[Manook, Ian] Yeruldelgger
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[Manook, Ian] Yeruldelgger
Manook Ian - Yeruldelgger
Le livre de poche – 648 pages
Quatrième de couverture : Rude journée pour le commissaire Yeruldelgger Khaltar Guichyguinnkhen. A l’aube, il apprend que trois Chinois ont été découpés au cutter dans une usine près d’Oulan-Bator. Quelques heures plus tard, dans la steppe, il déterre le cadavre d’une fillette aux boucles blondes agrippée à son tricycle rose. Il y avait la Suède de Mankell, l'Islande d'Indridason, l'Ecosse de Rankin, il y a désormais la Mongolie de Manook !
Mon avis : Une fabuleuse découverte !
Yeruldelgger est flic à Oulan Bator (capitale de la Mongolie). Il mène de front deux enquêtes : une sur plusieurs sordides meurtres de chinois, une autre sur le meurtre d’une petite fille retrouvée ensevelie avec son tricycle. De plus il traine le poids de sa déplorable existence : sa petite fille Kushi, est morte assassinée il y a cinq ans, sa fille ainée, Sarah n’a plus aucun contact avec lui, sa femme a perdue la raison en même temps que sa fille cadette a perdu la vie. Il est violent, irascible, indiscipliné, têtu, et incontrôlable. Et pour couronner le tout, il a un nom imprononçable !
Ses diverses pérégrinations vont nous faire découvrir la Mongolie à travers ses thés au beurre salés, ses yourtes, ses us et coutumes, ses paysages magnifiques, son histoire et sa magie.
Dans ce superbe roman, il y a pléthore de personnages extraordinaires à découvrir, tous les ingrédients pour lier de nouveaux liens et poursuivre l’aventure Yeruldelgger.
C’est un gros coup de cœur pour moi.
lili78- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
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Re: [Manook, Ian] Yeruldelgger
J'ai beaucoup aimé ce roman, où on suit l'enquête à multiples rebondissements, à multiples liens et en même temps on découvre la Mongolie et ses traditions.
J'ai bien aimé le personnage de Yeruldelgger, que j'ai surnommé Yérul, policier traumatisé par la perte de sa petite fille, qui après des jours de méditations retrouve tous ses moyens et là gare vous ca ne rigole plus, le Mongol est lâché.
L'écriture est agréable à lire, sans fioritures mais percutante.
J'ai bien aimé le personnage de Yeruldelgger, que j'ai surnommé Yérul, policier traumatisé par la perte de sa petite fille, qui après des jours de méditations retrouve tous ses moyens et là gare vous ca ne rigole plus, le Mongol est lâché.
L'écriture est agréable à lire, sans fioritures mais percutante.
louloute- Grand sage du forum
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Localisation : Var, Sanary-sur-mer
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Manook, Ian] Yeruldelgger
Le choix pour mon coup de coeur de Mars 2018 a été difficile.
Finalement c'est Yeruldelgger qui l'emporte.
Ce que j'ai aimé dans ce polar est le rythme. Dès que je l'ai pris, je ne l'ai plus lâché (y compris me relever au milieu de la nuit et avancer sur la couette).
Vous l'avez compris, l'action est au rendez-vous dans un décor rude et rempli de poésie à la fois. L'atmosphère mêlant les traditions et la vie d'aujourd'hui nous fait toucher du doigt ce qui se passe.
Les décors m'ont transportée là-bas et le poids des traditions et des croyances m'ont emballée (c'est tout ce que j'aime).
La steppe en quad, je n'ai eu aucun mal à me l'imaginer.
Les plats traditionnels (à la réserve de la recette sur la marmotte), je les avais sur le bout de la langue.
Découvrir ce pays par Yeruldelgger, flic solitaire, rescapé de son peuple nous permet de ne pas nous voiler la face.
Les personnages autour de Yeruldelgger sont attachants, ils ont aussi leur histoire, ils se débattent entre leurs rêves et ce qui leur reste.
Au début, c'est dur, voir violent, la vie en ville là-bas, c'est à découvrir.
Ensuite, l'enquête, les enquêtes et la quête de se retrouver, de s'en sortir sont bien entrelacées.
J'aime voyager et me raconter une histoire, ici la promesse ici est totalement réalisée.
Finalement c'est Yeruldelgger qui l'emporte.
Ce que j'ai aimé dans ce polar est le rythme. Dès que je l'ai pris, je ne l'ai plus lâché (y compris me relever au milieu de la nuit et avancer sur la couette).
Vous l'avez compris, l'action est au rendez-vous dans un décor rude et rempli de poésie à la fois. L'atmosphère mêlant les traditions et la vie d'aujourd'hui nous fait toucher du doigt ce qui se passe.
Les décors m'ont transportée là-bas et le poids des traditions et des croyances m'ont emballée (c'est tout ce que j'aime).
La steppe en quad, je n'ai eu aucun mal à me l'imaginer.
Les plats traditionnels (à la réserve de la recette sur la marmotte), je les avais sur le bout de la langue.
Découvrir ce pays par Yeruldelgger, flic solitaire, rescapé de son peuple nous permet de ne pas nous voiler la face.
Les personnages autour de Yeruldelgger sont attachants, ils ont aussi leur histoire, ils se débattent entre leurs rêves et ce qui leur reste.
Au début, c'est dur, voir violent, la vie en ville là-bas, c'est à découvrir.
Ensuite, l'enquête, les enquêtes et la quête de se retrouver, de s'en sortir sont bien entrelacées.
