[Tenenbaum, Gérald] Peau vive
3 participants
Page 1 sur 1
Votre avis
[Tenenbaum, Gérald] Peau vive
Titre : Peau vive
Auteur : Gérard Tenenbaum
Editeur : Edition La grande ourse.
Nombre de pages : 240 .
Auteur : Gérard Tenenbaum
Editeur : Edition La grande ourse.
Nombre de pages : 240 .
Présentation de l’éditeur :
Ève, 37 ans, biologiste, souffre d une phobie du toucher qui lui interdit toute vie normale et notamment de fonder un couple avec André, son amour d enfance. Un soir d octobre 1988, elle se trouve par hasard au cinéma Saint-Michel, à Paris, dans une salle où un attentat incendiaire est déclenché. Paralysée par l idée de frôler les spectateurs qui se ruent vers la sortie, elle hésite. Longtemps, trop longtemps. Elle finit par perdre connaissance et tomber dans le coma. Grâce à l intervention d un mystérieux passant, elle est sauvée in extremis et transportée à l hôpital.
Mon avis :
J’ai sur ce livre un avis que je qualifierai de "mitigé positif". Positif, parce que ce livre traite d’un sujet original mais actuel : Eve cherche à surmonter sa phobie qui l’empêche de vivre depuis de très nombreuses années. Les causes de cette phobie sont à rechercher dans son enfance, dans son histoire familiale aussi. J’ai beaucoup aimé également la qualité du style, poétique, évocateur, qui fait que cette lecture fut très agréable. J’ai aimé également la réécriture d’un mythe ancien, pas toujours très connu de nos jours.
Même si les points positifs sont là, je ne peux que regretter la facilité avec laquelle Eve se défait de cette phobie. Certes, l’attentat dont elle fut victime a été l’élément déclencheur mais il s’agit presque d’un événement secondaire, tant la narration se concentre sur Eve, son coma, son réveil. C’est elle le centre de l’action, non le terrorisme (et pourtant, j’ai de forts souvenirs des attentats des années 80, et de leurs victimes). Son voyage à Berlin-Est est presque trop idyllique, les problèmes se résolvent tout seuls (ou presque), comme dans un conte. La gentille héroïne a toujours les adjuvants qu’il faut pour la sortir des situations délicates qu’elle a elle-même provoquées.
Peau vive me laisse un souvenir agréable, à condition de ne pas trop approfondir ce qui m’a déplu dans cette lecture.
Ève, 37 ans, biologiste, souffre d une phobie du toucher qui lui interdit toute vie normale et notamment de fonder un couple avec André, son amour d enfance. Un soir d octobre 1988, elle se trouve par hasard au cinéma Saint-Michel, à Paris, dans une salle où un attentat incendiaire est déclenché. Paralysée par l idée de frôler les spectateurs qui se ruent vers la sortie, elle hésite. Longtemps, trop longtemps. Elle finit par perdre connaissance et tomber dans le coma. Grâce à l intervention d un mystérieux passant, elle est sauvée in extremis et transportée à l hôpital.
Mon avis :
J’ai sur ce livre un avis que je qualifierai de "mitigé positif". Positif, parce que ce livre traite d’un sujet original mais actuel : Eve cherche à surmonter sa phobie qui l’empêche de vivre depuis de très nombreuses années. Les causes de cette phobie sont à rechercher dans son enfance, dans son histoire familiale aussi. J’ai beaucoup aimé également la qualité du style, poétique, évocateur, qui fait que cette lecture fut très agréable. J’ai aimé également la réécriture d’un mythe ancien, pas toujours très connu de nos jours.
Même si les points positifs sont là, je ne peux que regretter la facilité avec laquelle Eve se défait de cette phobie. Certes, l’attentat dont elle fut victime a été l’élément déclencheur mais il s’agit presque d’un événement secondaire, tant la narration se concentre sur Eve, son coma, son réveil. C’est elle le centre de l’action, non le terrorisme (et pourtant, j’ai de forts souvenirs des attentats des années 80, et de leurs victimes). Son voyage à Berlin-Est est presque trop idyllique, les problèmes se résolvent tout seuls (ou presque), comme dans un conte. La gentille héroïne a toujours les adjuvants qu’il faut pour la sortir des situations délicates qu’elle a elle-même provoquées.
Peau vive me laisse un souvenir agréable, à condition de ne pas trop approfondir ce qui m’a déplu dans cette lecture.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13271
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Tenenbaum, Gérald] Peau vive
Merci à l'auteur et au forum!
Mon avis
Eve est à fleur de peau. Sans doute parce que son père était fourreur et qu’elle le voyait travailler les peaux. Elle ne supporte aucun contact, même pas la monnaie au creux de sa paume… Une sortie au cinéma, une explosion et la voilà dans le coma. La famille se reconstitue autour d’elle, son père lui parle comme s’il avait envie de rattraper des années de silence, de non-dits. Les amis sont là, s’interrogent sur cet état paradoxal, elle est là sans être là….
Elle va cheminer, d’abord dans l’inconscient puis dans le monde vivant, réel, où elle semble prendre pied pour la première fois tant tout est différent… Chemin initiatique, elle va se découvrir, rencontrer les autres avec un autre regard, une autre approche…
Eve est à fleur de peau et l’écriture est à fleur de mots, presque éthérée comme s’il était nécessaire que les mots frôlent la page, l’effleurent, pour ne pas engendrer de gros tracés, de blessures. C’est poétique, doux comme un murmure, léger comme une mélodie mais toujours porteur de sens…
En effet, que ce soit dans le présent ou grâce aux retours en arrière, l’auteur nous rappelle la fragilité des relations humaines mais également la force de la vie….
