[Josse, Gaëlle] Le dernier gardien d'Ellis Island

Titre de l'ouvrage: "Le dernier gardien d'Ellis Island"
Auteurw : Gaëlle JOSSE
Editions : Notabilia
Nombre de pages : 163
Date de sortie: Septembre 2014



4ème de couverture


New York, 3 novembre 1954. Dans quelques jours, le centre d'immigration d'Ellis Island va fermer. John Mitchell, son directeur, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent: Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un très étrange passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige.
 
A travers ce récit résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse, et de complexité d'un homme face à ses choix les plus terribles.
 
Mon avis
 
Waouh! Un immense coup de cœur!
 
Je ne connaissais pas du tout cette auteure, mais là je suis convaincue que je vais lire prochainement un autre de ses romans.
 
On suit dans ce livre le cours des pensées de John Mitchell durant les 9 jours qui précèdent la fermeture d'Ellis Island. Il est le dernier et d'ailleurs les dernières phrases du livre, que je trouve magnifiques, le disent très bien :
 
"Il tente une dernière fois de distinguer les contours de l'île. Elle a disparu, recouverte par la nuit, comme un drap posé sur les peines et les remords et les souvenirs des hommes, comme si rien de tout cela n'avait jamais existé".
 
John Mitchell expose, avec beaucoup de pudeur, ses failles et ses erreurs, sans chercher à se justifier ou à s'en excuser. On se laisse embarquer avec lui, sur les flots entre Manhattan et Ellis Island, sur le Cincinnatti, à travers les océans. Comme le dit l'accroche du livre "C'est pas la mer que tout est arrivé" mais c'est aussi par là que tout s'achèvera!
 
Et la fin : quelle fin! J'en suis encore bouche-bée et je ne sais qu'en penser!
 
Je sais que si un jour je devais aller à New York, je ferais obligatoirement un détour par Ellis Island. Cette histoire m'a vraiment touchée et bouleversée, tous ces rêves qui parfois s'échouaient à quelques brasses de La Merica, qui se heurtaient aux rivages d'Ellis Island.

Ce roman, écrit à la première personne, rend le personnage principal très proche du lecteur, comme s'il nous racontait son histoire assis dans le fauteuil du salon. Avec son récit très intimiste, l'auteure nous donne l'impression que son personnage nous livre ses émotions les plus profondes sur son métier, celui de gardien à Ellis Island.
J'ai apprécié son ressenti sur ses propres actes, son analyse de ce que fut sa vie, son rapport à ces migrants qu'il voyait arriver tous les jours par dizaines, centaines...
Je n'ai qu'un regret à propos de cette lecture, c'est qu'elle fut courte. Un peu plus de 150 pages et déjà la quatrième de couverture se referme sur ce très joli récit.

à vous

De retour de la librairie avec ce roman , elle sera présente le vendredi 26 septembre, j'espère pouvoir faire enfin sa connaissance.

Merci Lilo et Seriephile pour vos critiques 

Inconditionnelle de Gaëlle JOSSE, elle vient de nouveau  me combler pour son quatrième roman,   une fois de plus elle capte l'attention avec une histoire forte  et  une écriture sensible, pleine de réalité. Elle sait  créer une narration qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page

Lilo85 a écrit:
Je sais que si un jour je devais aller à New York, je ferais obligatoirement un détour par Ellis Island. Cette histoire m'a vraiment touchée et bouleversée, tous ces rêves qui parfois s'échouaient à quelques brasses de La Merica, qui se heurtaient aux rivages d'Ellis Island.

Pour une somme dérisoire, un petit ferry t'y conduira. Le musée est gratuit. Une vue magnifique sur la statue de la liberté depuis la mer.

Karmapolis a écrit:

Lilo85 a écrit:
Je sais que si un jour je devais aller à New York, je ferais obligatoirement un détour par Ellis Island. Cette histoire m'a vraiment touchée et bouleversée, tous ces rêves qui parfois s'échouaient à quelques brasses de La Merica, qui se heurtaient aux rivages d'Ellis Island.

Pour une somme dérisoire, un petit ferry t'y conduira. Le musée est gratuit. Une vue magnifique sur la statue de la liberté depuis la mer.

ça me conforte dans mon choix alors.... Il ne me reste plus qu'à économiser la somme bien moins dérisoire pour me rendre sur le Nouveau continent

Après "Nos vies désacoordées" je me suis laissé tenter par la plume légère de Gaëlle JOSSE

J'ai retrouvé dans ce livre l'humanité de Stephen King dans "Différentes saisons": des tranches de vie avec leur lot de malheurs, des descriptions précises et sensibles ... Le tout servi par une plume élégante

09/10 et beaucoup apprécié

Troisième livre de Gaëlle Josse que je lis et toujours beaucoup de plaisir! J'aime son écriture qui, par petites touches, nous fait découvrir la complexité de ses personnages. Un livre qui se déguste!

Quel dommage qu'il soit si court !
J'aurai aimé un livre plus conséquent (en nombre de pages), plus de détails, éventuellement approfondir dans l'histoires de plusieurs familles.
Dommage, car j'ai vraiment aimé le sujet et le traitement, mais je reste un peu sur ma fin.

Pour ma part, j'ai moyennement apprécié cette lecture, peut être trop mélancolique pour le mois d'Aout ?

Les points positifs sont des thèmes qui parlent à tous comme le regret, les souvenirs, on ne peut que se sentir concerné. Le personnage principal est attachant car profondément humain et la fin, j'adore !

Malheureusement, j'aurai préféré en savoir d'avantage sur Ellis Island et je trouve qu'on avance pas assez, le personnage principal nous raconte des histoires passées mais il y a une certaine platitude ( peut être voulue, le perso vit avec ses souvenirs)... Pour un livre aussi court, je l'ai trouvé bien long.

Merci Clairou et les autres pour vos avis  

Ellis Island ; île tremplin pour une nouvelle vie, aube pleine de promesse pour beaucoup ou arrêt et retour à la case départ pour quelques uns.
John Mitchell en est le dernier, l’ultime gardien puisque le centre d’accueil pour migrants est maintenant fermé. Pour ne pas oublier, John Mitchell note tout sous la forme d’un journal. Sa vie, ses amours, ses joies, ses peines, sont intiment liées à ce centre.
Tous ces migrants débarquent de la cale après des jours ou des semaines de voyage dans la promiscuité, la misère, la puanteur, les petites bestioles et les maladies. C’est le typhus qui emportera Liz, son épouse tant aimée, infirmière dans le centre.
De tout ceci John se souvient, comme il n’oubliera pas Nella, l’immigrante sarde dont il tomba amoureux.
Gabrielle Josse, de son écriture précise, d’une grande maîtrise, raconte le quotidien, quelque fois sordide, fait de marchandages, de petits compromis, d’espoir, de peur, de drames. Ces vies qui se jouent sur une croix dessinée sur un manteau… C’est un roman d’une grande humanité. La poésie côtoie la misère, l’espoir, le désespoir. Une superbe lecture, un bel écrivain.