[Otsiemi, Janis] Les voleurs de sexe
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[Otsiemi, Janis] Les voleurs de sexe
Les voleurs de sexe
Auteur : Janis Otsiemi
Éditions : Jigal (Septembre 2015)
Collection : Polar
200 Pages
ISBN 979-10-92016-48-2
Quatrième de couverture
À Libreville, une folle rumeur envahit la ville et crée la psychose… Dans la rue, tout le monde marche les mains dans les poches en évitant soigneusement d’approcher des inconnus… Il semblerait en effet que d’une simple poignée de main, de louches individus détroussent les passants de leurs « bijoux de famille » ! On les appelle les voleurs de sexe… C’est dans cette atmosphère électrique que, parallèlement, les gendarmes de la Direction générale des recherches mènent leur enquête sur un trafic de photos compromettantes touchant le président de la République… De son côté, la police recherche activement les auteurs du braquage qui a mal tourné d’un homme d’affaires chinois, laissant trois morts sur le carreau… À Libreville, la vie n’est pas tous les jours un long fleuve tranquille…
Mon avis
Une fiction ? Oui…mais….
Vous voyez la couverture ? Le fond qui ressemble à un feu d’artifice avec au centre une zone plus sombre ?
Et bien, c’est l’écriture et le style de Janis Otsiemi.
Les mots pétillent comme autant de petites touches de couleur mais malgré tout, il ya une émergence sombre. Pour faire vivre les mots, l’auteur manie la langue avec un doigté qui lui est propre. « L’homme écrit comme il est. » . Et moi, j’aime imaginer Janis Otsiemi, habillé de façon assez neutre avec une touche de fantaisie qui relève l’ensemble. Ses livres sont des « polars ovnis » et l’on doit cette découverte aux éditions Jigal. Où les responsables vont-ils les chercher ? Comment les rencontrent-ils ces écrivains qui sortent du lot et qui aiment à jouer avec les mots, les émotions et les situations, ces hommes qui aiment à surprendre le lecteur?
Libreville, le Gabon, il connaît Janis alors forcément, il sait de quoi il parle. La vie n’est y pas simple, les jeunes claquent très vite ce qu’ils gagnent de manière licite ou pas. Les policiers ne sont pas toujours nets et apprécient quelques petites magouilles pour arrondir les fins de mois. Et les hommes se doivent d’être virils …. sauf que, parfois une mauvaise rencontre et s’impose la chanson du grand Dick: « Il avait un tout petit z…. »mais on est en Afrique et là-bas, encore moins qu’ailleurs, il ne faut pas perdre la face (enfin ce qui se trouve plus bas ;-)
Alors la police est en alerte pour comprendre comment fonctionnent les voleurs de sexe. Sauf qu’ils n’ont pas que ça à gérer et puis ce ne sont pas tous des « foudres de guerre »…
Un accident de voiture a fait un mort. Jusque là, c’est triste mais que peut-on y faire ? Trois potes traînaient par là, plutôt désœuvrés alors ils ont regardé dans l’automobile et là, surprise un max de fric dans une mallette et des photos qui pourraient rapporter gros…pas tous d’accord sur le comment faire et avec qui négocier mais l’appât du gain l’emporte et « qui ne tente rien n’a rien » alors ils essaient d’en obtenir un maximum…. Dans un autre coin de la ville, trois autres « amis » préparent un braquage qui semble facile à gérer…
Ça se sont les faits…. Au-delà des actes , de ce qui se déroule là bas, il y a toute la richesse de l’écriture de Janis Otsiemi avec ses « gabonismes » (ah bon, ce mot n’existe pas ?)
« Comme quoi, quand les éléphants maigrissent, les gazelles meurent ».
puis de l’atmosphère qu’il décrit, fait vivre comme une immense scène de vie sous nos yeux.
« Une heure plus tôt, le ciel avait vomi un torrent d’eau sur le quartier. Il se dégageait une odeur pestilentielle qui camembérait comme un œuf pourri. »
Sur fond d’ambiance franc maçonnique avec le lot de secrets que ça suggère, les trois enquêtes se mêlent, s’entremêlent et nous pénétrons au cœur d’une ville, d’une population, qui, de temps à autre, exprime sa souffrance, même à mots couverts. Les jeunes qui ne savent pas quoi faire, qui tournent, boivent et jouent aux cartes en refaisant le monde. Ceux qui attendent, en vain, l’étincelle… Ceux qui ont déjà choisi la mauvaise solution.
