[Howey, Hugh] Silo
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[Howey, Hugh] Silo
Titre : Silo
Auteur : Hugh Howey
Editions Actes Sud - Octobre 2013 - 558 pages
Présentation de l'éditeur :
Dans un futur postapocalyptique indéterminé, une communauté d'hommes et de femmes a organisé sa survie dans un silo souterrain géant. Du monde extérieur, devenu hostile, personne ne sait rien, sinon que l'atmosphère y est désormais irrespirable. Les images de mauvaise qualité relayées par d'antiques caméras, montrant un paysage de ruines et de dévastation balayé de vents violents et de noirs nuages, ne semblent laisser aucune place à l'illusion.
Pourtant, certains continuent d'espérer. Ces individus, dont l'optimisme pourrait s'avérer contagieux, représentent un danger potentiel. Leur punition est simple. Ils se voient accorder cela même à quoi ils aspirent : sortir.
Mon avis :
Le livre commence comme un roman policier : le maire doit nommer un nouveau shérif qui enquêtera sur des suicides et meurtres inexpliqués. Elle descend dans le silo pour aller rencontrer la candidate idéale : Juliette, qui travaille au fond, aux Machines, depuis des années. C'est l'occasion de découvrir le silo et son fonctionnement.
Peu à peu, l'histoire prend du rythme. On s'approche de Robinson Crusoé, mais aussi de récits de science-fiction plus "classiques" comme Fahrenheit 451 ou 1984. On suit trois personnages en parallèle, ce qui rend la lecture plus fluide et dynamique.
Il est difficile de raconter sans dévoiler.
J'ai apprécié le fait que la science soit peu présente : pas de super ordinateur ou de société ultra-connectée. Certains points m'ont d'ailleurs étonnée au début (Pourquoi n'y a-t-il pas d'ascenseur dans un silo de 144 étages ? Pourquoi les membres sont-ils enfermés dans des tâches si basiques qu'on se croirait revenu au XIX° siècle ?...). Des éléments de réponse seront dévoilés au fil du récit.
- Spoiler:
- J'ai beaucoup aimé la comparaison entre l'escalier central et l'ADN. Mais je n'ai pas réussi à retrouver ce passage, dommage.
Le début du roman est assez lent et étrange : on rencontre des personnages qui vont ensuite disparaitre, ce qui est plutôt rare. On découvre une société marquée par une certaine lenteur, un fonctionnement presque archaïque, des relations humaines froides et hiérarchisées. L'amour, les sentiments sont rares, presque inexistants. Et les enfants sont des "ombres".
Elle dormit en serrant un homme dans ses bras pour la première fois depuis des décennies et se réveilla dans un lit ordinairement vide, le cœur exceptionnellement plein.
Juliette s'était fait la promesse de ne plus jamais aimer quelqu'un en secret, de ne plus aimer tout court. Mais là, c'était en quelque sorte presque pire : elle le lui avait caché à lui aussi. Elle ne se l'était même pas avoué à elle-même.
La suite est plus réussie. Certaines phrases donnent à réfléchir sur le sens de la vie.
- [...] J'arrive à l'âge où on voit ses amis, les gens avec qui on a grandi, tomber comme des mouches, mais où on est encore assez jeune pour faire semblant qu'on ne sera jamais concerné.
[...] tel est le cycle de la vie ; il est inéluctable. [...] Celui qui s'en va prodigue la subsistance, la vie à ceux qui restent. Il s'efface pour faire place à la génération suivante. Nous naissons, nous sommes ombre, nous modelons à notre tour des ombres, puis nous disparaissons. Tout ce que nous pouvons espérer, c'est de rester dans la mémoire de deux générations.
Et la fin laisse... sur sa faim ! Je pense que je lirai les autres tomes de la trilogie avec plaisir.
Que signifiait cette vie confinée sous la terre ? Qu'y avait-il dehors, par-delà ces collines ? Pourquoi étaient-ils ici, et à quelle fin ? Ces hauts silos qui s'effritaient à l'horizon avaient-ils été bâtis par les siens ? Dans quel but ? Et, question la plus épineuse de toutes : qu'était-il passé par la tête d'Holston, un homme raisonnable - et par celle de sa femme, au demeurant - pour que tous deux soient pris de l'envie de partir ?
- Ces bâtiments, dit-il, en montrant de grosses boites de conserve blanches posées sur le sol, ce sont des silos. Ils contiennent des graines pour les temps difficiles. De quoi tenir jusqu'à l'arrivée de jours meilleurs. [...]
