[Garcin, Jérôme] Le voyant
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[Garcin, Jérôme] Le voyant
Le voyant / Jérôme Garcin, Ed. Gallimard, 192 p.
Présentation de l'éditeur : «Le visage en sang, Jacques hurle : «Mes yeux ! Où sont mes yeux ?» Il vient de les perdre à jamais. En ce jour d'azur, de lilas et de muguet, il entre dans l'obscurité où seuls, désormais, les parfums, les sons et les formes auront des couleurs.» Né en 1924, aveugle à huit ans, résistant à dix-sept, membre du mouvement Défense de la France, Jacques Lusseyran est arrêté en 1943 par la Gestapo, incarcéré à Fresnes puis déporté à Buchenwald. Libéré après un an et demi de captivité, il écrit Et la lumière fut et part enseigner la littérature aux Etats-Unis, où il devient «The Blind Hero of the French Resistance». Il meurt, en 1971, dans un accident de voiture. Il avait quarante-sept ans. Vingt ans après Pour Jean Prévost (prix Médicis essai 1994), Jérôme Garcin fait le portrait d'un autre écrivain-résistant que la France a négligé et que l'Histoire a oublié.
Ma critique : Jacques Lusseyran, né en 1924 et mort à 47 ans, est un personnage oublié de notre histoire et pourtant quelle destinée étonnante ! A 8 ans, le jeune Jacques, bousculé par ses camarades d'école, tombe sur le coin d'une table, il ne reverra plus jamais. Ses parents auraient pu le confier à une école spécialisée mais sa mère le prend en charge, tous les deux ils apprennent le braille et Jacques peut ainsi retourner dans une école classique avec une machine à écrire le braille. Dès son enfance, Jacques doit faire preuve d'un courage et d'une volonté hors du commun, deux traits de caractère qui le poursuivent quand la deuxième guerre mondiale éclate. Jacques est alors étudiant mais suite au décret de Vichy qui exclue, entre autres, les handicapés des établissements scolaires il est déscolarise. Qu'à cela ne tienne, Jacques avec d'autres élèves va créer un mouvement de résistance, les Volontaires de la liberté. Ses activités de résistance le conduiront à être déporté à Buchenwald, déportation dont il ne sortira pas indemne. Jacques Lusseyran aura 3 épouses et certainement bien d'autres conquêtes, il croisera sur sa route des personnages surprenants. Et malgré sa résistance active il sera oublié, et quand il décéde dans un accident de voiture en France, après avoir passé quelques temps à Hawaï, le journal titrera simplement « un Haïwien décède en France ».
Jérôme Garcin réalise dans son roman bien plus qu'une biographie. Il nous donne à voir le destin fascinant d'un homme qui en 47 ans aura vécu bien plus d'une vie. On peut cependant regretter que l'auteur reste un peu trop en surface, ce qui donne au lecteur l'impression de rester extérieur au récit. Mais ce roman donne vraiment envie de s'arrêter sur l'histoire de Jacques Lusseyran et de se pencher sur ses écrits.
A découvrir.
Présentation de l'éditeur : «Le visage en sang, Jacques hurle : «Mes yeux ! Où sont mes yeux ?» Il vient de les perdre à jamais. En ce jour d'azur, de lilas et de muguet, il entre dans l'obscurité où seuls, désormais, les parfums, les sons et les formes auront des couleurs.» Né en 1924, aveugle à huit ans, résistant à dix-sept, membre du mouvement Défense de la France, Jacques Lusseyran est arrêté en 1943 par la Gestapo, incarcéré à Fresnes puis déporté à Buchenwald. Libéré après un an et demi de captivité, il écrit Et la lumière fut et part enseigner la littérature aux Etats-Unis, où il devient «The Blind Hero of the French Resistance». Il meurt, en 1971, dans un accident de voiture. Il avait quarante-sept ans. Vingt ans après Pour Jean Prévost (prix Médicis essai 1994), Jérôme Garcin fait le portrait d'un autre écrivain-résistant que la France a négligé et que l'Histoire a oublié.
Ma critique : Jacques Lusseyran, né en 1924 et mort à 47 ans, est un personnage oublié de notre histoire et pourtant quelle destinée étonnante ! A 8 ans, le jeune Jacques, bousculé par ses camarades d'école, tombe sur le coin d'une table, il ne reverra plus jamais. Ses parents auraient pu le confier à une école spécialisée mais sa mère le prend en charge, tous les deux ils apprennent le braille et Jacques peut ainsi retourner dans une école classique avec une machine à écrire le braille. Dès son enfance, Jacques doit faire preuve d'un courage et d'une volonté hors du commun, deux traits de caractère qui le poursuivent quand la deuxième guerre mondiale éclate. Jacques est alors étudiant mais suite au décret de Vichy qui exclue, entre autres, les handicapés des établissements scolaires il est déscolarise. Qu'à cela ne tienne, Jacques avec d'autres élèves va créer un mouvement de résistance, les Volontaires de la liberté. Ses activités de résistance le conduiront à être déporté à Buchenwald, déportation dont il ne sortira pas indemne. Jacques Lusseyran aura 3 épouses et certainement bien d'autres conquêtes, il croisera sur sa route des personnages surprenants. Et malgré sa résistance active il sera oublié, et quand il décéde dans un accident de voiture en France, après avoir passé quelques temps à Hawaï, le journal titrera simplement « un Haïwien décède en France ».
Jérôme Garcin réalise dans son roman bien plus qu'une biographie. Il nous donne à voir le destin fascinant d'un homme qui en 47 ans aura vécu bien plus d'une vie. On peut cependant regretter que l'auteur reste un peu trop en surface, ce qui donne au lecteur l'impression de rester extérieur au récit. Mais ce roman donne vraiment envie de s'arrêter sur l'histoire de Jacques Lusseyran et de se pencher sur ses écrits.
A découvrir.
yaki- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 1611
Age : 47
Localisation : Yvelines
Emploi/loisirs : Lecture, scrapbooking, balades,...
Genre littéraire préféré : Romans contemporains
Date d'inscription : 10/06/2008
Re: [Garcin, Jérôme] Le voyant
C'est un grand merci que je dois dire à Jérôme Garcin. Avec ce roman j'ai découvert un héros dont j'ignorais jusqu'à l'existence. Jamais je n'avais entendu parler des cent-trente-deux aveugles de la résistance française ni de Jacques Lusseyran.
Jacques Lusseyran, une intelligence hors du commun. Une enfance, portée par l'amour de ses parents, dont il gardera toute sa trop courte vie un délicieux souvenir, lui permettant peut-être de continuer malgré l'horreur de Buchenwald.
J'ai beaucoup apprécié la postface.
Jacques Lusseyran, une intelligence hors du commun. Une enfance, portée par l'amour de ses parents, dont il gardera toute sa trop courte vie un délicieux souvenir, lui permettant peut-être de continuer malgré l'horreur de Buchenwald.
J'ai beaucoup apprécié la postface.
joëlle- Modérateur
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Nombre de messages : 9709
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Date d'inscription : 30/09/2013
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