Janis Otsiemi a fait sa place dans le monde des auteurs de romans policiers. Il ne doit rien à personne et aucune comparaison ne peut lui être attribuée. Il assume sa verve colorée, « fleurie », son phrasé qui détonne et surprend. Il apporte au lecteur un souffle d’originalité loin des clichés africains qui sont parfois légion. Il nous offre un autre regard, cru, réaliste mais « aimant » sur son pays.
Mon avis
Une fiction ? Oui…mais….
Vous voyez la couverture ? Le fond qui ressemble à un feu d’artifice avec au centre une zone plus sombre ?
Et bien, c’est l’écriture et le style de Janis Otsiemi.
Les mots pétillent comme autant de petites touches de couleur mais malgré tout, il ya une émergence sombre. Pour faire vivre les mots, l’auteur manie la langue avec un doigté qui lui est propre. « L’homme écrit comme il est. » . Et moi, j’aime imaginer Janis Otsiemi, habillé de façon assez neutre avec une touche de fantaisie qui relève l’ensemble. Ses livres sont des « polars ovnis » et l’on doit cette découverte aux éditions Jigal. Où les responsables vont-ils les chercher ? Comment les rencontrent-ils ces écrivains qui sortent du lot et qui aiment à jouer avec les mots, les émotions et les situations, ces hommes qui aiment à surprendre le lecteur?
Libreville, le Gabon, il connaît Janis alors forcément, il sait de quoi il parle. La vie n’est y pas simple, les jeunes claquent très vite ce qu’ils gagnent de manière licite ou pas. Les policiers ne sont pas toujours nets et apprécient quelques petites magouilles pour arrondir les fins de mois. Et les hommes se doivent d’être virils …. sauf que, parfois une mauvaise rencontre et s’impose la chanson du grand Dick: « Il avait un tout petit z…. »mais on est en Afrique et là-bas, encore moins qu’ailleurs, il ne faut pas perdre la face (enfin ce qui se trouve plus bas ;-)
Alors la police est en alerte pour comprendre comment fonctionnent les voleurs de sexe. Sauf qu’ils n’ont pas que ça à gérer et puis ce ne sont pas tous des « foudres de guerre »…
Un accident de voiture a fait un mort. Jusque là, c’est triste mais que peut-on y faire ? Trois potes traînaient par là, plutôt désœuvrés alors ils ont regardé dans l’automobile et là, surprise un max de fric dans une mallette et des photos qui pourraient rapporter gros…pas tous d’accord sur le comment faire et avec qui négocier mais l’appât du gain l’emporte et « qui ne tente rien n’a rien » alors ils essaient d’en obtenir un maximum…. Dans un autre coin de la ville, trois autres « amis » préparent un braquage qui semble facile à gérer…
Ça se sont les faits…. Au-delà des actes , de ce qui se déroule là bas, il y a toute la richesse de l’écriture de Janis Otsiemi avec ses « gabonismes » (ah bon, ce mot n’existe pas ?)
« Comme quoi, quand les éléphants maigrissent, les gazelles meurent ».
puis de l’atmosphère qu’il décrit, fait vivre comme une immense scène de vie sous nos yeux.
« Une heure plus tôt, le ciel avait vomi un torrent d’eau sur le quartier. Il se dégageait une odeur pestilentielle qui camembérait comme un œuf pourri. »
Sur fond d’ambiance franc maçonnique avec le lot de secrets que ça suggère, les trois enquêtes se mêlent, s’entremêlent et nous pénétrons au cœur d’une ville, d’une population, qui, de temps à autre, exprime sa souffrance, même à mots couverts. Les jeunes qui ne savent pas quoi faire, qui tournent, boivent et jouent aux cartes en refaisant le monde. Ceux qui attendent, en vain, l’étincelle… Ceux qui ont déjà choisi la mauvaise solution.
Janis Otsiemi a fait sa place dans le monde des auteurs de romans policiers. Il ne doit rien à personne et aucune comparaison ne peut lui être attribuée. Il assume sa verve colorée, « fleurie », son phrasé qui détonne et surprend. Il apporte au lecteur un souffle d’originalité loin des clichés africains qui sont parfois légion. Il nous offre un autre regard, cru, réaliste mais « aimant » sur son pays.
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