[Indridason, Arnaldur] Opération Napoléon

Auteur :  Arlandur Indridason
Titre : Opération Napoléon
Edition : Points Policier
Nombre de pages : 423

4è de couverture :
Un avion s'écrase dans le blizzard. Très vite la glace du Vatnajökull l'engloutit. A l'intérrieur, agents américains et officiers allemands ont compris. Ils vont mourir gelés, emportant avec eux l'un des lourds secrets du xxè siècle.
Quand l'avion reparaît 50 ans plus tard, il menace de faire de nouvelles victimes.

Mon avis :
Contrairement aux autres livres d'Indridason, il ne s'agit pas d'un roman policier mais d'un thriller d'espionnage.
Une très bonne intrigue bourrée de rebondissements, de courses, de poursuites dans la neige, sur le glacier. De la violence, de la brutalité.
Des conditions atmosphériques extrêmes. Tout ce mélange en fait un bouquin agréable à lire et qu'on arrive difficilement à lâcher.

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Merci Paprika ce livre me tente, je prends note

Merci Paprika pour ta critique, il est dans ma PAL  

Mon avis :
L’histoire : nous sommes en Islande en 1999.
Elias, aventurier à ses heures et petit frère de Kristin (avocate au ministère des affaires étrangères) part en moto-neige sur le Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe. Il aperçoit des manœuvres militaires américaines qu’il n’aurait pas dû voir. Il a juste le temps de prévenir sa sœur qu’il se passe quelque chose de louche sur ce glacier avant qu’on le neutralise. Les américains ont la riposte intransigeante et ne font pas dans la dentelle quand on est présent au mauvais moment au mauvais endroit …
Kristin très inquiète et menacée à son tour part à sa recherche. Elle veut découvrir ce que cache le glacier et l’avion. Sa quête nous plonge dans une aventure appelant différents épisodes de l’Histoire.
1945 : Un bombardier allemand s’est abimé au cours d'une tempête sur le glacier. A l’époque, il y a eu des manœuvres pour rechercher ce qui pouvait être sauvé (les hommes) ou ce qui ne devait pas remonter un jour (bombe, trésor en lingot d’or, papier secret sur l’issue de la guerre).
Les fausses pistes sont nombreuses et tenaces dans tout le récit. Rien n’a été retrouvé à l’époque. Les américains ne lâcheront jamais l’affaire.
En 1967, ils profitent du séjour de Neil Armstrong et de son équipe d’astronautes venus s’exercer sur le glacier pour leur voyage sur la Lune pour refaire des recherches pour retrouver cet avion et sa cargaison.
En 1999, la fonte des glaces fait remonter la carlingue à la surface. L’armée américaine remet sa machinerie en branle pour récupérer la cargaison. Les progrès sont passés par là, on rajoute le virus à la liste de ce que les américains doivent absolument récupérer pour sauver le monde.

L’auteur  nous invite avec sa petite histoire logée dans une partie de la grande à nous interroger sur des sujets qui  m’intéressent : la manipulation des politiques avec le concours de l’armée (avec ses gros bras et ses gros moyens) pour nous cacher comment les grands de ce monde manigancent pour s’en sortir ; la domination des Etats-Unis, tantôt alliés, sauveurs avec leur moyen, tantôt envahisseurs pour sauver le monde, enfin ici peut être juste la « petite » Islande qui n’a rien demandé et qui ne dit pas vraiment si elle cautionne ou pas, mais qui ne dit mot ne consent-il pas ?  
J’ai été gênée par mes lacunes (ou oublis) en Histoire et je trouve que c’est dommage. Le livre puisque c’en était le sujet aurait dû combler mes trous.
En allant sur le net, j’ai compris et rebouclé mais j’ai lu des articles disant qu’il y avait de nombreuses erreurs historiques dans le livre d’Indridason. Liberté de l’auteur ou vraiment des erreurs ?

J’ai retrouvé dans les personnages masculins islandais Elias, Steve, Jon, Julius l’image que j’en avais. Kristin, l’héroïne est crédible dans sa force et son énergie à toute épreuve, elle force le respect même si elle n’en ressort pas indemne. J’aurais préféré une fin plus aboutie et optimiste pour elle mais, que je puisse me faire mon propre film sur la suite pour elle, ne me déplait pas.
Le sort assez invraisemblable qui arrive aux personnages ne m’a pas choqué, c’est ce qui m’a tenu en haleine. C’est quand même si violent, que le fait que certains s’en sortent - je ne dis pas lesquels pour ne pas spoiler - tient du miracle de la fiction.

C’est mon premier Arnaldur Indridason et ce ne sera pas le dernier car j’ai aimé le style et le rythme même s’il a fallu que je m’accroche. Je préfère quand ça bouge trop plutôt que pas assez.
Ma note globale est appréciée.

Citations :
L’histoire n’est qu’un tissu de mensonges – et nous le savons bien, vous et moi. Il y a eu tant de dissimulations, tant de choses inventées de toutes pièces ; nous avons dit la vérité sur des mensonges, et menti sur la vérité, enlevé telle chose pour la remplacer par telle autre. C’est notre job, vous m’avez dit un jour que l’histoire de l’humanité n’était rien d’autre qu’une succession de crimes et de malheurs. Eh bien, c’est aussi une succession de mensonges savamment construits.