[Moore, Viviane] Guerriers fauves

280 pages environ
Genre : roman et fiction romanesque
Editeur : Grands détectives

Quatrième de couverture :

Nous sommes en avril 1156 à Barfleur, six mois après le tumultueux séjour de Tancrède et de son maître Hugues de Tarse au château de Pirou. Alors qu'une mystérieuse série de meurtres sème la terreur dans le port, les deux hommes embarquent sur un navire de guerre normand placé sous la garde d'une élite de combat les Guerriers fauves. Mais gagner la Méditerranée par voie de mer quand on transporte un trésor offert par Henri II Plantagenêt à Guillaume 1er, roi de Sicile, est un long et périlleux voyage. Embuscades aux escales, tempêtes, récifs, attaques de pirates, les dangers ne manquent pas pour Hugues et Tancrède, surtout quand un membre de leur équipage est retrouvé mort, sa peau gravée de lettres de sang.

Mon avis :

Ce livre tout en faisant partie d'une saga (5 tomes pour l'instant) ne ressemble en rien à une suite. Deux personnages principaux Hugues de Tarse et Tancrèdese retrouvent dans cette histoire. Puis vient s'ajouter Bjorn (un autre personnage du "peuple du vent"). Celle-ci ne se passe pas dans un château mais le long des côtes françaises en vogue vers La Sicile. A la différence de beaucoup d'auteurs, Viviane Moore ne nous révèle pas immédiatemment l'auteur des crimes. Et dans celui-ci , j'ai même eu du mal à le percer à jour. C'est se qui rend encore plus passionnant ce livre

A coup sur un des meilleurs de la série!!!! L'ambiance est angoissante, les héros réalistes et bien dépeints, le meurtrier bien caché. L'enigme est assez convaincante et le livre se lit vite et sans souci.
8/10

Résumé :

Hugues de Tarse et Tancrède, son fils adoptif, embarquent de Barfleur pour la Sicile sur une esnèque, navire de guerre viking. Un assassin d'enfants rôde à Barfleur et le Prévôt impuissant, demande à Hugues d'enquêter lors du voyage, ses soupçons allant sur un voyageur embarqué sur le Knörr, bateau marchand, accompagnant l'esnèque.

Mon avis :

An de grâce 1156, Barfleur et voyage maritime.

Respirez, nous sommes en Normandie, sur le Cotentin, sur ce port qui a vu tant de figures couronnées s'embarquer vers des horizons pas toujours clairs et dégagés. Les ducs de Normandie aimaient cette cité maritime et qui apparaît aussi bien chez Follett dans son Les piliers de la terre que chez Druon pour Les rois maudits. L'air marin fouette les visages, fait onduler les chevelures et frissonner les vergues. Le commerce bat son plein, les hostelleries dégorgent de marchands, hommes d'armes, marins et voyageurs.
La ville est en alerte, des enfants disparaissent et sont retrouvés mutilés, égorgés et poignardés plein coeur avec ces initiales V.R.S, gravées au couteau dans leur sang au bas du dos. Malheureux gosses victimes de la pauvreté et de l'appât de quelques sous.
Tancrède poursuit son initiation et sa quête de son identité, que son maître, véritable père adoptif mais aussi Pygmalion et professeur, distille au compte-gouttes. Il apprendra au cours de ce voyage la destinée de sa mère et en restera chaviré un bon moment, puis la vérité sur ses origines ainsi que le nom de son géniteur en toute fin du bouquin, au passage des colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), devant la côte africaine, pleine de promesses et d'odeurs épicées.
L'esnèque a été frétée par Henri II pour transporter un cadeau qu'il destine à Guillaume 1er, roi normand de Sicile. Pour accompagner ce présent : des hommes d'armes venus du nord, appelés les guerriers fauves. Si Hugues et Tancrède voyagent sur la même embarcation que ceux-là, d'autres passagers, pour diverses raisons, sont sur le Knörr.
De récifs en pirates, de tempêtes en bordées, d'escales en embuscades, d'attaques en assassinats, Hugues parviendra après bien des aléas à confondre le misérable personnage auteur de ces abominations y compris celles perpétrées à Barfleur.
Certains seront surpris que les personnages du roman n'aient pas de téléphone mobile, grave erreur s'il en fut, les SMS ne datent pas de cette époque et la langue, châtiée, utilisée par Dame Moore est non seulement aussi élégante que raffinée, mais, également adaptée au langage des marins de l'époque. Les personnages parlent un français où j'aime à me retrouver, même si certains mots demandent une explication volontiers divulguée en fin de livre dans une annexe fort utile que nous offre l'auteure. Grand merci à cette dernière.
Cette aventure, qui nous ramène neuf siècles en arrière, est contée avec brio par Dame Moore, avec moult détails de la vie d'alors, des occupations et des tribulations des uns et des autres, d'une écriture riche comme le vocabulaire savait l'être à cette époque, agréable et si facile que la lecture s'en voit facilitée. Le lecteur fait corps avec le livre comme le bateau avec la mer, les guerriers avec leurs haches et le peuple avec ses guenilles. De stirman en homme de hache et de pilote en sondeur, la navigation nous est racontée au cordeau, simplement, tout bonnement parce que c'était là la façon de naviguer. L'intrigue rondement menée et de rebondissement en impossibilité, le dénouement tombera comme une doloire sur son billot. Bien tranchée, bien dite et bien amenée. Que du bonheur !
Et puis, tiens, je vais mettre ma chainse, ma broigne, mes braies, mes chausses, m'équiper de mon harnois, enfiler mon escoffle, monter mon destrier et aller faire une partie d'eschets avec le directeur marketing et informatique d'à côté, tout en savourant un gigot à la broche avec du cidre moratum à l'estaminet sis vis-à-vis de la tour du Guet.

