[Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
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Le complexe d'Eden Bellwether
[Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
LE COMPLEXE D'EDEN BELLWETHER
Roman, édité chez Zulma en août 2014
512 pages
Résumé
Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée du campus, Oscar est attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant de la chapelle de King's College. Subjugué malgré lui, il ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme capte son attention. Iris n'est autre que la soeur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...
Mon ressenti
Un roman envoutant et perturbant : j’ai été littéralement embarquée par cette histoire et la manière dont l’auteur a campé ses personnages. J’ai été mise sur un fil rouge et j’ai mis du temps pour savoir de quel côté basculer entre folie et réalité scientifique possible, entre malaise et incompréhension, entre machiavélisme et perversion, entre richesse et pauvreté…
Alors de quoi parle ce roman ? L’histoire se passe sur un campus et ses miroirs aux alouettes. Dans une petite communauté, Oscar est un jeune homme qui travaille auprès de personnes âgées dépendantes. Il gagne sa vie et ne compte pas ses heures. C’est au détour d’une promenade qu’il entre dans une église attirée par la musique qu’il va faire la rencontre d’Iris et de son frère Eden. Tous les deux font partis des nantis et d’un groupe de jeunes gens étudiants sur le campus. Au fur et à mesure, Oscar va faire partie de ce petit groupe particulier. Il va découvrir l’appartenance, l’attirance pour un monde qu’il a rayé faute de moyens : les études, mais aussi une certaine reconnaissance de ce qu’il est par ses pairs.
Pourtant rapidement, Oscar est mal à l’aise et ne comprend pas tout. Le lecteur est un peu Oscar. Eden est un jeune homme qui est semble-t-il un génie dans sa partie : passionné de musique, il fait le lien entre guérison et celle-ci. Pour cela, il s’appuie sur certaines recherches qui indiquent que certaines fréquences interagissent sur le psychisme en induisant des impulsions entraînant de façon partielle voire pérenne une guérison. Pour asseoir ses thèses, ayant une certaine ascendance sur ses petits camarades (eux-mêmes musiciens) , il va monter un groupe particulier qui jouera ce qu’Eden a concocté pour faire ou parfaire ses démonstrations. Voilà pour le décor.
L’auteur nous entraîne dans les méandres qui mettent en opposition le génie et la folie, la réalité et le fantasme, l’ascendance et la toute-puissance. Rapidement, j’ai ressenti un malaise en présence d’Eden sans l’identifier dans un premier temps. Il est vrai que le personnage est désagréable à souhait. Puis, j'ai eu envie de les secouer amis ou parents d’ailleurs, en me disant que la solution est dans la sauvegarde de soi, les alerter et de fuir, mais ce n’est pas ce que fait Oscar (d’accord il est amoureux d’Iris ce qui n’est pas mon cas !). Il est le seul à penser qu’Eden a un sérieux problème mais comment convaincre ceux qui le monte aux nues.
Le livre commence par la fin mais curieusement, j’ai occulté cette fin pour ne la redécouvrir qu’à la fin de ce flash-back que dure le livre. C’est avec maestria et diabolisme que l’auteur nous entraîne dans le labyrinthe de la pensée manipulatrice de son personnage Eden. A l’inverse, Oscar fait du bien, il distille du bien être là où il passe et se montre humble, humain.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui se lit rapidement construit à la façon des poupées russes. N’hésitez pas à vous laisser prendre et emporter par la musique de ce livre.
A découvrir absolument
Roman, édité chez Zulma en août 2014
512 pages
Résumé
Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée du campus, Oscar est attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant de la chapelle de King's College. Subjugué malgré lui, il ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme capte son attention. Iris n'est autre que la soeur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...
