[Foenkinos, David] Vers la beauté

VERS LA BEAUTÉ



Roman édité chez Gallimard en mars 2015

224 pages

Résumé

Antoine Duris est professeur aux Beaux-Arts de Lyon. Du jour au lendemain, il décide de tout quitter pour devenir gardien de salle au musée d'Orsay. Personne ne connaît les raisons de cette reconversion ni le traumatisme qu'il vient d'éprouver. Pour survivre, cet homme n'a trouvé qu'un remède, se tourner vers la beauté. Derrière son secret, on comprendra qu'il y a un autre destin, celui d'une jeune femme, Camille, hantée par un drame.

Mon ressenti

Déconcertée en début de lecture par une certaine incompréhension, j’ai été très vite happée par la douceur du propos de l’auteur. C’est avec Antoine que je me suis baladée dans le musée à la rencontre de ces œuvres d’art qui viennent nous toucher. L’art a une très belle place dans cette histoire, thème cher à l’auteur. C’est au travers de certaines œuvres d’art que les personnages nomment leurs doutes, leurs questionnements mais aussi dans lesquelles ils trouvent la force de continuer, de puiser leurs ressources.

Antoine est malheureux, le lecteur ne sait pas pourquoi, ce professeur de renom, une sommité dans sa partie, a tout quitté pour devenir gardien dans un musée et vivre dans un nouvel environnement. C’est en le côtoyant que cet homme se révèle tout en pudeur et dont la souffrance remonte à la surface.

Au travers la passion de l’art, la construction des œuvres, le lecteur accède aux sombres sentiments qui habitent les personnages : entre la tragédie, le désespoir mais aussi la dépression, la colère. Comme en résonnance, petit à petit, à l’instar des clairs obscurs des toiles, apparait la reconstruction, la résilience, la création qui sublime chacun d’entre nous.

L’ensemble de l’histoire tient par ce que l’art nous amène à nous dépasser, à trouver en nous la beauté qui fonde notre personnalité, à nous dépasser et à transcender les actes horribles que nous subissons parfois, pour mieux repartir.

Une histoire sur la reconstruction et l’espoir, j’ai adoré ce livre singulier tout en nuances et en douceurs. C’est beau et touchant !

A découvrir

Super livre et avis, merci Pinky

merci Lariflette pour ta visite, l'as-tu lu ?

Superbe presenration, Pinky! Je croise les doigts que ce livre de Foenkinos soit un jour traduit en bulgare!

merci Libellule, c'est un livre que tu aimeras certainement toi qui est sensible à la peinture

Non Pinky pas lu encore mais noté.

Mon avis:

Une histoire surprenante : la quatrième de couverture ne laisse pas du tout présager ce que l'on va trouver dans ces pages.

Le style agréable de Mr Foenkinos n'a rien à prouver. La fluidité des mots permette aux lecteurs d'entrer facile dans la vie d'Antoine Duris. Une question nous taraude : que vient faire cet éminent professeur dans un musée en tant que gardien? Quelle histoire se cache derrière ce curieux personnage? Quel est le lien entre le titre et l histoire ? La peinture ? L'art ?
Sans vouloir trop en dévoiler, cette histoire n est pas seulement celle d'Antoine, elle cache aussi le destin d'une autre vie.

Je n'ai pas saisie réellement le rapport avec le titre. Peut-être est ce juste l association de l art et de la beauté dans l’œil de celui qui le regarde.
Peut être que l'auteur soulève également l'idée que beaucoup d artistes ne sont reconnus qu'à leur mort.

Toujours est il que j'ai été surprise par cette histoire triste, et émouvante.

Je viens de lire ton commentaire Pinky !
Je suis d'accord avec toi : la douceur avec laquelle l'auteur nous livre l'histoire est en opposition avec les thèmes abordés !!
En tout cas, ton avis est joliment écrit !

merci Maily, pour tenter de répondre à ta question autour du titre, je pense que de tout traumatisme, nous sommes capables de le dépasser, d'en faire une force. Beaucoup de peintres ou tout simplement d'artistes tirent de leur souffrance, de leur mal être des œuvres capables de nous toucher de nous émouvoir... ils font en sorte de nous tirer vers la beauté

Pinky pour ton avis et tous tes avis que je trouve toujours super bien construits. Une lecture que je viens d'achever et beaucoup appréciée mais il m'est de plus en plus difficile d'écrire aussi à vous tous et toutes qui savez si bien nous faire part de votre ressenti

merci Creuse pour ton petit mot, prends soin de toi

Antoine Duris, professeur aux beaux Arts à Lyon décide subitement de changer de ville et de métier. La DRH qui l'embauche au musée d'Orsay en tant que gardien de salle se questionne sur le choix professionnel de cet homme largement surqualifié pour ce poste. Puis un retour en arrière nous permet de comprendre les raisons de ce départ précipité et l'histoire de Camille.

Roman surprenant, où l'art à une grande place dans la joie comme le malheur.
Lecture "appréciée".