[Najjar, Alexandre] Harry et Franz
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[Najjar, Alexandre] Harry et Franz
[Najjar, Alexandre] Harry et Franz
[Najjar, Alexandre]
Harry et Franz
Editions Plon août 2018
ISBN 978 2 259 26499 0
195 pages
Quatrième de couverture
Harry et Franz est le roman d’une rencontre inattendue entre l’un des plus grands acteurs français de l’entre-deux-guerres, Harry Baur, incarcéré et torturé par les nazis, et un aumônier allemand, l’abbé Franz Stock, qui assistait avec abnégation les prisonniers français.
Deux êtres d’exception, à la fois opposés et complices. Un hymne à la paix et à la fraternité à une époque où l’extrémisme, l’obscurantisme dominaient le monde.
Mon avis
Dans le postface, Alexandre Najjar nous dit que lorsqu’il était enfant, son père lui parlait souvent de Harry Baur qu’il considérait comme le meilleur acteur de tous les temps, ayant vu la plupart de ses films. qu’il tenait pour des chefs-d’oeuvre. Devenu adulte l’écrivain a voulu en savoir davantage sur ce grand comédien. Faisant des recherches sur le Net, j’ai découvert que faussement dénoncé comme juif, il fut incarcéré en 1942 par les nazis, à la prison du Cherche-Midi, ses tortionnaires ayant finalement conclu qu’il ne l’était pas, il est libéré quatre mois plus tard, cet homme ne se remettra jamais des tortures qu’il subi lors de son emprisonnement. Lors de ma lecture j’apprends qu’un abbé allemand nommé Franz Stock a réconforté l’acteur lors de sa détention et qu’il a d’ailleurs secouru un grand nombre de prisonniers français lors de la guerre 1940/45. Surnommé l’aumonier de l’enfer ou l’archange des prisons, loué par quelques élites qui voient en lui le symbole de la réconciliation franco-allemande, ce beau roman avec Harry et Franz est une belle histoire quoique un peu triste sur la rencontre historique de deux fraternités….,4,5/5
Harry et Franz
Editions Plon août 2018
ISBN 978 2 259 26499 0
195 pages
Quatrième de couverture
Harry et Franz est le roman d’une rencontre inattendue entre l’un des plus grands acteurs français de l’entre-deux-guerres, Harry Baur, incarcéré et torturé par les nazis, et un aumônier allemand, l’abbé Franz Stock, qui assistait avec abnégation les prisonniers français.
Deux êtres d’exception, à la fois opposés et complices. Un hymne à la paix et à la fraternité à une époque où l’extrémisme, l’obscurantisme dominaient le monde.
Mon avis
Dans le postface, Alexandre Najjar nous dit que lorsqu’il était enfant, son père lui parlait souvent de Harry Baur qu’il considérait comme le meilleur acteur de tous les temps, ayant vu la plupart de ses films. qu’il tenait pour des chefs-d’oeuvre. Devenu adulte l’écrivain a voulu en savoir davantage sur ce grand comédien. Faisant des recherches sur le Net, j’ai découvert que faussement dénoncé comme juif, il fut incarcéré en 1942 par les nazis, à la prison du Cherche-Midi, ses tortionnaires ayant finalement conclu qu’il ne l’était pas, il est libéré quatre mois plus tard, cet homme ne se remettra jamais des tortures qu’il subi lors de son emprisonnement. Lors de ma lecture j’apprends qu’un abbé allemand nommé Franz Stock a réconforté l’acteur lors de sa détention et qu’il a d’ailleurs secouru un grand nombre de prisonniers français lors de la guerre 1940/45. Surnommé l’aumonier de l’enfer ou l’archange des prisons, loué par quelques élites qui voient en lui le symbole de la réconciliation franco-allemande, ce beau roman avec Harry et Franz est une belle histoire quoique un peu triste sur la rencontre historique de deux fraternités….,4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Najjar, Alexandre] Harry et Franz
merci Lalyre pour cette présentation
Pinky- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 8672
Age : 61
Localisation : Les Sables d'Olonne (85)
Emploi/loisirs : Educatrice spécialisée, peinture, dessin, bricolage, ballade, baignade, tricot, couture
Genre littéraire préféré : Je lis de tout en littérature mais j'ai beaucoup de mal avec les policiers... j'en lis 1 ou 2 dans l
Date d'inscription : 04/06/2008
Re: [Najjar, Alexandre] Harry et Franz
Mon avis :
J'ai apprécié ce roman construit autour de deux personnages aux prises avec l'Occupation à Paris, durant la Seconde Guerre Mondiale.
Le roman adopte le point de vue de Franz Stock, abbé allemand en charge de la Mission Catholique allemande à Paris, et apprécié de ses ouailles, amoureux de la France, surtout de la Bretagne, et peintre à ses heures. À la faveur de la responsabilité qu'il exerce en tant qu'aumônier des prisons, Franz rencontre des prisonniers politiques et tente, à sa mesure, de leur apporter réconfort moral et objets du quotidien. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de l'acteur Harry Baur, emprisonné sur dénonciation, pour le fait d'être Juif.
Au fur et à mesure de ses rencontres avec Harry, Franz comprend que ce dernier a été injustement incarcéré et n'est pas coupable des faits qui lui sont reprochés, à savoir espionnage et origines juives. Tous deux font le point sur sa situation, et Franz décide d'aider Harry, ainsi que son épouse Rika, également emprisonnée. Pour constituer le dossier et contrebalancer les éléments apportés par les autorités, le prêtre est secondé par une jeune Française, Émilie, qu'il a aidée à s'enfuir lors des représailles consécutives à une manifestation étudiante.
Le roman prend une forme documentaire instructive : Franz est amené, pour intercéder en faveur de l'acteur, à rendre visite à ses contacts à la Gestapo, ou encore à l'Institut d'Étude des Questions Juives, institution qui organise une exposition sur la menace représentée par les Juifs en France, et qui repose sur un inquiétant scientifique, Charles Laville, lequel prétend déterminer un "type" juif d'après des indices physionomiques. D'une manière tout à fait éclairante, les visites de Franz en prison permettent de dresser le portrait et d'évoquer les souffrances d'Harry Baur, torturé de longues heures et miné par l'incompréhension et le sentiment d'injustice qui en résulte, mais qui se souvient aussi de sa carrière, et de moments heureux qui le soulagent, grâce à l'écoute du père Stock.
Le temps aidant, avec ses multiples démarches, Franz comprend bien que ses initiatives et son humanité envers les prisonniers déplaisent en haut lieu ; il s'attend à un retour de bâton. Parviendra-t-il à sauver Harry et son épouse, et à poursuivre cette tâche d'aumônier qu'il estime sacrée ? Sa conscience fera-t-elle la part de son appartenance au camp des bourreaux et du rôle de Juste qu'il a fini par incarner, par droiture et sens de l'humain ?
Nous en apprenons beaucoup sur ce travail de visiteur de prison, sur les interrogations d'une âme éprise de justice quand elle se trouve dans "le mauvais camp" : ce roman est touchant de par cette belle amitié, faite d'estime mutuelle et de goût pour l'art, entre les deux hommes que sont le prêtre allemand et l'acteur français. J'ai appris également qui était Harry Baur, que je ne connaissais que de nom. Il se dégage de ces pages une profonde bienveillance, une humanité compassionnelle, un profil de chrétien fidèle aux origines, et peut-être, entre les lignes de l'écrivain libanais, un message à faire passer à nos générations actuelles.
J'aurais malgré tout une réserve, en plus d'une écriture un peu plate, même si j'ai pu trouver de belles phrases, qui rend peut-être cependant le texte plus accessible : d'une part, je trouve que défendre Harry Baur d'être Juif laisse un peu entendre que, s'il l'avait été, c'eût été grave (il est vrai qu'il s'agit à un moment donné d'être pragmatique et de contrer les accusations des autorités d'occupation) ; d'autre part, le parti pris du prêtre m'a souvent semblé trop neutre, tiède. En ces années 42-43, des prêtres avaient pris le chemin de la Résistance et avaient été déportés. Franz Stock voulait avant tout continuer à assurer sa tâche, et l'a fait envers et contre tout, et jusqu'à la Libération, mais soulager par la prière des hommes qui avaient été ignoblement torturés, des heures durant, n'était-ce pas une goutte d'eau dans l'océan ? Je reste sur ces interrogations.