Mon ressenti
Un roman envoutant et perturbant : j’ai été littéralement embarquée par cette histoire et la manière dont l’auteur a campé ses personnages. J’ai été mise sur un fil rouge et j’ai mis du temps pour savoir de quel côté basculer entre folie et réalité scientifique possible, entre malaise et incompréhension, entre machiavélisme et perversion, entre richesse et pauvreté…
Alors de quoi parle ce roman ? L’histoire se passe sur un campus et ses miroirs aux alouettes. Dans une petite communauté, Oscar est un jeune homme qui travaille auprès de personnes âgées dépendantes. Il gagne sa vie et ne compte pas ses heures. C’est au détour d’une promenade qu’il entre dans une église attirée par la musique qu’il va faire la rencontre d’Iris et de son frère Eden. Tous les deux font partis des nantis et d’un groupe de jeunes gens étudiants sur le campus. Au fur et à mesure, Oscar va faire partie de ce petit groupe particulier. Il va découvrir l’appartenance, l’attirance pour un monde qu’il a rayé faute de moyens : les études, mais aussi une certaine reconnaissance de ce qu’il est par ses pairs.
Pourtant rapidement, Oscar est mal à l’aise et ne comprend pas tout. Le lecteur est un peu Oscar. Eden est un jeune homme qui est semble-t-il un génie dans sa partie : passionné de musique, il fait le lien entre guérison et celle-ci. Pour cela, il s’appuie sur certaines recherches qui indiquent que certaines fréquences interagissent sur le psychisme en induisant des impulsions entraînant de façon partielle voire pérenne une guérison. Pour asseoir ses thèses, ayant une certaine ascendance sur ses petits camarades (eux-mêmes musiciens) , il va monter un groupe particulier qui jouera ce qu’Eden a concocté pour faire ou parfaire ses démonstrations. Voilà pour le décor.
L’auteur nous entraîne dans les méandres qui mettent en opposition le génie et la folie, la réalité et le fantasme, l’ascendance et la toute-puissance. Rapidement, j’ai ressenti un malaise en présence d’Eden sans l’identifier dans un premier temps. Il est vrai que le personnage est désagréable à souhait. Puis, j'ai eu envie de les secouer amis ou parents d’ailleurs, en me disant que la solution est dans la sauvegarde de soi, les alerter et de fuir, mais ce n’est pas ce que fait Oscar (d’accord il est amoureux d’Iris ce qui n’est pas mon cas !). Il est le seul à penser qu’Eden a un sérieux problème mais comment convaincre ceux qui le monte aux nues.
Le livre commence par la fin mais curieusement, j’ai occulté cette fin pour ne la redécouvrir qu’à la fin de ce flash-back que dure le livre. C’est avec maestria et diabolisme que l’auteur nous entraîne dans le labyrinthe de la pensée manipulatrice de son personnage Eden. A l’inverse, Oscar fait du bien, il distille du bien être là où il passe et se montre humble, humain.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui se lit rapidement construit à la façon des poupées russes. N’hésitez pas à vous laisser prendre et emporter par la musique de ce livre.
A découvrir absolument
Pinky- Grand sage du forum
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Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Je suis tout a fait d'accord avec toi Pinky. J'aime beaucoup votre présentation de ce livre. Pour moi aussi c'était un véritable coup de coeur, mais je n'arrivais pas à faire ma critique. Je n'ai pas grand chose à rajouter.
Eden est vraiment quelqu'un d'étrange, qui arrive à manipuler tout le monde même sa soeur qui pourtant a quelquefois des doutes sur lui.
Ce que je trouve dommage, c'est que le récit est narré que par Oscar. Il aurait été intéressant de voir le point de vue d'Eden.
Lorsque je l'ai lu, je n'ai pu m'empêcher de faire le parrallèle avec "Le Maitre des Illusions" de Donna Tartt mais avec une narration beaucoup plus légère. En effet, on retrouve un groupe d'étudiants issu d'un milieu trés aisé avec un chef de clan limite schizophrène rejoint par un jeune qui lui vient d'un milieu trés modeste.
Pour un premier roman , l'auteur a vraiment mis la barre trés haute. Surtout, si vous avez l'ocasion de le lire n'hésitez pas. J'attends avec impatience son deuxième livre.
