[Hilsenrath, Edgar] Le Conte de la dernière pensée

par Moulin-à-Vent Mar 10 Nov - 2:12

Titre: Le Conte de la dernière pensée
Auteur: Edgar Hilsenrath
Traducteur: Bernard Kreiss
Éditions: Le Tripode
Genre: roman historique
Époque: 1915 et avant
555 pages
ISBN 978-2-37055-027-9

Quatrième de couverture

Le vieux Thovma Khatisian n’est plus particulièrement séduisant. « Tu es affreux, Thovma Khatisian. Aucune femme ne s’éprendrait de toi, à part ta mère. Tes yeux sont chassieux et rivés au sol. De ta bouche entrouverte s’écoule de la salive puante. » Le pauvre bougre est même sur le point d’expirer. Et il se souvient dans une dernière pensée de sa vie tumultueuse. Né en 1915, durant le génocide arménien, il porte dans sa chair la mémoire d’un peuple décimé...

Le Conte de la dernière pensée témoigne une nouvelle fois du génie d’Edgar Hilsenrath. L’auteur, survivant de la Shoah, y rend un hommage extraordinaire aux victimes du génocide arménien de 1915. Le livre mêle avec virtuosité le tragique et la farce ; il rejoint ainsi par sa puissance les autres romans, désormais cultes, de l’auteur : Nuit, Le Nazi et le Barbier et Fuck America. Le Conte de la dernière pensée a reçu en 1989 le prix Alfred Döblin.

[/Mon avisb]

À part Charles Aznavour et Patrick Masbourian, je ne crois pas connaître d'autres personnes d'origine arménienne. J'en connaissais encore moins sur le génocide de ce peuple. Ce roman devait donc me plaire et m'instruire. Oui il m'a un peu instruit; j'en connais plus sur les lieux et les peuples concernés, mais pour ce qui est de me plaire, c'est une toute autre histoire. L'auteur passe rapidement sur les grandes lignes mais s'attache surtout sur les souffrances physiques infligées à ces gens par la torture qui est partie intégrée d'un gouvernement autoproclamé. C'est sadique et l'auteur tente d'en faire plus une farce qu'une histoire intelligente.
Long et plutôt pénible.
Ma cote: 4,5/10.
[b]Citations

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"Lorsque quelqu'un a les yeux ternes, c'est que les choses vont mal pour lui. Des yeux qui rayonnent, en revanche, signifient que celui qui les possède a surmonté la nuit. C'est comme si la clarté du jour était logée dans son cœur.
i]

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"- ... comme chaque Arménien susceptible de porter les armes peut être considéré comme suspect, nous les ferons tous fusiller.
- Et les femmes, les enfants, les vieillards, qu'est-ce que vous allez en faire?
- Nous les déporterons.
- Où cela?
- Nulle part."
i]

[i]" ... tous deux bavardaient à la manière des vieilles gens, et ni l'un ni l'autre ne savaient si ce qu'ils racontaient était la réalité, ou bien si c'était des rêves et des souvenirs, voire des représentations tissées avec des rêves et des souvenirs mêlés."

par Moulin-à-Vent Mar 10 Nov - 2:32

J'ai terminé "Le Conte de la dernière pensée" par Edgar Hilsenrath.
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J'ai débuté un coup de cœur de Louloute: "L'empreinte de toute chose" par Elizabeth Gilbert.
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