J'ai enfin appris, dans l'épilogue, que Franz Stock a été cité dans le discours des vœux du Président Macron aux autorités religieuses le 4 janvier 2018, comme l'homme qui avait œuvré au rapprochement entre la France et l'Allemagne. Un exemple à méditer en ces temps de clivages politiques, d'antagonismes, et souvent d'incapacité à entendre l'autre. Les hommes ne sont pas tout noirs ou tout blancs : de même, Harry Baur avait collaboré au début de la guerre à la réalisation d'un film allemand, pour autant, il gardait sa conscience propre, et son fils aîné avait rejoint la Résistance à Londres...
Citations :
Il était temps : deux cents élèves et étudiants sont embarqués sans ménagement dans des camions bâchés. Dans leurs yeux, la satisfaction d'avoir montré que la France combattante n'accepte pas le fait accompli. Dans les miens, la honte. La honte de me sentir pris entre deux camps, deux pays, deux peuples que j'aime profondément. Saleté de guerre. (Page 14)
"Espionnage" ! Je ne supporte pas ce vocable qui permet de condamner à mort sans preuve des innocents. Et j'ai appris à ne pas accorder trop de crédit aux termes élastiques qui ne servent qu'à légitimer l'élimination programmée des opposants au nazisme. (Page 35)
- Tu connais mon avis sur la question, Émilie : faire aimer la France pour mieux la respecter !
- Et tu connais le mien : ça ne sert à rien. Les barbares ne s'apprivoisent pas. (Page 154)
Sous l'Occupation comme en dictature, la justice dérange car elle risque de fixer des limites à ceux qui ne veulent rien respecter et qui voient dans le pouvoir exorbitant dont ils disposent l'occasion de donner libre cours à leur sadisme. Alors, on la bâillonne, ou on la travestit en l'utilisant comme instrument de vengeance ou de répression. (Page 167)
Suis-je donc devenu une brebis galeuse aux yeux des nazis ? Ou, plus exactement, une brebis saine au milieu des brebis galeuses, ce qui, pour eux, revient au même ? (Page 171)
J'ai apprécié ce roman construit autour de deux personnages aux prises avec l'Occupation à Paris, durant la Seconde Guerre Mondiale.
Le roman adopte le point de vue de Franz Stock, abbé allemand en charge de la Mission Catholique allemande à Paris, et apprécié de ses ouailles, amoureux de la France, surtout de la Bretagne, et peintre à ses heures. À la faveur de la responsabilité qu'il exerce en tant qu'aumônier des prisons, Franz rencontre des prisonniers politiques et tente, à sa mesure, de leur apporter réconfort moral et objets du quotidien. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de l'acteur Harry Baur, emprisonné sur dénonciation, pour le fait d'être Juif.
Au fur et à mesure de ses rencontres avec Harry, Franz comprend que ce dernier a été injustement incarcéré et n'est pas coupable des faits qui lui sont reprochés, à savoir espionnage et origines juives. Tous deux font le point sur sa situation, et Franz décide d'aider Harry, ainsi que son épouse Rika, également emprisonnée. Pour constituer le dossier et contrebalancer les éléments apportés par les autorités, le prêtre est secondé par une jeune Française, Émilie, qu'il a aidée à s'enfuir lors des représailles consécutives à une manifestation étudiante.
Le roman prend une forme documentaire instructive : Franz est amené, pour intercéder en faveur de l'acteur, à rendre visite à ses contacts à la Gestapo, ou encore à l'Institut d'Étude des Questions Juives, institution qui organise une exposition sur la menace représentée par les Juifs en France, et qui repose sur un inquiétant scientifique, Charles Laville, lequel prétend déterminer un "type" juif d'après des indices physionomiques. D'une manière tout à fait éclairante, les visites de Franz en prison permettent de dresser le portrait et d'évoquer les souffrances d'Harry Baur, torturé de longues heures et miné par l'incompréhension et le sentiment d'injustice qui en résulte, mais qui se souvient aussi de sa carrière, et de moments heureux qui le soulagent, grâce à l'écoute du père Stock.
Le temps aidant, avec ses multiples démarches, Franz comprend bien que ses initiatives et son humanité envers les prisonniers déplaisent en haut lieu ; il s'attend à un retour de bâton. Parviendra-t-il à sauver Harry et son épouse, et à poursuivre cette tâche d'aumônier qu'il estime sacrée ? Sa conscience fera-t-elle la part de son appartenance au camp des bourreaux et du rôle de Juste qu'il a fini par incarner, par droiture et sens de l'humain ?