- Je ne suis pas sûre de comprendre où vous voulez en venir, lui avoua-t-elle. [...]
- Nous sommes les graines. Nous sommes dans un silo. Ils nous conservent ici parce que les temps sont difficiles.
- Qui ? Qui nous conserve ici ? Et quels temps difficiles ? [...]
- Les graines ne deviennent pas folles. [...] Si tu les laisses là indéfiniment, tu auras beau en enterrer des milliers, elles feront ce que font les graines quand on les laisse trop longtemps dans un coin...
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
J'ai bien aimé cette lecture mais je l'ai trouvé lente à démarrer.
Beaucoup de détails sur des réparations, j'en aurai préféré ailleurs, sur les gens ... j'ai eu du mal à m'attacher aux protagonistes. Du coup j'attends un peu pour m'attaquer à la suite !
Beaucoup de détails sur des réparations, j'en aurai préféré ailleurs, sur les gens ... j'ai eu du mal à m'attacher aux protagonistes. Du coup j'attends un peu pour m'attaquer à la suite !
marie do- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 4647
Age : 58
Localisation : corse
Genre littéraire préféré : Assez varié : thriller, roman historique, contemporain, bd .....
Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Howey, Hugh] Silo
Merci pour ton avis marie do. Finalement, tu as préféré commencer par celui-ci, plutôt que par Silo origines ?
Oui, c'est vrai que certains passages sur les réparations sont longs.
J'attends aussi pour lire la suite. Je ne me verrai pas enchainer les 3 tomes comme je l'ai fait avec Le seigneur des anneaux.
Mais la fin donne envie d'en savoir plus, je trouve.
Oui, c'est vrai que certains passages sur les réparations sont longs.
J'attends aussi pour lire la suite. Je ne me verrai pas enchainer les 3 tomes comme je l'ai fait avec Le seigneur des anneaux.
Mais la fin donne envie d'en savoir plus, je trouve.
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
Oui j'ai commencé ... par le premier ! J'ai envie d'en savoir plus mais comme celui là ne m'a pas emballé plus que ça ...
marie do- Grand sage du forum
-
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Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Howey, Hugh] Silo
Je pense qu'il est important de commencer par le premier tome, en effet. Si l'auteur l'a pensé ainsi, c'est sûrement pour de bonnes raisons. Je n'ai jamais essayé de débuter autrement, même si un livre qui est sorti postérieurement évoque un moment situé avant l'histoire du premier tome.
En tout cas j'ai trouvé ce livre très long (et je m'inquiète un peu car c'est un sentiment que je retrouve souvent dans mes lectures du moment, comme Ciel d'acier ou Les raisins de la colère).
Pourtant, l'histoire est particulièrement originale et l'immersion est totale. Le tome 2 me parait plus intéressant mais les longueurs m'ont freiné à me lancer dans le tome 3.
Et comme l'a dit Zia, même si c'est de la SF, la science n'est pas présente à outrance et l'histoire parait très crédible. J'ai donc apprécié les deux premiers tomes, et je me lancerai certainement dans le 3ème un peu plus tard.
En tout cas j'ai trouvé ce livre très long (et je m'inquiète un peu car c'est un sentiment que je retrouve souvent dans mes lectures du moment, comme Ciel d'acier ou Les raisins de la colère).
Pourtant, l'histoire est particulièrement originale et l'immersion est totale. Le tome 2 me parait plus intéressant mais les longueurs m'ont freiné à me lancer dans le tome 3.
Et comme l'a dit Zia, même si c'est de la SF, la science n'est pas présente à outrance et l'histoire parait très crédible. J'ai donc apprécié les deux premiers tomes, et je me lancerai certainement dans le 3ème un peu plus tard.
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
Merci pour ton avis, T_2.0.
Je lirai le tome 2 bientôt, peut-être dans le cadre du challenge Bis repetita si celui-ci est reconduit en 2017.
Je n'ai pas trouvé le tome 1 très long, mais il faut vraiment lire régulièrement pour ne pas perdre le fil de l'histoire (j'ai mis 2 semaines à le lire, ce qui est beaucoup pour moi, car j'avais des obligations professionnelles).
Peut-être devrais-tu t'orienter vers des livres plus courts ? Et laisser de côté pour quelques temps la littérature américaine ? Il me semble parfois que les romans français ou européens sont plus accessibles. En tout cas, l'écriture est différente et pourrait peut-être t'aider à résoudre ton problème, à retrouver une lecture plus fluide et rapide.
