[Darrieussecq, Marie] Il faut beaucoup aimer les hommes
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[Darrieussecq, Marie] Il faut beaucoup aimer les hommes
Titre : Il faut beaucoup aimer les hommes
Auteur : Marie Darrieussecq
Edition : P.O.L
Date de parution : août 2013
Nombre de pages : 312 pages
ISBN : 978-2-8180-1924-5
Ce roman a reçu le prix Médicis en 2013.
Auteur : Marie Darrieussecq
Edition : P.O.L
Date de parution : août 2013
Nombre de pages : 312 pages
ISBN : 978-2-8180-1924-5
Ce roman a reçu le prix Médicis en 2013.
La 4ème de couverture :
Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors ?
Mon avis :
Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter. Marguerite Duras.
C'est cette citation de Marguerite Duras qui donne le titre de ce roman. C'est aussi elle qui ouvre le roman. Et cette citation m'a donné envie de plonger dans ce roman aux excellentes critiques.
Ce roman nous raconte l'histoire de Solange, française exilée à L.A (comprenez Los Angeles), actrice perdue et peu connue de son état. Lors d'une soirée huppée et (trop) arrosée, elle LE rencontre, cet homme si beau, si magnétisant, si Africain.
Entre introspection, drogues, rêves de gloire et amour nombriliste, le roman se perd et nous perd dans un tourbillon de trop.
Pourtant, le roman commençait bien en revisitant nos préjugés et nous offrant une "définition" de l'Afrique (ou des Afriques, je devrais dire), notamment grâce aux passages d' Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad.
Au fil des pages, je me suis lassée, perdue dans l'histoire du film au coeur de l'histoire du roman. Les cent dernières pages m'ont franchement ennuyée. Le style si particulier, vif et percutant, de Marie Darrieussecq n' a pas aidé à relever mon impression sur ce roman.
Invité- Invité
Re: [Darrieussecq, Marie] Il faut beaucoup aimer les hommes
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Le coup de foudre a encore fait une victime !
Soirée mondaine, milieu du cinéma, Hollywood ou Doowylloh, comme vous voulez. L’évidence est là, c’est LUI, « charismatique, énigmatique », les ondes électriques ne mentent pas. Attirance, évidence…
Commence alors pour Solange, star frenchie d’Hollywood -qui a laissé son fils à Clèves à la charge de ses parents, surtout de son père- le temps de l’attente car c’est lui qui donne le tempo. Lui au nom imprononçable pour un acteur, même de second rôle. Mais, il veut marquer son territoire, son caractère. Il s’appelle Kouhouessou. De vraies belles nuits d’amour et, entre temps, l’attente. L’attente qui ronge, l’attente qui déstabilise. « Attendre est une maladie. Une maladie mentale souvent féminine » lui dit son amie Rose et c’est vrai qu’elle est vraiment malade !
Cet homme n’est pas libre. Il n’y a pas une autre femme dans sa vie –on lutte plus facilement contre une rivale en chair et en os- non, il a une idée fixe ; réaliser un film d’après le livre de Conrad « Au cœur des ténèbres » mais, en décors naturels en Afrique. Pour Kouhouessou, il est grand temps que l’Afrique raconte sa propre histoire et c’est ce qu’il va finir par faire.
Cette grande idée lui prend tout son temps, toute son énergie et il ne vient la voir que pour se ressourcer, boire à la source claire de son amour. Pour ne pas sombrer, Solange veut absolument faire partie de la grande idée, s’en empare. Elle voudrait tant qu’il la voit, qu’il l’emporte plus que l’accompagne, avec lui en Afrique. Pour elle, faire partie de la distribution c’est faire partie de LUI. Elle veut être la promise du film, s’incruste pendant le tournage. Elle s’intéresse à lui, à son univers, lira les livres d'Aimé Césaire, apprend l’Afrique ou, plutôt, les Afriques. Elle veut faire partie de sa vie, jusqu’a aimer les traces incrustées sur son visage des nattes de Kouhouessou. Oui, elle l’a dans la peau.
