[Simmel, Johannes Mario] Seul contre tous

Presentation de l'editeur:
Comme dans ses précédents romans, Simmel s'attaque à un problème brûlant qui nous concerne tous!
<< Si nous ne disposons pas très vite d'un médicament vraiment efficace contre les stupéfiants, au cours des décennies à venir, ces drogues diaboliques feront plus de victimes que les deux dernière guerres mondiales. >> C'est en ces termes que Simmel fait parler un spécialiste de la lutte mondiale contre la toxicomanie.  << L'héroïne est la drogue à laquelle tous les toxicomanes finissent par succomber et cela signifie pour eux une fin misérable dans l'ordure, la solitude et les souffrances. Quiconque mettra fin à ce poison mortel, sera le plus grand bienfaiteur de l'humanité.>>
Adrian Lindhout, le silencieux héros de ce roman, travaille toute sa vie à la découverte d'un médicament capable de bloquer l'action de l'héroïne et de faciliter la désintoxication des drogués.

Il se voit arraché au calme de son laboratoire et plongé, non seulement dans les tragédies d'une politique inhumaine, les intrigues de femmes amoureuses, mais plus encore, confronté aux activités meurtrières d'organisations criminelles du trafic international de la drogue. Le Prix Nobel couronne son combat. Et pourtant, il lui faut reconnaître, dans le même temps que des puissances invincibles et occultes s'opposent à son succès.
Le grand savant va-t-il se résigner, ou bien va-t-il continuer la lutte ?  Va-t-il encore espérer pour agir et agir pour espérer ?

Mon avis:
C'est le premier livre J. M. Simmel que j'ai lu. Le titre bulgare, c'est "J'avoue tout".
J'ai d'abors beaucoup aime son style - une narration serree et dynamique, un developpement precipite, impetueux de l'action, dialogue precis et laconique - la lecture en est tres legere et passionnante. Pas les symboles de chez H. Boll.
"Seul contre tous", c'est un roman racontant un peril, une chute du scenariste americain James Ellroy Chandler. Le sujet, c'est la retrospection de la derniere anneede la vie de D.E. Chandler, incurablement malade. L'etat du malde et sa vision asociale du monde qui progresse, represente un mini modele d'une societe en demence. Un intellectuel decu, epuise ayant prdu tous ses reperes morales dans la vie, et en plus, mortellement malade, perd ses reticences, ses scrupules et se met a fuir la realite non sans avoir commis un crime. L'elan physique est aussi un elan interieur oriente vers les profondeurs noires et lugubre de l'ame humaine. Il n'a qu'une phrase dans sa tete - "Fuir! Loin, encore plus loin!"
Bon, le printemps ne tarde pas de se presenter sur le chemin de James, il decouvre l'ecole de Freud qui devient son refuge (d'apres moi, c'est une abstaction de notre Europe d'apres-guerre avec sa societe, ses classes, sa politique qui chavirent".
La fin, malgre la mort de James, est un peu naive dans son refus du mal et acceptation du bien chez l'homme...
Mais le roman est ecrit avec maitrise, il vaut la peine d'etre lu.