[Zykë, Cizia] Alma
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[Zykë, Cizia] Alma
Titre : Alma
Auteur : Cizia Zykë
Année de parution : 2018
Editeur : Taurnada Editions
Pages : 211
Présentation de l'éditeur :
Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Âge, barbare autant que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.
Avis :
J'ai découvert Cizia Zykë il y a plus de trente ans, lors d'une émission d'Apostrophe avec Bernard Pivot qui l'interviewait pour la sortie de son premier livre Oro, récit musclé d'un des nombreux épisodes de sa vie, lorsqu'il exploitait sa mine d'or au Costa Rica. Courez donc sur internet voir ce morceau choisi (ou revoir comme je viens de le faire aujourd'hui), il vaut son pesant d'or, c'est le cas de le dire. Depuis cette émission, j'avais dévoré quelques uns des livres de Zykë, et découvert récemment qu'il était décédé en 2011. Et voilà que, surprise, un partenariat propose un roman posthume de l'auteur. Merci aux Editions Taurnada et à Partage Lecture. J'ai sauté sur ce petit livre dès réception et l'ai dévoré à son tour (décidément, impossible de lire Zykë autrement). La dernière page tournée, je suis restée un long moment perplexe : je n'avais pas imaginé Zykë sur ce genre d'histoire, et qui est Thierry Poncet, qui signe la préface seule, mais qui a finalement bien rédigé Alma lui-même, d'après les notes prises lorsque les deux hommes ont commencé le projet de livre ? Intriguée, j'ai fait quelques recherches pour mieux comprendre la vie de Zykë et sa relation avec Thierry Jonquet : faites comme moi, je vous laisse découvrir, c'est vraiment très intéressant. Les deux hommes, complices de longue date, ont collaboré à la rédaction de nombreux textes, l'un comme auteur, l'autre comme secrétaire, publiant au nom de Zykë, et une fois au moins au nom de Poncet. Je garde l'espoir qu'il pourra donc y avoir encore d'autres livres dans la lignée d'Alma...
Selon la préface, Zykë, éternel rebelle et amateur de défis, voulait surprendre avec Alma en se renouvelant à nouveau totalement. Après ses autres livres, c'est une surprise en effet de se retrouver au XVème siècle au beau milieu de l'Inquisition espagnole, dans un conte centré sur une petite fille juive aux pouvoirs d'ange. De nombreux livres ont déjà très bien relaté cette période d'anti-sémitisme et de barbarie commise au nom de la religion. Là n'est pas l'intérêt premier d'Alma, même si l'auteur parvient, en quelques traits de plume, à plonger le lecteur dans une ambiance assez crédible et plutôt cinématographique. Ce qui distingue Alma est son style ironique, cynique, et parfois cru, empli d'auto-dérision et dans l'ensemble assez contempteur : Nerveusement, il tirait sur le petit bouc dont, dans une tentative de conférer à sa naine personne un air d'autorité, il avait orné son menton de poupée ; et, surtout, la manière d'apostropher et de dialoguer avec le lecteur tout au long du récit, un peu comme l'humoriste d'un one-man-show s'adresse à son public tout au long de son spectacle. Cette tactique permet au narrateur à la fois de flatter et de taquiner le lecteur : élevé au rang de complice heureux de vilipender à peu de frais des personnages indéniablement ignobles, celui-ci est en même temps interpelé sur le contexte actuel : Vous-mêmes, je le sais, vous aimez tout le monde... Quand par aventure vous vous querellez, c'est à cause d'une différence de point de vue sur les limites de votre jardin, des dommages causés à votre véhicule, ou bien quelque délicatesse constatée dans une file d'attente chez un commerçant. Jamais il ne vous viendrait à l'idée de vous disputer à propos de prétendues différences entre églises, synagogues, mosquées et autres temples. Alma est au final un livre drôle, enlevé et piquant, qui se lit agréablement, en deux coups de dents.
