[Geni, Abby] Farallon Islands
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Cannetille
Algue
lalyre
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[Geni, Abby] Farallon Islands
[Geni, Abby] Farallon Islands
[Geni, Abby]
Farallon Islands
Actes Sud juin 2017
ISBN 978 2 330 07838 6
380 pages
Quatrième de couverture
Miranda débarque sur les îles Farallon, archipel sauvage au large de San Francisco livré aux caprices des vents et des migrations saisonnières. Sur cette petite planète minérale et inhabitée, elle rejoint une communauté récalcitrante de biologistes en observation, pour une année de résidence de photographe. Sa spécialité : les paysages extrêmes. La voilà servie. Et si personne ici ne l’attend ni ne l’accueille, il faut bien pactiser avec les rares humains déjà sur place, dans la promiscuité imposée de la seule maison de l’île ; six obsessionnels taiseux et appliqués (plus un poulpe domestique), chacun entièrement tendu vers l’objet de ses recherches. Dans ce décor hyperactif, inamical et souverain, où Miranda n’est jamais qu’une perturbation supplémentaire, se joue alors un huis clos à ciel ouvert où la menace est partout, où l’homme et l’environnement se disputent le titre de pire danger.
Avec une puissance d’évocation renversante et un sens profond de l’exploration des âmes, Abby Geni nous plonge en immersion totale parmi les requins, les baleines, les phoques, les oiseaux et les scientifiques passablement autistes… dans un vertigineux suspense, entre thriller psychologique et expérience de survie.
Mon avis
Miranda est photographe de la nature, elle a obtenu l’autorisation de photographier la faune sauvage sur l’île rocheuse pour la durée d’un an. Elle a déjà voyagé beaucoup de par le monde et s’imaginait ne s’étonner de rien en arrivant sur l’île qu’elle va parcourir, elle découvre de nombreux animaux à l’état sauvage et quantité d’oiseaux dont certains qu’il ne vaut mieux pas provoquer. Les éléphants de mer passifs, mais dans les eaux littorales, nombreux sont les requins, les phoques et les baleines, cependant il semblerait que tous ces animaux ne sont pas les plus dangereux. Il y a également quelques scientifiques qui étudient les animaux, la vie n’est pas facile pour Miranda qui doit partager vie de promiscuité dans une maison ou chacun à son passé parfois mystérieux, ce sera pire encore lorsque deux événements tragiques vont se produire, car l’ambiance va devenir pesante, il faut se méfier de tout, des hommes et des animaux. Miranda se fait agresser, elle va être obligée d’affronter la peur, de se confronter à elle-même et devoir dépasser sa souffrance dans cette atmosphère inquiétante. Un premier roman bien réussi décrivant très bien cette île sauvage, la tension qui règne entre les personnages, un lieu de passage et de reproduction des oiseaux et de certains animaux marins. Bien que du suspense et de l’aventure soient présents dans le roman, je ne le considère pas comme un thriller, cependant je l’ai vraiment apprécié pour l'histoire et les précisions sur les animaux marins……4,5/5
Farallon Islands
Actes Sud juin 2017
ISBN 978 2 330 07838 6
380 pages
Quatrième de couverture
Miranda débarque sur les îles Farallon, archipel sauvage au large de San Francisco livré aux caprices des vents et des migrations saisonnières. Sur cette petite planète minérale et inhabitée, elle rejoint une communauté récalcitrante de biologistes en observation, pour une année de résidence de photographe. Sa spécialité : les paysages extrêmes. La voilà servie. Et si personne ici ne l’attend ni ne l’accueille, il faut bien pactiser avec les rares humains déjà sur place, dans la promiscuité imposée de la seule maison de l’île ; six obsessionnels taiseux et appliqués (plus un poulpe domestique), chacun entièrement tendu vers l’objet de ses recherches. Dans ce décor hyperactif, inamical et souverain, où Miranda n’est jamais qu’une perturbation supplémentaire, se joue alors un huis clos à ciel ouvert où la menace est partout, où l’homme et l’environnement se disputent le titre de pire danger.
