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[Yalom, Irvin D.] Le problème Spinoza

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Message par Sarfre Lun 18 Mai 2015 - 15:46

[Yalom, Irvin D.] Le problème Spinoza Yalom_10

Auteur : Irvin D. Yalom
Editeur : 10/18
Collection : Domaine étranger
Nombre de pages : 552

Présentation :

Amsterdam, février 1941. Le Reichleiter Rosenberg, chargé de la confiscation des biens culturels des juifs dans les territoires occupés, fait main basse sur la bibliothèque de Baruch Spinoza. Qui était-il donc ce philosophe, excommunié en 1656 par la communauté juive d'Amsterdam et banni de sa propre famille, pour, trois siècles après sa mort, exercer une telle fascination sur l’idéologue du parti nazi Irvin Yalom, l’auteur de Et Nietzsche a pleuré, explore la vie intérieure de Spinoza, inventeur d’une éthique de la joie, qui influença des générations de penseurs. Il cherche aussi à comprendre Alfred Rosenberg qui joua un rôle décisif dans l'extermination des juifs d'Europe.

Mon avis :

De pire en pire, après "Et Nietsche a pleuré" qui était très bien, "La méthode Schoppenhauer" qui était assez moyen. On dégringole encore un peu plus avec ce dernier opus. Franchement on apprend pas grand chose sur Spinoza, sur sa philosophie, ses idées ou encore sur sa vie. Ni sur celle de Rosenberg d'ailleurs (mais bon c'est pas l'objet du livre non plus). Biographie fictive romancé sur Spinoza basé sur rien et contenant pas grand chose. Même les idées sont absentes du livre. Chapeau bas. A eviter.

3/10
Sarfre
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[Yalom, Irvin D.] Le problème Spinoza Empty Re: [Yalom, Irvin D.] Le problème Spinoza

Message par Invité Ven 5 Oct 2018 - 18:07

Mon avis :

J’ai lu une première fois « Le problème Spinoza » il y a de cela trois ans. Et c’est probablement cette lecture – qui m’avait alors déjà passablement « accroché » mais dont je n’avais pas encore saisi toute l’ampleur- qui m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur ce philosophe hors du commun.

J’ai alors commencé à «  tourner » un peu autour de l’homme et de l’oeuvre en me contentant d’articles de journaux , d’hebdomadaires, de mensuels ou même mieux : de hors séries qui parlaient de lui. Et puis, un jour, justement grâce à un hors série de « Philosophie Magazine » entièrement consacré à sa philosophie, et qui analysait fort bien comment aborder son œuvre la plus difficile,  je me suis lancé à l’assaut de « L’Éthique » ! J’y ai passé environ 8 mois, à très petites doses quotidiennes, avec de très fréquentes "marches-arrière" , tant cette œuvre est difficile d’accès. Mais j’y suis arrivé et elle m’a fasciné !  Je dirais même qu’aujourd’hui je considère Baruch comme un ami précieux !

Je suis ensuite passé à une autre œuvre, elle beaucoup plus facile à lire : « Le Traité théologico-politique » que je n’ai pas encore terminé : là encore à doses homéopathiques.

Et là, je viens de relire « le problème Spinoza » avec un plaisir renouvelé. J’ai littéralement dévoré ces 552 pages, tant cet ouvrage m’a plongé -de manière souvent fictionnelle certes, mais tout à fait vraisemblable quand on a commencé à s’intéresser au personnage et son œuvre – dans l’intimité profonde de l’individu et de sa pensée.

Irvin Yalom, fait manifestement preuve d’une connaissance très fine et pertinente du personnage – en tout cas, du peu que l’on peut prétendre savoir de sa personne – mais aussi de quelques épisodes authentiques qu’il a vécus et endurés et, bien sûr et surtout, et avec force détails : de sa démarche et de ses préoccupations philosophiques profondes et originales.

J’ai été bouleversé par plusieurs épisodes – encore une fois retracés de manière fictionnelle par l’auteur mais qui gardent un profond parfum d’authenticité -  : par exemple quand le rabbin Morteira convoque le jeune Spinoza en faisant tout pour lui éviter le terrible herem, (c’est à dire sa mise au ban définitive de la société juive) , qu’il va devoir prononcer à contre-coeur le lendemain en assemblée plénière.

Ce rabbin est prêt à lui accorder une pension à vie pourvu que ce jeune rebelle à l’intelligence hors du commun qu’il admire accepte d’étudier la Torah et le Talmud en gardant secrètement pour lui tout ce que la communauté juive d’Amsterdam ne pourrait accepter en matière de convictions religieuses (ni même sa communauté calviniste, d’ailleurs ) : mais Spinoza refuse catégoriquement toutes ces offres pour garder sa totale liberté d’action et être en cohérence absolue avec ses convictions philosophiques profondes qui remettent totalement en question ce qu’il considère comme de pures fictions, des invraisemblances et de vaines superstitions dans la Torah et le Talmud.