4,75/5
B

Merci pour vos critiques.

Merci de ton passage François.
Pourquoi cette photo ? La mienne est mieux il n'y a pas de blanc autour.

B

Je la trouvais trop petite. Je n'y voyais rien. Alors, j'en ai posté une autre, plus grande, en me disant que peut-être d'autres que moi aimeraient voir ce casque en plus grand.

C'est juste, il est super. En fait c'est le mien, c'est mon casque de pêche normand, ça fait un peu peur aux poissons mais c'est bien pour la pluie. Non, il ne rouille pas, j'ai passé un vernis dessus

B

Présentation de l'éditeur

Nous sommes en avril 1156 à Barfleur, six mois après le tumultueux séjour de Tancrède et de son maître Hugues de Tarse au château de Pirou. Alors qu'une mystérieuse série de meurtres sème la terreur dans le port, les deux hommes embarquent sur un navire de guerre normand placé sous la garde d'une élite de combat les Guerriers fauves. Mais gagner la Méditerranée par voie de mer quand on transporte un trésor offert par Henri II Plantagenêt à Guillaume 1er, roi de Sicile, est un long et périlleux voyage. Embuscades aux escales, tempêtes, récifs, attaques de pirates, les dangers ne manquent pas pour Hugues et Tancrède, surtout quand un membre de leur équipage est retrouvé mort, sa peau gravée de lettres de sang.

Mon commentaire

Comme chaque fois que je lis cette auteure je me régale, nous sommes toujours dans le Moyen-âge, mais après avoir quitter le château de Pirou, nos deux héros se dirigent vers la Sicile . Les voici au port de Barfleur ou des meurtres d'enfants ont eu lieu, Hugues et Tabcrède n'ont guère de temps libre devant eux, ils doivent embarquer sans rien savoir de plus. La plupart des aventures des deux hommes ont lieu sur le bateau qui les emmènent vers la Sicile. Mais on est avec eux, partageant leurs émotions, des impressions de peur aussi car le tueur ne se serait-il pas aussi embarqué sur le même bateau qu'eux ? Il y a Aussiune très belle jeune femme à bord qui va partager leurs aventures.Ce que j'ai aimé c'est Hugues qui dévoile les origines de Tancrède à celui-ci, personnage attachant s'il en est...comme je l'aime beaucoup , je fus ravie d'apprendre ce secret caché par Hugues pendant de longues années. C'est un roman descriptif ou j'ai pu percevoir l'agitation des quais, me laisser bercer par le roulis et surtout l'émotion ressentie lors de l'arrivée dans la rade de La Rochelle.Un roman superbe le deuxième de la saga " L'épopée des Normands de Sicile " j'ai commandé les trois derniers. 5/5

Pour toutes vos critiques, je me le note.

Tu fais bien, chatnoir, c'est une excellente détente.

B

Il faut que je lise di Vivianne Moore aussi moi qui aime le moyen âge !!

Géraldine, un régal, tout y est, langage, amour courtois, geste chevalerie...

B