Re: [Zykë, Cizia] Alma
J'ai du mal a imaginer Cizia Zyké dans ce genre de roman , je l'essaierai, sans doute, par curiosité !
marie do- Grand sage du forum
-
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Date d'inscription : 01/03/2012
Re: [Zykë, Cizia] Alma
Mon avis :
Ce livre est l'histoire d'un conteur. Il va nous emmener, comme en un dernier baroud d'honneur, en Espagne, en 1492. Ce n'est pas la découverte de l'Amérique qu'il va nous conter, non, ce sont les persécutions dont fut victime la communauté juive espagnole.
Oui, je sais que le roman s'appelle Alma, et qu'il nous conte aussi l'histoire de cette petite fille prise dans les tourbillons de l'histoire, une petite fille comme sans doute il en a eu plusieurs - mais différente, cependant, à cause du don qu'elle a reçu à la naissance.
Mais, pourtant, je reviens sans cesse à cette voix de conteur, qui sait bien que c'est la dernière fois qu'il peut nous parler :
"Maintenant, s'il vous plaît, hâtons-nous, j'ai encore nombre d'événements historiques à évoquer, pléthore de péripéties à penser, tombereaux de coups de théâtre à concocter, foison de souffrances à ciseler et, comme je vous l'ai déjà expliqué, ces temps-ci, ces derniers temps, par les temps qui courent, le temps m'est salement compté."
Oui, c'est un sentiment d'urgence drôle qui domine quand il apostrophe le lecteur et qu'il nous parle aussi d'une époque qui est si éloignée de la nôtre, n'est-ce pas ?
Ça vous paraît étrange, à vous, qui vivez au cœur de cette belle époque moderne où règne la tolérance universelle.
Où l'amour seul guide les relations entre les peuples.
Où il ne viendrait à l'esprit de personne l'idée absurde de détester son prochain en raison de sa religion.
Nous voici plongée dans la communauté juive, celle d'un petit village, d'abord, celle d'une grande ville ensuite, le dénominateur commun est pourtant le même : la persécution. Au centre, Alma, cette petite orpheline qui vit, heureuse, entourée de personnes qui ne demandaient qu'à vivre leur vie, leurs amours, leurs commerces, le plus ordinairement du monde, si ce n'est que d'autres personnes avaient décidé qu'ils étaient la cause de tous les maux, et qu'il fallait les éliminer. Ceux qui veulent le faire ne manquent pas non plus d'imagination :
L'esprit humain recèle d'insoupçonnables ressources quand il s'agit de faire du mal à son prochain.
Ce qui unit les personnages ? Comme le conteur, ils vont tous aller au bout du destin qu'ils ont choisi, comme Zacharia - même si ce n'est pas celui que l'on attendait.
Un conte enlevé, qui nous emmène aussi dans notre époque.
Ce livre est l'histoire d'un conteur. Il va nous emmener, comme en un dernier baroud d'honneur, en Espagne, en 1492. Ce n'est pas la découverte de l'Amérique qu'il va nous conter, non, ce sont les persécutions dont fut victime la communauté juive espagnole.
Oui, je sais que le roman s'appelle Alma, et qu'il nous conte aussi l'histoire de cette petite fille prise dans les tourbillons de l'histoire, une petite fille comme sans doute il en a eu plusieurs - mais différente, cependant, à cause du don qu'elle a reçu à la naissance.
Mais, pourtant, je reviens sans cesse à cette voix de conteur, qui sait bien que c'est la dernière fois qu'il peut nous parler :
"Maintenant, s'il vous plaît, hâtons-nous, j'ai encore nombre d'événements historiques à évoquer, pléthore de péripéties à penser, tombereaux de coups de théâtre à concocter, foison de souffrances à ciseler et, comme je vous l'ai déjà expliqué, ces temps-ci, ces derniers temps, par les temps qui courent, le temps m'est salement compté."
Oui, c'est un sentiment d'urgence drôle qui domine quand il apostrophe le lecteur et qu'il nous parle aussi d'une époque qui est si éloignée de la nôtre, n'est-ce pas ?
Ça vous paraît étrange, à vous, qui vivez au cœur de cette belle époque moderne où règne la tolérance universelle.
