[Bourdon, Daniel] Coeur de flic
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[Bourdon, Daniel] Coeur de flic
Titre : Coeur de flic
Auteur :Daniel Bourdon
Éditions : Publishroom
Nombre de pages : 105
ISBN : 979-10-236-0093-3
Date de parution :mars 2016
Quatrième de couverture
Fils de mineur, Daniel Bourdon a gravi les échelons de la police parisienne pendant trente-deux ans, dont vingt-cinq années dans la brigade spécialisée dans le flagrant délit (BAC). Avec plus de sept mille interventions à son actif, il refuse l’appellation de « super flic » et se voit plutôt comme un flic de rue.
Avec cet ouvrage, il revient sur des affaires comme celle de Malik Oussékine, l’attentat de la rue de Rennes, des suicides, des gens au destin brisé. Mais également sur de belles rencontres comme avec Serge Gainsbourg, Jean-Luc Delarue, Gaston Deferre, ou plus simplement Titi le clochard, Germaine, pour finir sur la mort d’un flic tué pour avoir croisé le chemin de terroristes.
Mon avis
Je m'attendais à lire une autobiographie, celle d'un homme, celle d'un policier ayant passé trente-deux années dans un commissariat du sixième arrondissement de Paris.
Si on excepte le jour où il fait, encore tout jeune ado, connaissance avec les services de police et de justice, histoire touchante d'ailleurs… et une ou deux anecdotes, Daniel Bourdon ne nous parle jamais de lui.
Il vivra, chaque jour des faits divers terribles, qui font les chiens écrasés de nos journaux. Il découvrira l'horreur d'être le premier sûr les lieux d'un homicide, d'un accident, d'un suicide,
ou parfois d'une mort solitaire, les parents qu'on doit ménager, les victimes qui émeuvent tant. Heureusement, parfois ce quotidien est soulagé par de jolies rencontres.
On sent qu'il aime ce Paris qu'il arpente, les gens qui y vivent, qui y meurent aussi, hélas.
C'est la biographie toute simple d'un policier, d'un homme qui aime son prochain, un policier qui pourrait être ordinaire si on ne sentait pas en lui une grande part d'humanité.
Les planques, les filatures, les flagrants délits, le monde de la nuit et des turpitudes, il raconte simplement ce quotidien.
J'ai regretté, c'est vrai, de ne rien savoir, ou si peu de sa vie privée. Il a choisi de ne parler que de sa vie de flic, que de son coeur de flic. Je l'ai trouvé très sobre et j'ai aimé cette pudeur. J'ai aimé aussi sa façon de regarder ce Paris, ses rues, ses places et son architecture.
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9708
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Bourdon, Daniel] Coeur de flic
J'ai hésité à postuler à ce partenariat, j'avais peur d'un livre "tapageur". Où l'auteur mettrait en avant ses rencontres avec des célébrités ou alors ferait parler de lui avec ce qui fait vendre : le sexe, la drogue, la déchéance. J'avais peur de la vulgarité que j'aurais pu y trouver.
Malgré tout, le titre m'a interpellé : Cœur de flic. Le cœur, c'est autre chose, c'est fragile, délicat, sensible mais aussi il peut se durcir face à certaines choses. Le cœur, c'est ce qu'on ressent. Et ce témoignage m'a touchée en plein cœur.
Déjà, l'auteur a une vraie qualité d'écriture. Elle va à droit à sa cible : raconter sans excuser, toucher le lecteur. Et pourtant, les chapitres sont très courts, le livre lui-même l'est. Mais Daniel Bourdon va à l'essentiel et c'est suffisant. Suffisant pour sentir son humanité, sa détresse mais aussi sa force. Suffisant pour me faire monter les larmes avec quelques phrases courtes et puissantes telles celles-ci : "(...) le conducteur observera lui aussi le train fou arriver droit sur lui. Il répétera courageusement son message d'alerte. Jusqu'à l'impact.".
