[Desplechin, Marie] Verte
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Sharon
nouka2000
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Votre avis sur ce livre ?
[Desplechin, Marie] Verte
Editeur : L'Ecole des loisirs
Collection : Neuf
Nombre de pages : 180
Quatrième de couverture :
A onze ans, la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela, elle dit qu’elle veut être quelqu’un de normal et se marier.
Elle semble aussi s’intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu’elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins.
Sa mère, Ursule, est consternée. C’est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu’elles ont l’air de si bien s’entendre.
Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu’ils dépassent les espérances d’Ursule. Un peu trop, peut-être.
Mon avis :
Sous couvert de sorcellerie, c’est avant tout un roman sur l’adolescence, cet âge ingrat où les enfants ont à la fois peur de grandir et se détachent de leurs parents, sont en pleine rébellion, où l’on commence à s’intéresser aux garçons ou aux filles, sur les relations mère-fille, illustrées par Ursule et Verte mais aussi Anastabotte et Ursule, sur les difficultés d’élever un enfant seule. Verte refuse obstinément d’être une sorcière quand Ursule la pousse à aller dans cette voie, à réaliser ses espérances de mère. La grand-mère sert de tampon : pour elle, sa petite fille est encore jeune et il faut la laisser vivre sa vie, aller à son rythme, ne pas la bousculer. Elle accepte néanmoins de lui enseigner l’art de la sorcellerie, d’initier sa petite fille et les choses vont prendre un tour inattendu, vont échapper à tout contrôle, sous les yeux rieurs du lecteur.
Une jolie petite histoire très bien imagée, à mettre entre les mains de tous les ados… et de leurs parents ^^ Les autres peuvent également la lire sans problème lol. Les personnages sont attachants, j’ai beaucoup aimé la relation entre Verte et Anastabotte, Ursule un peu moins : elle est plus froide, très exigeante avec sa fille, n’a aucune patience et n’aime rien tant que de ne rien faire comme tout le monde. Chaque partie donne la parole à un des protagonistes, nous fait voir les choses sous son regard, permettant ainsi à chacun de s’exprimer et montrant aussi les incompréhensions, les malentendus qui se créent entre eux.
Invité- Invité
Re: [Desplechin, Marie] Verte
Merci pour ta critique, ce livre me dit quelqu'un chose... Il me semble l'avoir lu, en tant que lecture obligatoire au collège En tout cas j'avais bien aimé
nouka2000- Grand expert du forum
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Re: [Desplechin, Marie] Verte
nouka2000 a écrit:Il me semble l'avoir lu, en tant que lecture obligatoire au collège
c'est fort possible : je pense que c'est un texte idéal pour l'étude : il est bien plus riche que ce qu'il parait être au premier abord Il y a des suites aussi : Pome et Mauve
Invité- Invité
Re: [Desplechin, Marie] Verte
Mon avis :
Ce livre parle d’un sujet que l’on n’aborde pas tant que cela dans la littérature jeunesse : la difficulté, pour une mère, d’élever un enfant seule, alors que la société ne lui donne pas le droit de se plaindre. Etre mère, ce n’est que du bonheur (oui, je parodie le slogan d’une émission de télé-réalité qui fête aujourd’hui ses vingt ans). Or, Ursule a beaucoup de difficultés à élever Verte sa fille unique.
Pardon ? On me souffle dans l’oreillette que les difficultés proviennent principalement des difficultés à concilier tradition familiale, profession et éducation de sa fille unique. En effet, Ursule est sorcière, comme sa mère avant elle, et comme Verte sera amenée à le devenir – enfin, dès qu’elle aura manifesté un tantinet de pouvoirs, ce qui n’est pas le cas en ce moment ! Pourquoi Verte ? Parce qu’Ursule a fait ce que mes parents n’ont pas fait : choisir un prénom en fonction du futur métier de leur fille. (Note : cette mention pour expliquer que l’on m’a dit que mes parents n’auraient pas dû appeler une future professeur de français par le prénom que je porte. Bizarrement, mes parents ont plutôt pensé à me donner un joli prénom qui leur plaisait à tous les deux plutôt que d’imaginer la future carrière de leur fille). Son père voulait Rose, c’est banal et pas du tout adapté à sa future profession. Principe de précaution : Ursule n’a eu qu’un enfant (seule la fille aînée peut devenir sorcière), inutile d’en avoir d’autres, c’est suffisamment de soucis comme cela. Et encore, si elle savait tout ce qui l’attend !
