bouleversants et passionnants autour de personnes qui l’ont marqué, comme Paula la « courtisane de la mort » qui se bat contre le cancer ; Irène la talentueuse chirurgienne aux peurs irrationnelles, ou encore Mona … Bref un livre plein d’humanité, de qualité et de culture. J’aime beaucoup les valeurs relationnelles et thérapeutiques d’Irvin. J’adore tout simplement.
Roman, édité au livre de poche en mai 2012
362 pages
Résumé
Crépuscule. Je suis peut-être mourant. Des formes sinistres entourent mon lit : moniteur cardiaque, bouteilles d'oxygène, flacon de goutte-à-goutte, boucles de tuyaux en plastique - les entrailles de la mort. Je ferme les paupières. Je glisse dans l'obscurité.
Soudain, je saute du lit, je file de ma chambre d'hôpital, je sors en pleine lumière, au soleil du parc d'attractions de Glen Echo où j'ai passé tant de dimanches d'été, il y a des décennies. J'entends la musique des manèges. J'inspire le parfum humide, caramélisé des pommes d'amour et du pop-corn poisseux. Je marche droit devant moi, sans hésiter ni devant le stand du Flan givré de l'Ours polaire ni devant les montagnes russes à double plongeon ni devant la grande roue - tout ça pour aller faire la queue devant la Maison de l'Horreur. Mon ticket acheté, j'attends que la prochaine voiture passe le tournant et s'arrête à grand bruit devant moi. Une fois assis, la barre de sécurité baissée pour que je ne coure aucun risque, je jette un dernier coup d'ceil autour de moi - et là, au milieu d'un petit groupe de curieux, je la vois.
Je lui fais signe des deux bras, je l'appelle, si fort que tout le monde m'entend, «Momma ! Momma !». Et à cet instant, la voiture bondit en avant et heurte la double porte, qui s'ouvre et me précipite dans l'énorme gueule noire. Je recule aussi loin que je peux et, avant d'être avalé par l'obscurité, je crie de nouveau : «Momma ! Comment j'étais, Momma ? Momma, comment j'étais ?»
Mon ressenti
J’ai été particulièrement touchée par ce livre à bien des niveaux. Tout d’abord, il évoque au travers de 6 histoires, des hommes et des femmes en fin de vie. Triste me direz-vous d’autant qu’ils sont tous atteints d’une maladie en phase terminale, non pas forcément. Irvin, psychanalyste thérapeute nous conte l’histoire de ses rencontres avec ses personnes. Avec sa verve, son humour, il nous livre de nombreux messages d’espoir, de combat et d’interrogation sur le sens de la vie. Comme il se plait à dire, il n’a aucune solution, il ne sait pas grand-chose mais chacun détient sa vision du monde. Cette dernière peut être restrictive ou très ouverte.
Dans chaque histoire, il y a des résonnances avec ce que j’ai été ou ce que je suis. Loin de la psychanalyse, l’auteur utilise un matériau simple pour nous donner accès à cette rencontre avec l’autre, comme étant quelque chose de rare et d’unique. Les mots sont percutants pour évoquer l’angoisse, la peur, la douleur et la mort mais très vite, ces sentiments font place à la combativité où l’espoir, la joie, le bonheur et la reconnaissance jouent un rôle déterminant.
Autour de ses séances en huis clos, Irvin sait faire émerger nos angoisses, nos questionnements face à l’existence. Il révèle ses doutes et ses avancées dans des récits bouleversants et passionnants autour de personnes qui l’ont marqué, comme Paula la « courtisane de la mort » qui se bat contre le cancer ; Irène la talentueuse chirurgienne aux peurs irrationnelles, ou encore Mona … Bref un livre plein d’humanité, de qualité et de culture. J’aime beaucoup les valeurs relationnelles et thérapeutiques d’Irvin. J’adore tout simplement.
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
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Date d'inscription : 04/06/2008
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