Je lirai le tome 2 bientôt, peut-être dans le cadre du challenge Bis repetita si celui-ci est reconduit en 2017.
Je n'ai pas trouvé le tome 1 très long, mais il faut vraiment lire régulièrement pour ne pas perdre le fil de l'histoire (j'ai mis 2 semaines à le lire, ce qui est beaucoup pour moi, car j'avais des obligations professionnelles).
Peut-être devrais-tu t'orienter vers des livres plus courts ? Et laisser de côté pour quelques temps la littérature américaine ? Il me semble parfois que les romans français ou européens sont plus accessibles. En tout cas, l'écriture est différente et pourrait peut-être t'aider à résoudre ton problème, à retrouver une lecture plus fluide et rapide.
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
Je ne pense pas avoir besoin de lire des livres plus courts, j'ai dévoré des romans de Ken Follett très longs (par deux fois, pour certains), tout comme Joël Dicker ou certains Stephen King. Le problème vient plus du style il me semble. Je vais revenir aux thrillers français (Bernard Minier me fait de l'oeil). Ça me semble être une bonne idée de reprendre des livres contemporains hors SF (moi qui voulais commencer Le Trône de fer...).
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
J'ai lu le volume 2 : Silo Origines, où j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture vive de l'auteur.
Comme son titre l'indique, ce deuxième tome nous raconte ce qui s'est passé avant le tome 1 : comment quelques hommes et femmes bien choisis se sont retrouvés un jour de 2052 enterrés dans cinquante silos, pourquoi cette mise en quarantaine était nécessaire pour sauver l'espèce humaine, et quelles ont été les rouages de cette décision politique.
Une fois sous terre, deux systèmes cohabitent. Dans les silos n°2 à 50, les gens vivent une vie quotidienne ordinaire, se reproduisent quand la Loterie les y autorise, travaillent et meurent, en ignorant que d'autres sociétés identiques existent au-delà des collines qu'ils aperçoivent sur l'écran de la cafétéria, seule vision du monde extérieur.
Dans le silo n°1, relié à tous les autres et où se trouvent les dirigeants, un système de cryogénisation a été mis en place. Seuls quelques hommes sont actifs (les femmes et les enfants restent endormis). On les décongèle quand on a besoin d'eux, ils font tourner le silo pendant six mois, puis ils sont à nouveau congelés.
Cet artifice permet à l'auteur de faire traverser les siècles à son personnage principal, Donald Keene. Elu député au début du livre, il participe sans le savoir à la mise en place des silos et se retrouve, bien malgré lui, enfermé à vie dans le silo n°1. Délaissant les traitements médicamenteux qui visent à faire oublier aux hommes ce qu'il y avait avant, il prend peu à peu conscience des coulisses de ce nouveau monde. Et tente, à sa façon, de résister.
J'ai aimé l'alternance des chapitres entre la vision de Donald, dans le silo n°1, et la vie dans d'autres silos. On suit des personnages différents. On retrouve Juliette et Solo, qui se rencontraient dans le premier tome. Et on a hâte de savoir ce qui va se passer ensuite.
Je lirai sans hésiter le troisième tome de cette trilogie.
Comme son titre l'indique, ce deuxième tome nous raconte ce qui s'est passé avant le tome 1 : comment quelques hommes et femmes bien choisis se sont retrouvés un jour de 2052 enterrés dans cinquante silos, pourquoi cette mise en quarantaine était nécessaire pour sauver l'espèce humaine, et quelles ont été les rouages de cette décision politique.
Une fois sous terre, deux systèmes cohabitent. Dans les silos n°2 à 50, les gens vivent une vie quotidienne ordinaire, se reproduisent quand la Loterie les y autorise, travaillent et meurent, en ignorant que d'autres sociétés identiques existent au-delà des collines qu'ils aperçoivent sur l'écran de la cafétéria, seule vision du monde extérieur.
Dans le silo n°1, relié à tous les autres et où se trouvent les dirigeants, un système de cryogénisation a été mis en place. Seuls quelques hommes sont actifs (les femmes et les enfants restent endormis). On les décongèle quand on a besoin d'eux, ils font tourner le silo pendant six mois, puis ils sont à nouveau congelés.
Cet artifice permet à l'auteur de faire traverser les siècles à son personnage principal, Donald Keene. Elu député au début du livre, il participe sans le savoir à la mise en place des silos et se retrouve, bien malgré lui, enfermé à vie dans le silo n°1. Délaissant les traitements médicamenteux qui visent à faire oublier aux hommes ce qu'il y avait avant, il prend peu à peu conscience des coulisses de ce nouveau monde. Et tente, à sa façon, de résister.