Alors le herem est prononcé le 27 juillet 1656 et il est d'une rare violence. En voici un extrait :

A  l'aide  du  jugement  des  saints  et  des  anges,  nous excluons,  chassons,  maudissons  et exécrons  Baruch  de  Spinoza  avec  le  consentement  de toute  la  sainte  communauté  en  présence de nos saints livres et des six cent treize commandements qui y sont enfermés. Nous formulons ce hérem comme Josué le formula à l'encontre de Jéricho. Nous le maudissons comme Élie maudit les enfants et avec toutes les malédictionsque l'on trouve dans la Loi. Qu'il soit maudit le jour, qu'il soit maudit la nuit ; qu'il soir maudit pendant son sommeil et pendant qu'il veille. Qu'il soit maudit à son entrée et qu'il soit maudit à sa sortie. Veuille l'Éternel ne jamais lui pardonner. Veuille l'Éternel allumer  contre  cet  homme  toute  Sa  colère  et  déverser  sur  lui  tous  les  maux  mentionnés  dans  le livre de la Loi : que son nom soit effacé dans ce monde et à out jamais et qu'il plaise à Dieu de le séparer de toutes les tribus d'Israël en l'affligeant de toutes les malédictions que contient la Loi. Et vous qui restez attachés à l'Éternel, votre Dieu, qu'Il vous conserve en vie.  
Sachez que vous ne devez avoir avec Spinoza aucune relation ni écrite ni verbale. Qu'il ne lui  soit  rendu  aucun  service  et  que  personne  ne  l'approche  à  moins  de  quatre  coudées.  Que personne ne demeure sous le même toit que lui et que personne ne lise aucun de ses écrits.

On ne sait pratiquement rien de la manière dont Spinoza a pu vivre la terrible exclusion de sa communauté qui lui interdisait même de continuer à fréquenter sa propre famille (en l’occurrence ce qu’il en restait, à savoir essentiellement sa sœur aînée et son frère) ! Mais justement, au cours d’une autre passage criant de vérité,  l’auteur retrace  le déchirement qu’il aurait pu vivre au moment de devoir se séparer de ses proches : de très belles pages qui nous rendent ce « géomètre de la pensée philosophique » que l’on peut si souvent trouver aride et austère, alors très humain, très sensible et réel.

Mais de très belles pages encore, à travers de nombreux dialogues mis en scène par l’auteur avec des personnages fictifs, des pages très érudites sur le « système philosophique Spinoza », ayant surtout trait au « Traité théologico-politique » plutôt qu’à L’Éthique.

Et ce n'est pas tout :  l’originalité de cet ouvrage consiste en une autre démarche parallèle : celle consistant à nous montrer l’itinéraire d’un certain Alfred Rosenberg, grand idéologue du nazisme, depuis ses plus jeunes années jusqu’au rôle éminent qu’il jouera durant la Deuxième Guerre mondiale. Là encore, l’auteur mêle une part de fiction à des épisodes clairement historiques et véridiques. Mais l’intérêt de sa démarche  est de proposer une approche psychanalytique du personnage (qui a réellement été interné pour des troubles psychologiques en 1935 et 1936 ) : il nous le décrit – là encore à travers des relations et entretiens imaginaires – comme un personnage torturé, asocial, haï même de ses pairs nazis pour son intelligence supérieure, et curieusement intéressé par Spinoza qu’un de ses maîtres de jeunesse lui aurait fait découvrir. Oui mais : comment cet antisémite nazi notoire pouvait-il accepter de s’intéresser à un Juif, même mis au ban de sa propre communauté ?

C’est là tout « le Problème Spinoza » du « Problème Rosenberg » (car cet ouvrage aurait fort bien pu porter ce deuxième titre!)

Ce qui est certain, c’est qu’on peut légitimement supposer qu’il a fort bien pu exister une fascination secrète et inavouable de ce nazi pour ce philosophe puisque la bibliothèque (reconstituée) de Spinoza à Rijnsburg a bien été saisie par l’ERR ( Einsatzstab Reichleiter Rosenberg) de Rosenberg en 1942 !

Et que cette bibliothèque a été retrouvée cachée dans une mine de sel allemande en 1946 ! Par ailleurs, contrairement aux biens matériels et  artistiques  de valeur juifs que les nazis ont pillés pendant la guerre, cette bibliothèque a fait l’objet d’un intérêt particulier n’ayant rien à voir avec l’argent : en effet, dans son rapport, l’officier sous les ordres de Rosenberg, le nazi qui a a razzié la bibliothèque a écrit une phrase singulière à son sujet :
« Cette bibliothèque comporte des ouvrages anciens d’une grande importance pour l’examen du problème Spinoza. » Et-  fait véridique - ce rapport fait partie des documents officiels du procès de Nuremberg !

Quel « problème  Spinoza » pour les nazis, et ce nazi en particulier, au juste ? On ne le saura probablement jamais tant Rosenberg a été peu disert, secret, méprisant, et hautain au moment du procès de Nuremberg : et puis, c’est bien pour d’autres de ses responsabilités au niveau du génocide nazi des Juifs qu’il devait alors rendre des comptes. Cette « affaire » était alors complètement hors-sujet, anecdotique et de toute façon secrète.

N’empêche que c’est tout le talent de l’auteur d’en avoir réalisé un ouvrage vraiment passionnant, mêlant fiction et vérité historique dans un récit captivant et érudit à la fois. Irvin Yalom précise toutefois  dans une postface – et de manière fort honnête et très précise - quelle a été la part de fiction et quelle a été celle de vérité historique dans son approche.


Précision importante pour terminer : malgré plusieurs tentatives contemporaines d’admirateurs juifs de Spinoza (dont le leader Ben Gourion dans les années 50 ) pour l’abolir, l’herem prononcé à son encontre à Amsterdam le 27 juillet 1656, aucune réhabilitation n’a été effectuée en sa faveur  de nos jours.

En juillet 2013, la congrégation juive d’Amsterdam a pourtant décidé de reconsidérer le « cas Spinoza » : mais elle a maintenu la condamnation du philosophe !

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