Où l'amour seul guide les relations entre les peuples.
Où il ne viendrait à l'esprit de personne l'idée absurde de détester son prochain en raison de sa religion.
Nous voici plongée dans la communauté juive, celle d'un petit village, d'abord, celle d'une grande ville ensuite, le dénominateur commun est pourtant le même : la persécution. Au centre, Alma, cette petite orpheline qui vit, heureuse, entourée de personnes qui ne demandaient qu'à vivre leur vie, leurs amours, leurs commerces, le plus ordinairement du monde, si ce n'est que d'autres personnes avaient décidé qu'ils étaient la cause de tous les maux, et qu'il fallait les éliminer. Ceux qui veulent le faire ne manquent pas non plus d'imagination :
L'esprit humain recèle d'insoupçonnables ressources quand il s'agit de faire du mal à son prochain.
Ce qui unit les personnages ? Comme le conteur, ils vont tous aller au bout du destin qu'ils ont choisi, comme Zacharia - même si ce n'est pas celui que l'on attendait.
Un conte enlevé, qui nous emmène aussi dans notre époque.
Sharon- Modérateur
-
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Emploi/loisirs : professeur
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Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Zykë, Cizia] Alma
Un tout grand merci aux éditions Taurnada et au forum pour ce partenariat !
Eh bien, quel livre !
J’ignorais à quoi je devais m’attendre avant de le commencer. Je ne connaissais pas l’auteur, mais avais confiance dans les choix de cette maison d’édition qui ne m’a jamais déçue.
Je le termine à l’instant et j’en suis complètement retournée.
Après une préface de Thierry Poncet qui nous parle de son ami, Cizia Zykë, le récit démarre. En quelques pages (148 seulement, préface comprise), l’auteur, ou plutôt devrais-je dire le conteur, nous embarque dans l’Espagne du Moyen-Âge, cette époque où les juifs dérangeaient.
Le ton utilisé est particulier en ce sens que l’auteur ne nous livre pas un récit comme nous sommes habitué à en lire, mais plutôt il nous raconte – d’ailleurs j’imagine bien cette histoire en livre audio. L’auteur apostrophe son lecteur, ce qui lui permet de recentrer son histoire, mais il s’aventure parfois dans sa propre histoire, nous narrant sa vie qui touche à sa fin.
En quelques mots, quelques phrases, ce conteur m’a transporté. Je suis passée durant la lecture par de multiples sentiments, du rire à la tristesse, allant jusqu’à me dire « Mais non, il n’a quand même pas osé écrire ça ? ». Le livre n’est toutefois pas à mettre entre toutes les mains, traitant principalement de l’Inquisition, mais aussi comportant certaines scènes de sexe relativement explicites.
Pour résumé, comme le dit si bien notre conteur : « Nous nous attachons à la vie de la belle enfant aux pouvoirs incompréhensibles. Mais il s’agit aussi et surtout d’un tableau de ce recoin de l’Histoire des hommes. Ces temps où des imbéciles en arrivaient à se tuer pour des histoires de religions ».
Je recommande ce livre aux personnes qui sont prêtes à être bousculées et à sortir des sentiers battus d’un récit qui suit son cours, telle une rivière sans sortir de son lit. Il est à mon avis essentiel de garder l’esprit ouvert et de suivre les pérégrinations du conteur en se laissant bercer par sa plume, mais surtout par le rythme de son récit.
Enfin, je dois admettre que les quelques pages de ce livre m’ont permis d’apprendre un certain nombre de nouveaux mots (et m’ont également montré les limites du dictionnaire de ma liseuse).
Je vote beaucoup apprécié et remercie une nouvelle fois les éditions Taurnada et le forum pour cette découverte surprenante.
Eh bien, quel livre !
J’ignorais à quoi je devais m’attendre avant de le commencer. Je ne connaissais pas l’auteur, mais avais confiance dans les choix de cette maison d’édition qui ne m’a jamais déçue.
Je le termine à l’instant et j’en suis complètement retournée.
