[Davrichewy, Kéthévane] Les séparées
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[Davrichewy, Kéthévane] Les séparées
Éditions Sabine Wespieser
192 pages
ISBN : 978-2-84805-106-2
Présentation de l'éditeur
Quand s’ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Trente ans plus tard, celles qui depuis l’enfance ne se quittaient pas se sont perdues.
Alice, installée dans un café, laisse vagabonder son esprit, tentant inlassablement, au fil des réflexions et des souvenirs, de comprendre la raison de cette rupture amicale, que réactivent d’autres chagrins. Plongée dans un semi-coma, Cécile, elle, écrit dans sa tête des lettres imaginaires à Alice.
Tissant en une double trame les décennies écoulées, les voix des deux jeunes femmes déroulent le fil de leur histoire. Depuis leur rencontre, elles ont tout partagé : leurs premiers émois amoureux, leurs familles, leur passion pour la littérature, la bande-son et les grands moments des « années Mitterrand ». Elles ont même rêvé à un avenir professionnel commun.
Si, de cette amitié fusionnelle, Kéthévane Davrichewy excelle à évoquer les élans et la joie, si les portraits de ceux qu’Alice et Cécile ont aimés illuminent son livre, elle écrit aussi très subtilement sur la complexité des sentiments. Croisant les points de vue de ses deux narratrices, et comme à leur insu, elle laisse affleurer au fil des pages les failles, les malentendus et les secrets dont va se nourrir l’inévitable désamour.
Car c’est tout simplement de la perte et de la fin de l’enfance qu’il s’agit dans ce roman à deux voix qui sonne si juste.
Mon avis
On a l'habitude, dans les romans, d'une histoire d'amour centrale autour de laquelle gravitent - et encore, pas toujours - des amis qui tiennent des seconds rôles. Dans Les séparées, c'est tout le contraire : l'amitié d'Alice et de Cécile est leur colonne vertébrale. C'est elle qui structure leur sensibilité artistique, leur carrière professionnelle et même leurs amours. Il n'est pas donné à tout le monde de vivre une amitié aussi intense, et les autres ne manquent pas de s'étonner, de juger cette fusion abusive et intrusive. Pourtant, quand elle prend fin, le monde s'écroule.
L'auteure décrit avec beaucoup de sensibilité les joies et les peines qui traversent ses personnages pendant les trente ans que dure leur relation. J'ai eu un peu de mal à prendre le rythme des flash-back et des changements de narratrice, mais passé quelques chapitres je me suis laissée happer par le récit et m'en suis délectée.
Dernière édition par Algue le Lun 20 Aoû 2018 - 9:39, édité 1 fois
Re: [Davrichewy, Kéthévane] Les séparées
Ce livre me tente bien. Je le note. Merci Algue.
Invité- Invité
Re: [Davrichewy, Kéthévane] Les séparées
(Critique rédigée en août 2019)
Alice et Cécile sont amies depuis l'enfance. Elles ont traversé ensemble les années 80 avec leur lot de souvenirs, ont fait des études, ont rencontré des hommes, aimé le même d'un amour interdit... Les aléas de la vie ont fini par les séparer.
Alice se souvient, assise dans un café, terrassée par le départ de son mari, qui a pris un appartement. De son côté, Cécile convoque aussi le passé, s'adresse à Alice à distance, l'attend, l'espère...
La trame du récit se construit peu à peu. Chaque personnage prend sa place, les pièces du puzzle s'assemblent sous nos yeux, dressant le portrait de ces deux femmes, mais également une peinture délicate de la société et de 2 familles que tout oppose.
Une lecture agréable, des mots, des phrases qui coulent comme du miel. Mon seul regret est que la fin n'en soit pas une. Certaines portes ouvertes ne sont pas refermées, ce qui créé une certaine frustration. Dommage.
Alice et Cécile sont amies depuis l'enfance. Elles ont traversé ensemble les années 80 avec leur lot de souvenirs, ont fait des études, ont rencontré des hommes, aimé le même d'un amour interdit... Les aléas de la vie ont fini par les séparer.
Alice se souvient, assise dans un café, terrassée par le départ de son mari, qui a pris un appartement. De son côté, Cécile convoque aussi le passé, s'adresse à Alice à distance, l'attend, l'espère...
La trame du récit se construit peu à peu. Chaque personnage prend sa place, les pièces du puzzle s'assemblent sous nos yeux, dressant le portrait de ces deux femmes, mais également une peinture délicate de la société et de 2 familles que tout oppose.
Une lecture agréable, des mots, des phrases qui coulent comme du miel. Mon seul regret est que la fin n'en soit pas une. Certaines portes ouvertes ne sont pas refermées, ce qui créé une certaine frustration. Dommage.
Le plus souvent, elle s'efforçait de ne pas penser à Cécile. Ou, au contraire, elle s'y obligeait, car l'oubli était indigne. Peut-être était-il tout simplement impossible. Leurs vies avaient été trop intimement liées pour que son inconscient la libère.
Chez Cécile, on se dispersait, on luttait individuellement pour se maintenir en vie, on était seul. Chez Alice, on partageait tout, on parlementait, on se disputait, la solitude était un luxe.
Invité- Invité
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