Eden est vraiment quelqu'un d'étrange, qui arrive à manipuler tout le monde même sa soeur qui pourtant a quelquefois des doutes sur lui.
Ce que je trouve dommage, c'est que le récit est narré que par Oscar. Il aurait été intéressant de voir le point de vue d'Eden.
Lorsque je l'ai lu, je n'ai pu m'empêcher de faire le parrallèle avec "Le Maitre des Illusions" de Donna Tartt mais avec une narration beaucoup plus légère. En effet, on retrouve un groupe d'étudiants issu d'un milieu trés aisé avec un chef de clan limite schizophrène rejoint par un jeune qui lui vient d'un milieu trés modeste.
Pour un premier roman , l'auteur a vraiment mis la barre trés haute. Surtout, si vous avez l'ocasion de le lire n'hésitez pas. J'attends avec impatience son deuxième livre.
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
merci Capumpum pour votre visite, vous avez éveillé ma curiosité, je n'ai pas lu le maître des illusions de Donna Tartt, je le note
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Pas de quoi Pinky :5<e:
Je sais que les avis au sujet du livre de Donna Tartt est très mitigé surtout à cause de longueurs, Malgré cela, j'avais adoré.
Je sais que les avis au sujet du livre de Donna Tartt est très mitigé surtout à cause de longueurs, Malgré cela, j'avais adoré.
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Mon avis :
Comme le lapin blanc d’Alice au pays des merveilles, je suis quasiment en retard pour rédiger mon avis sur ce pavé (496 pages) et surtout, j’ai beaucoup de mal à le rédiger. Non que je ne l’ai pas aimé, c’est juste que j’ai vraiment du mal à mettre des mots sur mes impressions.
Tout d’abord, mon personnage préféré est vraiment Oscar, lui qui est seul contre tous ou presque. Oscar pourrait passer pour un naïf, un candide dans cet univers universitaire, lui qui a arrêté ses études très tôt, en partie parce que ses parents souhaitaient qu’il devienne très vite indépendant, qu’il mène une vie comme la leur (une meilleure position dans la société ? Vous plaisantez !) et qu’il leur offre un jour ce dont ses parents pourront être fier : un petit-fils. Dans un tel contexte socio-culturel, il est presque miraculeux qu’Oscar cherche à se cultiver, comme un moyen de couper définitivement le cordon avec ses parents. Leur opinion sur la lecture est à ce titre très significative : Pour eux, les livres étaient facultatifs, un truc que des professeurs de lettres débraillés imposaient aux enfants à l’école. Oscar avait été élevé dans l’idée que s’il restait dans sa chambre plongé dans des histoires et des mondes imaginaires, c’était qu’il n’appréciait pas la vie qui était la sienne. Dire qu’Oscar exerce le métier d’aide-soignant est réducteur : il aime vraiment prendre soin des autres.
Le roman pourrait être celui de son apprentissage, il est celui de la manipulation et du narcissisme – et ce n’est pas de son côté qu’il faut chercher cela, mais de celui d’Eden Bellwether, qui donne son nom au roman. Il est son opposé, et plus encore : fils aîné, aimé, choyé, adulé (je pourrai continuer à empiler les adjectifs), il fascine ses parents, sa soeur, ses amis, qui lui passent tout. « Je lui faisais entièrement confiance », dit sa soeur en parlant de leur enfance. Pas un ne s’oppose réellement à lui, à ses théories, sa folie, dirai-je. Oh, il y a bien Oscar, dès qu’il a conscience, du moins, de la manipulation exercée par Eden. Mais qui est-il pour cela ? Un tout jeune aide-soignant face à des étudiants hautement qualifiés et surtout, à une famille unie, prête à tout pour protéger son fils prodige.