Après une préface de Thierry Poncet qui nous parle de son ami, Cizia Zykë, le récit démarre. En quelques pages (148 seulement, préface comprise), l’auteur, ou plutôt devrais-je dire le conteur, nous embarque dans l’Espagne du Moyen-Âge, cette époque où les juifs dérangeaient.
Le ton utilisé est particulier en ce sens que l’auteur ne nous livre pas un récit comme nous sommes habitué à en lire, mais plutôt il nous raconte – d’ailleurs j’imagine bien cette histoire en livre audio. L’auteur apostrophe son lecteur, ce qui lui permet de recentrer son histoire, mais il s’aventure parfois dans sa propre histoire, nous narrant sa vie qui touche à sa fin.
En quelques mots, quelques phrases, ce conteur m’a transporté. Je suis passée durant la lecture par de multiples sentiments, du rire à la tristesse, allant jusqu’à me dire « Mais non, il n’a quand même pas osé écrire ça ? ». Le livre n’est toutefois pas à mettre entre toutes les mains, traitant principalement de l’Inquisition, mais aussi comportant certaines scènes de sexe relativement explicites.
Pour résumé, comme le dit si bien notre conteur : « Nous nous attachons à la vie de la belle enfant aux pouvoirs incompréhensibles. Mais il s’agit aussi et surtout d’un tableau de ce recoin de l’Histoire des hommes. Ces temps où des imbéciles en arrivaient à se tuer pour des histoires de religions ».
Je recommande ce livre aux personnes qui sont prêtes à être bousculées et à sortir des sentiers battus d’un récit qui suit son cours, telle une rivière sans sortir de son lit. Il est à mon avis essentiel de garder l’esprit ouvert et de suivre les pérégrinations du conteur en se laissant bercer par sa plume, mais surtout par le rythme de son récit.
Enfin, je dois admettre que les quelques pages de ce livre m’ont permis d’apprendre un certain nombre de nouveaux mots (et m’ont également montré les limites du dictionnaire de ma liseuse).
Je vote beaucoup apprécié et remercie une nouvelle fois les éditions Taurnada et le forum pour cette découverte surprenante.
Re: [Zykë, Cizia] Alma
Mon avis
Il était deux fois (ben oui, ils sont deux) ou plutôt il était une fois vu qu’il n’en reste qu’un…
Je reprends (vous suivez là ?, il vaudrait mieux, je n’ai pas l’intention de répéter quoi que ce soit). Il était une fois un conteur dont le temps était compté (ce n’est pas de ma faute, c’est ainsi qu’il explique les choses) et qui se dépêcha de nous conter l’histoire d’Alma….
Alma, elle a mal commencé dans la vie, ses parents étaient juifs et un vilain bourreau couic (je vous passe les détails horribles qui ne feraient que heurter votre cœur fragile et que vous pouvez aisément imaginer … ) donc couic, et hop, Alma est orpheline, épargnée par ses beaux yeux devant lesquels le vil assaillant a fondu…. Quoi, je digresse ? Mais pas du tout ! Enfin, si un peu, mais je ne suis pas conteuse moi… Alors je m’inspire du style, de la forme, du texte que j’ai découvert pour vous le présenter. Mais revenons à Alma. Recueillie par sa tante, elle vit heureuse, enfin pas vraiment, sinon ça s’arrêterait là et on n’en aurait pas eu pour notre argent, le texte serait trop court, fade, sans rebondissements….
