[Thorarinsson, Arno] Einar le journaliste - Tome 4: L'ange du matin
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Mon avis
[Thorarinsson, Arno] Einar le journaliste - Tome 4: L'ange du matin
Titre : L'ange du matin.
Auteur : Arni Thorarinsson.
Edition : Métaillié
Nombre de pages : 310 pages.
Mon résumé :
La crise secoue l’Islande gravement. La criminalité semble augmenter. Une postière, sourde, est tuée à Akureyri, et Einar, dont le journal est en perte de vitesse, se demande bien sile coupable sera retrouvé un jour. Le journaliste est alors amené à interviewer un « nouveau viking », qui laisse dans son sillage dettes et sociétés en faillite. Peu après, Margret Bra, sa fille, est enlevée. Contre l’avis de la police, Einar enquête.
Mon avis :
Quel est le rôle d’un journaliste ? Informer. Pour informer, il lui faut enquêter, et c’est ce que font Einar et ses collègues. Attention ! Ne les prenez pas pour des solitaires prétentieux, vous savez, le type même du baroudeur solitaire un peu méprisant.Einar et ses collègues sont bien ancrés dans le réel, ils savent qu’ils ont à faire avant tout avec de l’humain, même si la finance semble, un temps, avoir pris le dessus.
Einar, d’ailleurs, est en retard ce matin-là, quand il bute dans du courrier éparpillé sur le sol. Il découvre ensuite le corps de la postière, alors à l’agonie. Il a beau faire ce qu’il faut (et se reprocher après de ne pas avoir fait assez), elle décède à l’hôpital. S’il n’a pu la sauver, s’il n’a rien entendu de son agression, qui s’est déroulée non loin de chez lui, il suit les investigations de près, sans hésiter à s’y mêler si nécessaire. La police a peu d’indices, et la seule piste qu’elle ait semble avoir presque été tracée par l’agresseur lui-même. La fréquentation des romans et des séries policiers nuit gravement aux policiers eux-mêmes.
D’ailleurs, personne n’était préparé à l’enlèvement de la jeune Margret. Pour les policiers, ce crime est totalement inédit, et ils doivent faire avec le peu qu’ils ont. Pour les lecteurs occidentaux, les enlèvements sont des rebondissements très fréquents, et nous connaissons bien les mécanismes de cette branche du genre policier. Einar aussi, qui pose les questions qui pourraient déranger les enquêteurs (nous les voyons d’ailleurs fort peu en action, si ce n’est pour se refuser à tout commentaire). Nous voyons également grâce à quel système d’informateurs il parvient à se tenir au courant le mieux possible de ce qu’il se passe – et comment aussi, parfois, il faut se méfier de ceux auxquels on ne fait pas attention.
L’ange du matin est un roman policier contemporain qui nous interroge sur notre société, même si l’auteur est islandais. Quelle place accordons-nous à nos aînés ? Comment éduquons-nous nos enfants, que comptons-nous leur transmettre ? Connaissons-nous bien nos proches ? Et la culture, dans tout cela, peut-on encore parler d’elle alors que les nouveaux supports semblent plus importants que les contenus ? A l’heure où les témoignages en tout genre foisonnent, qu’a réellement le droit de révéler un journaliste ? Einar, et avec lui l’auteur, se garde bien de porter des jugements moraux, il questionne, pose des constats, et ce n’est pas aussi réjouissant que le tout dernier message qui clôture ce roman.
Auteur : Arni Thorarinsson.
Edition : Métaillié
Nombre de pages : 310 pages.
Mon résumé :
La crise secoue l’Islande gravement. La criminalité semble augmenter. Une postière, sourde, est tuée à Akureyri, et Einar, dont le journal est en perte de vitesse, se demande bien sile coupable sera retrouvé un jour. Le journaliste est alors amené à interviewer un « nouveau viking », qui laisse dans son sillage dettes et sociétés en faillite. Peu après, Margret Bra, sa fille, est enlevée. Contre l’avis de la police, Einar enquête.
Mon avis :
Quel est le rôle d’un journaliste ? Informer. Pour informer, il lui faut enquêter, et c’est ce que font Einar et ses collègues. Attention ! Ne les prenez pas pour des solitaires prétentieux, vous savez, le type même du baroudeur solitaire un peu méprisant.Einar et ses collègues sont bien ancrés dans le réel, ils savent qu’ils ont à faire avant tout avec de l’humain, même si la finance semble, un temps, avoir pris le dessus.
Einar, d’ailleurs, est en retard ce matin-là, quand il bute dans du courrier éparpillé sur le sol. Il découvre ensuite le corps de la postière, alors à l’agonie. Il a beau faire ce qu’il faut (et se reprocher après de ne pas avoir fait assez), elle décède à l’hôpital. S’il n’a pu la sauver, s’il n’a rien entendu de son agression, qui s’est déroulée non loin de chez lui, il suit les investigations de près, sans hésiter à s’y mêler si nécessaire. La police a peu d’indices, et la seule piste qu’elle ait semble avoir presque été tracée par l’agresseur lui-même. La fréquentation des romans et des séries policiers nuit gravement aux policiers eux-mêmes.
D’ailleurs, personne n’était préparé à l’enlèvement de la jeune Margret. Pour les policiers, ce crime est totalement inédit, et ils doivent faire avec le peu qu’ils ont. Pour les lecteurs occidentaux, les enlèvements sont des rebondissements très fréquents, et nous connaissons bien les mécanismes de cette branche du genre policier. Einar aussi, qui pose les questions qui pourraient déranger les enquêteurs (nous les voyons d’ailleurs fort peu en action, si ce n’est pour se refuser à tout commentaire). Nous voyons également grâce à quel système d’informateurs il parvient à se tenir au courant le mieux possible de ce qu’il se passe – et comment aussi, parfois, il faut se méfier de ceux auxquels on ne fait pas attention.
L’ange du matin est un roman policier contemporain qui nous interroge sur notre société, même si l’auteur est islandais. Quelle place accordons-nous à nos aînés ? Comment éduquons-nous nos enfants, que comptons-nous leur transmettre ? Connaissons-nous bien nos proches ? Et la culture, dans tout cela, peut-on encore parler d’elle alors que les nouveaux supports semblent plus importants que les contenus ? A l’heure où les témoignages en tout genre foisonnent, qu’a réellement le droit de révéler un journaliste ? Einar, et avec lui l’auteur, se garde bien de porter des jugements moraux, il questionne, pose des constats, et ce n’est pas aussi réjouissant que le tout dernier message qui clôture ce roman.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
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