[Bolton, Sharon] Ecrit en lettres de sang
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Qu'avez vous pensé de ce livre ?
[Bolton, Sharon] Ecrit en lettres de sang
Collection : Pocket
Editions : Fleuve Editions
Nombre de pages : 574
Année de parution : 2013
4ème de couverture :
Londres, 31 août au soir. Le jour anniversaire du premier crime de Jack L'Éventreur, Lacey Flint, jeune policière, découvre une femme lacérée de coups de couteau. Quelques heures plus tard, une journaliste reçoit une étrange lettre anonyme rappelant celles qu'envoyait le célèbre tueur londonien aux journaux...
Bientôt, les meurtres s'enchaînent et le doute n'est plus permis : plus de cent ans après la disparition du monstre, l'histoire se répète. Et, tandis que l'enquête avance, des pans du passé de Lacey ressurgissent, la liant inexorablement au tueur.
Au point de devenir très rapidement la principale suspecte..."
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Mon avis :
Déjà, je tiens à remercier vivement Pocket et le forum Partage Lecture pour m'avoir fait découvrir ce livre, et cette auteure, dans le cadre des Partenariats !
Gros coup de coeur pour ce thriller !
Dès le début, j'ai été prise dans le livre, et j'avoue avoir eu du mal à le reposer, j'aurais eu envie de le lire d'un seul trait du début à la fin, j'avais hâte de connaître la suite et la conclusion de l'intrigue.
J'aime beaucoup le style d'écriture de l'auteure. Elle va à l'essentiel, pas de longueurs inutiles. Les personnages sont très bien décrits, on a l'impression de faire partie de la scène et de voir tout se dérouler sous nos yeux.
Beaucoup de suspens, qui ne s'atténue jamais, jusqu'à la fin du livre.
Je trouve même que l'auteure va parfois loin dans les détails des meurtres, parfois j'ai presque eu la nausée en lisant ! Ces passages sont courts, mais arrivent à terrifier le lecteur. Puis l'enquête reprend son court, et on se retrouve mêlés au quotidien des policiers.
Et puis ce thème relatif à Jack l'Eventreur, des similitudes un siècle plus tard, j'adore ! Le personnage de Jack l'Eventreur restera à jamais parmi les plus grandes énigmes policières. J'ai trouvé ça judicieux de rédiger ce roman en parallèle à ce qui s'est passé à la fin du XIXème siècle (on en apprend d'ailleurs sur cette histoire, ce qui est intéressant mais terrifiant et haletant pour les fans de romans policiers).
Très belle découverte, qui me donne envie de lire les autres livres de cette auteure.
Ma note : 18.5/20
Invité- Invité
Re: [Bolton, Sharon] Ecrit en lettres de sang
Mon avis :
Je commencerai par un conseil : ne lisez pas le quatrième de couverture. Il vous en dit beaucoup trop (presque la moitié du roman) et vous délivre, grâce au commentaire du Daily mirror, une information inutile : "Rien ne peut vous préparer à l'extraordinaire retournement final" . Le propre du genre policier est justement de nous offrir un dénouement surprenant, pourquoi le rappeler au lecteur ?
Nous sommes plongés très vite dans le vif du sujet, puisque Lacey Flint, jeune policière, trouve une femme en train d'agoniser, après avoir été sauvagement agressée. La victime mourra dans ses bras, sans que la jeune femme ait pu faire quoi que ce soit pour la sauver. Les événements s'enchaînent rapidement (arrivée des secours, de la police) et pourtant, j'ai senti comme un flottement dans la narration. En effet, le récit se focalise sur Lacey, c'est à travers ses yeux que nous voyons presque tous les événements, et certains de ses propos laissent à penser que, même si elle paraît innocente, étrangère à l'agression qui vient d'être commise, elle cache quelque chose - peut-être des choses insignifiantes, et les "révélations" qu'elle fera plus tard montrera qu'elles le sont. Cette retenue n'inspire pas la confiance totale que le lecteur a d'habitude envers le narrateur. De plus, les policiers restent des policiers (lapalissades) et ne peuvent que se demander si elle n'est pas LA coupable - n'est-elle pas la dernier personne à avoir vu en vie la victime ?
Bref, rien n'est facile pour Lacey, surtout qu'un deuxième crime est commis. Elle ne peut plus se taire : elle fait le lien entre ses deux crimes et ceux qui ont eu lieu plus d'un siècle plus tôt, sans doute les crimes les plus connus au monde, ceux commis par Jack l'Eventreur. Et oui, Jack a été sa grande passion pendant son adolescence, de quoi la faire regarder encore plus bizarrement par le commandant Joesbury. Curieux enquêteurs, que ceux chargés de cette enquête : Joesbury devrait être en congé, après sa dernière mission (il en garde encore des cicatrices). Quant à Dana, qui dirige l'enquête, elle est plus que cabossée par la vie, entre cicatrices (elle aussi) et anorexie. Je n'ai garde d'oublier Emma Boston, la journaliste, auxiliaire à part entière pendant un temps au moins, qui fut cabossée par la vie également.
