[Grondahl, Jens Christian] Silence en octobre
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[Grondahl, Jens Christian] Silence en octobre
Presentation de l'editeur:
Un historien de l'art parvient à un tournant de son existence quand Astrid, son épouse, part soudain, après dix-huit ans de vie commune. Cet événement déclenche alors un flot de souvenirs et de réflexions. Un amour de jeunesse sans issue, la rencontre d'Astrid, le mariage et les enfants, la vie mondaine dans la bourgeoisie intellectuelle de Copenhague, les voyages à Paris, Lisbonne et New York.
Comment cette vie s'est-elle dessinée ? "Je dois tout réinventer, tout en sachant bien que je risque ainsi de recouvrir le peu que j'aurais peut-être mis au jour pendant ce temps.
Tout en brodant mon histoire, je me rends compte à quel point une vie reste pleine d'ombres et de silences. Comment prend-elle forme ? Pourquoi a-t-elle pris cette direction-là, cette direction décisive ?".
Mon avis:
J’ai beaucoup apprecie ce livre-monologue ou il n’y a pas une seule phrase en style direct. Cet auteur danois sait dissequer les rapports humains avec beaucoup d’intelligence et subtilite. Le sujet dans ce roman c’est la vie en couple, le temps et son influence sur le mariage. On est dans la routine du quotidien et on ne rend pas des changements chez les conjoints dus au vecu.
Astrid quitte le narrateur apres dux-hui ans de vie commune sans lui dire pourquoi, ni ou elle va. Seul et solitaire, il est assailli de questions qu’il ne s’est jamais posees. Que savait-il sur sa femme, que croyait-il savoir ? Etait-elle heureuse, etaient-ils heureux ? Etait-il dans le déni de voir certaines choses importantes et lesquelles ? Grondahl sait raconter avec lenteur et melancolie et nous voyons comment le heros arrive a l’introspection – un processus long et lourd pour lui apres le depart de sa femme. Plus ses reflexions s’approfondissent, plus le doute s’installe en lui – était-il vraiment heureux avec sa femme, était-elle heureuse avec lui ? Ont-ils eleve leurs enfants dans le bonheur ?
Le bel historien d’art se livre a un cheminement interieur ver le plus profond de soi-meme, il revoit sa vie toute entiere et la soumet a un questionnement. Cela, on le fait tous, un jour. La vie du heros a été empreine de silence car il pensait que les humains devraient se comprehendre de manière intuitive. Il lui faut maintenant traduite tout sa vie en langage de la parole.
Le style est brillant – j’ai adore l’evocation des villes comme New York, Lisbonne et Copenhague, la description de moments de certains saisons et des paysages. Il y a beaucoup de longueurs dans la narration, mais elles font partie de la realite du personnage et ne sont pas de trop. Ces longuers refletent la souffrance de sa vie tronquee. Il se rend compte que l’ennui s’empare de lui, mais cet ennui le fait reflechir.
Donc le critique d’art reconsidere sa vie, son enfance assez tordue, les femmes qu’ils a eues, ses rapports avec les gens qu’il a croises et cela ne l’aide pas beaucoup. Tout mene a des impasses. Et il y reste.
Un admirable roman introspectif qui fait beaucoup penser.
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