[Rule, Ann] La rivière rouge sang

Collection : Michel Lafon
Editions : Editions Michel Lafon
Nombre de pages : 328
Année de parution : 2005

4ème de couverture :
"En novembre 2001, Gary Ridgway, le tueur en série le plus meurtrier des États-Unis, est enfin arrêté. L’assassin de la « Green River », le fleuve vaseux dans lequel il plongeait ses victimes après les avoir violées et étranglées, échappait à la police depuis vingt ans.Voilà justement vingt ans qu’Ann Rule suit pas à pas les avancées de l’enquête, qu’elle réunit des indices sur le tueur et son mode opératoire, qu’elle collecte des informations sur les quarante-huit victimes.Qu’avaient en commun ces jeunes filles au physique si différent ? Leur fragilité psychologique, leur existence marquée par des drames indélébiles ? La réponse se trouve-t-elle au fond de cette rivière rouge sang, sinistre sillage d’un serial killer qui se croyait insaisissable ?"

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Mon avis :
J'ai beaucoup apprécié ce livre ! Au début, j'ai été surprise, car je pensais que ce livre allait être un roman (polar tiré d'une histoire vraie). Mais en fait non, ce livre est un documentaire. Ce n'est pas romancé, Ann Rule raconte du début à la fin les faits et l'enquête concernant les victimes et le meurtrier de la Green River.
Le livre est bien écrit, donc je me suis laissée embarquée dans ce documentaire. On apprend tout ce qui s'est passé, on peut réellement se sentir documentés de A à Z concernant cette enquête.
Difficile d'en dire plus, c'est tellement affreux et horrible de penser que tout ça s'est réellement passé, qu'il n'y a pas de fiction derrière ces pages ...

Ma note : 16/20

Mon avis :

Beaucoup de livres sur les tueurs en série parlent essentiellement des tueurs en série. Alors oui, ici, on ne fera pas l'impasse sur le coupable (il a d'ailleurs plaidé coupable) mais il est avant tout question des victimes, de toutes les victimes, dont les corps n'ont été retrouvés que des mois, voir des années après.
Le point commun de toutes ses femmes ? Une enfance douloureuse, le manque d'amour, voire l'indifférence de leurs parents, de leurs proches. Très rares étaient celles qui avaient du soutien. Alors pour la plupart, elles ont choisi le plus vieux métier du monde pour survivre. Certaines étaient mères, et souvent, leurs enfants leur avaient été retirés, ou elles les avaient abandonnées.
Le fait qu'elles soient des prostituées a eu un impact sur l'opinion publique. C'était "leur" faute, certainement pas celle de leur client "Le meurtre de prostituées rassure dans les chaumières. Après tout, si votre femme et vos filles ne se promènent jamais seules au bord de la grande route, vous êtes tranquille. Il ne leur arrivera rien.".
Ce qui est glaçant, c'est de se dire qu'en dépit des moyens humains, financiers, mis en oeuvre, la police mit vingt ans avant d'arrêter le tueur. Qui avait pourtant été soupçonné. Seulement, voilà, il ressemblait trop à "monsieur tout le monde", il ne parlait pas de ses crimes, et sa troisième femme était enfin la femme "parfaite" - celle qui se contente de ce qu'elle a et ne dépense que peu d'argent.