J'aime voyager et me raconter une histoire, ici la promesse ici est totalement réalisée.
Invité- Invité
Re: [Manook, Ian] Yeruldelgger
Gros coup de coeur pour moi aussi !
Original, dépaysant, percutant. Je vais commencer la suite dès aujourdhui.
Original, dépaysant, percutant. Je vais commencer la suite dès aujourdhui.
Dulcie- Grand expert du forum
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Nombre de messages : 1082
Age : 68
Localisation : Pyrénées Orientales
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 10/01/2023
Re: [Manook, Ian] Yeruldelgger
Je reviens pour compléter ma critique.
D’abord les décors : nous avons une Mongolie à la fois idyllique et apocalyptique, car d'un côté il y a la capitale, Oulan Bator, où Mad Max aurait parfaitement pu être tourné et, de l'autre, l’immensité d’un pays avec ses steppes, forêts et montagnes. Dans les descriptions, Manook nous fait bien partager son amour de la nature.
Pour continuer avec le cinéma, il y a beaucoup des scènes d'action, rapides voire accélérées. Mais elles sont contreblancées par celles de répit, de calme absolu, imprégnées de la lenteur des rites nomades, de leurs coutumes, croyances et traditions.
Effectivement, l’auteur s’attache aussi beaucoup à nous décrire la gastronomie du pays. Il montre des femmes qui cuisinent des quenelles d'agneau, de la marmotte cuite avec des pierres chaudes et préparent du thé salé avec du beurre, de la crème de lait de yak et de la confiture de myrtilles (Je n’ai rien trouvé de très appétissant).
Si le ton est souvent violent, à d’autres moments le narrateur s’abandonne au mysticisme asiatique, à l’harmonie cosmique et à l’amour de l’humanité . Parfois aussi, il est saupoudré de touches d'humour avec des clins d'œil en forme d’hommage aux séries télévisées policières américaines.
Un sacré méli-mélo, n’est-ce pas ? Pourtant un héros est né. Oui, un nouveau protagoniste absolu d’une saga a vu le jour sous la plume de Ian Manook. Un policier héroïque, doté des super pouvoirs car enfant, il est tombé dans la marmite de la ... Ah non ! Pardon. C’est une autre histoire.
Yeruldelgger a été recueilli par une communauté de moines Shaolin, une secte d'hommes éclairés qui lui ont appris à se battre, à survivre, à méditer, à interpréter les rêves... C'est-à-dire à être un guerrier mystique qui, cependant, ne sait pas tout à fait s'intègrer dans la faune urbaine de la police d'Oulan-Bator. Mais il ne faut pas oublier qu’il a été créé par un Occidental qui connaît par cœur plusieurs sagas d'enquêteurs européens et ne peut s'empêcher de faire de lui un policier coriace, bourru et solitaire, qui semble égaré dans son commissariat. Il est en colère et amer, entraîné dans une affaire tragique, mi personnelle mi professionnelle, qui le convertit en une machine à tuer.
Je vous le recommande !
D’abord les décors : nous avons une Mongolie à la fois idyllique et apocalyptique, car d'un côté il y a la capitale, Oulan Bator, où Mad Max aurait parfaitement pu être tourné et, de l'autre, l’immensité d’un pays avec ses steppes, forêts et montagnes. Dans les descriptions, Manook nous fait bien partager son amour de la nature.
Pour continuer avec le cinéma, il y a beaucoup des scènes d'action, rapides voire accélérées. Mais elles sont contreblancées par celles de répit, de calme absolu, imprégnées de la lenteur des rites nomades, de leurs coutumes, croyances et traditions.
Effectivement, l’auteur s’attache aussi beaucoup à nous décrire la gastronomie du pays. Il montre des femmes qui cuisinent des quenelles d'agneau, de la marmotte cuite avec des pierres chaudes et préparent du thé salé avec du beurre, de la crème de lait de yak et de la confiture de myrtilles (Je n’ai rien trouvé de très appétissant).
Si le ton est souvent violent, à d’autres moments le narrateur s’abandonne au mysticisme asiatique, à l’harmonie cosmique et à l’amour de l’humanité . Parfois aussi, il est saupoudré de touches d'humour avec des clins d'œil en forme d’hommage aux séries télévisées policières américaines.
Un sacré méli-mélo, n’est-ce pas ? Pourtant un héros est né. Oui, un nouveau protagoniste absolu d’une saga a vu le jour sous la plume de Ian Manook. Un policier héroïque, doté des super pouvoirs car enfant, il est tombé dans la marmite de la ... Ah non ! Pardon. C’est une autre histoire.
Yeruldelgger a été recueilli par une communauté de moines Shaolin, une secte d'hommes éclairés qui lui ont appris à se battre, à survivre, à méditer, à interpréter les rêves... C'est-à-dire à être un guerrier mystique qui, cependant, ne sait pas tout à fait s'intègrer dans la faune urbaine de la police d'Oulan-Bator. Mais il ne faut pas oublier qu’il a été créé par un Occidental qui connaît par cœur plusieurs sagas d'enquêteurs européens et ne peut s'empêcher de faire de lui un policier coriace, bourru et solitaire, qui semble égaré dans son commissariat. Il est en colère et amer, entraîné dans une affaire tragique, mi personnelle mi professionnelle, qui le convertit en une machine à tuer.
Je vous le recommande !
Dulcie- Grand expert du forum
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Nombre de messages : 1082
Age : 68
Localisation : Pyrénées Orientales
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 10/01/2023
Re: [Manook, Ian] Yeruldelgger
Hâte de le lire celui-ci
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
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