Bien sûr, dès l’ouverture du roman, le lecteur savait que la tragédie serait là, et plus le récit se déroulait, plus l’on pouvait se demander comment et pourquoi elle allait survenir. Au fil du roman, et de ses chapitres, de petits événements annonçaient la tragédie, et les manipulations d’Eden jetaient le trouble sur cette linéarité retrouvée du texte. Le doute sera toujours là, comme si, finalement, Oscar n’avait pas été choisi au hasard dans cette histoire où se côtoient le génie et la folie. Et l’amour aussi, même si ce sentiment, à aucun moment, n’est assez fort pour protéger ceux qui sont aimés, ni même pour rendre heureux ceux qui l’éprouvent, si ce n’est pour un très bref laps de temps.
Oui, le complexe d’Eden Bellwether est un premier roman, mais il est avant tout une oeuvre singulière et troublante, où se détachent de fortes personnalités. Je me rends compte, en achevant ce billet, que je n’ai parlé à aucun moment de musique, ni de son pouvoir hypnotique (je rédige pourtant mon texte en écoutant la musique de chambre d’Henry Purcell). Mais que nous raconte ce roman, si ce n’est comment l’une des plus belles créations humaines puissent servir à sa plus grande folie ?
Comme le lapin blanc d’Alice au pays des merveilles, je suis quasiment en retard pour rédiger mon avis sur ce pavé (496 pages) et surtout, j’ai beaucoup de mal à le rédiger. Non que je ne l’ai pas aimé, c’est juste que j’ai vraiment du mal à mettre des mots sur mes impressions.
Tout d’abord, mon personnage préféré est vraiment Oscar, lui qui est seul contre tous ou presque. Oscar pourrait passer pour un naïf, un candide dans cet univers universitaire, lui qui a arrêté ses études très tôt, en partie parce que ses parents souhaitaient qu’il devienne très vite indépendant, qu’il mène une vie comme la leur (une meilleure position dans la société ? Vous plaisantez !) et qu’il leur offre un jour ce dont ses parents pourront être fier : un petit-fils. Dans un tel contexte socio-culturel, il est presque miraculeux qu’Oscar cherche à se cultiver, comme un moyen de couper définitivement le cordon avec ses parents. Leur opinion sur la lecture est à ce titre très significative : Pour eux, les livres étaient facultatifs, un truc que des professeurs de lettres débraillés imposaient aux enfants à l’école. Oscar avait été élevé dans l’idée que s’il restait dans sa chambre plongé dans des histoires et des mondes imaginaires, c’était qu’il n’appréciait pas la vie qui était la sienne. Dire qu’Oscar exerce le métier d’aide-soignant est réducteur : il aime vraiment prendre soin des autres.
Le roman pourrait être celui de son apprentissage, il est celui de la manipulation et du narcissisme – et ce n’est pas de son côté qu’il faut chercher cela, mais de celui d’Eden Bellwether, qui donne son nom au roman. Il est son opposé, et plus encore : fils aîné, aimé, choyé, adulé (je pourrai continuer à empiler les adjectifs), il fascine ses parents, sa soeur, ses amis, qui lui passent tout. « Je lui faisais entièrement confiance », dit sa soeur en parlant de leur enfance. Pas un ne s’oppose réellement à lui, à ses théories, sa folie, dirai-je. Oh, il y a bien Oscar, dès qu’il a conscience, du moins, de la manipulation exercée par Eden. Mais qui est-il pour cela ? Un tout jeune aide-soignant face à des étudiants hautement qualifiés et surtout, à une famille unie, prête à tout pour protéger son fils prodige.
Bien sûr, dès l’ouverture du roman, le lecteur savait que la tragédie serait là, et plus le récit se déroulait, plus l’on pouvait se demander comment et pourquoi elle allait survenir. Au fil du roman, et de ses chapitres, de petits événements annonçaient la tragédie, et les manipulations d’Eden jetaient le trouble sur cette linéarité retrouvée du texte. Le doute sera toujours là, comme si, finalement, Oscar n’avait pas été choisi au hasard dans cette histoire où se côtoient le génie et la folie. Et l’amour aussi, même si ce sentiment, à aucun moment, n’est assez fort pour protéger ceux qui sont aimés, ni même pour rendre heureux ceux qui l’éprouvent, si ce n’est pour un très bref laps de temps.
