[Lapierre, Alexandra] Moura. la mémoire incendiée

[Lapierre, Alexandra]
Moura. La mémoire incendiée
Flammarion 16 Mars 2016
ISBN 978 2 0813 3282 9
720 pages
Présentation de l'éditeur
Adorée par ceux qu elle aima, honnie par ceux qui la jugèrent insaisissable, Moura a bien existé. Dans les tourmentes de la révolution bolchevique, d’une guerre à l’autre, Moura a traversé mille mondes. Aristocrate d’origine russe, elle s’est appelée Maria Zakrevskaïa, Madame Benckendorff, la Baronne Budberg... Elle a été la passion d’ un agent secret britannique, la muse de Maxime Gorki, la compagne de H.G. Wells et l’égérie de l’intelligentsia londonienne. Elle a côtoyé tous les grands du XXe siècle, le Tsar, Staline, Churchill, de Gaulle. Les uns chantèrent son courage, sa chaleur et sa fidélité. Les autres dénoncèrent ses mensonges. Tous s entendirent néanmoins sur un point : Moura incarna la Vie. La vie à tout prix. Sur les traces de son héroïne, Alexandra Lapierre a fouillé les bibliothèques du monde entier durant trois ans. Elle s’est glissée dans les contradictions de son personnage pour brosser un magnifique portrait de femme. Son talent romanesque, son regard à la fois lucide et bienveillant font revivre une multitude de figures captivantes, qui viennent éclairer des pans de la grande Histoire.

Ma petite chronique
Dans les tourments de l’Europe, d’une guerre à l’autre, Moura les a tous côtoyés : Staline, Churchill, de Gaulle. Et Maxime Gorki ainsi que H.G. Wells. Et bien d’autres, plus petits, plus obscurs. Elle a vécu mille vies. Elle a porté mille noms. Elle fut Maria Ignatievna Zakrevskäa pour les uns, madame Benckendorff pour les autres, la baronne Budberg pour la plupart. Au fil du temps, cette femme séductrice dans l’âme, que ce soit en Russie, en Allemagne, en Estonie, en Italie, en Angleterre et en France, chacun eut avec elle –ou cru avoir- un lien privilégié, une complicité très intime et très particulière. Grande amoureuse, elle réussit à rester toujours maître de son corps et de son esprit.
Mon avis
Alexandra Lapierre a exploré durant trois ans les bibliothèques de France, d’Estonie, de Russie, d’Angleterre et de bien d’autres pays ou Moura aurait pu laisser des traces. Grande amoureuse de la littérature, Moura avec ses forces et ses faiblesses, incarne toutes les audaces du XXème siècle. Avec ses souffrances et ses paradoxes, elle incarne tragiquement et magnifiquement la condition humaine. Beaucoup de rumeurs ont couru sur cette femme, présentée comme une espionne, ses activités d’agent secret restent une hypothèse, c’est bien pour cela que le livre est présenté comme un roman. Il est certain que Moura aura tout fait pour brouiller les pistes et effacer les traces de son passage sur terre, il semblerait que ses propres archives ont brûlé en Italie en 1974. Il me faut ajouter que de très belles de l’héroïne et de ses proches se trouvent en fin de roman très intéressant que j’ai beaucoup apprécié…4,5/5