[Aillon, Jean (d')] La ville de la peur

Paru aux édition 10/18 le 2 février 2017
•  Grands Détectives
•  480 pages
•  Format : POCHE
•  9782264070616




4ème de couverture

En janvier de l’an de grâce 1423, la capitale du royaume de France est vouée au démon. Les Armagnacs ont pris le pont de Meulan, la famine règne, les loups sont entrés dans la ville en utilisant la Seine prise par les glaces. Pire, la Mort en personne rôde dans Paris, revêtue d’une pèlerine à chaperon, sous la forme d’une créature au visage effroyable, sans nez ni yeux… Après plusieurs crimes inexplicables, Edward Holmes est convaincu de l’existence d’une puissance occulte régnant sur Paris comme une araignée au centre de sa toile. Mais, accusé d’avoir assassiné une proche du duc de Bourgogne, il est emprisonné au Grand-Châtelet. Et l’heure du châtiment approche…



Mon avis

En vacances et en panne de lecture   , je me suis « dépannée » au supermarché du coin avec l’œuvre d’un auteur que je ne connaissais pas du tout, malgré une bibliographie bien fournie. Excellente pioche ! J’ai adoré.

J'ai un seul regret concernant cette lecture, le style trop lourd : les phrases sont tellement longues qu’il m’est souvent arrivé de me demander à quel nom se rapportaient les pronoms et de devoir relire plusieurs fois certaines phrases.A part ça, c’est un sans-faute. L’auteur est très doué pour immerger son lecteur dans l’ambiance du Moyen-âge : je me suis retrouvée perdue dans un monde de violence, de peur, de froid, de faim, et de maladie. La mentalité de l’époque avec ses superstitions, ses valeurs, la pratique de la torture et la précarité extrême des conditions de vie de chacun, en permanence à la merci du coup de tête d’un plus puissant qui lui sont vraiment affolants et parfaitement décrits. L’auteur est avant tout un historien, cela se voit, et il m’a fait découvrir avec grand plaisir une époque que je connais très peu.

Ce roman fait partie de la série « les chroniques d’Edward Holmes et Gower Watson ». J’ai l’impression que cela est plus ou moins une constante dans l’œuvre de Jean d’Aillon ; il ne se gêne pas pour aller piquer les personnages connus d’autres auteurs et les références à la littérature française sont nombreuses. Ici, en plus de Holmes et Watson que j’ai retrouvés avec plaisir en 1420, nous avons Constance Bonacieux, le commissaire Lestrade et j’en passe.

Quant à l’intrigue en elle-même, bien qu’excellente et riche en suspense, j’ai un peu l’impression qu’elle est juste un prétexte pour emmener le lecteur dans les geôles du Grand Châtelet ou de la Bastille, au gibet de Montfaucon, et dans les palais, les maisons et les rues du Paris de 1420. Je suis vraiment ravie d’avoir découvert cet auteur, je vais m’attaquer aux autres épisodes de cette série et probablement enchaîner avec ses autres séries, qui se déroulent à diverses époques de l’histoire de France. Une excellente façon, à mon avis, de découvrir ou redécouvrir la vie de nos ancêtres.

Je recommande vivement cette lecture !

Très bonne critique ! J'ai entendu aussi énormément de bien de cet auteur et des sagas historiques-policières qu'il écrit. Je sais que tôt ou tard je me lancerais et ta critique ne fait que confirmer mon envie. Merci.

Je ne connais pas cet auteur moi non plus ... enfin de compte il a beaucoup écrit sur le moyen âge (marrant le titre "Le chien des Basqueville", ça me rappelle quelque chose ). J'ai téléchargé quelques titres.

Avec les chevauchées de Guilhem d’Ussel, le chevalier troubadour, Jean d'Aillon brosse une grande fresque du règne de Philippe Auguste où l'on croise les redoutables routiers des grandes compagnies, les croisés et les troubadours, Philippe Auguste, Jean sans Terre et Richard Cœur de Lion, mais aussi les héros de Walter Scott et d'Alexandre Dumas dans de surprenantes énigmes criminelles.

Chronologie des aventures de Guilhem d’Ussel

De taille et d'estoc
La charte maudite
Férir ou périr
L’évasion de Richard Cœur de Lion
Marseille, 1198
Le Noël du chat botté
Les perdrix de Lectoure
Paris, 1199
Londres, 1200
Retour à Cluny
Montségur, 1201
Le loup maléfique.
Rome, 1202
Rouen, 1203

Merci pour la découverte Pistou !

marie do a écrit:Je ne connais pas cet auteur moi non plus ... enfin de compte il a beaucoup écrit sur le moyen âge (marrant le titre "Le chien des Basqueville", ça me rappelle quelque chose ). J'ai téléchargé quelques titres.

Merci pour la découverte Pistou !

Tout le plaisir est pour moi

Dans la série Watson et Holmes, il y a aussi "Une étude en écarlate", ça peut te rappeler quelque chose également
"La ville de la peur" est un clin d'oeil à "La vallée de la peur", je pense.

Oui, il y a quelques titres détournés !

Il y a aussi Le chien des Basqueville, pas mal, que j'ai commenté sur le forum.

Merci Pistou pour ta critique, j'adore ces thèmes là, donc je le note pour faire sa connaissance