[David-Marie, Alexis] #Martyrsfrançais
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[David-Marie, Alexis] #Martyrsfrançais
Titre : #martyrsfrançais
Auteur : Alexis David-Marie
Editions Les forges de Vulcain - Janvier 2017 - 187 pages
Présentation de l'éditeur :
François est un jeune homme sans histoires, passionné par son métier : professeur des écoles. Un matin, il reçoit un appel. Son père André vient d’être assassiné. André était bénévole et aidait un couple de migrants à se sortir d’un imbroglio administratif. Soupçonné par le mari jaloux d’avoir une aventure avec sa jeune épouse, le pauvre André finit poignardé. Commence alors une période de deuil pour François et sa famille. Mais leur besoin de paix est très vite mis à mal. Tout d’abord par un curé, qui se met en tête d’œuvrer à la canonisation d’André. Ensuite par Louise, la cousine de François, une militante d’extrême-droite qui voit dans ce fait divers horrible le symbole d’une inexorable invasion étrangère. Louise s’empare de ce drame, le diffuse, et provoque un emballement médiatique.
#Martyrsfrançais est le combat d’un homme simple qui s’oppose, de toutes les forces de son âme, à la catastrophe annoncée. Récit d’éducation, glaçant documentaire sur la montée de l’extrême-droite, ce roman dessine la menace qui plane sur notre génération.
#Martyrsfrançais est le deuxième roman d'Alexis David-Marie, un jeune auteur, né en 1979.
Mon avis :
Quand j'ai entendu parler de ce roman, j'ai été intriguée par sa couverture et par son sujet, qui colle à l'actualité. Je n'ai pas pour habitude de lire des romans politiques. Mais je n'ai mis que quelques jours à parcourir celui-ci qui est de lecture abordable, malgré certains passages un peu techniques ou philosophiques sur les médias et la pensée d'extrême-droite.
Il faut lire ce roman comme un documentaire, tout en prenant le recul nécessaire pour ne pas tomber dans la paranoïa et le complot. François se renseigne sur les milieux d'extrême-droite fréquentés par sa cousine et ce qu'il découvre le laisse sans voix. Puis, peu à peu, il décide de réagir, pour que l'image et la mémoire de son père ne soient pas associés à ces pensées qui lui étaient étrangères.
J'aurais aimé mieux connaitre André, qui est au centre de ce livre. J'aurais aimé que le portrait de cet homme décédé reflète plus d'humanité. Le roman contient des extraits des petits carnets qu'André écrivait, des témoignages de personnes qui l'ont connu, et de nombreux articles de presse sur "l'affaire". Malgré cela, le personnage d'André reste en retrait ; c'est dommage.
J'ai regretté également de ne pas avoir réussi à m'attacher au personnage principal, François.
Bref, c'est un roman politique, qu'il faut lire comme un documentaire plus que comme une fiction.
Je pris conscience de l'indifférence avec laquelle je regardais jusqu'à maintenant ses engagements. Une de ses phrases m'est d'ailleurs revenue à ce moment-là.
– Tu verras que vieillir, c'est voir les choses du passé prendre une importance nouvelle.
Le carnet que je venais de tirer était daté de 1999 et, en l'ouvrant, une très subtile odeur vint réveiller mon odorat et avec lui je ne sais quoi d'archaïque lié à l'enfance. Les pages avaient conservé l'imprégnation du tabac. Cela faisait pourtant dix ans que mon père avait cessé de fumer. Je frottai alors frénétiquement mon nez sur le vieux papier pour m'enivrer davantage de cet improbable élixir de souvenir.
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