[Delpy, Charles] Les sans-dents magnifiques

Edition : Éditions Insoumises
Nombre de pages : 241
Quatrième de couverture : Une histoire de fous peuplée de personnages gentiment décalés, l’Amiral en tête qui, du haut de sa bienveillante impertinence, entraîne le lecteur de scènes cocasses en sérieux délires ! Avec, entre les lignes, un message de liberté et de vérité et, au détour des pages, l’arrivée de Charlotte qui va faire prendre aux événements une toute nouvelle tournure.
Un livre d'humour pour les vacances... ou à offrir !


Il s'agit d'un passage dans la vie d'un homme, l'Amiral, qui partage son existence avec 3 jeunes hommes : ses locataires. Peu importe la situation, cela tourne toujours à l'excès, par accident ou pas.
Apéro, feux d'artifices, enterrement, les nombreuses péripéties vont rapprocher plus encore l'Amiral et ses "trois mousquetaires" notamment l'arrivée de Charlotte au domaine.

Lecture originale, qui change de ce que je lis ces derniers temps mais si l'histoire est très belle dans le fond, elle l'est un peu moins dans la forme.
Je m'explique : l'humour est omniprésent et comme pour tout, trop d'humour tue l'humour, surtout que c'est très subjectif, nous ne rions pas tous de la même chose et certains passages, certaines tirades m'ont semblé un peu longues et lourdes, parfois au point d'oublier le pourquoi du comment

Les personnages principaux sont attachants, amusants, émouvants aussi, mais à petite dose car tout est prétexte à l'excès que ce soit l'alcool qu'ils consomment tous en quatités non négligeable que le reste.
Les situations dans lesquelles ils sont à cause ou malgré eux sont aussi un peu excessives et souvent peu crédibles notamment le comportement vis-à-vis du chef de la gendarmerie, un certain "Poisson-Lune". Oui, parce que, le personnage principal, L'amiral, donne des surnoms à presque tout le monde... parfois c'est drôle, parfois ça ne l'est pas. Subjectif, encore !

Il n'y a pas vraiment d'intrigue, de suspense, c'est un morceau de vie, celle de l'Amiral et de ceux qui gravitent autour de lui : ses 3 locataires (Ben, Arty et Bonobo) ainsi que de nombreux habitants du village, le Maire, le Curé, et d'autres paysans certains sont des amis d'autres ne le sont pas... oh et sans oublier Oedipe, le bardot !
Le caractère fort de l'Amiral chamboule souvent les projets des autres, il n'a pas sa langue dans sa poche et ne fait pas ce que l'on attend de lui.
Il est considéré comme un genre de vieux rebelle dépassé, qui ne vit pas avec son temps mais si cela est une insulte pour ceux qui le disent et le pensent, l'Amiral lui le revendique et en joue même un peu, parfois trop à mes yeux.

Les idées, les principes de vie qui sont évoqués à travers les tirades et autres répliques de l'Amiral sont parfois lourdes mais elles sont aussi parfois profondes, belles et le côté loufoque du récit n'entame en rien les vérités qui en émane.
Le respect de la Terre, de la nature et sa connaissance, pas son exploitation. Le respect des femmes aussi, qui ne sont pas des objets. La propriété, la liberté, la tolérance face à ceux qui sont différents, comme le jeune Yoyo, présenté comme un simplet au coeur tendre et généreux.

Bref, au delà des péripéties rocambolesques, des discours parfois alambiqués et presque toujours excessifs, certains passages sont excellents et la plume est intéressante, fluide. Les personnages sont devenus de plus en plus profonds, de plus en plus humains.
Une belle découverte, mais peut-être aurais-je du le lire à plus petites doses, un chapitre ou deux, par jour, car sur la fin, j'avais hâte que ça se termine, c'était un peu trop.

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Merci Pandora pour ta critique 

Avec plaisir, Louloute !