[Joncour, Serge] Chien-loup

[Joncour, Serge]
Chien – Loup
Editions Flammarion 22 août 2018
ISBN 978 2 0814 2111 0
476 pages
Quatrième de couverture
L’idée de passer tout l’été coupés du monde angoissait Franck mais enchantait Lise, alors Franck avait accepté, un peu à contrecœur et beaucoup par amour, de louer dans le Lot cette maison absente de toutes les cartes et privée de tout réseau. L’annonce parlait d’un gîte perdu au milieu des collines, de calme et de paix. Mais pas du passé sanglant de cet endroit que personne n’habitait plus et qui avait abrité un dompteur allemand et ses fauves pendant la Première Guerre mondiale. Et pas non plus de ce chien sans collier, chien ou loup, qui s’est imposé au couple dès le premier soir et qui semblait chercher un maître. En arrivant cet été-là, Franck croyait encore que la nature, qu’on avait apprivoisée aussi bien qu’un animal de compagnie, n’avait plus rien de sauvage ; il pensait que les guerres du passé, où les hommes s’entretuaient, avaient cédé la place à des guerres plus insidieuses, moins meurtrières. Ça, c’était en arrivant.
Serge Joncour raconte l’histoire, à un siècle de distance, d’un village du Lot, et c’est tout un passé peuplé de bêtes et anéanti par la guerre qu’il déterre, comme pour mieux éclairer notre monde contemporain. En mettant en scène un couple moderne aux prises avec la nature et confronté à la violence, il nous montre que la sauvagerie est toujours prête à surgir au cœur de nos existences civilisées, comme un chien-loup.

Mon avis
Dans ce roman nous passons simultanément de 1914 à 2017 avec d’autres personnages et nous sommes à Orcières. En 1914, dans ce village , il ne reste que des femmes car les hommes sont partis au front. Situant une vieille maison isolée tout là-haut ou un dompteur y vit avec ses lions et tigres encagés, au village les femmes font les travaux des hommes absents, Joséphine veuve de guerre garde les troupeaux de moutons, chaque jour il en manque quelques-uns, ou sont-ils passés ? 2017, l’annonce qu’avait lu Lise pour une maison de vacances était rassurante, elle parlait de calme, de paix assurée, d’un beau gîte perdu au milieu des collines boisées, elle était sûre d’avoir trouvé là un coin tranquille. Quand à Franck, il n’était guère rassuré d’autant plus qu’il n’y a pas de piscine, ni climatisation et pas même de TV, mais surtout pas de téléphone donc pas de Wi-Fi. Cependant les petites habitudes s’installent, pour Lise c’est le pur bonheur, il lui suffit d’entendre le chant des oiseaux et le bourdonnement des insectes, dans cette paix elle peint les beaux paysages qui entourent la vieille maison, tandis que Franck essayant de vaincre l’angoisse, commence doucement à s’habituer en faisant de longues promenades dans cette nature sauvage. Mais un jour surgit d’on ne sait ou un chien-loup et ce qui est assez curieux on réalise que cette bête sauvage s’attache à Franck et qu’il l’aidera dans divers circonstances que je ne peux dévoiler. Un bref résumé pour ce roman, recelant deux histoires d’amour pour deux couples séparés par un siècle, un simple d’esprit, des braconniers, des lions encagés qui prendront leur revanche, sans oublier le dompteur et bien évidemment du suspense, forcément avec des animaux sauvages, ha j’oubliais il y a aussi des moutons que garde Joséphine et la violence qui sommeille, tout cela dans une nature tellement bien décrite que l’on si croirait, un seul bémol pour la fin…..4,5/5

Lise et Franck vont s’installer dans une maison très isolée, complètement perdue entre deux collines. Dès leur arrivée, Lise se sent chez elle, mais Franck est empli d’angoisse. Angoisse qui monte encore quand il rencontre un énorme chien-loup…

J’ai adoré ce roman pour son côté solitude et communion avec la nature, et pour le chien bien sur. J’ai trouvé remarquable de la part de l’auteur de faire monté ainsi le malaise, l’inquiétude, et la terreur à chaque chapitre.

La partie qui se passe en 1914 m’a moins plu, j’y ai trouvé des longueurs, même si j’ai apprécié suivre l’évolution psychologique des villageois.

Très déçue, j'ai lu la partie 1915 en diagonale, je me suis fait violence pour ne pas abandonner…

Pour moi ce fut une excellente lecture.
Je partage les avis de Lalyre et Lili78

Merci