J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Je me suis laissée porter par les mots, m’attachant plus à la forme qu’au contenu (même si celui-ci est loin d’être anodin).
_________________
Cassiopée- Admin
-
Nombre de messages : 16862
Localisation : Saint Etienne
Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: [Tenenbaum, Gérald] Peau vive
Je n’ai pas l’habitude de lire des romans tels que Peau vive où le style de l’auteur est si marqué.
Il m’a fallu mettre de côté la partie de mon pauvre cerveau étriqué qui analyse pour ressentir. L’auteur a une telle aisance avec la langue française qu’il en joue ce qui m’a amené, moi qui suis beaucoup moins à l’aise – en tout cas pas assez pour en jouer – à relire parfois certaines phrases pour bien les comprendre. J’ai repris le début du livre peut-être trois fois, j’avais du mal à me concentrer, j’étais très peu disponible. Puis j’ai décidé d’attendre, de le lire à la plage. Et là, bercée par le bruit des vagues, ma peau enveloppée par la caresse du soleil, je me suis laissé aller dans ce roman où les sens ont toute leur place. Je n’ai plus cherché à comprendre, j’ai été bercée par la musicalité des phrases de l’auteur. Beaucoup sont très belles, savoureuses.
Toute l’histoire est concentrée sur Eve qui est clairement le personnage principal. Moi qui m’attache vite, j’ai regretté que certains personnages secondaires ne soient pas plus présents.
J’ai une culture historique malheureusement assez pauvre et j’espérais en apprendre beaucoup sur le mur de Berlin. Soit je suis passée à côté d’éléments, soit je manquais de cette fameuse culture pour tout comprendre mais je n’ai que peu appris. Cependant, j’ai envie de faire des recherches pour en savoir plus sur ce mur dont les conséquences individuelles ont été si dramatiques et sur cette méfiance des autorités que j’ai découverte dans ce roman. Peau vive m’a mise dans l’ambiance, à moi d’aller creuser désormais avec le ressenti de cette lecture.
Par certains aspects, Peau vive m’a évoqué un conte. Une sorte de princesse moderne entachée d’une malédiction, un amour pur et sincère impossible, un protecteur presque magicien, un voyage-quête.
Peau vive, un roman - porté à fleur de peau (ou à fleur de mots comme le dit si bien Cassiopée) par l’écriture de Gérard Tenenbaum - qui se ressent.
Je remercie l’auteur et le forum Partage Lecture pour ce partenariat.
Il m’a fallu mettre de côté la partie de mon pauvre cerveau étriqué qui analyse pour ressentir. L’auteur a une telle aisance avec la langue française qu’il en joue ce qui m’a amené, moi qui suis beaucoup moins à l’aise – en tout cas pas assez pour en jouer – à relire parfois certaines phrases pour bien les comprendre. J’ai repris le début du livre peut-être trois fois, j’avais du mal à me concentrer, j’étais très peu disponible. Puis j’ai décidé d’attendre, de le lire à la plage. Et là, bercée par le bruit des vagues, ma peau enveloppée par la caresse du soleil, je me suis laissé aller dans ce roman où les sens ont toute leur place. Je n’ai plus cherché à comprendre, j’ai été bercée par la musicalité des phrases de l’auteur. Beaucoup sont très belles, savoureuses.
Toute l’histoire est concentrée sur Eve qui est clairement le personnage principal. Moi qui m’attache vite, j’ai regretté que certains personnages secondaires ne soient pas plus présents.
J’ai une culture historique malheureusement assez pauvre et j’espérais en apprendre beaucoup sur le mur de Berlin. Soit je suis passée à côté d’éléments, soit je manquais de cette fameuse culture pour tout comprendre mais je n’ai que peu appris. Cependant, j’ai envie de faire des recherches pour en savoir plus sur ce mur dont les conséquences individuelles ont été si dramatiques et sur cette méfiance des autorités que j’ai découverte dans ce roman. Peau vive m’a mise dans l’ambiance, à moi d’aller creuser désormais avec le ressenti de cette lecture.
Par certains aspects, Peau vive m’a évoqué un conte. Une sorte de princesse moderne entachée d’une malédiction, un amour pur et sincère impossible, un protecteur presque magicien, un voyage-quête.
Peau vive, un roman - porté à fleur de peau (ou à fleur de mots comme le dit si bien Cassiopée) par l’écriture de Gérard Tenenbaum - qui se ressent.
Je remercie l’auteur et le forum Partage Lecture pour ce partenariat.
Sujets similaires
» [Tenenbaum, Gerald] Souffles couplés
» [Tenenbaum, Gérald] Par la racine
» [Tenenbaum, Gérald] Les Harmoniques
» [Tenenbaum, Gérald] Le Geste
» [Tenenbaum, Gérald] L'affinité des traces
» [Tenenbaum, Gérald] Par la racine
» [Tenenbaum, Gérald] Les Harmoniques
» [Tenenbaum, Gérald] Le Geste
» [Tenenbaum, Gérald] L'affinité des traces
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum