[Decoin, Didier] Louise
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[Decoin, Didier] Louise
Auteur : Didier DECOIN
Titre : Louise
Editeur : Seuil
Année de parution : 1998
Pages : 304
Présentation de l'éditeur :
Joanne Guiberry a quarante ans, un modeste salon de coiffure à Saint-Pierre-et-Miquelon, une bouteille de whisky fétiche héritée d'Al Capone, une mère qui vole des petites cuillers dans les bars. Deux fois l'an, à chaque solstice, Joanne s'envole au septième ciel en compagnie de son amant, un voyageur de commerce américain.
Deux fois l'an aussi, de l'autre côté de la mer, sur les rives de l'immense fleuve Saint-Laurent, trois cent mille oies des neiges se posent dans un bruit de tonnerre pour quelques semaines de festin pendant leur migration.
Comme une passerelle entre le temps des solstices et le temps des oiseaux, il y a Manon, une fille de vingt ans, étudiante et ravissante, escortée d'une grande oie blessée : Louise.
Chacune à sa façon, Manon et Louise vont faire l'expérience de l'amour. Et, d'une manière plus exceptionnelle, l'expérience de la mort. En passant du fleuve à l'océan, du cap Tourmente aux brouillards du petit archipel français qui dévisage l'Amérique, Manon et son oie sauvage vont apporter à Joanne un nouvel élan vers la liberté, une nouvelle idée du bonheur.
Et peut-être une révélation : imaginons que la vie ne soit pas tout à fait ce qu'on croit, imaginons qu'elle soit beaucoup plus étonnante...
Avis :
Encore un changement d'ambiance radical par rapport aux autres romans de Didier Decoin. Cette fois, nous partons à Saint-Pierre-et-Miquelon et en Gaspésie, au Québec. Joanne, coiffeuse à Saint-Pierre-et-Miquelon, végète sur son île, endormie depuis la fin de son âge d'or économique basé sur la pêche à la morue, puis sur la Prohibition américaine. Sa vie n'a vu se réaliser aucun de ses rêves, son amant commis-voyageur étant toujours marié malgré des décennies de promesses de vie commune. Son morne quotidien va se voir bousculé par l'arrivée de Manon, jeune Québecoise paumée accompagnée de Louise, grande oie blessée qu'elle soigne en espérant pouvoir la rendre ensuite à la vie sauvage. Entre l'oiseau qui peine à reprendre son vol et la femme meurtrie qui n'a jamais réellement empoigné les rênes de sa vie, qui parviendra à prendre son essor ?
Il m'a manqué un je ne sais quoi pour que ce roman devienne un coup de cœur, il est resté finalement dans ma catégorie des très bons livres, mais pas de mes préférés. J'ai beaucoup apprécié la découverte de Saint-Pierre-et-Miquelon, de son histoire et de ses dures conditions météorologiques. Les pages sur la migration des milliers d'oies sauvages sont d'une extrème beauté, les personnages attachants (en particulier, comme souvent chez Didier Decoin, un des personnages secondaires : vieille dame voleuse de petites cuillères). Mais sans doute n'ai-je pas réussi à développer suffisamment d'empathie envers le côté paumé et marginal de Manon pour fondre totalement.
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