Avec une puissance d’évocation renversante et un sens profond de l’exploration des âmes, Abby Geni nous plonge en immersion totale parmi les requins, les baleines, les phoques, les oiseaux et les scientifiques passablement autistes… dans un vertigineux suspense, entre thriller psychologique et expérience de survie.
Mon avis
Miranda est photographe de la nature, elle a obtenu l’autorisation de photographier la faune sauvage sur l’île rocheuse pour la durée d’un an. Elle a déjà voyagé beaucoup de par le monde et s’imaginait ne s’étonner de rien en arrivant sur l’île qu’elle va parcourir, elle découvre de nombreux animaux à l’état sauvage et quantité d’oiseaux dont certains qu’il ne vaut mieux pas provoquer. Les éléphants de mer passifs, mais dans les eaux littorales, nombreux sont les requins, les phoques et les baleines, cependant il semblerait que tous ces animaux ne sont pas les plus dangereux. Il y a également quelques scientifiques qui étudient les animaux, la vie n’est pas facile pour Miranda qui doit partager vie de promiscuité dans une maison ou chacun à son passé parfois mystérieux, ce sera pire encore lorsque deux événements tragiques vont se produire, car l’ambiance va devenir pesante, il faut se méfier de tout, des hommes et des animaux. Miranda se fait agresser, elle va être obligée d’affronter la peur, de se confronter à elle-même et devoir dépasser sa souffrance dans cette atmosphère inquiétante. Un premier roman bien réussi décrivant très bien cette île sauvage, la tension qui règne entre les personnages, un lieu de passage et de reproduction des oiseaux et de certains animaux marins. Bien que du suspense et de l’aventure soient présents dans le roman, je ne le considère pas comme un thriller, cependant je l’ai vraiment apprécié pour l'histoire et les précisions sur les animaux marins……4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Merci pour cette critique, lalyre. L'ambiance que tu décris et le huis-clos sur une île me font penser à des romans d'Agatha Christie. J'aime aussi l'idée de ces scientifiques perdus parmi les animaux sauvages.
Je note ce livre sur ma LAL.
Je note ce livre sur ma LAL.
Invité- Invité
Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Il m'a fallu un peu de temps pour accrocher à ce livre et passer outre l'hostilité de l'environnement dans lequel l'héroïne se plonge volontairement. Au début, on a un peu envie de lui demander pourquoi elle ne rentre pas chez elle ... Mais on finit, comme elle, par se laisser conquérir par la roche pourrie et les êtres féroces qui la peuplent. A partir de là, tout s'enchaîne de façon fluide, avec même des émotions et un suspense inattendus.
Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Merci pour ton avis, Algue.
Coïncidence : j'avais réservé ce livre à la médiathèque et j'ai appris ce matin qu'il était disponible. Je devrais donc le lire prochainement.
Coïncidence : j'avais réservé ce livre à la médiathèque et j'ai appris ce matin qu'il était disponible. Je devrais donc le lire prochainement.
Invité- Invité
Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
(Critique rédigée en octobre 2019)
Ce roman est inclassable : entre policier, thriller, roman initiatique, récit épistolaire et épopée naturaliste.
On y trouve tous les ingrédients qu'il me fallait pour avoir un coup de cœur : une jeune femme perdue en quête de vérité avec des appareils photos en guise de compagnons de (dé)route, des scientifiques dénués d'empathie, des animaux sauvages à la fois fascinants et inquiétants, des îles isolées où tout peut arriver, des personnages à fleur de peau qui vont devoir se côtoyer et vivre dans ce milieu hostile au péril de leurs vies.
J'ai adoré cette lecture. Ce livre fait partie des rares ouvrages que j'ai envie d'acheter pour le garder et le relire un jour. Le suspense est intense jusqu'à la dernière page... mais même en connaissant la chute, je suis certaine que j'apprécierais une relecture, tant ce livre est beau et fort.
Ce roman est inclassable : entre policier, thriller, roman initiatique, récit épistolaire et épopée naturaliste.