Solange, à travers son amant, apprend la couleur de la peau, les regards des gens sur le couple qu’il forme, « ils étaient politiques ». Elle découvrira encore plus lors du tournage
Solange retrouve l’attente lors du tournage au cœur de la forêt africaine. Des pièces dépourvues de tout confort, même le minimum. Là Marie Darrieussecq a mis la surmultipliée. Un vrai film dans le livre. On sent la vitalité qu’elle y a apportée. La scène de la pluie en bouteilles, miam, miam. On sent la fatigue, la lassitude lors de la traversée de la forêt en 4x4 sous la pluie et dans la boue puis à pied pour arriver à la grotte du tournage, la partie où elle doit jouer.
Bien sûr, on suppute la fin de l’histoire, mais ce n’est pas là l’importance. Ce roman est jubilatoire et fort bien documenté. L’écriture riche de Marie Darrieussecq emplit les pages du livre, sans laisser le moindre espace vierge. C’est un bouquin jouissif, la passion vibre à chaque ligne. Nous passons de la passion amoureuse à la passion créatrice, de la genèse d’un film à la fin d’un amour en passant par des approches politiques du racisme et de la mixité.
Un coup de cœur
Le coup de foudre a encore fait une victime !
Soirée mondaine, milieu du cinéma, Hollywood ou Doowylloh, comme vous voulez. L’évidence est là, c’est LUI, « charismatique, énigmatique », les ondes électriques ne mentent pas. Attirance, évidence…
Commence alors pour Solange, star frenchie d’Hollywood -qui a laissé son fils à Clèves à la charge de ses parents, surtout de son père- le temps de l’attente car c’est lui qui donne le tempo. Lui au nom imprononçable pour un acteur, même de second rôle. Mais, il veut marquer son territoire, son caractère. Il s’appelle Kouhouessou. De vraies belles nuits d’amour et, entre temps, l’attente. L’attente qui ronge, l’attente qui déstabilise. « Attendre est une maladie. Une maladie mentale souvent féminine » lui dit son amie Rose et c’est vrai qu’elle est vraiment malade !
Cet homme n’est pas libre. Il n’y a pas une autre femme dans sa vie –on lutte plus facilement contre une rivale en chair et en os- non, il a une idée fixe ; réaliser un film d’après le livre de Conrad « Au cœur des ténèbres » mais, en décors naturels en Afrique. Pour Kouhouessou, il est grand temps que l’Afrique raconte sa propre histoire et c’est ce qu’il va finir par faire.
Cette grande idée lui prend tout son temps, toute son énergie et il ne vient la voir que pour se ressourcer, boire à la source claire de son amour. Pour ne pas sombrer, Solange veut absolument faire partie de la grande idée, s’en empare. Elle voudrait tant qu’il la voit, qu’il l’emporte plus que l’accompagne, avec lui en Afrique. Pour elle, faire partie de la distribution c’est faire partie de LUI. Elle veut être la promise du film, s’incruste pendant le tournage. Elle s’intéresse à lui, à son univers, lira les livres d'Aimé Césaire, apprend l’Afrique ou, plutôt, les Afriques. Elle veut faire partie de sa vie, jusqu’a aimer les traces incrustées sur son visage des nattes de Kouhouessou. Oui, elle l’a dans la peau.
Solange, à travers son amant, apprend la couleur de la peau, les regards des gens sur le couple qu’il forme, « ils étaient politiques ». Elle découvrira encore plus lors du tournage
Solange retrouve l’attente lors du tournage au cœur de la forêt africaine. Des pièces dépourvues de tout confort, même le minimum. Là Marie Darrieussecq a mis la surmultipliée. Un vrai film dans le livre. On sent la vitalité qu’elle y a apportée. La scène de la pluie en bouteilles, miam, miam. On sent la fatigue, la lassitude lors de la traversée de la forêt en 4x4 sous la pluie et dans la boue puis à pied pour arriver à la grotte du tournage, la partie où elle doit jouer.
Bien sûr, on suppute la fin de l’histoire, mais ce n’est pas là l’importance. Ce roman est jubilatoire et fort bien documenté. L’écriture riche de Marie Darrieussecq emplit les pages du livre, sans laisser le moindre espace vierge. C’est un bouquin jouissif, la passion vibre à chaque ligne. Nous passons de la passion amoureuse à la passion créatrice, de la genèse d’un film à la fin d’un amour en passant par des approches politiques du racisme et de la mixité.
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