Oui, le complexe d’Eden Bellwether est un premier roman, mais il est avant tout une oeuvre singulière et troublante, où se détachent de fortes personnalités. Je me rends compte, en achevant ce billet, que je n’ai parlé à aucun moment de musique, ni de son pouvoir hypnotique (je rédige pourtant mon texte en écoutant la musique de chambre d’Henry Purcell). Mais que nous raconte ce roman, si ce n’est comment l’une des plus belles créations humaines puissent servir à sa plus grande folie ?
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
très jolie conclusion de ton billet Sharon, la grande réussite de ce livre est le trouble et le malaise qu'il génère chez ses lecteurs
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Merci Pinky. Ce roman de la rentrée littéraire 2014 tranche vraiment avec d'autres premiers romans, nettement moins maîtrisés.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13271
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Je me suis accroché jusqu'à un peu plus de la moitié, mais je n'ai pas pu le terminer.
A aucun moment je n'est été touché par les personnages, et je ne suis jamais complètement rentré dans l'histoire non plus (trop de longueurs).
Je suis déçu car les critiques ci-dessus m'en faisaient attendre beaucoup.
Dommage.
A aucun moment je n'est été touché par les personnages, et je ne suis jamais complètement rentré dans l'histoire non plus (trop de longueurs).
Je suis déçu car les critiques ci-dessus m'en faisaient attendre beaucoup.
Dommage.
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
moi non plus ....
j'ai tenté de le lire il y a quelques semaines mais n'ai pas réussi à m'accrocher
indifférence totale pour ce qui allait leur arriver, style pas très léger-léger
dommage, j'ai l'impression à la lecture des billets précédents d'avoir peut-être raté un bon moment de lecture ... mais je viens d'entamer le dernier Fred Vargas alors je n'ai pas trop d'état d'âme !
j'ai tenté de le lire il y a quelques semaines mais n'ai pas réussi à m'accrocher
indifférence totale pour ce qui allait leur arriver, style pas très léger-léger
dommage, j'ai l'impression à la lecture des billets précédents d'avoir peut-être raté un bon moment de lecture ... mais je viens d'entamer le dernier Fred Vargas alors je n'ai pas trop d'état d'âme !
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Merci La grande astrance, ça me rassure car j'avais l'impression d'être le seul à ne pas avoir aimé
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Les premières critiques donnent vraiment envie de le lire! Et c'est marrant, car dès que j'ai lu la critique de Pinky, j'ai de suite pensé au Maître des Illusions, que j'ai lu il y a au moins 20 ans mais dont je garde un très fort souvenir!
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Bon, du coup je vais tenter le maître des illusions
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
si l'un et l'autre partage le même contexte l'université, un groupe de jeune et un jeune d'un autre milieu qui les rejoint, le complexe explore le génie et la folie, le second explore les limites que peuvent franchir un groupe en explorant les interdits avec un professeur...
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
vigneric a écrit:Bon, du coup je vais tenter le maître des illusions
J'espère que tu aimeras autant que j'ai aimé!
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Merci beaucoup pour votre conseil : Le Maître des illusions est un vrai coup de cœur pour moi !
Merci
J'ai l'impression que les personnages ne me quitterons pas de sitôt...
Merci
J'ai l'impression que les personnages ne me quitterons pas de sitôt...
Invité- Invité
Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Lu dans le cadre de mon Challenge P.L. 2015/2016
Je viens de terminer "Le complexe d'Eden Bellwether", et j’avoue être sous le charme de "cette bande de gamins," comme les appelle "Herbert Crest" célèbre professeur, marqué par la disparition de sa jeune sœur dans son enfance, l'attitude irrationnelle de son propre père face à ce décès et lui-même atteint d'un cancer irréversible.
