[Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
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[Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
Albin Michel
23 Août 2017
EAN13 : 9782226399137
Un coup de cœur pour ce roman atypique ui nous fait rencontrer des personnages inhabituels, un monde différent, des p'tits boulots étonnants, une histoire peu banale :
Celle de Paul, au physique androgyne qui joue de son apparence mais aime résolument les femmes. Élevé par Léna, tatoueuse , elle roule en Harley, écoute du rock à fond pour sentir les basses .... et Stella , ex-hôtesse de l'air qui tient un restaurant exclusivement réservé aux filles...
C'est assez drôle mais soulève des questions sur la parentalité,l'identité, la tolérance.
Je l'ai lu d'une traite ( ou presque , 2 jours) et puis regretté de quitter ces personnages attachants
Dernière édition par Nisa le Dim 18 Fév 2018 - 22:20, édité 1 fois (Raison : Modification image)
Invité- Invité
Re: [Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
merci La grande astrance pour cette présentation
Pinky- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
Mon avis :
Ce livre est d’actualité, parce que certains pourraient s’en servir pour illustrer la théorie des genres, d’autres pour vous dire que la jeune génération ne sait absolument pas qui est Bowie.
Paul est androgyne, ce qui pose plus de problème à un garçon qu’à une fille. Il se dit lesbien, ce qui ne me surprend même pas. Il se heurte à une mère lesbienne, encore plus intransigeante que si elle avait été hétérosexuelle. La compagne de sa mère est celle qui se rapproche le plus d’une mère – ni l’une ni l’autre n’aime leur prénom et ce n’est sans doute pas un hasard si Paul a un prénom épicène.
Il se cherche, et il y a dans ce roman une charge contre l’éducation nationale dans laquelle je ne me reconnais pas. Venez dans mon établissement, et vous aurez une autre définition du courage.
Il aime la musique mais sa mère refuse qu’il suive une formation classique – où l’on nous reparle de la fameuse « école de la vie », qui, à mon sens, ne forme pas vraiment des musiciens. Oui, la mère de Paul déteste le système en son entier mais le système (éducation nationale, école de musique) n’est pas en dehors de la vie, il est dedans. Paul, une fois ce fameux système scolaire quitté, va ainsi d’une situation professionnelle à une autre, comme si les grandes luttes sociales étaient une chose que même celles qui les revendiquaient se sentaient incapables d’appliquer. Ou ne le voulaient pas. Les discours, c’est bien, les actes, c’est autre chose.
L’autre thème central est la famille, celle que l’on choisit, celle que l’on construit – ou pas. Le narrateur est parfois agaçant avec ses réticences, qui ressemblent à ce que l’on peut lire sur les réseaux sociaux, lui qui ne veut pas nous dire certaines choses, comme une diva qui se fait désirer par son public.
Il est question aussi de l’évolution du comportement des femmes qui, finalement, se mettent aussi à singer celui des hommes. Elles se retrouvent entre elles, comme une nouvelle tribu, séduisent, aime le football, etc, etc…
Et David Bowie, me direz-vous ? Si, si, il croise notre route, mais pas tout de suite.
Ce livre est d’actualité, parce que certains pourraient s’en servir pour illustrer la théorie des genres, d’autres pour vous dire que la jeune génération ne sait absolument pas qui est Bowie.
Paul est androgyne, ce qui pose plus de problème à un garçon qu’à une fille. Il se dit lesbien, ce qui ne me surprend même pas. Il se heurte à une mère lesbienne, encore plus intransigeante que si elle avait été hétérosexuelle. La compagne de sa mère est celle qui se rapproche le plus d’une mère – ni l’une ni l’autre n’aime leur prénom et ce n’est sans doute pas un hasard si Paul a un prénom épicène.
Il se cherche, et il y a dans ce roman une charge contre l’éducation nationale dans laquelle je ne me reconnais pas. Venez dans mon établissement, et vous aurez une autre définition du courage.
Il aime la musique mais sa mère refuse qu’il suive une formation classique – où l’on nous reparle de la fameuse « école de la vie », qui, à mon sens, ne forme pas vraiment des musiciens. Oui, la mère de Paul déteste le système en son entier mais le système (éducation nationale, école de musique) n’est pas en dehors de la vie, il est dedans. Paul, une fois ce fameux système scolaire quitté, va ainsi d’une situation professionnelle à une autre, comme si les grandes luttes sociales étaient une chose que même celles qui les revendiquaient se sentaient incapables d’appliquer. Ou ne le voulaient pas. Les discours, c’est bien, les actes, c’est autre chose.
L’autre thème central est la famille, celle que l’on choisit, celle que l’on construit – ou pas. Le narrateur est parfois agaçant avec ses réticences, qui ressemblent à ce que l’on peut lire sur les réseaux sociaux, lui qui ne veut pas nous dire certaines choses, comme une diva qui se fait désirer par son public.
Il est question aussi de l’évolution du comportement des femmes qui, finalement, se mettent aussi à singer celui des hommes. Elles se retrouvent entre elles, comme une nouvelle tribu, séduisent, aime le football, etc, etc…
Et David Bowie, me direz-vous ? Si, si, il croise notre route, mais pas tout de suite.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
A-t-on lu le même livre ?
En tout cas pas de la même façon !