Daniel Bourdon accompagne également ses chapitres de citations, savamment choisies en fonction de la situation. Quand on cite Yasmina Khadra entre autres, je ne peux qu'adhérer.
Comme dit plus haut, les chapitres sont très courts, point d’enquête ici, nous ne sommes pas dans un roman policier mais dans le quotidien d'un flic de la rue. Les interpellations, la découverte de corps, les problèmes de voisinage, la protection de personnalités. Et puis un nouvel appel, un nouveau lieu où se rendre pendant que d'autres prennent le relais éventuellement.
Le flic n'est jamais seul, il a ses collègues, toujours. Le groupe, le corps que forme la police. Mais face à ses émotions, à la mort, à l'absurde, à l'incompréhensible, il se retrouve seul à gérer au quotidien ce que les personnes lambda découvrent bien à l'abri de leur foyer via la télévision.
Une postface suit le roman, la vision d'un psychologue. Si j'aime la psychologie en générale, je me suis un peu perdue dans cette partie. J'étais tellement avec Daniel Bourdon, transportée avec lui de lieux en lieux que l'atterrissage a été difficile. Je retiens cependant une phrase du volet psy : "La mégalomanie qui inexorablement s'empare de temps à autre des agents de terrain n'est alors qu'un mécanisme de défense". Je suis d'accord avec lui mais ce n'est pas pour ça que je vous cite cette phrase, c'est pour vous dire que nul part dans ce livre, je n'ai ressenti de la mégalomanie chez ce flic pourtant monté dans la hiérarchie. A aucun moment il n'y a de vantardise. Juste des tranches de vie de flic.
Je remercie le forum Partage Lecture ainsi que Publishroom pour cette belle découverte qui est un coup de cœur.
Malgré tout, le titre m'a interpellé : Cœur de flic. Le cœur, c'est autre chose, c'est fragile, délicat, sensible mais aussi il peut se durcir face à certaines choses. Le cœur, c'est ce qu'on ressent. Et ce témoignage m'a touchée en plein cœur.
Déjà, l'auteur a une vraie qualité d'écriture. Elle va à droit à sa cible : raconter sans excuser, toucher le lecteur. Et pourtant, les chapitres sont très courts, le livre lui-même l'est. Mais Daniel Bourdon va à l'essentiel et c'est suffisant. Suffisant pour sentir son humanité, sa détresse mais aussi sa force. Suffisant pour me faire monter les larmes avec quelques phrases courtes et puissantes telles celles-ci : "(...) le conducteur observera lui aussi le train fou arriver droit sur lui. Il répétera courageusement son message d'alerte. Jusqu'à l'impact.".
Daniel Bourdon accompagne également ses chapitres de citations, savamment choisies en fonction de la situation. Quand on cite Yasmina Khadra entre autres, je ne peux qu'adhérer.
Comme dit plus haut, les chapitres sont très courts, point d’enquête ici, nous ne sommes pas dans un roman policier mais dans le quotidien d'un flic de la rue. Les interpellations, la découverte de corps, les problèmes de voisinage, la protection de personnalités. Et puis un nouvel appel, un nouveau lieu où se rendre pendant que d'autres prennent le relais éventuellement.
Le flic n'est jamais seul, il a ses collègues, toujours. Le groupe, le corps que forme la police. Mais face à ses émotions, à la mort, à l'absurde, à l'incompréhensible, il se retrouve seul à gérer au quotidien ce que les personnes lambda découvrent bien à l'abri de leur foyer via la télévision.
Une postface suit le roman, la vision d'un psychologue. Si j'aime la psychologie en générale, je me suis un peu perdue dans cette partie. J'étais tellement avec Daniel Bourdon, transportée avec lui de lieux en lieux que l'atterrissage a été difficile. Je retiens cependant une phrase du volet psy : "La mégalomanie qui inexorablement s'empare de temps à autre des agents de terrain n'est alors qu'un mécanisme de défense". Je suis d'accord avec lui mais ce n'est pas pour ça que je vous cite cette phrase, c'est pour vous dire que nul part dans ce livre, je n'ai ressenti de la mégalomanie chez ce flic pourtant monté dans la hiérarchie. A aucun moment il n'y a de vantardise. Juste des tranches de vie de flic.