Nous en apprenons beaucoup sur ce travail de visiteur de prison, sur les interrogations d'une âme éprise de justice quand elle se trouve dans "le mauvais camp" : ce roman est touchant de par cette belle amitié, faite d'estime mutuelle et de goût pour l'art, entre les deux hommes que sont le prêtre allemand et l'acteur français. J'ai appris également qui était Harry Baur, que je ne connaissais que de nom. Il se dégage de ces pages une profonde bienveillance, une humanité compassionnelle, un profil de chrétien fidèle aux origines, et peut-être, entre les lignes de l'écrivain libanais, un message à faire passer à nos générations actuelles.
J'aurais malgré tout une réserve, en plus d'une écriture un peu plate, même si j'ai pu trouver de belles phrases, qui rend peut-être cependant le texte plus accessible : d'une part, je trouve que défendre Harry Baur d'être Juif laisse un peu entendre que, s'il l'avait été, c'eût été grave (il est vrai qu'il s'agit à un moment donné d'être pragmatique et de contrer les accusations des autorités d'occupation) ; d'autre part, le parti pris du prêtre m'a souvent semblé trop neutre, tiède. En ces années 42-43, des prêtres avaient pris le chemin de la Résistance et avaient été déportés. Franz Stock voulait avant tout continuer à assurer sa tâche, et l'a fait envers et contre tout, et jusqu'à la Libération, mais soulager par la prière des hommes qui avaient été ignoblement torturés, des heures durant, n'était-ce pas une goutte d'eau dans l'océan ? Je reste sur ces interrogations.
J'ai enfin appris, dans l'épilogue, que Franz Stock a été cité dans le discours des vœux du Président Macron aux autorités religieuses le 4 janvier 2018, comme l'homme qui avait œuvré au rapprochement entre la France et l'Allemagne. Un exemple à méditer en ces temps de clivages politiques, d'antagonismes, et souvent d'incapacité à entendre l'autre. Les hommes ne sont pas tout noirs ou tout blancs : de même, Harry Baur avait collaboré au début de la guerre à la réalisation d'un film allemand, pour autant, il gardait sa conscience propre, et son fils aîné avait rejoint la Résistance à Londres...
Citations :
Il était temps : deux cents élèves et étudiants sont embarqués sans ménagement dans des camions bâchés. Dans leurs yeux, la satisfaction d'avoir montré que la France combattante n'accepte pas le fait accompli. Dans les miens, la honte. La honte de me sentir pris entre deux camps, deux pays, deux peuples que j'aime profondément. Saleté de guerre. (Page 14)
"Espionnage" ! Je ne supporte pas ce vocable qui permet de condamner à mort sans preuve des innocents. Et j'ai appris à ne pas accorder trop de crédit aux termes élastiques qui ne servent qu'à légitimer l'élimination programmée des opposants au nazisme. (Page 35)
- Tu connais mon avis sur la question, Émilie : faire aimer la France pour mieux la respecter !
- Et tu connais le mien : ça ne sert à rien. Les barbares ne s'apprivoisent pas. (Page 154)
Sous l'Occupation comme en dictature, la justice dérange car elle risque de fixer des limites à ceux qui ne veulent rien respecter et qui voient dans le pouvoir exorbitant dont ils disposent l'occasion de donner libre cours à leur sadisme. Alors, on la bâillonne, ou on la travestit en l'utilisant comme instrument de vengeance ou de répression. (Page 167)
Suis-je donc devenu une brebis galeuse aux yeux des nazis ? Ou, plus exactement, une brebis saine au milieu des brebis galeuses, ce qui, pour eux, revient au même ? (Page 171)
elea2020- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : dystopies et classiques, littérature russe
Date d'inscription : 02/01/2020
Re: [Najjar, Alexandre] Harry et Franz
merci Elea pour cette belle présentation
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Najjar, Alexandre] Harry et Franz
Merci @Pinky, ça me fait plaisir qu'elle t'ait intéressée. J'espère ne pas être trop dure envers Franz Stock.
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Najjar, Alexandre] Harry et Franz
en te lisant, j'ai lu ton ressenti, ton interprétation de ce livre. Tu fais de tes questionnements, je suis d'accord avec toi il serait bien trop simple de réduire quelqu'un à une dualité : notre personnalité est complexe, se modifie au fil du temps et surtout du contexte et de nos expériences...
Pinky- Grand sage du forum
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