[McCarthy, Cormac] Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
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[McCarthy, Cormac] Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
Broché: 298 pages
Editeur : Points (3 janvier 2008)
Collection : Points
Langue : Français
ISBN-10: 2757807226
ISBN-13: 978-2757807224
Quatrième de couverture
À la frontière du Texas, Moss découvre un carnage : un homme à moitié mort, d'autres déjà froids, des armes, de l'héroïne et deux millions de dollars. La tentation est trop forte. Mais on ne vole pas impunément des narco trafiquants. Moss devient l'objet d'une impitoyable chasse à l'homme. À ses trousses, un vieux shérif et un tueur psychopathe de la pire espèce...
« Toute sa vie réduite à vingt kilos de papier dans une sacoche. »
Mon appréciation
Je suis obligé de commencer par le style, si particulier, de McCarthy : Très peu de ponctuation, juste les points en fin de phrases. Des phrases à rallonge séparées par des "et" à n'en plus finir : "Il tord sa chemise ruisselante d'eau et la remet et la boutonne et chausse ses bottes et se lève et boucle sa ceinture. Il ramasse le pistolet et en retire le chargeur et éjecte la cartouche de la chambre puis secoue le pistolet et souffle dans le canon et remonte l'arme.".
Avant celui-ci, j'avais lu "La Route" du même auteur, et j'avais trouvé que le style correspondait particulièrement bien à l'ambiance et au sujet du roman.
Ici, j'ai été beaucoup moins convaincu... Je n'ai jamais réussi à vraiment entrer dans l'histoire. J'ai même parfois été obligé de retourner en arrière quand je reprenais le livre, pour me souvenir de ce qui s'était passé...
Je pense (mais je n'en suis pas certain) que c'est lié au style particulier d'écriture, parce que l'histoire en elle-même est plutôt bien ficelée.
Bref, pour moi c'est une grosse déception.
Ma note : 8/20
Broché: 298 pages
Editeur : Points (3 janvier 2008)
Collection : Points
Langue : Français
ISBN-10: 2757807226
ISBN-13: 978-2757807224
Quatrième de couverture
À la frontière du Texas, Moss découvre un carnage : un homme à moitié mort, d'autres déjà froids, des armes, de l'héroïne et deux millions de dollars. La tentation est trop forte. Mais on ne vole pas impunément des narco trafiquants. Moss devient l'objet d'une impitoyable chasse à l'homme. À ses trousses, un vieux shérif et un tueur psychopathe de la pire espèce...
« Toute sa vie réduite à vingt kilos de papier dans une sacoche. »
Mon appréciation
Je suis obligé de commencer par le style, si particulier, de McCarthy : Très peu de ponctuation, juste les points en fin de phrases. Des phrases à rallonge séparées par des "et" à n'en plus finir : "Il tord sa chemise ruisselante d'eau et la remet et la boutonne et chausse ses bottes et se lève et boucle sa ceinture. Il ramasse le pistolet et en retire le chargeur et éjecte la cartouche de la chambre puis secoue le pistolet et souffle dans le canon et remonte l'arme.".
Avant celui-ci, j'avais lu "La Route" du même auteur, et j'avais trouvé que le style correspondait particulièrement bien à l'ambiance et au sujet du roman.
Ici, j'ai été beaucoup moins convaincu... Je n'ai jamais réussi à vraiment entrer dans l'histoire. J'ai même parfois été obligé de retourner en arrière quand je reprenais le livre, pour me souvenir de ce qui s'était passé...
Je pense (mais je n'en suis pas certain) que c'est lié au style particulier d'écriture, parce que l'histoire en elle-même est plutôt bien ficelée.
Bref, pour moi c'est une grosse déception.
Ma note : 8/20
Invité- Invité
Re: [McCarthy, Cormac] Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
Merci Vigneric pour ta critique j'avoue que ce style ne m'emballe pas du tout, se ne sera donc pas pour moi
louloute- Grand sage du forum
-
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Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
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Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [McCarthy, Cormac] Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme
Parti chasser près de la frontière mexicaine dans le sud-ouest du Texas, le trentenaire Llewelyn Moss tombe sur un drôle de tableau : plusieurs cadavres criblés de balles autour de véhicules tout-terrain, l’un encore bourré de briques d’héroïne. Des traces de sang le conduisent un peu plus loin, auprès d’un dernier corps. L’homme n’a pas survécu à ses blessures et gît auprès d’une sacoche emplie de liasses de billets. Ebloui par cette soudaine chance d’offrir une nouvelle vie à sa jeune compagne Carla Jean, Moss s’empare de cette petite fortune, près de deux millions et demi de dollars. Il ne se doute pas encore du guêpier dans lequel il vient de se fourrer. Sa tête mise à prix par les trafiquants, il doit prendre la fuite, divers poursuivants aux trousses.