Reprenons. En cette fin de quinzième siècle, le quotidien n’est pas aisé pour les juifs. Ils sont chassés, martyrisés, tués…et si un juif s’éprend d’une catholique, je vous laisse imaginer…. La petite Alma grandit malgré tout et converse avec Dieu (c’est un mystère, on ne sait pas tout de leurs échanges..)…. La reine Isabelle, fervente catholique, a décidé de bouter les juifs hors d’Espagne (je ne vous l’avais pas dit mais maintenant vous savez, on est en Espagne) et … Non la suite je ne la dévoilerai pas, à vous de découvrir. Je vous avais prévenus, moi, je ne suis pas conteuse….Il ne faut pas exagérer…
Mais allez donc à la découverte de ce récit où Cizia Zykë (c’est un nom de conteur, ça ? Il aurait pu s’appeler Thierry, ça fait plus crédible, non ? enfin, moi, ce que j’en dis…) vous interpelle, vous invective, vous oblige à rester la tête dans son intrigue. Il vous fait rire de tout, même de faits graves parce qu’il distille à vos oreilles et à vos yeux ébahis son talent de conteur. Il se moque avec doigté, même de lui-même, et de nous pauvres lecteurs… Mais bon sang, que ça fait du bien de lire un roman décalé qui vous embarque dans un univers pas si loufoque que ça lorsqu’on lit entre les lignes …..
Il était deux fois (ben oui, ils sont deux) ou plutôt il était une fois vu qu’il n’en reste qu’un…
Je reprends (vous suivez là ?, il vaudrait mieux, je n’ai pas l’intention de répéter quoi que ce soit). Il était une fois un conteur dont le temps était compté (ce n’est pas de ma faute, c’est ainsi qu’il explique les choses) et qui se dépêcha de nous conter l’histoire d’Alma….
Alma, elle a mal commencé dans la vie, ses parents étaient juifs et un vilain bourreau couic (je vous passe les détails horribles qui ne feraient que heurter votre cœur fragile et que vous pouvez aisément imaginer … ) donc couic, et hop, Alma est orpheline, épargnée par ses beaux yeux devant lesquels le vil assaillant a fondu…. Quoi, je digresse ? Mais pas du tout ! Enfin, si un peu, mais je ne suis pas conteuse moi… Alors je m’inspire du style, de la forme, du texte que j’ai découvert pour vous le présenter. Mais revenons à Alma. Recueillie par sa tante, elle vit heureuse, enfin pas vraiment, sinon ça s’arrêterait là et on n’en aurait pas eu pour notre argent, le texte serait trop court, fade, sans rebondissements….
Reprenons. En cette fin de quinzième siècle, le quotidien n’est pas aisé pour les juifs. Ils sont chassés, martyrisés, tués…et si un juif s’éprend d’une catholique, je vous laisse imaginer…. La petite Alma grandit malgré tout et converse avec Dieu (c’est un mystère, on ne sait pas tout de leurs échanges..)…. La reine Isabelle, fervente catholique, a décidé de bouter les juifs hors d’Espagne (je ne vous l’avais pas dit mais maintenant vous savez, on est en Espagne) et … Non la suite je ne la dévoilerai pas, à vous de découvrir. Je vous avais prévenus, moi, je ne suis pas conteuse….Il ne faut pas exagérer…
Mais allez donc à la découverte de ce récit où Cizia Zykë (c’est un nom de conteur, ça ? Il aurait pu s’appeler Thierry, ça fait plus crédible, non ? enfin, moi, ce que j’en dis…) vous interpelle, vous invective, vous oblige à rester la tête dans son intrigue. Il vous fait rire de tout, même de faits graves parce qu’il distille à vos oreilles et à vos yeux ébahis son talent de conteur. Il se moque avec doigté, même de lui-même, et de nous pauvres lecteurs… Mais bon sang, que ça fait du bien de lire un roman décalé qui vous embarque dans un univers pas si loufoque que ça lorsqu’on lit entre les lignes …..
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Re: [Zykë, Cizia] Alma
Je viens de découvrir en lisant Le matin est un tigre de Constance Joly qu’Alma signifie « âme » en espagnol et en portugais. Et me voilà avec une nouvelle compréhension du dernier livre de Zykë : cette petite fille qui parle à Dieu et qui garde son intégrité sous la persécution, sans jamais dévier de ce qui compte le plus pour elle, n’est-ce pas notre liberté d’être et de penser, l’essence la plus profonde de l’être humain, que rien ni personne ne saurait détruire ? Cette liberté qui fut si chère à Zykë et qu’il encourage dans la dédicace d’Oro and Co : « Vous n’avez qu’un seul et unique capital : votre vie. Elle vous appartient. »
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