Oui, Ursule a pris une grande décision : demander l’aide de sa mère Anastabotte pour qu’elle lui montre toute la joie d’être une sorcière. Ce n’est pas tant qu’Anastabotte soit douée, c’est plutôt que les circonstances s’y sont prêtées. Verte est avant tout une pré-adolescence comme les autres, qui doit faire avec une famille un peu différente, une famille folle de joie quand toute la vaisselle se retrouve cassée par les pouvoirs de la toute jeune fille. Anastabotte est folle de joie, Ursule, aussi. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les deux femmes pouvaient, comme le lecteur, savoir ce que pense vraiment Verte de tout cela, si elles avaient pu aussi anticiper ce que Verte ferait. Après tout, elle avait parfaitement le droit de sauter sur les occasions qui lui étaient offertes, non ? Si elle ne peut plus profiter des cours de sa grand-mère pour voir les effets des sortilèges et autres objets magiques, où allons-nous ?
Soufi, lui, va à l’autre bout du terrain à cause du sortilège. Soufi, c’est LE garçon que toutes les filles, dont Verte, ont remarqué, le garçon qui, malgré lui, se retrouve au beau milieu de cette histoire de famille. Lui aussi aura des choses à nous dire.
Verte est un roman charmant, à partager.
Ce livre parle d’un sujet que l’on n’aborde pas tant que cela dans la littérature jeunesse : la difficulté, pour une mère, d’élever un enfant seule, alors que la société ne lui donne pas le droit de se plaindre. Etre mère, ce n’est que du bonheur (oui, je parodie le slogan d’une émission de télé-réalité qui fête aujourd’hui ses vingt ans). Or, Ursule a beaucoup de difficultés à élever Verte sa fille unique.
Pardon ? On me souffle dans l’oreillette que les difficultés proviennent principalement des difficultés à concilier tradition familiale, profession et éducation de sa fille unique. En effet, Ursule est sorcière, comme sa mère avant elle, et comme Verte sera amenée à le devenir – enfin, dès qu’elle aura manifesté un tantinet de pouvoirs, ce qui n’est pas le cas en ce moment ! Pourquoi Verte ? Parce qu’Ursule a fait ce que mes parents n’ont pas fait : choisir un prénom en fonction du futur métier de leur fille. (Note : cette mention pour expliquer que l’on m’a dit que mes parents n’auraient pas dû appeler une future professeur de français par le prénom que je porte. Bizarrement, mes parents ont plutôt pensé à me donner un joli prénom qui leur plaisait à tous les deux plutôt que d’imaginer la future carrière de leur fille). Son père voulait Rose, c’est banal et pas du tout adapté à sa future profession. Principe de précaution : Ursule n’a eu qu’un enfant (seule la fille aînée peut devenir sorcière), inutile d’en avoir d’autres, c’est suffisamment de soucis comme cela. Et encore, si elle savait tout ce qui l’attend !
Oui, Ursule a pris une grande décision : demander l’aide de sa mère Anastabotte pour qu’elle lui montre toute la joie d’être une sorcière. Ce n’est pas tant qu’Anastabotte soit douée, c’est plutôt que les circonstances s’y sont prêtées. Verte est avant tout une pré-adolescence comme les autres, qui doit faire avec une famille un peu différente, une famille folle de joie quand toute la vaisselle se retrouve cassée par les pouvoirs de la toute jeune fille. Anastabotte est folle de joie, Ursule, aussi. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les deux femmes pouvaient, comme le lecteur, savoir ce que pense vraiment Verte de tout cela, si elles avaient pu aussi anticiper ce que Verte ferait. Après tout, elle avait parfaitement le droit de sauter sur les occasions qui lui étaient offertes, non ? Si elle ne peut plus profiter des cours de sa grand-mère pour voir les effets des sortilèges et autres objets magiques, où allons-nous ?
Soufi, lui, va à l’autre bout du terrain à cause du sortilège. Soufi, c’est LE garçon que toutes les filles, dont Verte, ont remarqué, le garçon qui, malgré lui, se retrouve au beau milieu de cette histoire de famille. Lui aussi aura des choses à nous dire.
Verte est un roman charmant, à partager.
Sharon- Modérateur
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Re: [Desplechin, Marie] Verte
Lecture commune mars / avril 2021
Verte est une petite fille de dix ans, jolie, espiègle, elle fait le bonheur de sa maman, enfin presque car sa maman est une sorcière et son rôle est de transmettre son savoir à sa fille, les pouvoirs se transmettent de mère en fille et tout commence justement vers l’âge de dix ans.