Tout ceci explique ce qui va suivre et dès le départ on est fixé sur la fin... Ce qui est intéressant ici est l'évolution du génie vers la folie et on devine très vite que ce n'est pas une lecture aisée mais une lecture exigeante qui demande attention au lecteur.
Oscar est un garçon enchanteur, lui le moins bien nanti est le plus attrayant, tout étonné au départ qu'on veuille bien de lui dans ce milieu huppé et hautain...Il se rend compte très vite du côté manipulateur et narcissique d'Eden, malgré tous ces efforts il ne changera pas l'inéluctable...
Les descriptions de Cambridge et de la campagne anglaise sont un enchantement.
La vie de famille des Bellwether est si bien décrite qu'on se voit vivre avec eux.
Iris, que j'ai soupçonné au tout début être une manipulatrice au sein du petit groupe est un vrai petit amour (c'est aussi une histoire d'amour!).
Enfin en quelques mots c'est pour moi un vrai grand coup de cœur.
Merci aux amis qui ont fait de belles critiques et m'ont donné envie de le lire.
C'est le premier roman de Benjamin Wood, à peine plus de trente ans!
Quelques longueurs ... 500 pages...
Je donne 9/10
Je viens de terminer "Le complexe d'Eden Bellwether", et j’avoue être sous le charme de "cette bande de gamins," comme les appelle "Herbert Crest" célèbre professeur, marqué par la disparition de sa jeune sœur dans son enfance, l'attitude irrationnelle de son propre père face à ce décès et lui-même atteint d'un cancer irréversible.
Tout ceci explique ce qui va suivre et dès le départ on est fixé sur la fin... Ce qui est intéressant ici est l'évolution du génie vers la folie et on devine très vite que ce n'est pas une lecture aisée mais une lecture exigeante qui demande attention au lecteur.
Oscar est un garçon enchanteur, lui le moins bien nanti est le plus attrayant, tout étonné au départ qu'on veuille bien de lui dans ce milieu huppé et hautain...Il se rend compte très vite du côté manipulateur et narcissique d'Eden, malgré tous ces efforts il ne changera pas l'inéluctable...
Les descriptions de Cambridge et de la campagne anglaise sont un enchantement.
La vie de famille des Bellwether est si bien décrite qu'on se voit vivre avec eux.
Iris, que j'ai soupçonné au tout début être une manipulatrice au sein du petit groupe est un vrai petit amour (c'est aussi une histoire d'amour!).
Enfin en quelques mots c'est pour moi un vrai grand coup de cœur.
Merci aux amis qui ont fait de belles critiques et m'ont donné envie de le lire.
C'est le premier roman de Benjamin Wood, à peine plus de trente ans!
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Re: [Wood, Benjamin] Le complexe d'Eden Bellwether
Lu dans le cadre du challenge PL 2015/2016
Autant être honnête, il était noté "entre folie et génie" sur mon livre alors j'ai traîné pour l'ouvrir. C'est vraiment un thème avec lequel j'ai du mal.
Quelle bonne surprise de me rendre compte que l'auteur ne sombre pas lui-même dans la folie.
Si on se pose des questions sur un personnage, les autres aussi. De là, ce n'est plus tellement un roman empreint de folie mais une analyse - bien menée - psychologique d'Eden, le personnage clé.
Mon petit bémol tient au fait que j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages malgré la qualité d'écriture.
J'ai lu ce livre avec grand plaisir et je vote très apprécié.
Autant être honnête, il était noté "entre folie et génie" sur mon livre alors j'ai traîné pour l'ouvrir. C'est vraiment un thème avec lequel j'ai du mal.
Quelle bonne surprise de me rendre compte que l'auteur ne sombre pas lui-même dans la folie.
Si on se pose des questions sur un personnage, les autres aussi. De là, ce n'est plus tellement un roman empreint de folie mais une analyse - bien menée - psychologique d'Eden, le personnage clé.
Mon petit bémol tient au fait que j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages malgré la qualité d'écriture.
J'ai lu ce livre avec grand plaisir et je vote très apprécié.
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