J'ai aimé l'alternance des chapitres entre la vision de Donald, dans le silo n°1, et la vie dans d'autres silos. On suit des personnages différents. On retrouve Juliette et Solo, qui se rencontraient dans le premier tome. Et on a hâte de savoir ce qui va se passer ensuite.
Je lirai sans hésiter le troisième tome de cette trilogie.
— [...] Tu te souviens de Safed ? De ce que les médias ont appelé l'épidémie ?
Donald s'en souvenait. Safed. Une ville d'Israël près de Nazarthe. Près de la Syrie. L'attaque à l'arme de destruction massive la plus mortelle de la guerre. Il acquiesça.
— Le monde entier aurait ressemblé à Safed, dit Thurman en claquant des doigts. Dix milliards de lumières qui s'éteignent en même temps. On était déjà infectés, fiston. Il ne restait plus qu'à procéder au déclenchement. Safed était une sorte de... bêta-test.
Donald secoua la tête.
— Je ne vous crois pas. Pourquoi quiconque ferait une chose pareille ?
— Ne sois pas si naïf. Pour certains, la vie n'a aucune valeur. Mets un bouton devant dix milliard de personnes, un bouton qui nous tue tous au moment où on appuie dessus, tu auras des milliers de mains qui se tendront pour le faire. Des dizaines de milliers. Ce n'était qu'une question de temps. Et ce bouton existait.
— Non. [...] Vous n'arriverez jamais à me convaincre. Il faudra me droguer ou me tuer. Vous ne me convaincrez jamais.
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Re: [Howey, Hugh] Silo
Deuxieme tome bien résumé, il m'avait paru un peu long mais ta critique, Zia, va peut-être m'inciter à lire le troisième plus vite que prévu
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
Voici les dernières lignes de Silo 2 :
Comment, après cela, ne pas avoir envie de lire le tome 3 ?
Donald entendait son souffle.
- Je connais la vérité que vous cherchez, dit-il calmement. Et il se peut qu'elle ne vous plaise pas quand vous la découvrirez.
- Il se peut que ce que je découvrirai ne vous plaise pas, vous voulez dire.
- Soyez prudente, c'est tout, dit-il en baissant la voix. N'allez pas creuser n'importe où.
De nouveau un silence. Donald jeta un coup d’œil à l'ingénieur.
- Oh, ne vous en faites pas pour ça, on sera très prudents, finit par répondre cette Juliette. On ne voudrait surtout pas que vous nous entendiez arriver.
Comment, après cela, ne pas avoir envie de lire le tome 3 ?
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Re: [Howey, Hugh] Silo
Aucun souvenir de cette fin mais c'est vrai que c'est tentant (je me souviens néanmoins des personnages).
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
Quelques semaines après le tome 2, j'ai terminé la lecture de cette trilogie, avec Silo 3. Générations. Je pense qu'il ne faut pas trop attendre pour enchaîner les trois volumes car je me suis aperçu que j'avais oublié de nombreux détails.
Dans ce troisième tome, on retrouve Juliette, qui est rentrée dans son silo d'origine : le silo 18. Devenue maire, elle organise le forage d'un tunnel pour aller sauver Solo et les enfants qu'elle a laissés dans le silo 17. Une fois les deux silos réunis, le destin des personnages va prendre un tournant inattendu...
En parallèle, dans le silo numéro 1, Donald et Charlotte poursuivent leurs investigations pour comprendre comment l'ensemble du système est organisé. Nous aurons ainsi les réponses à certaines questions (pourquoi n'y a-t-il pas d'ascenseurs dans les silos, par exemple).
Jusqu'au dénouement. Un peu trop rapide et étrange à mon goût.
J'ai lu ce troisième tome en quelques jours, pendant mes congés. J'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire, à cause de nombreux détails techniques concernant le forage. J'étais également un peu perdue avec tous les personnages et les trois silos dont il est question ici. Finalement, après une centaine de pages, j'ai de nouveau été emportée avec plaisir dans ce monde si particulier.
L'auteur dessine ici un futur proche qui semble si crédible que cela fait peur (Que se passerait-il en cas d'attaque nucléaire ou biologique ? Les hommes ne finiraient-ils pas ainsi enterrés ?). Certains éléments semblent incroyables : les dirigeants auraient-ils pu ainsi tout prévoir pour permettre à des milliers d'individus de survivre enfermés dans un silo de 150 étages pendant 300 ans ?