On y trouve tous les ingrédients qu'il me fallait pour avoir un coup de cœur : une jeune femme perdue en quête de vérité avec des appareils photos en guise de compagnons de (dé)route, des scientifiques dénués d'empathie, des animaux sauvages à la fois fascinants et inquiétants, des îles isolées où tout peut arriver, des personnages à fleur de peau qui vont devoir se côtoyer et vivre dans ce milieu hostile au péril de leurs vies.
J'ai adoré cette lecture. Ce livre fait partie des rares ouvrages que j'ai envie d'acheter pour le garder et le relire un jour. Le suspense est intense jusqu'à la dernière page... mais même en connaissant la chute, je suis certaine que j'apprécierais une relecture, tant ce livre est beau et fort.
Je ferme les yeux, absorbée par ce frémissement intérieur, cette pulsation de vie. La sensation est si intense, si envahissante que je perds le fil des événements. C'est le monde entier qui disparaît. J'en oublie où je me trouve : dans le refuge, sur les îles, à fleur de terre - je pourrais bien être n'importe où ailleurs. L'univers semble se résumer à mon corps, ma peau l'englobe, le délimite.
Le bruit venant de l'extérieur était presque symphonique - la basse profonde de la mer, le vent qui gémissait comme un violon, le soprano des phoques, le piccolo des oiseaux. Une musique sauvage.
Invité- Invité
Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Miranda est photographe animalière. Sans attache, elle parcourt le monde au gré de sa chasse aux images. Cette fois, elle a obtenu l’autorisation de séjourner sur les îles Farallon, cet archipel sauvage loin au large de la Californie, réserve protégée abritant d’exceptionnelles colonies d’oiseaux, mais aussi propice à l’observation des éléphants de mer, des baleines et des requins blancs. Elle y découvre des lieux inhospitaliers et particulièrement difficiles d’accès, où réside, dans la promiscuité spartiate d’un refuge-observatoire, un petit groupe de biologistes aussi peu accueillants que leur environnement. Un huis clos explosif se met en place, dans un climat d’autant plus pesant et menaçant que les accidents ne tardent pas à s’enchaîner.
Le cadre du roman est exceptionnel et fidèle à la réalité. On y découvre un petit bout du monde battus par les éléments, difficilement relié au continent par une presque journée de bateau à bord de la rare navette qui assure le ravitaillement, et qui ne peut même pas accoster ces îles dites de la Mort. C’est à l'aide d'une nacelle treuillée depuis le haut d’une falaise qu’on y débarque. Dans ce décor dantesque où l’homme n’est qu’un intrus, la nature est seule maîtresse et impose sa grandeur, sa violence et ses dangers. Le récit d’un parfait réalisme aligne une série de tableaux aussi grandioses que terrifiants, où le miracle de la vie s’assortit de l’implacable et cruelle loi du plus fort. Ici, beauté rime avec âpreté, vie avec cruauté, et l’homme s’y sent aussi fragile qu’au tout début du monde.
Un tel théâtre devient aisément infernal si l’on s’y retrouve durablement confiné dans la promiscuité d’un étroit logement de fortune, en compagnie d’hommes et de femmes que leurs blessures et névroses, autant que leur passion scientifique, ont poussé à l’écart du monde. Dès le début de l’histoire, un climat délétère s’installe, aussi étouffant que les fréquentes brumes qui ouatent l’archipel. Face à la nature brute et à la perpétuelle sensation de danger, les faux-semblants s’effacent et les caractères se révèlent, dans une confrontation sournoise où tout peut soudainement déraper. Le moindre incident devient suspect, la plus petite parole s’interprète de travers, et la paranoïa s’empare du lecteur y compris. Il suffit d’un premier drame pour mettre le feu aux poudres.