L’homme engagé par la mafia pour récupérer l’argent est un ancien lieutenant colonel de la guerre du Viêt Nam, reconverti tueur à gages. Un enfant de coeur comparé au second chasseur de primes qui s’est mis sur les rangs : le psychopathe Anton Chiguhr. Totalement incontrôlable dans son approche sacerdotale des missions mortelles qu’il entreprend, cet électron libre, si déterminé, froid et implacable dans sa violence sans affect qu’on le dirait programmé au meurtre comme une machine impossible à arrêter, ne tarde pas à apparaître comme une véritable incarnation du mal. Au point de faire douter le vieux shérif Ed Tom Bell, ancien combattant de la seconde guerre mondiale qui pensait avoir exorcisé ses lancinants souvenirs en endossant l’étoile du redresseur de torts, protecteur de la veuve et de l’orphelin, mais qui se sent de plus en plus dépassé par la violence des nouvelles formes de criminalité.
Tandis que Bell, réduit au rôle de figurant impuissant à empêcher un drame annoncé, suit chaque nouvelle étape de cette course poursuite sans merci, ses commentaires désespérés sur la glissade du monde vers un avenir de plus en plus noir, apocalyptique à considérer cet espèce d’antéchrist ou d’ange exterminateur que lui semble le monstrueux Chiguhr, viennent souligner de leur vision crépusculaire ce roman d’action hyperviolent, semés de cadavres troués comme des passoires par des armes ultra-puissantes, symboles obsessionnels d’une Amérique moderne en perdition.
Adapté au cinéma par les frères Cohen, ce polar noir et violent est aussi un western contemporain à rebours du rêve américain. Ode au parler texan aussi difficile à traduire que son titre, tiré d’un vers de Yeats et tellement plus percutant en anglais, sans doute séduira-t-il davantage les amateurs d’action et de dialogues taillés pour l’écran, que les amoureux du raffinement de la pensée et de la beauté stylistique. N’empêche, ses pages sont de celles qui tournent d’elles-mêmes, habitées par un vieil homme désemparé de voir tous ses principes balayés par la violence de l’Amérique d’aujourd’hui. (3,5/5)
L’homme engagé par la mafia pour récupérer l’argent est un ancien lieutenant colonel de la guerre du Viêt Nam, reconverti tueur à gages. Un enfant de coeur comparé au second chasseur de primes qui s’est mis sur les rangs : le psychopathe Anton Chiguhr. Totalement incontrôlable dans son approche sacerdotale des missions mortelles qu’il entreprend, cet électron libre, si déterminé, froid et implacable dans sa violence sans affect qu’on le dirait programmé au meurtre comme une machine impossible à arrêter, ne tarde pas à apparaître comme une véritable incarnation du mal. Au point de faire douter le vieux shérif Ed Tom Bell, ancien combattant de la seconde guerre mondiale qui pensait avoir exorcisé ses lancinants souvenirs en endossant l’étoile du redresseur de torts, protecteur de la veuve et de l’orphelin, mais qui se sent de plus en plus dépassé par la violence des nouvelles formes de criminalité.
Tandis que Bell, réduit au rôle de figurant impuissant à empêcher un drame annoncé, suit chaque nouvelle étape de cette course poursuite sans merci, ses commentaires désespérés sur la glissade du monde vers un avenir de plus en plus noir, apocalyptique à considérer cet espèce d’antéchrist ou d’ange exterminateur que lui semble le monstrueux Chiguhr, viennent souligner de leur vision crépusculaire ce roman d’action hyperviolent, semés de cadavres troués comme des passoires par des armes ultra-puissantes, symboles obsessionnels d’une Amérique moderne en perdition.
Adapté au cinéma par les frères Cohen, ce polar noir et violent est aussi un western contemporain à rebours du rêve américain. Ode au parler texan aussi difficile à traduire que son titre, tiré d’un vers de Yeats et tellement plus percutant en anglais, sans doute séduira-t-il davantage les amateurs d’action et de dialogues taillés pour l’écran, que les amoureux du raffinement de la pensée et de la beauté stylistique. N’empêche, ses pages sont de celles qui tournent d’elles-mêmes, habitées par un vieil homme désemparé de voir tous ses principes balayés par la violence de l’Amérique d’aujourd’hui. (3,5/5)
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