Mais Verte qui aurait dû s’appeler Rose reste absolument normale, elle n’engendre aucune catastrophe, ne veut surtout pas devenir sorcière, veut se marier plus tard, elle est même un peu amoureuse de Soufi son camarade de classe.
Désespérée sa maman Ursule va la confier à Ansatabote, sa propre maman qui l’a si bien formée, Ansatabote d’ailleurs s’entend très bien avec sa petite fille.
Verte cherche son papa, qu’Ursule a complètement oublié d’ailleurs, sa grand-mère va l’aider…
C’est un joli conte sur la période pré-ado et ado, écrit à quatre voix, chacun donne son ressenti.
Un livre à offrir sans hésitation et que j’ai lu avec beaucoup de plaisir.
Je vote très apprécié cette petite lecture qui change tellement de mes lectures habituelles.
Verte est une petite fille de dix ans, jolie, espiègle, elle fait le bonheur de sa maman, enfin presque car sa maman est une sorcière et son rôle est de transmettre son savoir à sa fille, les pouvoirs se transmettent de mère en fille et tout commence justement vers l’âge de dix ans.
Mais Verte qui aurait dû s’appeler Rose reste absolument normale, elle n’engendre aucune catastrophe, ne veut surtout pas devenir sorcière, veut se marier plus tard, elle est même un peu amoureuse de Soufi son camarade de classe.
Désespérée sa maman Ursule va la confier à Ansatabote, sa propre maman qui l’a si bien formée, Ansatabote d’ailleurs s’entend très bien avec sa petite fille.
Verte cherche son papa, qu’Ursule a complètement oublié d’ailleurs, sa grand-mère va l’aider…
C’est un joli conte sur la période pré-ado et ado, écrit à quatre voix, chacun donne son ressenti.
Un livre à offrir sans hésitation et que j’ai lu avec beaucoup de plaisir.
Je vote très apprécié cette petite lecture qui change tellement de mes lectures habituelles.
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Re: [Desplechin, Marie] Verte
Lecture commune mars / avril 2021
Cette lecture jeunesse aborde plusieurs thématiques. Une famille de femmes, la grand-mère, la mère, la fille, le passage de l’enfance à l’adolescence avec les premiers émois, la question du père absent, le choix de l’orientation, le poids du regard des autres…
D’ailleurs il est lourd ce regard pour Verte (drôle de prénom ? oui, mais quand on est une future sorcière, il faut se démarquer), qui n’a pas trop envie que sa mère, un tantinet excentrique, vienne la chercher à l’école. En plus, le métier de sorcière ne l’intéresse absolument pas ! Reprendre le flambeau familial qui se transmet de mère en fille aînée, ce n’est pas pour elle. Au grand désespoir de sa génitrice, qui se décide à la confier chaque mercredi à mamie afin que celle-ci s’occupe de son éducation.
Le lien entre la grand-mère et la petite fille est doux, respectueux, dans l’écoute et le partage. C’st plus difficile avec la maman, en ligne directe qui a peur que Verte soit « banale »… Verte est attachante, vive, gaie et elle possède une certaine forme de maturité. Sa mère est un peu embourbée dans ses idées fixes et ne pense qu’à la transmission du don….
Ce roman jeunesse est plaisant à lire, il offre plusieurs regards car différents personnages s’expriment et donnent leur ressenti sur la situation. L’écriture est de qualité, pas du tout mièvre. J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir ce recueil !
Cette lecture jeunesse aborde plusieurs thématiques. Une famille de femmes, la grand-mère, la mère, la fille, le passage de l’enfance à l’adolescence avec les premiers émois, la question du père absent, le choix de l’orientation, le poids du regard des autres…
D’ailleurs il est lourd ce regard pour Verte (drôle de prénom ? oui, mais quand on est une future sorcière, il faut se démarquer), qui n’a pas trop envie que sa mère, un tantinet excentrique, vienne la chercher à l’école. En plus, le métier de sorcière ne l’intéresse absolument pas ! Reprendre le flambeau familial qui se transmet de mère en fille aînée, ce n’est pas pour elle. Au grand désespoir de sa génitrice, qui se décide à la confier chaque mercredi à mamie afin que celle-ci s’occupe de son éducation.