Paul et Paule ne se prononcent pas de la même façon ,ce qui implique un choix ( ce n'est pas Claude, ni Dominique).
La gestion par les enseignants des conflits ne ressemble bien sûr pas toujours à ce qui est décrit dans le livre et je n'ai pas vu de charge contre l'éducation nationale !
Et surtout, est-ce qu'aimer le rock et la moto, draguer en boite c'est singer les hommes, se rassembler pour faire la fête ensemble, s’enivrer c'est masculin ?
j espère que la"jeune génération" connait Bowie, sinon, c'est une bonne occasion de le découvrir
En tout cas pas de la même façon !
Paul et Paule ne se prononcent pas de la même façon ,ce qui implique un choix ( ce n'est pas Claude, ni Dominique).
La gestion par les enseignants des conflits ne ressemble bien sûr pas toujours à ce qui est décrit dans le livre et je n'ai pas vu de charge contre l'éducation nationale !
Et surtout, est-ce qu'aimer le rock et la moto, draguer en boite c'est singer les hommes, se rassembler pour faire la fête ensemble, s’enivrer c'est masculin ?
j espère que la"jeune génération" connait Bowie, sinon, c'est une bonne occasion de le découvrir
Invité- Invité
Re: [Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
Effectivement, nous ne l'avons pas lu de la même façon.
Beaucoup de personnes prononcent Paul et Paule de la même façon. En fait, mis à part mon ancienne prof de français, je ne connais personne qui distingue les deux prononciations autour de moi.
Je n'ai parlé ni du rock ni de la moto en ce qui concernait la partie "singer les hommes".
La "jeune génération", c'est à dire les trentenaires qui m'entourent, ont dit au décès de Bowie : "mais c'est qui ? Qu'est-ce qu'il a fait ? "
Beaucoup de personnes prononcent Paul et Paule de la même façon. En fait, mis à part mon ancienne prof de français, je ne connais personne qui distingue les deux prononciations autour de moi.
Je n'ai parlé ni du rock ni de la moto en ce qui concernait la partie "singer les hommes".
La "jeune génération", c'est à dire les trentenaires qui m'entourent, ont dit au décès de Bowie : "mais c'est qui ? Qu'est-ce qu'il a fait ? "
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
merci Sharon pour cette présentation
Pinky- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Guenassia, Jean-Michel] De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles
Comme une envie de découvrir David Bowie à travers l’écriture de Guenassia, et surtout de son influence sur des jeunes filles… actuelles.
Lorsque j’ai appris la mort de Bowie, en 2016, j’ai regardé le DVD « Labyrinthe »
J’ai aimé Bowie, sa musique, son talent, un talent qui a marqué toute une époque et qu’encore aujourd’hui on écoute.
Notre héros, le jeune Paul est androgyne, on hésite quand on le croise ; homme ? femme ?
Mais à n’en pas douter, lui il sait qu’il est un homme, et même hétéro, adorant draguer dans les clubs "lesbiens".
Étrange jeune homme, élevé par deux femmes. Sa mère, Lena, féroce, indépendante, sans une once de tendresse, « biker » et aimant plus que tout sa Harley. Tatoueuse renommée , ne tatouant que les femmes. Et Stella, plus douce, plus maternelle, plus à l’écoute, elle aurait aimé qu’il poursuive ses études, c’est elle qui souvent prend le rôle de mère.
Il ne sait rien du passé de sa mère, de ses origines. Il ne connait que la famille de Stella.
Il ne sait rien non plus de son père.
Interdit de conservatoire malgré "l’oreille absolue" il pianote dans un bar…, le bar lesbien tenu par Stella.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, l’ambiguïté de Paul. Mis au monde par une femme profondément égoïste, qui ne voulait pas de lui, qui lui cache toute sa vie ses origines, mais élevé dans un foyer avec deux mamans.
Les lectures de Joëlle.
Lorsque j’ai appris la mort de Bowie, en 2016, j’ai regardé le DVD « Labyrinthe »
J’ai aimé Bowie, sa musique, son talent, un talent qui a marqué toute une époque et qu’encore aujourd’hui on écoute.
Notre héros, le jeune Paul est androgyne, on hésite quand on le croise ; homme ? femme ?
Mais à n’en pas douter, lui il sait qu’il est un homme, et même hétéro, adorant draguer dans les clubs "lesbiens".
Étrange jeune homme, élevé par deux femmes. Sa mère, Lena, féroce, indépendante, sans une once de tendresse, « biker » et aimant plus que tout sa Harley. Tatoueuse renommée , ne tatouant que les femmes. Et Stella, plus douce, plus maternelle, plus à l’écoute, elle aurait aimé qu’il poursuive ses études, c’est elle qui souvent prend le rôle de mère.
Il ne sait rien du passé de sa mère, de ses origines. Il ne connait que la famille de Stella.
Il ne sait rien non plus de son père.
Interdit de conservatoire malgré "l’oreille absolue" il pianote dans un bar…, le bar lesbien tenu par Stella.
J’ai beaucoup aimé cette lecture, l’ambiguïté de Paul. Mis au monde par une femme profondément égoïste, qui ne voulait pas de lui, qui lui cache toute sa vie ses origines, mais élevé dans un foyer avec deux mamans.
Les lectures de Joëlle.
joëlle- Modérateur
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