Geni Abby nous livre ici un angoissant thriller psychologique, dont la tension et les effets en cascade doivent beaucoup à sa puissante évocation des îles Farallon : un lieu sauvage à quelques pas du monde « civilisé », où l’homme a tôt fait de redevenir un fauve parmi les autres. (4/5)
Le cadre du roman est exceptionnel et fidèle à la réalité. On y découvre un petit bout du monde battus par les éléments, difficilement relié au continent par une presque journée de bateau à bord de la rare navette qui assure le ravitaillement, et qui ne peut même pas accoster ces îles dites de la Mort. C’est à l'aide d'une nacelle treuillée depuis le haut d’une falaise qu’on y débarque. Dans ce décor dantesque où l’homme n’est qu’un intrus, la nature est seule maîtresse et impose sa grandeur, sa violence et ses dangers. Le récit d’un parfait réalisme aligne une série de tableaux aussi grandioses que terrifiants, où le miracle de la vie s’assortit de l’implacable et cruelle loi du plus fort. Ici, beauté rime avec âpreté, vie avec cruauté, et l’homme s’y sent aussi fragile qu’au tout début du monde.
Un tel théâtre devient aisément infernal si l’on s’y retrouve durablement confiné dans la promiscuité d’un étroit logement de fortune, en compagnie d’hommes et de femmes que leurs blessures et névroses, autant que leur passion scientifique, ont poussé à l’écart du monde. Dès le début de l’histoire, un climat délétère s’installe, aussi étouffant que les fréquentes brumes qui ouatent l’archipel. Face à la nature brute et à la perpétuelle sensation de danger, les faux-semblants s’effacent et les caractères se révèlent, dans une confrontation sournoise où tout peut soudainement déraper. Le moindre incident devient suspect, la plus petite parole s’interprète de travers, et la paranoïa s’empare du lecteur y compris. Il suffit d’un premier drame pour mettre le feu aux poudres.
Geni Abby nous livre ici un angoissant thriller psychologique, dont la tension et les effets en cascade doivent beaucoup à sa puissante évocation des îles Farallon : un lieu sauvage à quelques pas du monde « civilisé », où l’homme a tôt fait de redevenir un fauve parmi les autres. (4/5)
Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Coup de coeur.
Dans ce huis clos sulfureux, les scientifiques n'en ont que pour leurs travaux. Leur comportement s'avère réellement autistique. Leur vie évolue en fonction des différentes formes de vie migratoires.
La promiscuité est quotidienne et apporte son lot de désagréments.
L'isolation est totale, sans possibilité d'y renoncer si vous êtes sur l'île. Est-il quand même possible que cette désolation devienne l'endroit auquel, sans m'en douter, j'aspirais? Où je me sens bien?
J'ai grandement aimé cette histoire que la romancière fait avancer lentement.
Ce roman sera offert en cadeau.
Ma cote: 7/10.
Citation
"La modernisation est une marée impossible à stopper ..." (Page 329)
(Abby Geni, "Farallon Islands")
Dans ce huis clos sulfureux, les scientifiques n'en ont que pour leurs travaux. Leur comportement s'avère réellement autistique. Leur vie évolue en fonction des différentes formes de vie migratoires.
La promiscuité est quotidienne et apporte son lot de désagréments.
L'isolation est totale, sans possibilité d'y renoncer si vous êtes sur l'île. Est-il quand même possible que cette désolation devienne l'endroit auquel, sans m'en douter, j'aspirais? Où je me sens bien?
J'ai grandement aimé cette histoire que la romancière fait avancer lentement.
Ce roman sera offert en cadeau.
Ma cote: 7/10.
Citation
"La modernisation est une marée impossible à stopper ..." (Page 329)
(Abby Geni, "Farallon Islands")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
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Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Moulin-à-Vent a écrit:Coup de coeur. L'isolation est totale, sans possibilité d'y renoncer si vous êtes sur l'île. Est-il quand même possible que cette désolation devienne l'endroit auquel, sans m'en douter, j'aspirais? Où je me sens bien?
Je m'y sentirais bien aussi, mais sans les gens ! Avec juste une visite de temps en temps.
elea2020- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
Date d'inscription : 02/01/2020
Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Merci Lalyre, Moulin-à-Vent et Cannetille pour votre critique
louloute- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
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Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
Merci Lalyre, Moulin-à-Vent et Cannetille pour vos présentations, je devrai le lire prochainement
Pinky- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Geni, Abby] Farallon Islands
merci Cannetille
Pinky- Grand sage du forum
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