[Teulé, Jean] Entrez dans la danse

ISBN 978-2-260-03011-9
Éditeur Julliard
Date de publication 02/2018
Nombre de pages 160

présentation par l'éditeur :
Enneline est la première à s'être mise à danser, juste en revenant auprès de Melchior, son époux, graveur de son état. Poussés par une terrible famine et très grande misère ils ont décidé de jeter leur bébé, vivant, dans les eaux de la rivière. Leurs voisins, tonneliers, Attale et Jérôme Gebviller, eux ont mangé le leur.
Rue Jeu-des-Enfants, où l'étrange phénomène a débuté, a vu le nombre de danseurs s’accroître et élargir son périmètre. Après quelques jours, ils sont des milliers à danser dans tout Strasbourg…..De telle sorte que, dans leur folie, beaucoup se mirent à danser et ne cessèrent jour et nuit, pendant deux mois sans interruption, jusqu'à tomber inconscients.
Beaucoup sont morts. Chronique alsacienne, 1519

Il a beaucoup été question de ce livre et j'avais hâte de la découvrir . Qu'en penser ?
J'en ressors un peu groggy par cette page d'histoire du Moyen-Age  traitée dans un langage "Fun Radio" où les personnages parlent comme des animateurs sur  C8 .... .On y noie les bébés et mange les petits enfants, la famine rend fou et dans les palais les notables ripaillent,  engrangent des richesses.

Fable politique qui semble terriblement actuelle et c'est sans doute cela qui laisse un gout bizarre ...

merci la Grande Astrance pour cette présentation, en effet, l'auteur avait insisté sur cette répétition des choses dans l'évolution de notre société... avons-nous autant que cela évolué ou changé nos comportements ?

Bonsoir,

C'était ma première lecture pour découvrir Jean Teulé.
Il m'en faudra une autre pour me faire une opinion.

On peut saluer le texte qui a respecté les faits historiques pour raconter cette incroyable histoire qui a le mérite de la faire connaître. Il était temps.
Je ne connaissais pas le style "Teulé", je ne sais donc pas si l'auteur a été fidèle à lui-même ou s'il évolue.
Il écrit dans un langage actuel parfois plus que cru des faits historiques. Il alterne avec des passages au vocabulaire religieux difficile et loin d'être courant (manuterge, corporal, conopée, tresque etc). Est-ce pour faire bonne mesure ?
En tout cas, il m'a manqué de l'incarnation dans ses personnages.
A part Enneline et Melchior pour lesquels on se prend d'affection, il n'y a pas assez de vie dans les personnages politiques ou religieux pour qu'on rentre vraiment dans l'histoire.
Dommage, il tenait un sujet qu'il aurait pu porter plus haut.