Je remercie le forum Partage Lecture ainsi que Publishroom pour cette belle découverte qui est un coup de cœur.
Dernière édition par Nisa le Dim 22 Mai 2016 - 18:11, édité 1 fois
Re: [Bourdon, Daniel] Coeur de flic
Je remercie les éditions Publishroom et Partage lecture pour cette découverte.
Ancien flic originaire du Pas de Calais mais qui a fait sa carrière à Paris, Daniel Bourdon nous propose de raconter l’évolution de sa carrière, ses anecdotes, ses rencontres.
Ce livre est très court. Trop ? Sans doute car j’ai trouvé que l’on survolait ces tranches de vie. Sans rentrer dedans réellement. On est spectateur mais on ne ressent rien. On ne connait pas les sentiments de ce flic devant tout ça. Alors oui parfois il évoque le fait d’avoir eu du mal à dormir, d’être heureux de retrouver sa famille mais dans l’ensemble j’ai trouvé ce livre sans âme. L’auteur parle peu de lui juste des affaires qu’il a suivit et encore sans les développer.
Par contre j’ai aimé ses descriptions de Paris assorties d’anecdotes. Je me suis imaginée arpentant ses rues grises. Je pense que cette ville l’a touché.
J’avoue avoir tournée les pages (numériques ^^) très vite sans jamais être dedans. Les seules passages qui m’ont réellement touchée sont ceux où il raconte son enfance dans les corons, étant moi-même du Nord je me représentais parfaitement ce qu’il racontait. Et parfois aussi l’histoire des victimes. Mais le titre n’est-il pas « cœur de flic » ? Où est donc ce fameux cœur que je m’attendais à trouver ?
C’est assez étonnant de voir nos différences de point de vue avec les autres membres. Là où certains ont vu de la pudeur j’y ai vu de la froideur.
Pourtant l’idée était bonne et aurait pu être intéressante, l’écriture n’est pas désagréable au contraire mais la mayonnaise n’a pas pris.
Ancien flic originaire du Pas de Calais mais qui a fait sa carrière à Paris, Daniel Bourdon nous propose de raconter l’évolution de sa carrière, ses anecdotes, ses rencontres.
Ce livre est très court. Trop ? Sans doute car j’ai trouvé que l’on survolait ces tranches de vie. Sans rentrer dedans réellement. On est spectateur mais on ne ressent rien. On ne connait pas les sentiments de ce flic devant tout ça. Alors oui parfois il évoque le fait d’avoir eu du mal à dormir, d’être heureux de retrouver sa famille mais dans l’ensemble j’ai trouvé ce livre sans âme. L’auteur parle peu de lui juste des affaires qu’il a suivit et encore sans les développer.
Par contre j’ai aimé ses descriptions de Paris assorties d’anecdotes. Je me suis imaginée arpentant ses rues grises. Je pense que cette ville l’a touché.
J’avoue avoir tournée les pages (numériques ^^) très vite sans jamais être dedans. Les seules passages qui m’ont réellement touchée sont ceux où il raconte son enfance dans les corons, étant moi-même du Nord je me représentais parfaitement ce qu’il racontait. Et parfois aussi l’histoire des victimes. Mais le titre n’est-il pas « cœur de flic » ? Où est donc ce fameux cœur que je m’attendais à trouver ?
C’est assez étonnant de voir nos différences de point de vue avec les autres membres. Là où certains ont vu de la pudeur j’y ai vu de la froideur.
Pourtant l’idée était bonne et aurait pu être intéressante, l’écriture n’est pas désagréable au contraire mais la mayonnaise n’a pas pris.
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