Le lien entre la grand-mère et la petite fille est doux, respectueux, dans l’écoute et le partage. C’st plus difficile avec la maman, en ligne directe qui a peur que Verte soit « banale »… Verte est attachante, vive, gaie et elle possède une certaine forme de maturité. Sa mère est un peu embourbée dans ses idées fixes et ne pense qu’à la transmission du don….
Ce roman jeunesse est plaisant à lire, il offre plusieurs regards car différents personnages s’expriment et donnent leur ressenti sur la situation. L’écriture est de qualité, pas du tout mièvre. J’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir ce recueil !
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Cassiopée- Admin
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Re: [Desplechin, Marie] Verte
Lecture commune mars / avril 2021
En raison du confinement (depuis 13 mois pour moi maintenant), je l'ai lu en version BD, disponible dans ma médiathèque numérique.
J'ai bien aimé les illustrations de Magali Le Huche, très légères, mais qui exprimaient bien les ressentis des personnages dans leurs expressions.
Voici la couverture de la BD, bien représentative des planches.
L'histoire est plus profonde qu'il n'y paraît de prime abord. On y parle de choix, de respect des traditions familiales (et de comment elles nous enferment), de mono-parentalité et de besoin de connaître ses origines. Ainsi que du premier amour de cours de récré.
De fait, je suppose que c'est à cause du format BD (+ public visé qui est enfant en primaire), mais ça a été trop survolé pour moi. Car justement, les thèmes sont forts et multiples. Tout est surmonté très facilement. Par exemple, la mère détestable au début, s'adoucit subitement. Il n'y a pas vraiment de difficultés.
En résumé, une jolie petite lecture, je vote apprécié.
En raison du confinement (depuis 13 mois pour moi maintenant), je l'ai lu en version BD, disponible dans ma médiathèque numérique.
J'ai bien aimé les illustrations de Magali Le Huche, très légères, mais qui exprimaient bien les ressentis des personnages dans leurs expressions.
Voici la couverture de la BD, bien représentative des planches.
L'histoire est plus profonde qu'il n'y paraît de prime abord. On y parle de choix, de respect des traditions familiales (et de comment elles nous enferment), de mono-parentalité et de besoin de connaître ses origines. Ainsi que du premier amour de cours de récré.
De fait, je suppose que c'est à cause du format BD (+ public visé qui est enfant en primaire), mais ça a été trop survolé pour moi. Car justement, les thèmes sont forts et multiples. Tout est surmonté très facilement. Par exemple, la mère détestable au début, s'adoucit subitement. Il n'y a pas vraiment de difficultés.
En résumé, une jolie petite lecture, je vote apprécié.
Re: [Desplechin, Marie] Verte
J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse qui sous des allures simples traite de sujets plus complexes.
En effet il s'agit de l'adolescence et des changements qui l'accompagnent (Verte et l'apparition de ses pouvoirs), des relations mères/filles (représentés sur plusieurs générations) mais aussi les regrets des choix fait par le passé, les conséquences du vécu passé sur nos actions présentes et notre vie d'adulte.
Les liens mères/filles sont malmenés, évoluent. Et sous couvert de sorcellerie ils sont vrais. Chaque partie donne la voix a un personnage et l’ont a alors certaines scènes sous les différents points de vue qui ne sont pas vécu de la même manière d’un protagoniste à l’autre.
J'ai été agréablement surprise de tous les thèmes abordés en si peu de pages. Je m’attendais à quelques choses de vraiment plus jeunesse et en fait c’est travaillé, chaque détails comptent.
Je vais le faire lire à mon neveu et ma nièce.
En effet il s'agit de l'adolescence et des changements qui l'accompagnent (Verte et l'apparition de ses pouvoirs), des relations mères/filles (représentés sur plusieurs générations) mais aussi les regrets des choix fait par le passé, les conséquences du vécu passé sur nos actions présentes et notre vie d'adulte.
Les liens mères/filles sont malmenés, évoluent. Et sous couvert de sorcellerie ils sont vrais. Chaque partie donne la voix a un personnage et l’ont a alors certaines scènes sous les différents points de vue qui ne sont pas vécu de la même manière d’un protagoniste à l’autre.
J'ai été agréablement surprise de tous les thèmes abordés en si peu de pages. Je m’attendais à quelques choses de vraiment plus jeunesse et en fait c’est travaillé, chaque détails comptent.
Je vais le faire lire à mon neveu et ma nièce.
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