La narration se poursuit, linéaire, et respecte scrupuleusement les codes du genre : relevé d'indices, suspects, fausses pistes, tâtonnement en tout genre, policiers qui paient (et largement) de leur personne. Je n'ai garde d'oublier les rapprochements entre l'affaire du présent, et l'affaire du passé, ce qui permet également d'exposer quelques théories sur celles-ci. Mais cela entraîne également la perte du questionnement habituel : quel est le mobile ? Pourquoi avoir choisi ces victimes ? Un lien les unirait-il ? J'ai eu l'impression que la culture du tueur en série, du "copycat" était tellement ancrée dans les esprits qu'elle inhibait les raisonnements les plus simples. Autre "tradition", mise en place avec le succès des séries télévisées : les scènes d'autopsie. Elles m'ont semblé vraiment longues, vraiment "sanglantes" s'acharnant sur les détails, sans jamais rendre leur humanité aux victimes. Et c'est presque dommage, parce que l'auteur, à l'image de ce qu'a pu faire J.K. Rawlings dans Une place à prendre, montre l'Angleterre des laissés-pour-compte, ceux que l'on entend pas, que l'on ne voit pas, ceux, ou plutôt celles qui ne portent pas plaintes quoi qu'il arrive, parce qu'elles sont résignées, parce qu'elles savent qu'on ne les écoutera pas, parce que leurs agresseurs ne risquent rien ou presque. Message d'espoir ? La narratrice vient de cette Angleterre-là et a choisi son métier pour aider les autres. Y a-t-il encore un espoir une fois le roman refermé ?
Ecrit en lettres de sang est un roman qui emprunte à la fois au passé, tout en s'inscrivant dans l'actualité du genre policier. Je pense que les fans de thriller ne bouderont pas leur plaisir.
Je commencerai par un conseil : ne lisez pas le quatrième de couverture. Il vous en dit beaucoup trop (presque la moitié du roman) et vous délivre, grâce au commentaire du Daily mirror, une information inutile : "Rien ne peut vous préparer à l'extraordinaire retournement final" . Le propre du genre policier est justement de nous offrir un dénouement surprenant, pourquoi le rappeler au lecteur ?
Nous sommes plongés très vite dans le vif du sujet, puisque Lacey Flint, jeune policière, trouve une femme en train d'agoniser, après avoir été sauvagement agressée. La victime mourra dans ses bras, sans que la jeune femme ait pu faire quoi que ce soit pour la sauver. Les événements s'enchaînent rapidement (arrivée des secours, de la police) et pourtant, j'ai senti comme un flottement dans la narration. En effet, le récit se focalise sur Lacey, c'est à travers ses yeux que nous voyons presque tous les événements, et certains de ses propos laissent à penser que, même si elle paraît innocente, étrangère à l'agression qui vient d'être commise, elle cache quelque chose - peut-être des choses insignifiantes, et les "révélations" qu'elle fera plus tard montrera qu'elles le sont. Cette retenue n'inspire pas la confiance totale que le lecteur a d'habitude envers le narrateur. De plus, les policiers restent des policiers (lapalissades) et ne peuvent que se demander si elle n'est pas LA coupable - n'est-elle pas la dernier personne à avoir vu en vie la victime ?
Bref, rien n'est facile pour Lacey, surtout qu'un deuxième crime est commis. Elle ne peut plus se taire : elle fait le lien entre ses deux crimes et ceux qui ont eu lieu plus d'un siècle plus tôt, sans doute les crimes les plus connus au monde, ceux commis par Jack l'Eventreur. Et oui, Jack a été sa grande passion pendant son adolescence, de quoi la faire regarder encore plus bizarrement par le commandant Joesbury. Curieux enquêteurs, que ceux chargés de cette enquête : Joesbury devrait être en congé, après sa dernière mission (il en garde encore des cicatrices). Quant à Dana, qui dirige l'enquête, elle est plus que cabossée par la vie, entre cicatrices (elle aussi) et anorexie. Je n'ai garde d'oublier Emma Boston, la journaliste, auxiliaire à part entière pendant un temps au moins, qui fut cabossée par la vie également.
La narration se poursuit, linéaire, et respecte scrupuleusement les codes du genre : relevé d'indices, suspects, fausses pistes, tâtonnement en tout genre, policiers qui paient (et largement) de leur personne. Je n'ai garde d'oublier les rapprochements entre l'affaire du présent, et l'affaire du passé, ce qui permet également d'exposer quelques théories sur celles-ci. Mais cela entraîne également la perte du questionnement habituel : quel est le mobile ? Pourquoi avoir choisi ces victimes ? Un lien les unirait-il ? J'ai eu l'impression que la culture du tueur en série, du "copycat" était tellement ancrée dans les esprits qu'elle inhibait les raisonnements les plus simples. Autre "tradition", mise en place avec le succès des séries télévisées : les scènes d'autopsie. Elles m'ont semblé vraiment longues, vraiment "sanglantes" s'acharnant sur les détails, sans jamais rendre leur humanité aux victimes. Et c'est presque dommage, parce que l'auteur, à l'image de ce qu'a pu faire J.K. Rawlings dans Une place à prendre, montre l'Angleterre des laissés-pour-compte, ceux que l'on entend pas, que l'on ne voit pas, ceux, ou plutôt celles qui ne portent pas plaintes quoi qu'il arrive, parce qu'elles sont résignées, parce qu'elles savent qu'on ne les écoutera pas, parce que leurs agresseurs ne risquent rien ou presque. Message d'espoir ? La narratrice vient de cette Angleterre-là et a choisi son métier pour aider les autres. Y a-t-il encore un espoir une fois le roman refermé ?
Ecrit en lettres de sang est un roman qui emprunte à la fois au passé, tout en s'inscrivant dans l'actualité du genre policier. Je pense que les fans de thriller ne bouderont pas leur plaisir.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13271
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Bolton, Sharon] Ecrit en lettres de sang
Merci Vally et Sharon pour vos critiques
louloute- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 24597
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
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