[Barjavel, René] Jour de Feu
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[Barjavel, René] Jour de Feu
[Barjavel, René] Jour de Feu
Titre : Jour de Feu
Auteur : René Barjavel
Éditions : Collection Empreinte des Editions Denoël
Première édition en 1957.
Date de ré-édition : avril 2015
Nombre de pages : 206
ISBN : 978-2-207-12583-0
Prix Indicatif : 13, 00 €
Quatrième de couverture :
C'est l'été. Le village de Collioure se prépare pour la fête du Roussillon. L'air sent le pastis et le melon. Les vieilles Catalanes vêtues de noir croisent les Parisiennes en bikini. Deux nouvelles courent parmi la foule : hier, Barrabas a été emprisonné. Et pendant la nuit les gardes de Caïphe ont arrêté Jésus. Les croix dressées sur la colline attendent les prisonniers.
Tandis que Judas boit un demi au café, Pilate débat avec Caïphe pour savoir lequel de Barabbas ou de Jésus sera gracié. Un avion tourne sur la ville et laisse tomber des tracts : Libérez Barabbas !
Où sommes-nous ? En quel temps ? C'est l'éternité d'une histoire tragique, toujours présente, en tout lieu et en tout temps.....
Avis et commentaires :
La quatrième de couv disait vrai voilà un roman inclassable dans un registre auquel on n'est pas habitué avec René Barjavel.... Foin du fantastique ou de la SF si ce n'est la retranscription dans un époque plus contemporaine de la nuit de la Passion du Christ par un conteur aux enfants de Collioure en cette période de fête.
Le lecteur se voit précipiter dans les pas des intervenants originaux (Pilate, Jésus, Barrabas, Pierre, Paul, Marie et Marie Madeleine), de leur récit et de l'immense machination qui veut qu'à un prêcheur, fils de Dieu, les autorités locales organise un lobbying fabuleux (avion, tract, achat des témoins, mise au pas des miraculés de ce Jésus) auprès d'une contrée entière, sur fond de corrida, on préfère un voleur (un contrebandier) et un tueur de douaniers, le bien nommé Barabbas, nettement moins dangereux pour la pérennité du pouvoir des autorités locales. Reste à convaincre les autorités occupantes (Pilate) et le peuple....
On se lance dans les histoires personnelles de chacun, des combats homériques entre la bande lourdement armée de Barabbas et les douaniers, la lente dépression et les regrets de Judas le poussant au suicide (l'argent de sa trahison brûlant au sens propre et figuré les mains de chaque partie en présence), la lâcheté des apôtres de Jésus en fuite puis tentant de soulever les heureux miraculés en faveur de leur maître, les affres de la prise de décision de Pilate.... et la punition de chacun....
Inclassable mais prenant par l'écriture et l'imagination de Barjavel à adapter ce récit.
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Barjavel, René] Jour de Feu
C'est toujours avec plaisir que je retrouve Barjavel, son écriture, son talent.
"Jour de feu" devait être l'adaptation cinématographique de Barabbas de Ghelderode. Ce film ne sera pas tourné et Barjavel en a tiré ce tout petit roman.
Roman ou conte, puisqu'il devient lui-même le conteur de cette vieille histoire. Il la raconte à des enfants qui bien sûr la connaissent… Il adapte pour ces petits colliourencs et pour notre plus grand bonheur l'histoire de Barabbas, le brigand, de Jésus, de Pilate, mais aussi des Maries, de Judas et de Pierre… Ils sont tous là. Au rythme de la corrida, à chaque plaie du taureau, à chaque geste du "matador" correspond une ouverture dans le conte. La foule, manipulée demande la libération du brigand… la femme n'arrive pas à laver le visage de Jésus imprimé sur son linge, Judas se consume, au propre comme au figuré… Même Pilate est stupéfait de voir le peuple demander la vie sauve pour Barabbas… Rien n’y fait, le matador tue le taureau… Jésus sera crucifié… La petite fille s’est endormie…"C’est une histoire qui n’a pas de fin"
Et je me rends compte que malgré moi, si le conteur est Barjavel, Barabbas a repris les traits d'Antony Quinn.
"Jour de feu" devait être l'adaptation cinématographique de Barabbas de Ghelderode. Ce film ne sera pas tourné et Barjavel en a tiré ce tout petit roman.
Roman ou conte, puisqu'il devient lui-même le conteur de cette vieille histoire. Il la raconte à des enfants qui bien sûr la connaissent… Il adapte pour ces petits colliourencs et pour notre plus grand bonheur l'histoire de Barabbas, le brigand, de Jésus, de Pilate, mais aussi des Maries, de Judas et de Pierre… Ils sont tous là. Au rythme de la corrida, à chaque plaie du taureau, à chaque geste du "matador" correspond une ouverture dans le conte. La foule, manipulée demande la libération du brigand… la femme n'arrive pas à laver le visage de Jésus imprimé sur son linge, Judas se consume, au propre comme au figuré… Même Pilate est stupéfait de voir le peuple demander la vie sauve pour Barabbas… Rien n’y fait, le matador tue le taureau… Jésus sera crucifié… La petite fille s’est endormie…"C’est une histoire qui n’a pas de fin"
Et je me rends compte que malgré moi, si le conteur est Barjavel, Barabbas a repris les traits d'Antony Quinn.
joëlle- Modérateur
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