[Farris, Peter] Le diable en personne
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[Farris, Peter] Le diable en personne
Titre : Le diable en personne
Auteur : Peter Farris
Edition :Gallmeister
Nombre de pages : 272 pages.
Présentation de l’éditeur :
En pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya échappe in extremis à une sauvage tentative d’assassinat. Dix-huit ans à peine, victime d’un vaste trafic de prostituées régi par le redoutable Mexico, elle avait eu le malheur de devenir la favorite du maire et de découvrir ainsi les sombres projets des hauts responsables de la ville. Son destin semblait scellé mais c’était sans compter sur Leonard Moye, un type solitaire et quelque peu excentrique, qui ne tolère personne sur ses terres et prend la jeune femme sous sa protection. Une troublante amitié naît alors entre ces deux êtres rongés par la colère.
Mon avis :
En écrivant cet avis, je me dis : « mais je ne vais quand même pas tout vous dire ! » Non, vraiment, je ne le ferai pas. Cependant, j’ai plein de choses à vous raconter.
Ce livre nous emmène dans un coin paumé des Etats-Unis, un endroit auquel aucun producteur américain ne consacrerait une série télévisée. Tout va bien, de toute façon, dans cette charmante forêt. Enfin, tout irait bien si Maya avait eu la délicatesse de se laisser assassiner tranquillement. Franchement, les victimes, ce n’est plus ce que c’était. Si encore (air connu), elle s’était laissé rattraper à temps. Même pas ! Elle a trouvé la protection d’un vieil excentrique, qui cumule deux inconvénients :
– Maya ne risque rien à ses côtés, il est parfaitement respectueux envers elle ;
– on ne peut pas en dire autant pour les deux tueurs qui sont à la poursuite de la jeune femme, et qui vont salement morfler.
C’est après que cela se complique. Il est très difficile de faire appel à la police quand un de ses tueurs se fait tuer dans l’exercice de ses fonctions. Le point positif, c’est que le maire (oui, nous connaissons le commanditaire depuis le début, je ne trahis pas un immense secret) a d’autres tueurs tout prêts à prendre la suite des opérations, voire même à recruter parmi le vivier local des petits délinquants, prêts à s’en mettre pleins les poches, et tant pis s’il faut un peu se salir les mains. Puis, Leonard est un excentrique, tout le monde dans le pathelin le sait – il ne peut pas être bien dangereux, non ? Ils n’auront pas vraiment le temps de regretter leurs imprudence.
Oui, j’ai trouvé Léonard sympathique – si les truands n’ont qu’à bien se tenir, il prend un soin certain de ces chats. Et les histoires qu’il s’invente, pour sanglantes qu’elles soient, sont une manière comme une autre d’aménager sa solitude, et d’éloigner les importuns. Pour le chapitre « violences faites aux femmes », il faudra chercher d’autres responsables que lui.
Et oui : Maya, si elle a été « choisie » par le maire, si elle a été sa favorite, elle n’est qu’une parmi toutes les femmes qui furent réifiées pour le bon plaisir des hommes.
Le diable en personne, ou le second roman d’un auteur que je continuerai à suivre.
Sharon- Modérateur
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Re: [Farris, Peter] Le diable en personne
A travers l’histoire de Maya et de Leonard, Peter Farris nous dépeint un visage peu engageant de l’Amérique : pauvreté, exclusion, racisme, corruption et violence y règnent en maître.
J’ai bien aimé l’atmosphère de ce roman, et les personnages : Maya et mention spécial pour Leonard qui est plein de surprise.
Extraits : « Les moucherons, c’est un signe que si y a un Dieu, il aime bien se marrer un peu sur notre compte. »
J’ai bien aimé l’atmosphère de ce roman, et les personnages : Maya et mention spécial pour Leonard qui est plein de surprise.
Extraits : « Les moucherons, c’est un signe que si y a un Dieu, il aime bien se marrer un peu sur notre compte. »
lili78- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
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Re: [Farris, Peter] Le diable en personne
Un vieux bootlegger misanthrope est dérangé dans sa vie solitaire par l’arrivée, sur ses terres marécageuses du Sud des Etats-Unis, d’une jeune femme traquée par un gang de tueurs. Le vieux lion retiré des voitures, porté par son sens de l’honneur et son code moral personnel, prend pitié de l’adolescente sans défense, proie d’un proxénète fournisseur des plus puissants de l’État de Géorgie dont elle a malencontreusement capté quelque dangereux secret. S’ensuit un siège de la maison isolée, un combat à mort entre un vieil homme et une presque enfant d’un côté, une bande de malfrats et de ripoux de l’autre.
A partir des ingrédients classiques d’un vieux dur-à-cuir blessé par la vie et en mal de rédemption, d’une jolie jeune femme en danger et de méchants corrompus et sans scrupules rassemblés dans un décor sauvage et inhospitalier, Peter Farris nous livre un polar rural noir, efficace et bien troussé, sans grande originalité peut-être, mais servi par quelques personnages attachants et épicé d’une touche de nature-writing. Des réminiscences d’Edward Abbey et la silhouette de Clint Eastwood ont accompagné ma lecture, et il faut reconnaître qu’on n’a aucun mal à imaginer cette histoire portée à l’écran.
Comme le tout est agréablement bien écrit, sans longueur ni temps mort, pourquoi bouder son plaisir ? (3/5)
A partir des ingrédients classiques d’un vieux dur-à-cuir blessé par la vie et en mal de rédemption, d’une jolie jeune femme en danger et de méchants corrompus et sans scrupules rassemblés dans un décor sauvage et inhospitalier, Peter Farris nous livre un polar rural noir, efficace et bien troussé, sans grande originalité peut-être, mais servi par quelques personnages attachants et épicé d’une touche de nature-writing. Des réminiscences d’Edward Abbey et la silhouette de Clint Eastwood ont accompagné ma lecture, et il faut reconnaître qu’on n’a aucun mal à imaginer cette histoire portée à l’écran.
Comme le tout est agréablement bien écrit, sans longueur ni temps mort, pourquoi bouder son plaisir ? (3/5)
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