L'ensemble est de bonne facture et a le mérite de nous faire réfléchir sur les menaces qui pèsent sur l'humanité, sur l'espoir, l'envie de survivre quand on a tout perdu. Les personnages manquent un peu de psychologie (le deuil, par exemple, n'est évoqué qu'à travers quelques larmes) mais c'est une triologie que j'ai appréciée et que je n'hésiterai pas à conseiller autour de moi.
Dans ce troisième tome, on retrouve Juliette, qui est rentrée dans son silo d'origine : le silo 18. Devenue maire, elle organise le forage d'un tunnel pour aller sauver Solo et les enfants qu'elle a laissés dans le silo 17. Une fois les deux silos réunis, le destin des personnages va prendre un tournant inattendu...
En parallèle, dans le silo numéro 1, Donald et Charlotte poursuivent leurs investigations pour comprendre comment l'ensemble du système est organisé. Nous aurons ainsi les réponses à certaines questions (pourquoi n'y a-t-il pas d'ascenseurs dans les silos, par exemple).
Jusqu'au dénouement. Un peu trop rapide et étrange à mon goût.
C'était en quelque sorte deux races totalement étrangères mais qui parlaient la même langue. Les dieux et les mortels. Charlotte essayait de communiquer avec les fourmis, des fourmis qui se souciaient des méandres de leur labyrinthe souterrain, pas de la surface de la terre. Elle n'arriverait jamais à leur faire changer de perspective.
J'ai lu ce troisième tome en quelques jours, pendant mes congés. J'avoue avoir eu du mal à entrer dans l'histoire, à cause de nombreux détails techniques concernant le forage. J'étais également un peu perdue avec tous les personnages et les trois silos dont il est question ici. Finalement, après une centaine de pages, j'ai de nouveau été emportée avec plaisir dans ce monde si particulier.
L'auteur dessine ici un futur proche qui semble si crédible que cela fait peur (Que se passerait-il en cas d'attaque nucléaire ou biologique ? Les hommes ne finiraient-ils pas ainsi enterrés ?). Certains éléments semblent incroyables : les dirigeants auraient-ils pu ainsi tout prévoir pour permettre à des milliers d'individus de survivre enfermés dans un silo de 150 étages pendant 300 ans ?
[...] leurs jours étaient comptés. L'idée de sauver quoi que ce soit était pure folie, en particulier une vie. Aucune vie n'avait véritablement été sauvée, à aucun moment dans l'histoire de l'humanité. Les vies étaient, tout au plus, prolongées. Tout avait une fin.
L'ensemble est de bonne facture et a le mérite de nous faire réfléchir sur les menaces qui pèsent sur l'humanité, sur l'espoir, l'envie de survivre quand on a tout perdu. Les personnages manquent un peu de psychologie (le deuil, par exemple, n'est évoqué qu'à travers quelques larmes) mais c'est une triologie que j'ai appréciée et que je n'hésiterai pas à conseiller autour de moi.
— Même si la race humaine s'était éteinte, le monde aurait parfaitement pu continuer sans nous. La nature arrive toujours à ses fins.
— La nature humaine aussi. Regarde-nous.
Elle rit.
— On est comme des mauvaises herbes, non ? La nature qui se faufile, à la lisière. On ressemble à ces silos qui refusent de se conformer. Comment ont-ils pu croire un seul instant qu'ils réussiraient à tout contrôler ? Que ça ne déraperait pas ?
— Je n'en sais rien. Peut-être que les gens qui essaient de maîtriser le monde ont l'impression d'être supérieurs au chaos.
Invité- Invité
Re: [Howey, Hugh] Silo
Mon avis:
Nous voilà plongés dans une "situation" pour le moins inhabituelle et originale! Il a fallu tout de même plus de 100 pages pour qu'il se passe réellement quelque chose. Mais quand tout prend forme, c'est parti pour un bon roman d'anticipation dont on aimerait vraiment connaître les origines et le dénouement (qui vont être présentés) dans les tomes 2 et 3.
Nous voilà plongés dans une "situation" pour le moins inhabituelle et originale! Il a fallu tout de même plus de 100 pages pour qu'il se passe réellement quelque chose. Mais quand tout prend forme, c'est parti pour un bon roman d'anticipation dont on aimerait vraiment connaître les origines et le dénouement (qui vont être présentés) dans les tomes 2 et 3.
Jean XXIV- Grand sage du forum
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